Qui est la marque du groupe Stellantis qui vend le plus de voitures à travers le monde ? En France, on pourrait être tenté de dire avec un certain aplomb qu’il s’agit de Peugeot, mais si nous vous posons la question dans un article concernant une Fiat, c’est qu’il y a déjà un petit élément de réponse.
En effet, malgré des vents contraires et une 500e qui ne trouve plus preneur, c’est bien Fiat qui est la locomotive mondiale de Stellantis avec 1,2 million d’unités écoulées à travers le monde en 2024.
Ces résultats sont toutefois à nuancer, avec une sacrée perte de vitesse en Europe, et notamment sur son marché local, l’Italie, où Fiat a écoulé 190 000 unités en 2024 contre 224 000 en 2023, soit une chute de 17 %.
Là où le constructeur transalpin cartonne, c’est au Brésil, où le marché est en perpétuelle expansion. C’est même son premier marché mondial, avec pas moins de 521 000 voitures vendues en 2024, contre 474 000 unités en 2023, soit une augmentation de 9,6 %. En Algérie aussi Fiat performe bien, avec un bon de 62 % en 2024 par rapport à 2023 et 62 000 modèles écoulés.
En France, Fiat continue de reculer, avec environ 32 183 voitures immatriculées l’an passé, soit une baisse de 20 % par rapport à 2023 et 40 336 ventes.
Avec sa nouvelle Grande Panda, qui remplace la Panda thermique que nous connaissions jusqu’ici et qui s’appelle désormais Pandina, Fiat espère regagner des parts de marché en Europe avec un modèle disponible à la fois en hybride et en électrique. Une version électrique que nous avons pu essayer en Italie, dans la région de Turin.
Fiche technique
Modèle | Fiat Grande Panda |
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Dimensions | 3,99 m x 1,76 m x 1,57 m |
Puissance (chevaux) | 118 chevaux |
Niveau d’autonomie | Conduite assistée (niveau 1) |
Taille de l’écran principal | 10 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Essayez-la | Fiche produit |
Design : le retour du carré magique ?
Non, nous ne parlons pas du carré magique de l’équipe de France de football lors de l’Euro 1984 qui était composé de Michel Platini, Alain Giresse, Jean Tigana, Luis Fernandez et Bernard Genghini, nous parlons plutôt du coup de crayon des designers de chez Fiat pour « cacher » la filiation évidente de la Fiat Grande Panda avec sa cousine technique, la Citroën ë-C3.
Ça saute aux yeux, la Fiat Grande Panda s’inspire de la version originelle, lancée en 1980 et produite jusqu’en 2003. Mais depuis, l’automobile a évolué, même si la Panda de l’époque était déjà disponible en électrique avec la version Elettra, lancée en 1990 et dotée d’une batterie de 9,2 kWh qui lui offrait une autonomie de 100 kilomètres !
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Faites le calcul, avec une consommation de 9,2 kWh/100 km (en théorique, le cycle d’homologation WLTP, et même NEDC, n’existait pas à cette époque), cette ancienne version faisait mieux que l’actuelle qui est annoncée à 15 kWh/100 km WLTP ! Trêve de plaisanteries, l’époque n’était pas la même et les normes d’homologation et de sécurité non plus.
Comme son illustre devancière, la citadine affiche une silhouette cubique. La nouvelle Fiat Grande Panda reste assez compacte et mesure 3,99 mètres de long pour 1,57 mètre de haut et 1,76 mètre de large. À l’avant, l’auto affiche un faciès affirmé, notamment grâce à sa signature lumineuse composée de carrés lumineux.
Ces petits carrés, nous les retrouvons un peu partout sur la carrosserie, et c’est globalement le fil conducteur du design de cette auto. Feux arrière, lettrage, flancs… Tout est carré et généralement, même si on aime quand une affaire est rondement menée, on aime aussi quand c’est carré.
Habitacle : moins austère et plus sympa qu’une C3
Si l’intérieur de la Citroën ë-C3 n’a rien de très original, celui de la Fiat Grande Panda est un peu plus travaillé et surtout un peu mieux inspiré. Comme pour la partie extérieure, il y a pas mal de clins d’œil au passé, à l’image des contre-portes ou encore le réceptacle ouvert face au passager permettant d’accueillir, par exemple, un support pour smartphone ou tablette. Pour proposer ça, les ingénieurs ont d’ailleurs dû déplacer l’airbag, qui se situe désormais dans le pavillon.
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Le dessin de la console centrale, avec son panneau translucide, rappelle la fameuse piste d’essai du Lingotto, située sur le toit du bâtiment du même nom et qui est une ancienne usine de la marque.
