Le célèbre fabricant de montres et bracelets connectés Fitbit semble vouloir toucher de nouvelles cibles en lançant le Luxe, un bracelet connecté aux « allures de bijou ». L’idée ne semble pas mauvaise, puisque rares sont les produits de ce type à être élégants, ou tout simplement discrets. Nous avons testé le Fitbit Luxe pendant trois semaines et il est désormais temps de vérifier si la promesse de « sport et bien-être à la pointe de la mode » a été tenue.
Bon à savoir : le Luxe est l’un des premiers produits commercialisés par Fitbit depuis son rachat par Google. Pour l’heure, rien n’a changé pour les utilisateurs — l’application Fitbit est toujours d’actualité par exemple.
Fiche technique
Modèle | Fitbit Luxe |
---|---|
Dimensions | 363 mm x 172 mm x 10 mm |
Définition de l’écran | 124 x 206 pixels |
Dalle | AMOLED |
Poids | 26,17 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Indice de protection | 5ATM |
Prix | 149.95 |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un bracelet fourni par Fitbit.
Design
Le Luxe ne paraît pas particulièrement élégant à sa sortie de la boîte, mais les choses changent dès lors qu’on l’installe sur le poignet. On se rend alors rapidement compte de sa finesse et des matériaux utilisés. Le bracelet se veut discret et élégant, et force est de constater que la mission est réussie. Il faut dire que la concurrence est rare puisque les bracelets connectés sont majoritairement assez voyants. De mémoire, seules deux anciennes références avec lesquelles comparer le Luxe me viennent en tête : le (feu) Jawbone UP3 et le Misfit Ray.
L’arrière du boîtier présente sans surprise les pins de connexion pour la recharge ainsi que le capteur de fréquence cardiaque et de SpO2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Le boîtier est dépourvu de tout bouton physique et a une forme rectangulaire aux bords arrondis. Après avoir interrogé quelques proches au sujet du design du Luxe, c’est l’adjectif « discret » qui a été prononcé le plus de fois. Il faut dire que les petites dimensions (36,30 x 17,62 x 10,05) du boîtier jouent bien leur rôle. Sa finesse lui permet d’être dans le prolongement de la boucle, ce qui participe là aussi à cet aspect discret et élégant. Comprenez que même si les deux parties peuvent être détachées, le corps du produit ne surplombe pas la boucle. L’acier inoxydable du boîtier est également joli, mais on le ressent plus qu’on ne le voit.
À ce sujet, Fitbit propose trois couleurs de boîtier : graphite (noir), or pâle (doré) et platine (argent). La version noire testée ici est certainement la moins élégante de toutes et semble être la plus masculine. Eh oui, ce bracelet est avant tout dédié aux femmes, du moins à en croire les images de communication utilisées par Fitbit. Retenez que le Luxe va très bien à tous les poignets, même aux plus petits, qu’ils soient masculins ou féminins. Chaque couleur de boîtier est livrée avec une couleur de boucle différente, mais la matière reste la même, à savoir du silicone. Ce choix laisse dubitatif : même si cette matière est très agréable au quotidien, elle ne colle pas avec l’appellation « Luxe » du produit. Il faut tout de même se rappeler que le bracelet ne doit pas déranger l’utilisateur lors de ses sessions sportives. Pour les autres occasions et pour assurer un « design chic qui complète n’importe quelle tenue », Fitbit a prévu le coup en proposant quelques bracelets à acheter séparément : maille, double tour en cuir… Attention à l’addition ! Autre solution : se procurer directement l’édition spéciale avec son bracelet maillons Parker en acier inoxydable couleur or de la marque de bijoux californienne Gorjana. Pour le coup, le Fitbit Luxe fait un peu luxe.
Pour terminer sur la boucle classique en silicone, sachez que deux tailles sont fournies et que le fermoir en métal anodisé remplit parfaitement son rôle. La tenue est très bonne et le bracelet ne s’est décroché qu’une seule fois de mon poignet en trois semaines d’utilisation, la faute à beaucoup de frottements sur un tapis lors d’un exercice de sport — pas d’inquiétude donc. Le Luxe pourra vous accompagner sous la douche ou à la piscine, mais retirez-le avant de partir explorer les fonds marins.
