Petit tour à bord de l’alléchant Ford Explorer : moins cher qu’un Tesla Model Y et avec plus d’autonomie

 
À l’occasion de son lancement commercial, nous avons pu faire un tour à bord du nouveau Ford Explorer. Voici nos premières impressions à bord de cette voiture électrique rivale du Tesla Model Y et du Renault Scénic E-Tech.

C’est toujours le problème quand un nouveau modèle est présenté vraiment très en amont de son arrivée réelle sur les routes. En l’occurrence, le Ford Explorer a été présenté il y a un an puis retardé de plusieurs mois, mais le voilà qui est désormais disponible à la commande depuis ce 26 mars 2024.

C’est à cette date que nous avons pu découvrir toutes les spécificités, techniques, d’équipement et tarifaires, de ce nouveau SUV électrique qui, avec son autonomie canon et ses prix contenus, pourrait bien se faire une place de choix sur le marché européen. Où il est d’ailleurs produit.

Un 26 mars qui marquait un lancement en grande pompe du nouvel Explorer, avec Ford qui accueillait le retour de l’influenceuse Lexie Alford (@lexielimitless) qui a passé plusieurs mois au volant du SUV pour devenir la première personne à faire le tour du monde en voiture électrique : elle a traversé 27 pays sur 5 continents et roulé environ 30 000 km.

Quelques heures avant de la voir revenir à Nice, son point de départ, accompagnée de nombreuses voitures mythiques de la marque, nous avons pu, nous aussi, monter à bord de ce nouveau Ford Explorer. Et surtout, rouler à son bord !

Bonne première impression

Précisons-le tout de suite : les « vrais » essais du Ford Explorer se feront à l’été 2024. Ce second contact avec le véhicule produit dans l’usine de Cologne (puisque nous avions déjà pu le découvrir en studio il y a pratiquement un an) ne nous aura pas encore permis de prendre son volant. Mais de faire un tour en passager à son bord, à l’avant comme à l’arrière. Histoire d’avoir un premier avant-goût de ce qui nous attend !

Ford Explorer // Source : Mael Pilven

Avant de passer à l’intérieur, c’était la première fois que nous voyions cet Explorer à la lumière du jour. Plusieurs exemplaires sont là, tous en Premium, donc avec des jantes de 20 pouces (19 pouces sur l’Explorer « tout court ») et dans différentes teintes : le Bleu Artic évidemment, qui est la teinte de série et que l’on voit sur la plupart des photos, mais aussi le Gris Magnetic métallisé et le Rouge Lucid qui est l’une des deux teintes métallisées Premium. Si le gris est assez neutre, les deux autres couleurs font bien ressortir les volumes de la voiture.

Garé à côté d’un Mustang Mach-E, l’Explorer fait presque aussi grand, en dépit de 25 cm de moins en longueur (4,46 m). Oui, mais le côté plus carré, moins effilé, lui donne une certaine stature. Et surtout, il est un petit centimètre moins large (1,87 m) que l’autre SUV électrique de la gamme, mais il affiche la même hauteur (1,6 m). Non franchement, il a de l’allure cet Explorer !

Du bien et du moins bien

On passe à l’intérieur et on commence par les places… arrière. Pas besoin de se contorsionner pour rentrer, mais l’espace aurait pu être optimisé. Si la place pour les jambes est suffisante pour un adulte d’1,80 m, les pieds passent à peine sous le siège de devant (comme sur le Renault Scénic qui mesure la même taille). Et il n’y a pas beaucoup de marge pour une personne plus grande au niveau de la tête à l’arrière.

La version à toit panoramique vitré, une option à 1000 euros disponible sur la finition pack Premium, laissera un peu plus de marge. Quant à la place du milieu, comme souvent, elle est là pour dépanner : légèrement plus haute, plus dure, elle ne bénéficie d’un plancher plat. Niveau largeur, à trois adultes, ça se fait, on l’a fait, mais ce n’est pas confort.

On passe à l’avant et les sièges Premium nous accueillent, avec un joli motif matelassé sur l’assise et les dossiers, et une sellerie Sensico, une matière qui bannit tout cuir animal. Électrique et à mémoire côté conducteur, le siège est entièrement manuel côté passager avant. Un peu mesquin.