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Notre version d’essai La Prima, la plus haut de gamme, possède même une partie supérieure de planche de bord en bambou (l’aliment préféré du panda, ça ne s’invente pas), tandis que les matériaux teintés bleu (contre-portes, haut de la planche de bord…) sont eux composés de carton et d’aluminium recyclés issus de 140 berlingots alimentaires. Ces derniers nous ont paru particulièrement fragiles et pourraient se retrouver rapidement griffés et endommagés par les affres du temps.
Pour aller plus loin
On est montés à bord de la Fiat Grande Panda, une voiture électrique abordable, pratique et fun
La Fiat Grande Panda offre pas mal de rangement, avec pas moins de 13 litres à l’intérieur et 316 litres de coffre pour la version électrique (contre 412 pour l’hybride).
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Nous sommes plutôt globalement bien installés dans cette Grande Panda, même si aurait aimé retrouver les sièges Advanced Confort de chez Citroën, matelassés en surface, qui bénéficient d’une mousse de quinze millimètres d’épaisseur. À la place, nous avons le droit à des assises plus classiques, mais pas moins confortables pour autant.
À l’arrière, les passagers seront plutôt bien lotis, avec un bel espace aux jambes pour une citadine, même si le confort ne sera pas aussi royal qu’à l’avant en raison de l’assise proche du plancher – plancher lui-même rehaussé à cause de la batterie positionnée juste en dessous.
Infodivertissement : pas mal, mais incomplet
Pour une voiture électrique vendue moins de 25 000 euros, on ne s’attend pas à l’apothéose niveau technologie, mais il doit toutefois y avoir un certain nécessaire, comme en couture.
Notre finition La Prima a le droit à un bel écran tactile de 10,25 pouces compatible avec Android Auto ou Apple CarPlay sans fil. Son ergonomie est plutôt correcte et la navigation entre les menus assez fluide. Les graphismes sont sympas et originaux, à l’image de la voiture dans son ensemble. Deux prises USB-C sont également de la partie à l’avant.
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Toutefois, on regrette encore, comme sur la Citroën ë-C3, l’absence de menus liés à la machinerie électrique. Nous n’avons pas la consommation en direct, et encore moins d’informations sur la recharge et ses données de parcours.
Une simple règle de trois avec l’autonomie affichée et le nombre de kilomètres parcourus à l’odomètre permet de dégager une consommation, mais qu’est-ce que cela aurait coûté d’ajouter un menu lié à l’électrique ?
Dans la même veine, la Fiat Panda La Prima n’a pas le droit à planificateur d’itinéraire embarqué en natif. Une constante chez l’immense majorité des voitures électriques de Stellantis (exception faite des Peugeot E-3008, E-5008 et DS N°8), qu’il va vite falloir changer car peu nombreux sont les clients à vraiment utiliser l’application E-Routes mise en place par le groupe pour planifier les trajets en électrique de ses modèles.
Pour aller plus loin
On a testé l’application Stellantis indispensable pour les longs trajets en voiture électrique Peugeot, Citroën et Fiat
Conduite : douceur de rigueur
Si la Citroën ë-C3 nous avait plutôt convaincus par sa douceur de conduite, nous avons préféré la synthèse qu’offre la Fiat Grande Panda, dont les quelques réglages apportés par les ingénieurs italiens en font une meilleure voiture sur la route.
Pour aller plus loin
On a essayé la Citroën ë-C3, sans aucun doute la meilleure voiture électrique à moins de 20 000 €
Pourtant, Citroën n’a pas voulu céder ses fameuses suspensions à butées hydrauliques, mais qu’à cela ne tienne, la Panda s’en sort avec les honneurs niveau confort, et apporte même un soupçon de dynamisme en plus avec une direction beaucoup moins atone que la C3.
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La conduite se fait en douceur, et les 113 ch, 120 Nm de couple et les quelque 1 550 kg sur la balance ne donnent pas forcément envie de hausser le rythme, d’autant plus que l’auto viendra vous brider via sa vitesse maximale limitée à 132 km/h (137 km/h compteur vérifié). Le 0 à 100 km/h abattu en 11,5 secondes n’a rien de transcendant, mais les bonnes mises en vitesse de l’auto sont agréables en ville, et même sur départementales.
Bonne nouvelle, Fiat a intégré la désactivation des alertes de survitesse et de changement de voie via un bouton physique, n’obligeant pas à quitter la route des yeux.
