La Fitbit Versa 4 que nous testons ici se montre très proche de la Fitbit Sense 2, qui nous avait un peu déçus. Elle a l’avantage de décharger un peu sa fiche technique et donc son prix en abandonnant les fonctions les plus avancées, l’ECG, ainsi que les capteurs dédiés à la température et au stress.
Rappelons que Fitbit, propriété de Google, doit maintenant composer face à la Pixel Watch de Google. Dans cette optique et avec sa fiche technique allégée, est-elle intéressante ou faut-il passer son chemin ?
Fiche technique
Modèle | Fitbit Versa 4 |
---|---|
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | 5ATM |
Prix | 149 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une montre prêtée par la marque.
Design
La Fitbit Versa 4 arbore résolument le même design que la Fitbit Sense 2, à savoir qu’il s’agit d’un galet rectangulaire auquel on vient attacher deux bracelets avec une attache propriétaire. Le bracelet en silicone fourni avec la montre se montre plutôt bien conçu avec son système d’attache à double boucle qui la tient solidement attachée. En revanche, j’ai eu à subir une trace d’irritation importante au niveau du poignet. Difficile d’accuser la montre avec une certitude absolue, mais vous voilà prévenu.
La montre est légère et s’oublie très facilement au poignet. Son contour métallisé lui donne un toucher premium qui fonctionne bien. Sous la montre, on trouve les capteurs et leur disposition si particulière qu’on ne trouve que chez Fitbit, ainsi qu’un revêtement plastique. À noter que j’ai constaté de nombreuses rayures sur ce dernier.
N’oublions pas que la montre résiste à la fois à l’eau et à la poussière grâce à une certification IP67.
Écran
L’écran est résolument le même que celui de la Fibit Sense 2, à savoir un écran Amoled de 1,57 pouce avec définition de 336 x 336 pixels. Le contraste infini permet bien sûr de mettre en valeur les cadrans à fond noir et d’oublier des bordures plutôt larges. Autre avantage : l’autonomie en ressort grandie, puisque chaque pixel noir est un pixel éteint.
Le plus gros défaut de cet écran est sans doute son taux de rafraichissement bas (on n’en connaît pas le chiffre), qui donne un effet jelly lorsqu’on scroll. Sur certains cadrans ou certains menus, on constate également du crénelage ce qui est bien dommage sur un écran doté d’une densité de 301 pixels par pouce (ppp).
De base, cinq cadrans sont installés, mais on peut bien sûr en obtenir d’autres sur l’application Fitbit sur son téléphone. Attention, une bonne partie d’entre eux sont payants ou réservés aux abonnés Fitbit Premium. Plus embêtant, le prix n’est jamais indiqué de façade, ce qui amène à des déceptions lorsqu’on voit un cadran qui nous plait et qui nécessite en réalité de passer à la caisse.
Trois niveaux de luminosité vous sont offerts, qui sont ensuite couplés à une gestion automatique de la luminosité. J’ai passé la majorité de mon temps sur le réglage moyen qui m’a paru plutôt efficace, bien qu’un peu sombre ici ou là. Le détecteur pour allumer l’écran est très efficace, sauf lorsqu’on court, ce qui est un peu gênant pour une montre de sport.
La plupart des cadrans intègrent un mode écran toujours allumé, qui peut être désactivé avec le mode nuit.
Usage et application
Il faut qu’on parle performances. Oui, avec les montres connectées, d’habitude, le sujet n’est pas des plus pressants. À partir du moment où ça tourne à peu près, il n’y a pas grand-chose à dire de plus.
Eh bien justement, la Fitbit Versa 4 ne tourne pas très bien. J’ai eu de fréquentes saccades, des petits freezes de quelques secondes ici ou là. Pour une montre à 200 euros, ça reste un problème. Par ailleurs, je n’ai jamais vu une montre mettre autant de temps (20 minutes) pour se mettre à jour. Certains changements de cadrans via l’application n’ont pas abouti ou ont mis un temps fou à se faire également. Je précise que je suis passé par un Pixel 7 Pro dont on ne peut pas soupçonner le manque d’intégration avec Fitbit, puisqu’ils s’agit de marques portées par Google.
Si on ajoute à ce constat général que l’interface de la montre est complètement dépassée, que ce soit sur un plan esthétique ou sur les fonctionnalités, et vous aurez une idée de l’expérience du port de cette montre.
Sur votre montre, vous ne pouvez pas faire grand-chose. Le menu des paramètres est très léger : affichage, gestion des vibrations et du micro, notifications, rappel des objectifs, modes calmes et raccourci. Presque à chaque fois, les réglages se limitent à un simple choix entre activer ou désactiver une fonctionnalité, ou choisir son intensité entre divers paramètres. On est loin de la liberté laissée par les montres Wear OS, mais même les montres de sport traditionnelles arrivent généralement à intégrer un peu plus de contrôle.
Deux autres fonctionnalités incontournables des montres connectées manquent à l’appel : impossible de retrouver son téléphone si on l’a perdu. Impossible également de gérer la musique depuis la montre. À croire que les concepteurs de cette Versa 4 n’ont pas porté une montre connectée depuis cinq ans.
L’application Fitbit
Comme souvent avec les montres axées sur la santé et le sport, l’application va réunir le gros des détails et va vous permettre de vraiment prendre du recul. Là pour le coup, on se sent davantage en phase avec les attentes d’une montre connecte en 2022.
