« Fantastique » : le patron de Ford tombe amoureux de cette voiture électrique chinoise et ne veut plus la rendre

 
Le PDG de Ford, Jim Farley, a pu conduire une Xiaomi SU7 pendant six mois afin de l’essayer. Problème, il l’a tellement aimé qu’il ne peut plus rendre les clés. Un revirement de situation étonnant pour l’homme d’affaires, qui décrivait les marques chinoises comme une « menace existentielle ».
Xiaomi SU7 // Source : Xiaomi

On le sait, l’industrie automobile n’est pas vraiment à la fête, elle qui traverse une crise sans précédent. En cause, les décisions politiques prises dans différents pays, mais aussi la menace venue de Chine, avec des autos électriques qui inondent le marché européen à des prix très compétitifs.

Un coup de foudre inattendu

Cela ne plaît ni aux grandes instances ni aux constructeurs « traditionnels », qui voient en cette offensive une véritable menace. Il faut dire que les voitures venues de l’Empire du Milieu sont tout à fait en mesure de rivaliser avec celles déjà bien implantées sur le marché. Cela fait peur, notamment au patron de Ford. Ce dernier s’était récemment exprimé sur le sujet, décrivant les électriques chinoises comme « une menace existentielle ».

Mais parfois, de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas. Et il semblerait que Jim Farley l’ait franchi. En effet, l’homme d’affaires, qui avait taclé avec humour le Tesla Cybertruck, a décidé de donner une chance aux voitures chinoises. C’est ainsi qu’il a fait venir un exemplaire de la nouvelle Xiaomi SU7 de Shanghai à Chicago, afin de pouvoir en prendre le volant pendant six mois. Le but ? Pouvoir mieux la découvrir et voir ce dont les Chinois sont capables.

Ligne de production de la Xiaomi SU7

Visiblement, l’opération séduction a fonctionné, comme le révèle le PDG dans le podcast Fully Charged, relayé sur la chaîne YouTube du Everything Electric Show. L’intéressé a pris la parole pour relater son expérience, et celle-ci a été meilleure que prévu. À tel point qu’il explique qu’il ne veut plus se séparer de sa SU7 et qu’il souhaite la garder. Après avoir parcouru plusieurs milliers de kilomètres à son volant, Jim Farley explique que la firme chinoise a toute sa place parmi les « géants de l’industrie ».

Il ne manque pas d’éloges au sujet de son rival chinois, puisqu’il souligne que Xiaomi est en fait une « marque grand public bien plus puissante que de nombreux constructeurs ». Une déclaration qui sonne comme un aveu de faiblesse ? Peut-être. Il poursuit en rappelant que le succès de la berline est indéniable, puisque l’entreprise en vend « 10 000 à 20 000 par mois. Ils sont en rupture de stock pour les 6 prochains mois ». Un chiffre encore inatteignable pour la plupart des marques traditionnelles.

Un véritable mastodonte

L’homme d’affaires américain ne s’est pas étendu sur les qualités routières de la berline, qui se décline en plusieurs versions, avec une puissance maximale de 673 chevaux et qui offre une autonomie allant jusqu’à 710 kilomètres selon le cycle WLTP. Mais nul doute que ces dernières l’ont profondément convaincu, et que cela pourrait donner quelques idées à Ford. Pour l’heure, le constructeur ne propose en effet que des SUV électriques, avec notamment le nouveau Capri que nous avions pu découvrir.

Le constructeur se laissera-t-il tenter par une berline ? Pour l’instant, cela ne semble pas encore dans les tuyaux, puisque la priorité est déjà donnée au Puma électrique, dont la présentation est prévue pour 2025. La firme de Dearborn pourrait également envisager de lancer une citadine, qui remplacerait indirectement la Fiesta, dont la production a pris fin en 2022 après 46 ans de carrière. Il faudra donc encore attendre avant de voir arriver une berline électrique dans le catalogue.

Xiaomi SU7 // Source : Xiaomi

En attendant, Jim Farley admet la force de Xiaomi, qualifiant sa voiture de « fantastique » et le constructeur de « mastodonte de l’industrie ». Il compare la SU7 à l’Apple Car, dont le projet a finalement été abandonné, affirmant que la berline est bel et bien sur la route, et qu’elle est particulièrement convaincante. Quelques mois plus tôt, le dirigeant tirait la sonnette d’alarme, expliquant que si les constructeurs historiques ne font rien, « 20 à 30 % de leur chiffre d’affaires serait menacé ».


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