Test du vidéoprojecteur Formovie Cinema Edge : compact, haut contraste et avec Google TV

Smart TV • 2024

Après un excellent vidéoprojecteur ultra courte focale Theater, Formovie propose le Cinema Edge, plus abordable. Plus compact et embarquant une source mono-laser, il promet pourtant une image de bonne qualité, une installation facile et un système complet avec Google TV dont Netflix et d’autres applications de streaming. Que vaut-il exactement ? Voici notre test complet.
Source : Formovie Cinema Edge
Source : Formovie Cinema Edge

En bref
Formovie Cinema Edge

8 /10
Points positifs du Formovie Cinema Edge
  • Design
  • Contraste
  • Qualité et précision de l’image
  • Google TV dont Netflix
  • Facilité d’installation
  • Connectivité
Points négatifs du Formovie Cinema Edge
  • Fidélité des couleurs
  • Télécommande non rétroéclairée
  • Audio manque de chaleur
 

Il y a quelques mois maintenant, nous avions testé le vidéoprojecteur à ultra courte focale Formovie Theater qui est devenu l’une de nos références dans cette catégorie offrant une excellente qualité d’image, un très haut niveau de contraste et un système audio des plus performants. Il lui manque toutefois un système vraiment complet puisqu’il embarque Android TV avec certes un bon nombre d’applications, mais pas l’une des principales : Netflix. Avec le Cinema Edge, sous Google TV, ce manque est réparé. On peut accéder officiellement à la plateforme américaine plébiscitée pour ses séries, entre autres.

Mais entre le Theater et le Cinema Edge, ce n’est pas la seule différence, car le premier dispose d’une source triple laser, une certification Dolby Vision contre du mono laser, exit le Dolby Vision ici et un système audio moins performant. Ce modèle vaut-il pour autant le coup sachant qu’il est proposé à un tarif aujourd’hui presque équivalent à la référence haut de gamme ? C’est ce que nous avons voulu savoir en le testant dans les mêmes conditions. Verdict.

Formovie Cinema EdgeFiche technique

Modèle Formovie Cinema Edge
Dimensions 456 mm x 91 mm x 308 mm
Définition maximale 3840 x 2160 pixels
Taille de l’écran 150 pouces
Compatible HDR HDR10
Ports HDMI 3
Compatible Surround DTS-HD
Nombre de haut-parleurs 2
Puissance des haut-parleurs 30 watts
Sortie audio Casques, Haut-parleurs
Système d’exploitation (OS) Google TV
Assistant vocal Google Assistant
Fiche produit

Conditions du test

Le vidéoprojecteur Formovie Cinema Edge testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Extra Bright Eden 240C disponible dans la boutique Son-Vidéo.com, un modèle technique spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra-courte focale. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Ce protocole est identique pour tous les tests de vidéoprojecteurs à ultra-courte focale afin de pouvoir les comparer.

Formovie Cinema EdgeDesign

Le vidéoprojecteur Formovie Cinema Edge reprend les lignes très sobres du modèle haut de gamme Theater mais en plus compactes.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

En effet, côte à côte, on se rend bien compte qu’il est nettement plus petit, ce qui est aussi le cas comparé au Hisense PX3-Pro, par exemple.

Formovie Theater à gauche et Cinema Edge à droite // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

On a donc droit à une petite boîte bien rectangulaire de 45 cm de largeur environ pour un peu plus de 30 cm de profondeur et à peine 9 cm de hauteur.

La façade est des plus sobres avec un effet de grille et porteuse uniquement du logo de la marque. La partie supérieure est, elle aussi, sans aucune fioriture idéalement creusée pour laisser la source de lumière s’exprimer pleinement. Encore une fois, à notre grand regret, il n’y a pas de trappe pour cacher l’objectif et surtout le mettre hors de portée de la poussière contrairement au Xgimi Aura 2, un autre modèle ultra courte focale. Les côtés sont marqués par de larges barres verticales. Grâce à son aspect compact, posé sur un meuble, il se montre donc relativement discret. D’une finition noire, dans l’obscurité, il se fait totalement oublier.