L’application Fibtit est claire, lisible et agréable. Elle intègre de nombreuses métriques comme la gestion du stress, fréquence cardiaque au repos, nombre de verres d’eau pris ce jour, etc. L’application, sans être révolutionnaire, se montre du coup un peu frustrante à utiliser tant celle-ci répond plus aux attentes d’un acheteur de montre connectée que cette dernière. Cependant, cette opposition pourra sans doute ravir celles et ceux qui ne supportent pas d’être trop connectés. La montre offre une connexion légère juste pour faire du sport et l’application permet d’aller plus loin quand on le souhaite. Pourquoi pas.
Malheureusement, certaines fonctionnalités un peu différentes de la masse sont réservées à Fitbit Premium. Au moins la montre vous offre-t-elle six mois d’abonnement après son achat, mais une fois passé cette période, vous ne pourrez plus y accéder. Voici les cinq fonctionnalités premium : Score d’aptitude quotidienne, profil de dormeur, détection de bruit et des ronflements, analyses de sommeils avancées, rapport bien-être.
Fonctionnalités de santé
Commençons par ce qui est peut-être une des décisions les plus étranges qu’il m’ait été donné de voir. Nous avons donc une montre avec un bouton. Lorsque je courais, j’avais tendance à avoir un peu de mal à déclencher le détecteur automatique de mouvements. Qu’à cela ne tienne, me dis-je, je vais activer l’écran en appuyant sur le bouton. Et là, patatras, l’appui sur le bouton mettait en pause l’entrainement. Cela m’a semblé être un non-sens total, car, en plein effort, on n’a pas toujours la patience d’attendre que le détecteur de mouvement (ici très lent) ne comprenne que l’on essaye de regarder la montre pour savoir à quel temps on se situe.
Passons sur ce désagrément et intéressons-nous maintenant aux capacités réelles de la montre en matière sportive. On commence par le GPS.
La précision du GPS
La Fitbit Versa 4 intègre une puce GPS mono-bande. Celle-ci permet de suivre son parcours sans passer par le GPS du smartphone. Pratique pour conserver l’autonomie de celui-ci ou si l’on souhaite partir en séance de sports en lui faussant compagnie.
Le suivi GPS de la Versa 4 s’en sort plutôt bien mis face à face avec le Google Pixel 7 Pro, même s’il lui arrive de sortir un peu des clous. On peut aussi avoir certains tracés qui coupent des maisons, mais, dans l’ensemble, il accomplit son rôle de suivi vaillamment.
Sur la distance parcourue, c’est un peu plus discutable. Là où la montre a mesuré 2,88 kilomètres sur une petite sortie, mon smartphone en a enregistré 3 km. Dans l’autre sens, sur une sortie, la montre a enregistré 5,09 km contre 5 km sur le téléphone. Ceci étant, on notera que la montre a semble-t-il continué à enregistrer la course quelques secondes de plus que le téléphone, ce qui est un comportement somme toute étrange et qui peut fausser le résultat si on a l’habitude de s’arrêter après avoir stoppé l’exercice sur la montre.
Terminons par souligner le fix, c’est-à-dire le temps pour obtenir la connexion GPS, est relativement long avant de lancer la course. Pour une raison que j’ignore, une fois la course lancée en revanche, celui-ci se fait bien vite.
La précision de la fréquence cardiaque
Fitbit est une marque qui s’est fait connaître par son positionnement sur la santé connectée et le sport. On s’attend donc à une belle performance en matière de suivi de la fréquence cardiaque. Ce n’est pas exactement ça.
En sortie à un rythme relativement régulier, on constate que la montre met beaucoup de temps à se mettre en route, plus de cinq minutes pour afficher des valeurs proches de la réalité. Pour la reste de la course, on constate des valeurs à peu près correctes, sauf dans les deux derniers pics où la montre peine à suivre la cadence.
En fractionné, on retrouve ces mêmes défauts : le début est mauvais, avec plus de cinq minutes pour se mettre à la page. Ensuite, la mesure est correcte, on constate une légère latence, mais rien de grave tant que celle-ci est régulière. Sur le troisième pic, on voit tout de même certaines valeurs très éloignées de la réalité et il en va de même sur le dernier pic.
Autonomie
L’autonomie de la montre permet d’apporter un peu de positif dans cette pauvre Fitbit Versa 4. La montre tient sans peine une dizaine de jours sans always-on display et avec suivi du sommeil et de la fréquence cardiaque allumés.
Avec l’always-on, on chute entre 5 et 7 jours en fonction de votre utilisation du GPS. Ce dernier a eu tendance à faire baisser l’autonomie de quelques 5% pour une course d’une quarantaine de minutes.
Appel et communication
Comme la Sense 2, la Fitbit Versa 4 passe uniquement par le Bluetooth du téléphone pour toutes les mises à jour et téléchargement de cadran. Le Wi-Fi est absent, et ce malgré un modem intégré.
Pour le reste, la montre intègre un micro qui permet de répondre à des messages textuels en dictée vocale. On peut également utiliser des émojis ou des messages préenregistrés. Je ne suis pas parvenu à passer des appels avec.
La montre intègre une puce de localisation par satellite. Elle est compatible avec GPS et Glonass. Signalons aussi la présence d’une puce NFC pour payer avec Fitbit Pay ou Google Pay.
Prix et date de sortie
La Fitbit Versa 4 coûte 200 euros. Elle disponible en noir /aluminium graphite, en bleu cascade/ aluminium platine, en sable rose/ aluminium rose cuivré et en rose violacé/aluminium rose cuivré. Pour l’achat d’une montre, vous bénéficierez d’un abonnement de six mois à Fitbit premium.
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