L’affaire Fisker se poursuit encore et encore, et ce même si l’entreprise fondée en 2016 a officiellement fait faillite depuis le mois de juin dernier. Mais tout n’est pas encore réglé.
Un nouveau rebondissement
Si la firme ne commercialise plus de voitures, puisque la production de son seul véhicule a pris fin en mai, tout n’est pas encore terminé. Car désormais, Fisker doit rembourser ce qu’il doit à ses créanciers, et on ne parle pas de quelques centaines d’euros. À vrai dire, les sommes se chiffrent plutôt à plusieurs millions de dollars, et plus précisément pas moins de 850, prêtés par deux groupes de détenteurs d’obligations. Et ces derniers veulent évidemment récupérer leur argent le plus rapidement possible.
Ainsi, le constructeur américain doit trouver des solutions pour réunir la somme au plus vite, afin de solder ses dettes. Après avoir annoncé renoncer à son salaire de même qu’à ses primes, son patron Henrik Fisker doit également écouler son stock de voitures restantes. Si une grosse partie a déjà été cédée à l’entreprise de location American Lease, l’homme d’affaires veut aussi se débarrasser du reste. Au début du mois de juillet, la firme avait donc décidé de brader son SUV Ocean, en le vendant seulement 14 000 dollars. Mais il fallait attendre la décision de la justice.
Cette dernière a statué, et vient de donner le feu vert à la firme basée en Californie pour vendre sa voiture à très bas prix. Pour mémoire, le SUV électrique rival de la Tesla Model Y démarre normalement à partir de 52 999 dollars aux États-Unis, et qu’il avait déjà été remisé à seulement 20 000 dollars au début du mois de juin. Mais cela n’avait pas suffi à convaincre les acheteurs, et ce tandis que Fisker avait déjà stoppé la prise en charge de l’assistance pour les clients.
Ce qui pose d’autant plus problème, c’est que le véhicule est concerné par de nombreux bugs en tout genre, dont un particulièrement grave. En effet, pas moins de 12 000 exemplaires ont récemment été rappelés après qu’un automobiliste français ait été coincé à bord de sa voiture, sans possibilité de sortir sans l’aide des pompiers. De quoi refroidir les potentiels acheteurs, d’autant plus que la voiture était également livrée sans quasiment aucune aide à la conduite.
De nombreux soucis
Désormais, l’heure est au remboursement des dettes pour Fisker, afin de clôturer une bonne fois pour toutes cette aventure, semée d’embûches depuis ses débuts. La firme a désormais l’autorisation de vendre 3 000 exemplaires de son Ocean pour 14 000 dollars environ, ce qui lui permettrait de récupérer jusqu’à 46,25 millions de dollars. Ce qui reste cependant encore loin de la somme totale demandée par les créanciers, dont Heights Capital Management. Ce dernier est tout simplement l’une des plus grandes sociétés privées de services financiers à travers le monde.
La décision de la justice n’a pas été immédiate. Comme le révèle le site TechCrunch, cette dernière avait initialement posé une objection, affirmant que Fisker n’avait pas fait suffisamment d’efforts pour essayer de vendre les voitures au meilleur prix. Les juges étaient également mécontents de la manière dont le dirigeant de la firme et ses avocats avaient tenté de conclure l’affaire. Mais ce n’est pas la seule fois que l’homme d’affaires est épinglé pour sa gestion chaotique de son entreprise.
La faillite du constructeur pourrait dissimuler des manœuvres financières très douteuses, dont s’est pourtant défendu le gérant. De plus, un document paru début juin indique que la firme n’a pas été en mesure de rembourser un prêt de 3,5 millions de dollars. Et ce alors que de nombreux chèques consécutifs à la vente de voitures n’ont pas été encaissés par Fisker, tandis que certains auraient même été perdus au cours des précédentes années. À vrai dire, la faillite n’était pas vraiment inattendue pour la firme américaine.
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