Le vidéoprojecteur repose sur 3 pieds. Comme le modèle Theater, grâce à deux molettes accessibles sur le côté, il est possible d’ajuster la hauteur des deux pieds avant pour pallier une surface qui ne serait pas totalement plate. C’est bien pensé. Notez également la présence de 4 pas de vis au format standard pour fixer l’appareil sur un support idoine.

Il n’y a aucun bloc d’alimentation externe. Un câble part simplement de l’appareil vers une prise électrique.

Le modèle prêté par la marque pour réaliser ce test proposait des finitions ne souffrant d’aucun défaut et offrant un assemblage exemplaire.

Formovie Cinema EdgeConnectiques

Exactement comme sur le Theater, toutes les connectiques sont disponibles à l’arrière. Elles sont alignées horizontalement. Il y a trois entrées HDMI 2.1 dont une est compatible eARC pour le retour audio vers une barre de son ou un amplificateur si nécessaire. Il y a également deux ports USB-A 2.0 pour la lecture de contenu multimédia ainsi qu’une sortie audio analogique jack 3,5 mm qui peut servir au branchement d’un casque ou d’un système audio externe filaire. Une sortie audio numérique optique est également présente ainsi qu’un port Ethernet. Bien entendu, comme il s’agit d’un modèle « connecté », le vidéoprojecteur embarque une connectivité Wi-Fi (6) ainsi que du Bluetooth (5.0).

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Il est compatible avec le standard AirPlay 2 pour lui envoyer des contenus audio et vidéo depuis un appareil mobile sous iOS. Le partage d’écran sans fil est également prévu ainsi que la fonction Chromecast.

Comme sur la quasi-totalité des vidéoprojecteurs à ultra courte focale, on regrette l’absence d’un port Trigger qui permettrait de gérer électriquement l’ouverture d’un écran motorisé de manière synchronisée. Pas de tuner TNT sur ce modèle à la différence du Samsung The Premiere ou de certains modèles Hisense « Laser TV », par exemple.

Formovie Cinema EdgeL’écran, le choix est libre

Le vidéoprojecteur est livré sans écran permettant à chacun de voir s’il peut ou pas lui en associer un. Cela laisse le choix, mais si le budget est limité, on peut aussi être tenté de l’installer sans écran (en se servant d’un mur comme surface de projection) et donc perdre le bénéfice (relativement important) d’avoir une surface optimisée pour la projection. Comptez entre 500 et 2700 € environ pour des écrans de différentes tailles dont la surface profite d’un traitement spécifique.

Formovie Cinema EdgeL’installation

Comme tous les autres modèles à ultra courte focale, on commence par installer le vidéoprojecteur sur une surface aussi plane que possible à seulement quelques centimètres du mur ou de l’écran. Nous avons vu qu’il est possible d’utiliser les molettes sur le côté de l’appareil pour corriger l’horizontalité, le cas échéant.

Pour le Cinema Edge, en le plaçant à 21 cm du mur ou de l’écran, nous avons obtenu une image de 100 pouces en diagonale. La correction du trapèze est exclusivement manuelle. Cela signifie qu’il faut aller dans le menu Projecteur de l’interface pour régler l’image et jouer avec les différents points afin d’obtenir une image parfaitement rectangulaire. On peut afficher 4 ou 8 points, selon la précision souhaitée. La netteté est également à corriger manuellement. Les résultats sont très satisfaisants et nous avons obtenu une image parfaitement nette jusque dans les 4 coins.