Écran
La face avant du Luxe est noire, et ce peu importe la couleur du boîtier. La raison est simple : essayer de flouter la jonction entre le tout petit écran et le reste de la surface. Eh oui, l’écran mesure 0,76 pouce et affiche une définition de 124 x 206 pixels. À titre de comparaison, celui du Xiaomi Mi Smart Band 6 atteint les 1,56 pouce pour une définition de 152 x 486 — mais ce bracelet est bien moins élégant. Une chose est sûre, l’écran du Luxe aurait mérité d’occuper plus d’espace à l’avant, et ce même si on se rend rarement compte de l’espace inutilisé au quotidien.
L’écran bénéficie de la technologie AMOLED et propose trois niveaux de luminosité. Le bracelet n’embarque pas de capteur de lumière ambiante, mais nous avons rarement eu besoin de passer (manuellement donc) en luminosité maximale — seules quelques fois en plein soleil. L’application Fitbit laisse le choix entre vingt cadrans et nous avons de notre côté décidé de laisser celui appliqué par défaut, ce dernier étant particulièrement sobre. En plus de l’heure, chaque cadran affiche une ou plusieurs informations (date, fréquence cardiaque, nombre de pas, distance, etc). Il faut appuyer une fois sur le cadran pour faire défiler ces dernières. Exemple ci-dessous.
Le Fitbit Luxe ne propose pas de mode Always-On et deux solutions existent pour réveiller l’écran : lever son poignet ou tapoter sur l’écran. La première fonctionne parfaitement, mais réduit l’autonomie du produit, tandis que la deuxième préserve la batterie, mais n’est pas du tout agréable à utiliser. Il faut en effet très souvent tapoter plus que nécessaire pour sortir l’écran de veille. La détection est mauvaise et on se retrouve alors plus à taper l’écran qu’à le tapoter. Restons dans les points négatifs : sous le seuil des 10 % de batterie, le bracelet affiche systématiquement un message d’alerte qui empêche de lire l’heure. Ce n’est vraiment pas pratique au quotidien.
Usage et application
L’interface du Luxe colle parfaitement avec la petite taille de l’écran : seules les informations clés sont affichées. Les interactions sont alors limitées, le but étant de se servir de l’écran du bracelet pour lire l’heure, lancer une activité ou prendre rapidement connaissance de sa fréquence cardiaque. La navigation se fait par gestes.
- Glissement de doigt vers le bas : paramètres (luminosité, mode ne pas déranger…)
- Glissement de doigt vers le haut : suivi d’activité (nombre de pas, fréquence cardiaque, sommeil…)
- Glissement de doigt vers la gauche/droite : notifications, activités, alarme, minuteur…
Pour revenir au menu précédent, il faut soit faire un glissement de gauche à droite, soit faire un double tap pour atterrir directement sur l’écran d’accueil. Cette seconde option est très pratique.
Malgré une taille d’écran limitée, l’interface se révèle plutôt fluide donc agréable au quotidien. Dommage qu’elle ne soit pas personnalisable, nous aurions bien aimé supprimer quelques accès pour faire de la place — comme le mode « Relaxation » par exemple. L’application Fitbit, disponible sur Android et iOS, se charge d’analyser et d’afficher en détail toutes les données enregistrées par le bracelet, mais nous reviendrons sur ces dernières dans la prochaine partie.
Autrement, l’application offre assez peu de contrôle sur son bracelet. Il est possible de changer le cadran, de modifier les objectifs d’activité (distance, nombre de pas, calories…) ou encore de paramétrer l’affichage des notifications. Eh oui, le Luxe peut afficher les notifications de votre téléphone, comme les mails, les événements du calendrier, ou toute autre application de votre choix. Pour les messages, l’application Fitbit permet de créer des réponses automatiques. Enfin, un appel entrant sera affiché sur le bracelet avec l’option de décrocher, mais il faudra utiliser le téléphone pour l’échange. Le Luxe n’embarque en effet ni microphone ni haut-parleur. Ne comptez pas non plus sur lui pour vos paiements sans contact puisqu’il est dépourvu de puce NFC. Dommage, le service Fitbit Pay nous aurait semblé particulièrement pertinent sur ce type de produit.
Fait assez rare pour être souligné, Fitbit propose une version web de son application. Il est donc possible de retrouver toutes ses informations depuis un ordinateur. L’interface est plus chargée que sur téléphone, mais l’affichage sous forme de cartes reste facilement appréhendable.