Si la qualité perçue fait bonne impression à l’intérieur, quelques plastiques durs subsistent, mais de manière générale les matériaux employés sont agréables au toucher comme à l’œil.

On a malgré tout noté des irrégularités dans la mousse du fauteuil conducteur : les flancs laissent apparaître une surface qui n’est pas lisse sous le faux cuir tiré, et pas sur le fauteuil de droite. Modèle de pré-série ? C’est souvent ce qu’on dit quand il y a ce genre de défauts. Espérons juste que ce sera corrigé sur les modèles de série.

Pour avoir un aperçu hyper complet de ce Ford Explorer, rendez-vous sur notre premier contact avec le véhicule sur ce lien.

Un léger goût d’ID.4

Allez, c’est parti pour nos premiers tours de roues dans ce Ford Explorer 100 % électrique. On rappelle qu’il a été développé sur la plateforme Volkswagen MEB, celle-là même qui sert au SUV ID.4.

On retrouve d’ailleurs immédiatement quelques touches du cousin allemand dans cet habitacle : la console de commande des feux en bas à gauche du volant, ou encore l’écran d’instrumentation qui, bien que dans un habillage différent (la commande de boîte n’y est pas directement intégrée comme sur les modèles ID), reprend l’affichage des modes de conduite sur la partie droite.

Sans oublier le bouton Start/Stop qui, comme dans le cousin germain, ne nécessite pas d’être appuyé pour démarrer la voiture quand on rentre dedans, ni quand on s’en va de la voiture. Tant mieux !

L’essai en passager

Notre voiture d’essai est un Explorer Premium Extended Range avec la batterie de 77 kWh, qui propose la plus grosse autonomie, annoncée à 602 km selon le cycle WLTP. Du moins dans la version deux roues motrices.

La première manœuvre de notre chauffeur du jour nous permet aussi d’admirer son rayon de braquage à faire pâlir un Tesla Model Y : 9,7 mètres pour l’Explorer (10,8 en quatre roues motrices).

Ford Explorer // Source : Mael Pilven

Moins puissante que la version à quatre roues motrices (285 contre 340 ch), notre version semble vive dès les premiers tours de roues. Que dire quand on est passager ? Pas grand-chose, si ce n’est que la voiture semble bien suspendue, pas trop sèche, que les accélérations sont franches sans non plus nous taper la tête dans l’appuie-tête à chaque accélération.

Pour ce qui est du freinage régénératif, il ne se fait pas trop ressentir. Dommage en revanche qu’il ne puisse pas aller jusqu’à l’arrêt avec une fonction One Pedal.

On passe à l’arrière et à trois sur la banquette, avec deux autres confrères, on n’est pas hyper à l’aise. En largeur aux épaules surtout. Mais pour y mettre deux enfants ou deux sièges, il y a largement de quoi faire !

Consommation peu représentative

Un petit mot sur les consommations, dont on sait qu’elles sont particulièrement basses… en théorie. Même si nous ne conduisions pas, nous avons pu, en nous baladant dans l’infodivertissement, voir que le modèle d’essai affichait une moyenne de 19,4 kWh aux 100 km sur un trajet de 81 km, et une vitesse moyenne de 15 km/h.

Compte tenu des conditions d’essai, avec des voitures souvent remplies de 3, 4 ou 5 adultes, des routes vallonnées et des accélérations volontairement franches pour montrer la puissance de la voiture, ça ne paraît pas si déraisonnable.

Un autre écran affichait pour un trajet plus court de 38 km à une moyenne de 26 km/h, une consommation bien meilleure de 15,7 kWh/100 km.

Un écran inclinable bien fait

Comme on n’a pas le droit de conduire, on va jouer avec l’écran central de 15 pouces qui, faut-il le rappeler, a une spécificité : sa base coulisse et permet de l’incliner plus ou moins. Ce qui libère un espace de rangement qui serait presque inviolable quand l’écran est en position « allongée ». Plus difficile à forcer en tout cas qu’une boîte à gant.