Formovie Cinema EdgeL’interface Google TV avec Netflix

Comme nous l’avons évoqué en introduction, le vidéoprojecteur est animé par le système Google TV. Celui-ci embarque son lot d’applications, mais par rapport aux modèles qui sont sous Android TV, il a l’avantage d’être certifié officiellement Netflix. Cela évite de passer par un appareil externe pour en profiter comme c’est le cas avec le Formovie Theater ou le Xgimi Aura 2, par exemple.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

L’interface se présente exactement comme sur les téléviseurs animés par Google TV. Elle offre le même niveau de suggestions pour les contenus audio et vidéo ainsi que les applications de streaming parmi les plus populaires. Bien entendu, si cela ne suffit pas, il est possible de parcourir la boutique pour en télécharger de nouvelles.

Pour lire des contenus multimédia depuis une clé USB ou partagés sur le réseau domestique, il faut passer par VLC ou une application similaire. L’appareil ne propose pas de lecteur spécifique comme c’est le cas sous Vidaa (Hisense), par exemple. Il est possible de créer plusieurs profils d’utilisateur pour que chacun puisse avoir des recommandations de contenus spécifiques. Les menus de configuration sont les mêmes que l’on peut trouver sur une télévision à l’exception de la section Projecteur qui permet d’accéder à des fonctions pour régler l’appareil.

C’est donc dans ce menu que l’on trouve les options pour corriger le trapèze, faire la mise au point, régler le type de projection, moduler la luminosité de la source et activer ou non le détecteur de présence qui permet de couper immédiatement le faisceau lumineux lorsqu’on passe devant.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Concernant plus spécifiquement l’image, le projecteur offre de nombreux réglages dont la possibilité de corriger la balance des blancs sur 11 points, le gain de chaque couleur primaire et d’activer ou non des options d’amélioration de l’image. Notez également que l’on peut jouer sur le rendu des mouvements et des travelings pour qu’ils soient le plus fluide possible, selon les contenus regardés. En outre, il est possible de moduler la puissance du laser (comme sur le Theater) selon trois modes : Bureau, Standard ou Nuit.

Le son peut être réglé selon différents modes, proches à chaque contenu.

Rappelons que Google TV propose un premier niveau de menus qui s’affiche en haut à droite de l’écran avec quelques options parmi les plus utilisées avant de pouvoir entrer plus dans les détails, si nécessaire.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

À l’usage, le système nous a paru plutôt réactif et nous n’avons pas constaté de saccades particulières lors de notre phase de test. C’est toujours une bonne chose.

Formovie Cinema EdgeL’image en mode subjectif, une très bonne qualité et un excellent contraste

Comme le Formovie Theater ou le Hisense PX3-Pro, ce Cinema Edge embarque une puce DMD 0,47 pouce développée par Texas Instrument, mais à la différence des deux premiers dispose d’une source de lumière mono laser. La matrice est Full HD en natif et il doit donc simuler une image d’une définition Ultra HD via la technologie XPR aussi mise au point par Texas Instruments consistant à projeter deux images Full HD légèrement décalées à une fréquence extrêmement élevée. L’illusion est parfaite et il faut être un véritable expert pour arriver à déceler la différence avec une image nativement Ultra HD.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Plusieurs modes d’images sont proposés : Utilisateur, Standard, Couleurs vives, Sport, Film et Jeu. Contrairement au modèle Hisense PX3-Pro, par exemple, le mode Jeu est disponible avec tous les autres.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Comme tous les autres vidéoprojecteurs, nous avons diffusé nos séquences de test et pu apprécier, notamment sur les contenus SDR, une image douce qui ne fait pas trop numérique. Le piqué est excellent et la définition l’est tout autant. L’image est assez impressionnante de précision. La dynamique est satisfaisante avec un niveau de couleur qui est assez large même si on ne trouve pas tout à fait l’étendue proposée par le Theater ou plus généralement les modèles à triple laser. Ce qui est particulièrement appréciable avec ce vidéoprojecteur, c’est son niveau de contraste très élevé. Cela permet d’avoir des noirs vraiment profonds. C’est vraiment l’un des points forts du Cinema Edge.

