Le mythique Ford Explorer passe enfin au 100 % électrique… avec un écran très atypique

 
Ford lève le voile sur sa troisième voiture électrique après les Mustang Mach-E et F-150 Lighting. Il s’agit du Ford Explorer électrique, un nom déjà bien connu pour un nouveau venu qui cache bien des surprises. À commencer par sa plateforme MEB fournie par le groupe Volkswagen.
Ford Explorer

Comme tous les constructeurs présents en Europe, ou presque, Ford va devoir devenir une marque 100 % électrique, conformément à la volonté de l’Union européenne. À vrai dire, ce n’est pas vraiment un souci pour le constructeur américain, qui a de toutes façons prévu de ne plus vendre de voitures thermiques à partir de 2030. Si pour l’heure, elle ne possède que deux modèles électriques, à savoir le Mustang Mach-E et le F-150 Lighting, voilà qu’un nouvel arrivant débarque enfin dans la gamme.

Nous avons pu monter à bord de ce nouveau Ford Explorer 100 % électrique dans un article dédié.

Un style inédit

Il s’agit donc du tout nouveau Ford Explorer, qui prend une fois de plus la forme d’un SUV et qui hérite d’un nom déjà bien connu depuis 1990. Le modèle thermique, dont l’actuelle génération fut lancée en 2020 devrait donc, à terme, laisser sa place à cette nouvelle version. Et les deux n’ont pas grand-chose à voir en termes de design, bien qu’ils partagent une silhouette assez massive.

Le SUV électrique est bien campé sur ses roues de 19 à 21 pouces selon la finition choisie, tandis que les client pourront opter pour des jantes aéro, conçu pour réduire la résistance à l’air. Un système que l’on retrouve également chez Tesla, mais également sur des modèles moins haut de gamme comme la DS 3 E-Tense.

Globalement, ce nouveau SUV électrique se veut très différent du Mustang Mach-E, qui reprend quant à lui le style de la pony-car. Ici, les lignes se veulent plus futuristes, voire un peu plus épurées. La face avant arbore deux grandes optiques en forme de boomerang, qui encadrent une face avant intégralement pleine. L’arrière reste dans la même veine, avec deux feux à la forme similaire, reliés entre eux par une bande noire sur laquelle est inscrit le nom du modèle.

Ford Explorer // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Le nouveau Ford Explorer affiche alors une longueur totale autour des 4,5 mètres de long, contre 4,71 mètres pour le Mach-E. En revanche, le constructeur n’a pas encore communiqué sur le coefficient de trainée (Cx) traduisant l’aérodynamisme de l’ensemble.

Un étonnant écran coulissant

À bord, la présentation se veut assez différente de cette du Mach-E, bien que l’on retrouve tout de même certains points communs. À commencer par le grand écran tactile de 14,6 pouces en position verticale. Celui-ci présente tout de même une petite particularité, puisqu’il peut désormais coulisser jusqu’à 30 degrés. Associé à un combiné numérique de 5 pouces, celui-ci peut être droit ou plus incliné comme sur le MG Marvel R par exemple.

Ford Explorer // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Dans cette configuration, il est possible de ranger des objets juste derrière. Celui-ci embarque le système d’info-divertissement SYNC de Ford, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, tandis que le conducteur peut également recharger son téléphone en induction. Les rangements sont également très nombreux dans le poste de conduite de ce nouvel Explorer, qui profite d’une console centrale de 17 litres pouvant accueillir jusqu’à quatre bouteilles d’eau ou un ordinateur portable de 15 pouces.

Le coffre affiche quant à lui un volume plutôt généreux, qui oscille entre 450 et 1 400 litres une fois la banquette rabattue. Le plancher de coffre peut quant à lui être rehaussé ou abaissé en fonction des besoins. À noter que le SUV électrique fait l’impasse sur le cuir, remplacé par du Sensico, un matériau que l’on retrouve sur les sièges ainsi que le volant chauffant livré de série, développé par la marque et qui imite parfaitement la matière d’origine animale.

