Connue à l’origine sous le nom de code Freebox V9, la Freebox Ultra a été dévoilée avec un peu de retard par l’opérateur à la fin du mois de janvier 2024.Ce lancement était particulièrement attendu, et permet de définir la vision de Free pour les années à venir. D’après l’opérateur, cette nouvelle Freebox a été conçue pour les dix prochaines années. Une telle promesse nous donnait forcément envie d’en faire un test.
Fiche technique
Contrairement aux générations précédentes, Free s’est contenté de développer une nouvelle box « Server », c’est-à-dire le boitier relié à Internet et qui comprend la fonction NAS. Pour découvrir un nouveau boitier Player, il faudra encore se montrer patient. En attendant, Free propose le Player TV de la Freebox Pop et de l’ex-Freebox Delta, avec cette box.
Freebox Ultra Server Internet
- SoC Qualcomm Networking Pro 820 (Quad-core A73 – 2,2 GHz)
- Serveur de Stockage NAS (emplacement SSD NVMe)
- Ecran Oled de contrôle
- Alimentation USB-C (20 V / 60 W)
- Wi-Fi 7 (2,4 GHz, 5 GHz et 6 GHz)
- Ports :
- Port SFP Fibre optique
- Port SFP 10G Lan (réseau local)
- 4 ports Ethernet 2,5 Gbit/s
- Port USB 3.0 (USB Type-A)
- RJ11 (connecteur téléphone fixe)
- Port SFP Fibre optique
- Port SFP 10G Lan (réseau local)
- 4 ports Ethernet 2,5 Gbit/s
- Port USB 3.0 (USB Type-A)
- RJ11 (connecteur téléphone fixe)
- Bouton Marche/Arrêt
- 11,9 x 23 x 6,5 cm
Notez que cette nouvelle Freebox est exclusivement compatible avec le réseau fibre optique FTTH de l’opérateur. C’est la première fois que l’opérateur abandonne une compatibilité avec le réseau cuivre ADSL.
La Freebox Ultra (le Server Ultra) a été prêtée par l’opérateur dans le cadre de ce test
Les deux offres
La Freebox Ultra est proposée à travers deux forfaits chez Free : Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra. Dans les deux cas, les équipements sont les mêmes. Vous recevez donc la Freebox Ultra Server que nous testons ici, un Player TV Free 4K et, sur demande, vous pouvez avoir un Répéteur Wi-Fi 7 et un Pocket Wi-Fi.
Toujours parmi les points communs, les deux forfaits donnent accès à des tarifs réduits chez Free Mobile, l’abonnement Free 5G passe à 15,99 euros par mois pour 4 lignes (9,99 euros par mois pendant la première année).
La Freebox Ultra Essentiel est proposée à 39,99 euros par mois pendant 12 mois, puis 49,99 euros par mois. De son côté, la Freebox Ultra dans son offre plus premium est placée à 10 euros de plus par mois, soit 49,99 euros par mois la première année et 59,99 euros par mois par la suite. Cette offre très haut de gamme intègre un abonnement à Netflix (Standard avec pub), à Disney+ (Standard avec pub), Amazon Prime Video, Cafeyn et 50 chaines de TV dont Canal+ en direct et le bouquet Universal+.
Il n’y a pas d’offres pour le moment
Le boitier Server
Attaquons le vif du sujet avec le nouveau Serveur. Free est revenu à un design très simple et ne s’est d’ailleurs pas associé avec un grand nom du domaine comme Jasper Morisson pour la Freebox Delta ou Philippe Starck pour la Freebox Revolution. Au-delà de l’apparence très compacte de l’appareil, même ses fonctions ont été revues à la baisse.
Plus question de devenir un hub domotique, au moins pour le moment, ou d’intégrer des disques durs pour créer un large NAS. Cette dernière fonction a été remplacée par le petit logement SSD NVMe sous la box, mais on a du mal à imaginer au prix du stockage flash réellement pouvoir remplacer l’un par l’autre.