Fonctions de santé
Le Luxe n’est logiquement pas le produit Fitbit le plus complet niveau composants. On retrouve l’habituel accéléromètre ainsi que le moniteur de fréquence cardiaque optique et le capteur dédié au suivi de la saturation en oxygène (SpO2). L’application affiche les données par cartes et propose de personnaliser leur ordre. Le tout est minimaliste et très bien pensé, puisque les informations deviennent de plus en précises au fur et à mesure que l’on rentre dans les sous-menus.
Ainsi les premières cartes affichent l’information essentielle de la journée pour chaque donnée — nombre de pas, rythme cardiaque, sommeil… Fitbit met plus en avant l’évolution des données dans le temps que les données quotidiennes. Par exemple, le premier niveau d’information du menu de la fréquence cardiaque affiche la moyenne de la fréquence au repos des 30 derniers jours. Quelques clics supplémentaires sont requis pour connaître l’évolution de ses battements par minute sur une journée particulière.
C’est globalement la même chose pour les autres données. L’application se prend rapidement en main et se révèle agréable à utiliser, surtout que les informations proposées par Fitbit aident à bien interpréter les données affichées à l’écran. Pour le suivi du sommeil, on a par exemple droit à plusieurs jolis graphiques : temps endormi/éveillé, phases de sommeil et récupération. Ce dernier affiche le pourcentage du temps passé en fréquence cardiaque au-dessus et au-dessous de la moyenne de l’utilisateur au repos, indique le taux d’agitation et donne la « courbe d’oxygène » — la fameuse SpO2. Chaque information est expliquée et mise en contexte. Il est même possible de comparer la répartition de chaque phase de sommeil avec sa moyenne des 30 derniers jours et avec celle des autres utilisateurs du même sexe et âge.
Le nombre de pas enregistrés par le bracelet nous a paru assez généreux comparé aux autres bracelets connectés, mais après quelques vérifications, le Luxe semblait au final correct dans son comptage — il est possible de voir en temps réel le nombre de pas augmenter depuis l’application lorsque l’on marche. Taper sur un clavier d’ordinateur ne provoque que de rares faux positifs, tout comme le fait de se déplacer en voiture. Une de mes balades en scooter a cependant été interprétée comme une sortie vélo. Le bracelet n’était pas assez fou pour me penser capable d’atteindre 70 kilomètres/heure à la force de mes jambes, mais était simplement déconnecté de mon téléphone pendant cette période. Vous l’aurez compris, le Luxe n’embarque pas de GPS et s’appuie donc sur celui de mon téléphone. Sans lui, certaines situations sont mal comprises.
Il faudrait donc courir avec son téléphone pour que le bracelet enregistre le bon tracé GPS. Ne vous embêtez pas, le Luxe et l’application Fitbit ne parviennent même pas à récupérer les bonnes données dans ce cas. Une fois sur deux, les statistiques et le tracé sont trop éloignés de ceux enregistrés par l’application de course à pied Strava, utilisée ici comme référence.
Première course à pied :
- Bracelet : distance de 7,62 km, allure moyenne de 4:55 minute/km, dénivelé positif non donné
- Strava : distance de 8,03 km, allure moyenne de 4:45 minute/km, dénivelé positif de 128 m
Seconde course à pied :
- Bracelet : distance de 7,18 km, allure moyenne de 6:13 minute/km, dénivelé positif non donné
- Strava : distance de 7,25 km, allure moyenne de 6:07 minute/km, dénivelé positif de 247 m
Un autre exemple ici : même avec le GPS du téléphone, Fitbit est souvent à côté de la plaque. À gauche les données de ma course à pied selon Strava, à droite selon Fitbit (transférées dans l’application Strava)
Les écarts se creusent logiquement lorsque le bracelet n’a plus accès au téléphone lors de l’activité, donc au GPS :
- Bracelet : distance de 6,82 km, allure moyenne de 4:47 minute/km, dénivelé positif non donné
- Strava : distance de 6 km, allure moyenne de 5:32 minute/km, dénivelé positif de 255 m
Autrement, le bracelet est capable de détecter et de proposer le suivi d’une vingtaine d’activités. Nous sommes loin des dizaines, voire de la centaine de types d’entraînement proposés par d’autres marques, mais ce n’est pas plus mal puisque Fitbit offre des analyses plus cohérentes et maîtrisées — du moins dans la limite engendrée par l’absence de GPS intégré.