Un concentré de technologie

Equipé de 12 radars à ultrasons, cinq caméras, et trois radars surveillant la voiture à 360 degrés, le nouveau Ford Explorer est doté de la conduite semi-autonome de niveau 2, alors que le système BlueCruise, rival de l’Autopilot chez Tesla est le meilleur système du marché selon une étude de Consumer Reports. En plus de gérer seule sa vitesse et le centrage dans la voie, la voiture est également capable de changer de voie de manière automatique en détectant la présence d’autres voitures autour d’elle.

Le véhicule est également doté de la reconnaissance des panneaux de vitesse et de la fonction Stop & Go, qui permet à la voiture de s’arrêter et de redémarrer de manière autonome dans les embouteillages. Le Ford Explorer est aussi équipé de la détection des angles morts, ainsi que d’un système permettant d’éviter de percuter un vélo ou un autre véhicule en ouvrant sa portière. Ainsi, des alertes visuelles et sonores préviennent le conducteur si une personne est en approche.

Si Ford ne propose pas encore sa technologie de feux capables de projeter des pictogrammes sur la route, son nouveau SUV électrique est en revanche doté du système Glare-Free High Beam. Similaire au Matrix, celui-ci utilise une caméra capable de détecter les véhicules en approche afin de faire évoluer le faisceau lumineux pour ne pas éblouir les autres usagers de la route, tout en restant en plein phare.

Jusqu’à 500 kilomètres d’autonomie

Au total, pas moins de trois versions seront proposées pour ce Ford Explorer, qui repose sur la plateforme MEB fournie par le groupe Volkswagen. Il sera possible d’opter pour une variante propulsion ou pour une déclinaison dotée d’une transmission intégrale. En revanche, Ford ne communique pas sur la puissance pour l’instant. Si le constructeur ne donne aucune information sur la capacité de la batterie non plus, on estime que l’autonomie tournera autour des 500 kilomètres selon le cycle WLTP, mais rien n’a été confirmé. Pour rappel, le Mach-E culmine quant à lui à 610 kilomètres dans sa version dotée de la batterie de 99 kWh.

Ford annonce une vitesse de recharge de 25 minutes, pour passer de 10 à 80 %. C’est une très bonne valeur, puisque le record est pour le moment de 18 minutes, pour les voitures électriques en 800 volts.

Quoi qu’il en soit, on sait que Ford va réduire la taille de ses accumulateurs au cours des prochaines années, tandis que la firme travaille également à la fabrication de batteries sans cobalt aux États-Unis. Si la consommation n’est pas encore connue pour l’instant, celle-ci devrait être réduite grâce à la présence d’une pompe à chaleur. Un système également présent sur la Renault Mégane E-Tech ou encore la Kia EV6, qui utilise l’énergie contenue dans l’air chaud pour le transformer en froid et inversement.

Ford Explorer // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Pas moins de quatre modes de conduite sont proposés sur ce nouveau Ford Explorer, à savoir Normal, Sport, Eco et Individual, tandis que la version à quatre roues motrices peut également se transformer en traction à la demande. Le SUV peut être rechargé sur l’une des 400 000 bornes rapides du réseau Blue Oval Charge Network en Europe, incluant celles de Ionity. Le temps nécessaire pour passer de 10 à 80 % n’a pas encore été annoncé pour l’instant. Un chargeur 11 kW est également proposé en option pour se brancher sur une wallbox à la maison.

Prix et disponibilité : on repassera

Pour l’heure, Ford ne communique pas sur le prix ni sur la date de sortie de son SUV électrique. Le constructeur annonce toutefois un prix de départ inférieur à 45 000 euros. À titre de comparaison, le Mustang Mach-E démarre à partir de 61 650 euros et n’est donc pas éligible au bonus écologique de 5 000 euros. Rival du Tesla Model Y, ce nouvel Explorer fait partie des neuf modèles électriques qui seront lancés par la marque d’ici à 2024 en Europe.

Ford Explorer // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Parmi eux, le Puma électrique attendu pour 2025. Au total, le constructeur prévoit de mettre deux millions de voitures zéro-émissions à l’usage sur les routes d’ici à 2026 tandis qu’il investit actuellement deux milliards de dollars dans la modernisation de son usine de Cologne, en Allemagne.


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