En outre, la profondeur de champs est très intéressante donnant une excellente dimension aux scènes. Nous avons aimé la précision et la bonne gestion des zones sombres et des parties de l’image qui sont plus claires, voire extrêmement lumineuses sur la même séquence.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Les contours sont précis, là aussi, sans en faire trop pour ne pas apparaitre comme définitivement numérique et garder un aspect naturel. Le projecteur arrive à bien les gérer pour afficher un maximum de détails et de textures. Des détails, l’image n’en manque vraiment pas tout comme la précision générale.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

La compensation des mouvements et la mise à l’échelle

Le vidéoprojecteur offre une très bonne compensation des mouvements et des actions rapides. Les scènes sont bien traitées et sans aucune saccade. La technologie MEMC fait très bien le job. Très rares sont les séquences où on peut constater un décrochage des contours de personnages ou d’objets au premier plan passant rapidement sur des fonds hachurés. Notez qu’il est possible de moduler la restitution des travelings depuis le menu MJC en choisissant entre les niveaux Faible (peu convaincant), Moyen (le plus pertinent) ou Fort.

Pour ce qui est de la mise à l’échelle, les contenus qui ne sont pas produits en Ultra HD s’en sortent plutôt bien. Le rendu est convaincant. Le piqué de l’image est satisfaisant, sans en faire trop.

L’effet arc-en-ciel

S’agissant d’une technologie de projection DLP, l’effet arc-en-ciel est présent, mais extrêmement limité ici. C’est tout à fait subjectif, mais nous ne l’avons quasiment pas observé sauf à de rares moments. Les sous-titres, souvent zone d’inconfort à l’œil, n’en souffrent pas. Rappelons que la visibilité de ce phénomène dépend de la sensibilité du spectateur et peut survenir en donnant l’impression de voir de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres.

Formovie Cinema EdgeL’image mesurée, très haut niveau de contraste, forte luminosité, mais des couleurs peu fidèles

Ici, pas de présence de capteur de luminosité qui permet d’adapter automatiquement certains paramètres de l’image en fonction des conditions d’éclairage dans la pièce comme c’est le cas sur le Theater. Comme pour tous les autres tests, nos mesures ont été réalisées dans l’obscurité totale. D’après nos mesures, c’est le mode Film qui permet d’obtenir le rendu le plus « cinéma ».

Ainsi, nous avons pu mesurer un taux de contraste de 3725:1, ce qui est très élevé, plus qu’avec le modèle Theater de la marque. La moyenne de gamma a été mesurée à 2,03 avec un suivi de la courbe de référence qui pourrait être plus optimal. En effet, on peut observer une cassure dans les valeurs obtenues dès 20% et l’image apparait donc plus claire qu’elle ne devrait l’être. En ce qui concerne la température de couleur moyenne, nous avons relevé 7240 K, toujours avec les réglages par défaut, ce qui est trop élevé et significatif d’une image plus froide que ce qu’elle devrait être (la valeur idéale étant de 6500 K).

En sortie de carton, comme nous faisons toujours pour les mesures, et sans aucun calibrage, la fidélité des couleurs n’est pas optimale puisque nous avons mesuré un Delta E moyen de 7,87 en mode Film, ce qui est bien supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée à l’image. Cela se traduit par des couleurs qui sont un peu trop flatteuses à l’écran.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Avec des contenus HDR, c’est toujours le mode Film qui permet d’obtenir les meilleurs rendus. Pour la fidélité des couleurs, là aussi, le Delta E moyen est meilleur, mais pas encore optimal : 4,61, d’après nos relevés donc une valeur encore supérieure au seuil de 3. Face à l’écran Lumene utilisé pour tous nos tests, nous avons mesuré un pic de luminosité de 78 cd/m², contre 73 cd/m² pour le Theater de Formovie, dans les mêmes conditions.