Avec cette Freebox Ultra, Free ne s’embarrasse pas avec des fioritures en tous genres, on se concentre sur l’essentiel pour un FAI. Un débit très élevé pour le réseau LAN filaire grâce à des ports RJ45 2,5 Gbit/s ou du port SFP+ 10 Gb/s, et un réseau Wi-Fi 7 de dernière génération à trois bandes.
La configuration est très simple. Le câble fibre se connecte au port indiqué, on branche l’alimentation USB-C et la Freebox se connecte au réseau. Un petit écran permet de suivre l’initialisation. Il permet aussi d’accéder à quelques fonctions essentielles de la Freebox, notamment afficher un QR Code pour se connecter très facilement au réseau Wi-Fi.
Une connexion ultra rapide
Avec la Freebox Ultra, Free commercialise une offre fibre avec un débit symétrique 8 Gbit/s en téléchargement et 8 Gbit/s en envoi. C’est du jamais vu, et cela dépasse de très loin le débit moyen d’un abonné en France.
Le bénéfice immédiat d’un tel débit et de permettre de partager efficacement la bande passante entre une multitude d’appareils. On va ainsi pouvoir simultanément regarder un film en 4K sur le téléviseur du salon, télécharger des jeux vidéo sur PC ou sur console, streamer, envoyer une vidéo, etc.
Cela pose en revanche la question de la compatibilité avec les équipements de la maison. Pour réellement profiter des 8 Gbit/s sur une seule machine, il va falloir retravailler l’installation. En effet, sur la plupart des PC, lorsqu’il est présent, le port RJ45 sera limité à 1 ou 2,5 Gbit/s. Au-delà de la question du réseau filaire, cela interroge même la capacité du matériel du PC à suivre. Si vous téléchargez un fichier à 8 Gbit/s, c’est-à-dire 1 Go par seconde, il vous faut un processeur, de la mémoire vive et surtout un support de stockage capable de suivre un tel débit.
On parle ici obligatoirement d’un SSD NVMe plutôt moderne. Et de l’autre côté du tunnel, il faut réussir à trouver des services susceptibles de proposer un tel débit. C’est le serveur du fournisseur de données (Netflix, Steam, etc.) qui peut ici devenir le facteur limitant. C’est toute la chaîne de la source jusqu’à la machine qui demande à
Notre installation
Nous avons publié un article concernant l’équipement nécessaire pour profiter de ce très haut débit sur un PC. Pour ce test, nous avons essayé plusieurs solutions.
Nous avons tout d’abord testé la carte réseau QSFPTEK 10G (51 euros sur Amazon). Comme la plupart des cartes sur ce segment du marché, elle utilise une puce Intel 82599EN. Première embuche : elle n’a pas de pilotes pris en charge nativement sous Windows. Il faut donc prévoir de télécharger et installer les pilotes depuis le site d’Intel. Il est ensuite nécessaire depuis le gestionnaire des périphériques de Windows, d’installer manuellement les pilotes en indiquant les fichiers téléchargés.
Nous avons connecté la carte réseau par un câble fibre SFP+ DAC directement au port prévu à cet effet sur la Freebox Ultra. Cette connexion n’a jamais marché. Difficile de savoir si le câble a été reçu défectueux. Un autre commentaire sur Amazon concernant le câble utilisé signale une incompatibilité avec la Freebox Ultra. L’interface de Windows et de la Freebox ne permettent pas de vraiment cerner le problème. Dans les deux cas, les machines ne détectent aucune connexion.
Deuxième solution. Nous passons par une carte réseau RJ45 10G. Plus précisément la carte TP-Link PCIe TX401 (85 euros sur Amazon). Cette solution demande aussi l’ajout d’un adaptateur SFP vers RJ45 (53 euros sur Amazon) du côté de la Freebox. Ici, il faut utiliser un simple câble Ethernet RJ45 (Cat 6 minimum) en cuivre pour relier la box et la carte réseau. Dans notre installation, c’est la solution qui a fonctionné du premier coup. Il faut dire qu’un câble RJ45 est beaucoup moins fragile qu’un câble fibre optique.
Comme vous pouvez le voir, dans les deux cas, et seulement pour relier une machine à la Freebox, il faut compter un peu moins de 150 euros d’investissement.