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Comme révélé lors d’un essai longue distance avec la Citroën ë-C3, la Fiat Panda ne sera pas la meilleure voyageuse, avec une vitesse maximale trop juste pour doubler en sécurité parfois, d’autant qu’à 130 km/h, il faudra penser à s’arrêter régulièrement. L’occasion d’en venir aux chiffres liés à l’autonomie.
Autonomie, batterie et recharge
La Grande Panda repose sur la plateforme Smart Car développée par le groupe Stellantis, qui est une déclinaison moins chère de la e-CMP qui équipe les Jeep Avenger, Peugeot e-2008 et autres Opel Corsa-e.
La voiture embarque une petite batterie utilisant la chimie LFP (lithium – fer – phosphate), qui coûte moins cher à produire que la technologie NMC (nickel – manganèse – cobalt). Cette dernière affiche une capacité de 43,8 kWh (42 kWh nets), et permet à la Fiat Grande Panda d’afficher une autonomie allant jusqu’à 320 kilomètres selon le cycle WLTP.
Concernant la recharge, il faut compter 28 minutes pour passer de 20 à 80 % sur une borne rapide délivrant 100 kW en courant continu. En courant alternatif, la voiture est livrée de série avec un chargeur embarqué de 7 kW, ainsi qu’un câble en spirale intégré de 4,5 mètres directement dans la calandre, accessible via une petite trappe à l’avant. Une astuce très pratique, qui devrait faciliter la vie des conducteurs et libérer de la place dans le coffre.
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La Panda conserve, dans l’aile arrière gauche, une trappe de recharge classique pour la recharge rapide donc, mais aussi pour une prise domestique (recharge de 20 à 80 % en 21h55) et pour un chargeur embarqué de 11 kW proposé en option à 300 euros.
Concrètement, vous avez tout intérêt à économiser 300 euros, car le temps de recharge annoncé de 20 à 80 % est de 2 heures et 55 minutes en 11 kW, contre 3 heures 43 en 7,4 kW et, qu’en plus, cette option supprime la prise avant.
Malheureusement, et comme souvent avec ce type d’essai rythmé par le temps, nous n’avons pas pu vérifier les chiffres liés à la recharge, mais en parcourant nos différents essais de la ë-C3, vous y trouverez des chiffres sans doute très similaires.
En termes d’autonomie, même si la Panda est homologuée à 320 km en cycle mixte WLTP, vous n’atteindrez cette valeur qu’en faisant principalement de la ville.
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Sur notre parcours d’essai composé à 80 % de réseau urbain et péri-urbain, avec un bref passage sur autoroute, nous avons mesuré une consommation d’environ 18 kWh/100 km, ce qui nous donne une autonomie d’environ 240 km avec une seule charge. Précisons qu’avec environ 8 °C dans l’air, les conditions n’étaient pas forcément les plus avantageuses pour une voiture électrique.
Au prix de l’auto, Fiat a fait une croix sur le pré-conditionnement de la batterie ainsi que de la pompe à chaleur. La charge bidirectionnelle n’est également pas de la partie.
Prix, concurrence et disponibilité
Fiat communique d’ores et déjà sur un prix canon : à partir de 18 900 euros. Oui, mais pas en électrique, puisque cette version réclame 6 000 euros de plus, à savoir 24 900 euros, avant les aides de l’État comprise entre 2 000 et 4 000 euros depuis les nouveaux barèmes. La Grande Panda profite de sa production en Europe, et plus précisément en Serbie, pour encore être subventionnée.
La gamme débute par la finition Red et ses jantes tôles peintes en blanc de 16 pouces qui lui donne un certain cachet. À ce prix, elle fait mieux que la nouvelle Renault 5 E-Tech et sa petite batterie de 40 kWh (27 990 euros et 312 km d’autonomie WLTP), l’onéreuse Peugeot e-208 (28 000 euros et 363 km d’autonomie) et sa frangine, la Fiat 500e (30 400 euros et 190 km d’autonomie).
On pourrait comparer cette Panda de base à une Dacia Spring dont le prix est redevenu digeste avec la nouvelle version de 45 ch, mais elles ne boxent finalement pas dans la même catégorie, la Panda étant largement plus polyvalente et mieux équipée globalement. Évidemment, sa principale rivale sera la Citroën ë-C3 affichée 1 600 € moins chère en prix de base avec la finition You par rapport à la Panda Red, mais moins bien équipée : la française doit, par exemple, tirer une croix sur l’écran central.
Notre version d’essai La Prima s’échange à partir de 27 900 euros avant bonus, avec une dotation d’équipements plutôt complète (radars avant et arrière, jantes de 17 pouces, climatisation manuelle, chargeur de smartphone par induction…).
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