Le vidéoprojecteur Epson EH-LS800 propose 88 cd/m² pour une image qui fait 100 pouces en diagonale alors que le Hisense PX3-Pro a été flashé à 107 cd/m². Encore une fois, les courbes de référence ne sont pas bien suivies signifiant qu’une phase de calibration pourra optimiser le rendu sur toute l’échelle de gris.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Enfin, pour les couvertures des espaces colorimétriques DCI-P3 et BT2020, nous avons obtenu des valeurs respectives de 61,43% et 80,25%, ce qui est correct, mais bien en deçà des mesures relevées sur les vidéoprojecteurs ultra courte focale dotés de la technologie triple laser.  

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Formovie Cinema EdgeLe gaming : d’accord, on peut jouer avec

Comme pour le Theater, sur le Cinema Edge, il est nécessaire de connecter la source de jeux sur la prise HDMI 3 afin de profiter des optimisations avec le mode Jeu. Le temps de retard à l’affichage est alors réduit jusqu’à 37,7 ms (35 ms pour le Theater et 34,3 ms pour le PX3-Pro de Hisense) ce qui correspond à un peu plus de deux images de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Ce n’est pas optimal, mais on peut tout à fait s’en satisfaire. On peut dire que l’expérience de jeu est désagréable au-dessus de 50 ms. Ici, c’est donc jouable.

L’impression générale est agréable avec une luminosité équivalente à celle mesurée pour le mode Film tout comme le niveau de fidélité des couleurs.

Formovie Cinema EdgeAudio équilibré, mais trop clair malgré une optimisation Harman Kardon

Côté audio, le Formovie Cinema Edge fait quelques compromis par rapport au modèle haut de gamme. En effet, celui-ci ne profite pas des optimisations des ingénieurs de Bowers & Wilkins et ne propose que deux haut-parleurs large bande de 15W (sans tweeter). Pour les formats, il n’est pas compatible Dolby Atmos (ce qui est le cas du Theater), mais il peut décoder les signaux DTS-HD, à la différence de son aîné, cette fois.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Le son délivré par le Cinema Edge est cohérent et relativement ample, assez en tout cas pour offrir une scène sonore plutôt large et couvrir une pièce moyenne. Les dialogues sont très clairs et parfaitement intelligibles. Ils ont toutefois du mal à se détacher de certaines ambiances musicales d’arrière-plan. L’ensemble manque un peu de chaleur et de rondeur. On a souvent l’impression que le son est trop localisé.

La télécommande très efficace

La télécommande livrée avec le projecteur Cinema Edge est très compacte. Elle est Bluetooth et propose peu de touches. On peut déclencher l’assistant vocal (le microphone est dans le vidéoprojecteur) et accéder rapidement au menu d’accueil. Les réglages sont aussi accessibles, mais il faut passer par le « menu d’entrée » avant d’accéder à tous les paramètres. Aucun mode d’image n’est directement disponible comme c’est le cas sur la télécommande du PX3-Pro d’Hisense, très bien pensée et pratique.

Formovie Cinema Edge // Source : Sylvain Pichot – Frandroid

Il y a aussi deux touches pour lancer les plateformes de streaming Netflix et YouTube. Malheureusement, comme dans la trop grande majorité des cas, la télécommande n’est pas rétroéclairée. Toutefois, avec son petit nombre de boutons, on s’en sort quand même assez bien et elle s’avère suffisamment ergonomique.

Formovie Cinema EdgeConsommation et nuisance sonore

En mode Film, le vidéoprojecteur consomme en instantané 215 watts avec une mire blanche à 100%. C’est beaucoup et bien plus que le Formovie Theater dans les mêmes conditions ou que le Epson EH-LS800 et le Hisense PX3-Pro.  

Concernant la nuisance sonore, le vidéoprojecteur reste relativement discret. En effet, nous avons relevé ici un bruit d’un peu plus de 37 dB au maximum à proximité de l’appareil. Pas de panique, avec un certain niveau de son, (même pas forcément très élevé), le projecteur se fait (presque) oublier.