Fitbit Premium
En parlant de maîtrise, la marque profite de son expérience dans le suivi d’activité pour tirer pleinement parti des capteurs du bracelet : certaines analyses sont bien plus poussées que chez la concurrence. Attention, il faut souscrire l’abonnement Premium pour profiter de ces quelques extras. Eh oui, comme si acheter le produit ne suffisait pas, il faudrait payer 8,99 €/mois pour l’exploiter au maximum. La marque offre tout de même les 6 premiers mois d’abonnement lors de l’achat du Luxe. Fitbit Premium propose entre autres la création de « rapports bien-être » chaque mois sous la forme de PDF avec 6 pages de récapitulatifs, moyennes et comparaisons. L’application propose le même type de bilan par semaine, avec des données supplémentaires comme le nombre de respirations par minute, la variabilité de la fréquence cardiaque et même une estimation de la température de la peau.
La séparation entre les données classiques et celles accessibles avec l’abonnement Premium se fait trop ressentir dans l’application. On se retrouve avec un menu « Health Metrics » fourre-tout alors que les informations auraient pu être intégrées à leurs menus respectifs.
L’abonnement débloque aussi des fonctionnalités un peu plus dispensables, telles que des programmes de sport, de relaxation et de nutrition. Plus embêtant, l’analyse de sommeil poussée que nous évoquions un peu plus haut est accessible uniquement avec Fitbit Premium. On a connu plus honnête.
Enfin, l’application propose, sans abonnement, un suivi de sa masse corporelle (données à renseigner manuellement ou avec la balance connectée de la marque), un suivi des repas, de la consommation d’eau et des cycles menstruels.
Autonomie
Fitbit annonce jusqu’à cinq jours d’autonomie pour son bracelet Luxe. Ce score est quasiment atteint dans les faits et est même doublé une fois la fonction « Lever le poignet pour réveiller l’écran » désactivée. Il est donc possible d’atteindre une semaine d’autonomie, une performance très respectable pour un bracelet de cette taille.
Geste du poignet pour activer l’écran | Moyenne de pas par jour | Score d’autonomie | |
---|---|---|---|
Non | 9 362 | 7 jours et 18 heures | |
Non | 21 822 | 6 jours et 3 heures | |
Oui | 10 091 | 4 jours et 20 heures | |
Oui | 21 622 | 4 jours et 8 heures |
Notez que chaque période de test comprend le même nombre d’activités sportives, à savoir une par jour. La luminosité était pour la plupart du temps en mode faible.
Il n’est pas possible de désactiver certains capteurs ou d’en ralentir l’utilisation pour économiser de la batterie, comme c’est le cas chez d’autres constructeurs. Aussi, les vingt premiers points de pourcentage du Luxe disparaissent très vite, en moins d’une journée, puis le rythme se calme.
Selon nos tests, le bracelet met entre 1 h 20 et 1 h 30 pour se recharger totalement. Il faut utiliser le chargeur propriétaire inclus. Rien à signaler sur ce dernier, hormis qu’on aurait préféré de la charge à induction pour éviter d’ajouter un nouveau type de chargeur dans notre sac avant de partir en vacances.
Prix et date de sortie
Le Fitbit Luxe est affiché au prix de 149,95 euros avec 6 mois d’abonnement Premium « offerts ». Il faut débourser 199,95 euros pour l’édition spéciale Gorjana. Comptez entre 30 euros et 90 euros supplémentaires pour les bracelets non classiques — maille, double tour en cuir, tissé.
J'espère que cette Fitbit ne sera pas d'aussi mauvaise qualité que la Fitbit Charge 3 car en même pas 3 ans elle a eu un soucis d'écran qui s'étend peu à peu puis la batterie qui a lâché... Ma femme a acheté une Huawei Watch Fit qui non seulement coûte moins cher (presque 2x) mais en plus possède un GPS intégré et plus de fonctionnalités, des personnalisations d'écrans.... Bref je conseille plus celle ci...
Franchement, c'est 3 fois le prix du Huawei Band 6....et une autonomie de moitié comparé au chinois qui a un écran de 1,4" très élégant lui aussi avec les mêmes possibilités. Le prix est abusé pour un écran si minuscule style band 3 de Xiaomi. Mis bout à bout, ne mérite pas plus de 6 ce bracelet.
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