Si certains constructeurs comme Tesla ou BYD se bagarrent pour finir l’année sur la plus haute marche du podium des ventes de voitures électriques, d’autres luttent pour leur survie. C’est notamment le cas du groupe Stellantis, qui traverse une zone de turbulences, encore accentuée avec le départ surprise de son dirigeant, Carlos Tavares.
Une nouvelle Fiat 500 hybride
Le groupe franto-italien, né en 2021 de la fusion entre PSA et FCA ne se porte pas au mieux de sa forme, alors que ses résultats ont fortement chuté en un an, avec une baisse de 14 % du chiffre d’affaires. Et désormais, avec la démission de son patron, certaines marques seraient même menacées. Ce n’est pas tout, car certains modèles subissent aussi de plein fouet la dégringolade de la demande en voitures électriques. Cette motorisation subit un net désamour en Europe, et la Fiat 500e est particulièrement touchée.
La citadine lancée en 2020 a en effet énormément de mal à se vendre, à tel point que sa production a dû être mise en pause à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Le constructeur italien veut tout faire pour relancer les immatriculations de la petite auto, qui n’est désormais plus vendue qu’en électrique. Ainsi, une version plus abordable équipée d’une batterie LFP (lithium – fer – phosphate) serait dans les tuyaux. De quoi permettre de baisser les prix. Mais cela pourrait ne pas être suffisant pour remonter la pente.
Et face à l’urgence de la situation, voilà que le groupe Stellantis envisage désormais de lancer une toute nouvelle version hybride de sa 500. Une stratégie qui vient tout juste d’être confirmé par Jean-Philippe Imparato, patron de la division européenne du groupe. Ce dernier a pris la parole dans l’émission XXI Secolo il y a quelques jours et a expliqué que « d’ici à quelques mois, nous aurons l’hybride sur la 500 et au-delà, nous travaillons déjà sur la future 500 qui arrivera sur le marché un jour » avant d’ajouter « quelque part autour de novembre 2025« .
Selon Italpassion, la Fiat 500 électrique serait restylée à ce moment-là, avec quelques changements cosmétiques et de nouvelles technologies, sans plus de précisions.
Celle-ci arrivera dans la gamme à la fin de l’année prochaine, et on commence déjà à avoir quelques informations au sujet de sa fiche technique. Ainsi, elle embarquera sous son capot un petit moteur thermique trois cylindres FireFly d’origine FCA. Ce dernier n’est pas vraiment inédit, au contraire, puisqu’il équipait déjà la précédente Fiat 500 hybride. Et comme cette dernière, la nouvelle mouture sera en fait dotée d’une micro-hybridation, et non pas d’un « vrai » système rechargeable, qui aurait permis de réellement rouler en mode 100 % électrique.
Un changement de stratégie
Ce moteur déjà bien connu sera produit en Italie, et plus précisément au sein de l’usine de Termoli, ce qui devait plaire au gouvernement, qui exige que Stellantis s’investisse plus dans l’économie du pays transalpin. Mais pour le moment, aucune information sur la puissance n’a été confirmée par le constructeur, et il est possible que celle-ci se rapproche des 118 chevaux de la version électrique. Les ingénieurs de Fiat travaillent actuellement à une adaptation de la plateforme dédiée à l’électrique pour accueillir cette nouvelle motorisation.
Si cette stratégie peut surprendre, Imparato rappelle que « vous savez tous qu’on pousse à fond sur l’hybride ». Cette nouvelle version sera produite dans l’usine de Mirafiori, ce qui lui permettra de revenir à des volumes plus raisonnables, autour des 100 000 annuelles. Car faute de demande à l’heure actuelle, celle-ci tourne au ralenti et elle sera même à l’arrêt jusqu’au 7 janvier prochain. Le patron de Stellantis Europe souligne qu’« enfin, nous mettrons le futur de la 500 dans cette usine, ce qui nous amène à 2032-2033 ».
La petite citadine électrique n’est pas la seule à revenir en arrière et à opter pour une motorisation plus polluante, malgré la future interdiction de la vente de voitures thermiques en 2030. C’est également le cas de la Fiat 600, que nous avions essayée et qui se décline aussi en hybride, de même que la Jeep Avenger, dont nous avions aussi pris le volant à son lancement. Sans parler de la Peugeot 2008 qui a aussi le droit à une micro-hybridation. Le but ? Rentabiliser les investissements pour développer ses voitures, malgré la chute des ventes.
Malheureusement, cette stratégie de plateformes multi-énergies nuit à l’attrait des modèles électriques, par rapport à d’autres constructeurs, qui ont pris le virage de l’électrique avec des plateformes dédiées, comme Renault. L’avantage : une meilleure optimisation pour l’électrique, et donc moins de concessions sur les performances dont la consommation et l’autonomie.
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