Officiellement, cet écran inclinable permet d’éviter d’éventuels reflets sur la dalle. Dans les faits, notre essai durant l’un des rares jours de pluie annuels de la région de Nice ne nous aura pas permis de juger de l’efficacité en la matière.

Quand l’écran est dans sa position la plus inclinée, il est certes davantage à portée de main, mais il oblige à baisser davantage le regard pour le lire – un peu comme un MG Marvel R.

Disparue la molette intégrée du Mustang Mach-E. Ici, pour modifier le volume, on retrouve un peu d’ID.4 avec une commande tactile au pied de l’écran très peu agréable à l’usage, car il faut vraiment appuyer pour que le tactile fonctionne…

Revenons à l’écran dont la navigation dans les menus est plutôt fluide. Les commandes de climatisation restent fixes en bas. En haut, vous avez les raccourcis pour toutes les fonctions d’infodivertissement, les réglages de la voiture ou encore les modes de conduite. Pour les tester, il faudra attendre d’être au volant ! Les menus sont clairs, bien présentés, sans trop d’infos, c’est bien fait.

Un planificateur digne de ce nom

Même si nous n’étions pas derrière le volant (sauf pour la photo), ce rapide passage dans le nouveau Ford Explorer nous aura enfin permis de tester le planificateur de trajet. Bonne nouvelle, il y en a un, ce qui n’est pas le cas chez tous les concurrents. Et en plus, il est plutôt bien fait.

Simulant un trajet entre Saint-Paul de Vence et Paris, le planificateur nous affiche toutes les informations dont nous avons besoin pour voyager sereinement : il précise les stations sur le trajet, on peut les filtrer par puissance de charge (> 50 kW / > 100 kW), par station avec de la place disponible, mais aussi par opérateur : on peut sélectionner les Ionity (Ford faisant partie du conglomérat), ou alors celles qui font partie du « BlueOval Charge Network », c’est-à-dire les stations disponibles avec la carte fournie par Ford.

Par ailleurs, plusieurs fonctions nous ont paru très utiles, comme la possibilité de faire apparaître sur le côté droit de l’écran une bande « chronologique » permettant de voir en un clin d’œil l’avancement du trajet en cours et l’approche des différentes stations et arrêts à venir.

En swipant encore un peu plus vers la gauche, on fait apparaître le résumé du trajet avec : les arrêts à venir, le nom de la station, la puissance de la borne, à quelle heure on y arrive, dans combien de kilomètres, combien de temps s’y arrêter…

Enfin, ce planificateur permet de choisir l’autonomie qu’on souhaite avoir en arrivant à destination, en kilomètres et non en pourcentage. De même pour l’autonomie que l’on souhaite avoir lors des arrêts aux stations.

Bientôt l’essai, le vrai !

Évidemment, ce tour en passager à bord du nouveau Ford Explorer est plus un avant-goût de ce qui nous attend avec ce SUV très attendu qu’un véritable essai, et il faudra attendre encore quelques mois avant d’en avoir le cœur net.

Mais il faut bien avouer qu’après un premier contact en studio, cette deuxième rencontre n’a fait que renforcer notre bonne impression du véhicule.

D’autant qu’il ne faut pas oublier que cet Explorer se positionne très bien aussi niveau tarif avec un modèle d’entrée de gamme, avec la petite batterie de 52 kWh dont on ne connait pas encore l’autonomie, qui s’affiche dès 43 900 euros. Bonus écologique 2024 non déduit, car oui, il a bien droit à ses 4000 euros de rabais chez nous.

Le modèle dans lequel nous avons fait ces premiers tours de roues quant à lui, avec sa grande batterie Extended Range, son moteur de 286 ch, ses deux roues motrices et son option Pack Premium s’affiche à 50 500 euros. Mais par un subtil jeu d’option, Ford a réussi à faire en sorte, que bien que dépassant le palier de 47 000 euros, il puisse aussi avoir le bonus !

Rendez-vous durant l’été pour l’essai au volant de ce Ford Explorer. Et peut-être que d’ici là, on en saura un peu plus aussi sur les caractéristiques manquantes du modèle d’appel qui arrivera sur nos routes au quatrième trimestre 2024.

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