Notre avis sur Le Formovie Cinema Edge

Design
8
La sobriété est le maître mot ici avec un module parfaitement rectangulaire, sans fioriture offrant une parfaite qualité de fabrication, comme le niveau de finition. L’avant est légèrement différent du reste du châssis avec un effet de grille qui n’est pas désagréable à l’œil. On apprécie la présence des molettes sur les côtés pour régler facilement le niveau d’horizontalité de l’appareil. Dommage qu’il n’y ait pas de trappe sur le dessus pour protéger l’objectif de la poussière.
Connectique
9
Le Cinema Edge propose tout le nécessaire à un divertissement complet, notamment grâce à plusieurs entrées HDMI, la possibilité de relier l’appareil au réseau domestique avec ou sans fil, le Bluetooth et les prises USB.
Écran / affichage
8
L’image proposée par le vidéoprojecteur est très agréable. Le rendu est naturel et on peut regarder tous les types de contenus, même ceux qui contiennent beaucoup de scènes d’action dans de bonnes conditions. Nous avons apprécié le niveau de contraste et la luminosité offerte par ce modèle qui, dans le premier cas est l’un des meilleurs du marché, moins pour la seconde caractéristique. Dommage qu’il ne soit pas certifié Dolby Vision comme son grand frère, le Theater devant se limiter aux contenus HDR non dynamiques. Les possibilités de réglage sont très nombreuses, ce qui satisfera les plus exigeants permettant de calibrer l’image aux petits oignons.
Luminosité
7
Très légèrement plus lumineux que le modèle Theater, le Cinema Edge propose un niveau de luminosité satisfaisant et un très haut niveau de contraste donnant lieu à une image de qualité. Les couleurs ne sont pas en reste même si la plage dynamique est moindre qu’avec un modèle triple laser.
Logiciel
9
Avec Google TV, le projecteur dispose de toutes les applications pour ne pas avoir à brancher un appareil externe sauf, bien sûr pour lire des disques Blu-ray ou pour les consoles et les PC Gaming, par exemple. Netflix est de la partie, ce qui n’est pas le cas sur le modèle Theater de la marque. Les menus sont assez complets pour régler l’appareil selon ses besoins et son niveau d’exigence.
Audio
7
Avec seulement deux haut-parleurs (même si on a 15W de puissance), le projecteur ne peut pas faire de merveille. Pour autant, on a droit à une certaine largeur dans la scène sonore et un bon équilibre général. Pour avoir plus de chaleur, il faut nécessairement passer par une barre de son ou un amplificateur Home Cinéma digne de ce nom. Pas de Dolby Atmos au menu, mais du DTS.
Note finale du test
8 /10
Pour quelques centaines d'euros de différence, le Cinema Edge offre une prestation légèrement moindre que le modèle haut de gamme Theater de Formovie mais tout de même de très bonne qualité. Si le niveau de contraste est plus élevé ici et qu’il propose une luminosité quasi équivalente avec une aussi bonne compensation des mouvements, l’image du Cinema Edge est moins pêchue concernant les couleurs avec une plage globalement plus restreinte.

On apprécie la précision et le niveau des détails proposés ici. Les deux ne sont pas extrêmement bien calibrés avec les réglages d’usine et un petit tour dans les menus de configuration ne peut pas leur faire de mal, bien au contraire. Le son est ici en retrait et si on gagne un accès officiel à la plateforme Netflix, on perd l’avantage du Dolby Vision.

Enfin, le design est un peu l’affaire de chacun, mais le Cinema Edge est l’un des modèles à ultra courte focale les plus compacts que nous ayons pu voir jusqu’ici, un élément qui peut avoir son importance dans certains intérieurs où la place est comptée.

Points positifs du Formovie Cinema Edge

  • Design

  • Contraste

  • Qualité et précision de l’image

  • Google TV dont Netflix

  • Facilité d’installation

  • Connectivité

Points négatifs du Formovie Cinema Edge

  • Fidélité des couleurs

  • Télécommande non rétroéclairée

  • Audio manque de chaleur

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