Ford prend une décision pour réduire le prix des voitures électriques en Europe

 
Si Ford ne souhaitait jusqu’alors pas faire chuter les prix de ses voitures, la firme pourrait finalement changer d’avis. Elle se prépare en effet à proposer des batteries LFP moins coûteuses sur son Mustang Mach-E en Europe, mais cela pourrait aussi profiter à ses finances.

Alors que le Parlement européen a voté à son tour en faveur de l’interdiction de la vente des voitures thermiques en Europe en 2035, tous les constructeurs vont devoir s’adapter. C’est notamment le cas de Ford qui prévoit de ne plus proposer que des modèles électriques à partir de 2030 dans son catalogue. Pour cela, la firme prévoit d’investir massivement, alors qu’elle ambitionne de vendre 600 000 voitures électriques dans le monde dès cette année selon un communiqué.

De nouvelles batteries

Si elle ne prévoyait pas de réduire le prix de ses voitures, la firme à l’ovale bleu semble être en train de revoir ses plans. Comme elle l’annonce dans un communiqué, elle s’apprête à proposer des batteries LFP à ses clients pour son Mustang Mach-E. Un choix stratégique, qui offre de nombreux avantages. À la différence des accumulateurs NMC (nickel-manganèse-cobalt) actuellement utilisés, ces batteries n’utilisent pas cobalt et de nickel.

Il s’agit de deux matériaux dont l’extraction est polluante ce qui rend la voiture électrique finalement pas si propre que cela, comme nous l’expliquions dans un précédent article. D’autant plus que l’exploitation se fait dans des pays en voie de développement, dans des conditions peu éthiques.

En attendent les batteries au sodium et solides les accumulateurs LFP (lithium-fer-phosphate) offrent plusieurs avantages, dont un coût de production moins élevé et une durée de vie prolongée par rapport aux NMC. Si la densité énergétique est plus faible, avec une consommation légèrement supérieure au détriment de l’autonomie, la recharge se fait alors plus rapidement.

Ce qui n’est donc pas un souci, alors que nous avons montré que vouloir une grande autonomie est une erreur. D’ailleurs, de plus en plus de constructeurs préfèrent opter pour des petites batteries, moins lourdes, moins coûteuses à produire et utilisant donc moins de lithium, alors que certains craignent une pénurie dans le futur. C’est notamment le cas de Ford, mais également de Renault.

Une baisse des prix à prévoir

Le but est ainsi de proposer des voitures électriques moins chères, mais également d’augmenter leurs profits. Selon Ford, les batteries LFP permettraient de réduire les coûts de production de 10 à 15 %. Ainsi, la marque pourrait augmenter sa marge, plutôt que de faire profiter ses clients de cette baisse de coûts. Mais alors que Tesla a lancé une grande guerre des prix en faisant chuter ceux de ses Model 3 et Model Y de 13 000 euros il y a quelques semaines, la firme de Dearborn a revu ses plans.

Elle a récemment opéré à son tour une forte baisse de son Mach-E, mais uniquement aux États-Unis. Ford serait-il donc en train de revoir ses plans ? Il se pourrait bien que oui, alors qu’il doit faire face à une concurrence de plus en plus forte de la part des marques chinoises. Elles sont d’ailleurs plusieurs à avoir fait chuter leurs tarifs également, comme Xpeng.

Ford précise dans le communiqué que l’arrivée de ces nouvelles batteries LFP se fait « dans le cadre de l’engagement de l’entreprise à rendre les véhicules électriques plus abordables et accessibles« .

Les nouvelles batteries LFP de Ford seront proposées dès cette année sur le Mustang Mach-E et permettront à Ford d’augmenter la rentabilité de sa division électrique Model e de 8 % d’ici à 2026. La firme vient également d’annoncer un investissement de 3,5 milliards de dollars pour construire sa propre usine de batteries dans le Michigan, en partenariat avec le géant chinois CATL. Et ce dans un but précis, afin notamment de faire profiter ses clients du crédit d’impôt de 7 500 dollars accordé par le gouvernement américain, sous réserve que les batteries soient fabriquées sur le territoire.

Celles-ci devraient alors logiquement équiper toutes les futures voitures de la marque, à commencer par le futur SUV électrique reposant sur la plateforme MEB fournie par le groupe Volkswagen. Une version électrique du Puma verra également le jour dans le courant de l’année 2025. Au total, ce sont alors deux millions de voitures électriques de la marque qui devraient être sur les routes d’ici à la fin de l’année 2026.


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