Les tests de débit
Les 8 Gbit/s sont là
Nous avons bien pu vérifier la promesse d’un débit symétrique à 8 Gbit/s sur notre PC connecté directement en filaire sur le port SFP 10 Gbit/s de la Freebox. Nous avons installé l’application Speedtest pour Windows pour réaliser ce test, le site du service ne permettant pas d’atteindre un tel débit depuis le navigateur.
Au-delà de ce benchmark qui permet d’afficher un joli chiffre, nous n’avons pas vraiment été capables de reproduire ce débit en usage réel. Que ce soit sur des services comme Steam ou autre, le débit atteint saturait généralement autour des 100 Mo/s, soit 800 Mbit/s. Nous avons remarqué une saturation de la mémoire vive et du CPU lors de ces tâches. Le problème vient donc peut-être de notre PC utilisé lors du test. Il s’agit tout de même d’un PC relativement récent et haut de gamme (AMD Ryzen 7 5800X et 16 Go de RAM DDR4).
Autrement dit, sauf à s’équiper exclusivement de matériel très haut de gamme, notre compte-rendu est ici conforme à ce que la moyenne et la majorité des utilisateurs vont rencontrer.
Avec la Freebox Ultra, votre box et votre ligne Internet font un bond dans le futur, mais le reste de l’infrastructure française et votre équipement reste bloqué en 2024.
Le Wi-Fi 7
La Freebox Ultra est donc la première box du marché à intégrer le Wi-Fi 7 — qui commence à apparaitre sur les appareils mobiles. Il permet grâce à l’intégration de trois bandes de fréquences différentes de proposer des débits records. Dans les faits, nous n’avons pas réussi avec nos équipements à récupérer un signal capable d’atteindre les débits promis. Pire, nous avons constaté une baisse de portée en comparaison de la Freebox Delta et quelques déconnexions avec des appareils domotiques (aspirateur connecté).
Du côté des débits, avec un iPhone 15 Pro réglé en Wi-Fi 6E, nous mesurons 1,3 Gbit/s aussi bien en débit descendant que remontant. En s’éloignant un peu de la box, on descend à des débits autour des 800 Mbit/s. Cela reste parfaitement suffisant pour un usage sur smartphone ou PC portable.
Par ailleurs, la gestion du réseau Wi-Fi se fait surtout à travers Freebox OS, qui ne propose pas d’interface sur smartphone, et non par l’application mobile Freebox Connect. Résultat, il est difficile de gérer son réseau depuis un smartphone. L’application propose surtout de modifier la clé de sécurité du réseau Wi-Fi, afficher le QR Code, activer ou désactiver le Wi-Fi et quelques options supplémentaires (DHCP, redirection de port).
NAS et Freebox OS
Depuis la Freebox Révolution, Free propose une interface de gestion de la box depuis le réseau local sur mafreebox.freebox.fr. Avec la Freebox Ultra, on débute sur Freebox OS 4.8.
Depuis cette interface, vous allez pouvoir tout aussi bien gérer la Freebox le réseau local, mais aussi accéder à un service de téléchargement et la gestion du NAS et des machines virtuelles.
Sur la Freebox Ultra, il est nécessaire d’installer un SSD NVMe sous le capot ou de connecter un disque dur externe par le port USB.
Une fois le disque dur installé et détecté, on peut créer une machine virtuelle depuis l’interface. Cette machine va utiliser la puce Qualcomm et une partie des ressources de la Freebox.
Nous avons réalisé des tests sur Speedtest depuis cette machine virtuelle et nous avons constaté que le débit était limité à 2,5 Gbit/s. La connexion interne du système NAS et VM de la Freebox se fait probablement sur une connexion différente du port 10 Gbit/s.
Les fonctions de Freebox OS s’arrêtent là. Il n’est plus question avec la Freebox Ultra de pouvoir gérer son système domotique. La nouvelle Freebox marque un retour à l’essentiel pour Free : c’est un équipement réseau.
Prix et disponibilité
La Freebox Ultra est disponible depuis le 30 janvier 2024, à partir de 49,99 euros par mois.
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