Fujifilm ressuscite une gamme que l’on croyait abandonnĂ©e depuis le X-M1, son unique reprĂ©sentant sorti en 2013. Le X-M5, qui nous arrive 11 ans après, hĂ©rite du mĂŞme positionnement en tant que plus compact et plus lĂ©ger des hybrides de la gamme X. Ă€ 899 euros boĂ®tier nu, il reprĂ©sente Ă©galement le point d’entrĂ©e dans l’univers Fujifilm, et l’opportunitĂ© de dĂ©couvrir la signature unique des capteurs X-Trans, ainsi que les simulations de films de la marque. Si certaines technologies, comme le viseur Ă©lectronique ou la stabilisation du capteur, sont absentes, l’appareil n’en reste pas moins dotĂ© d’atouts intĂ©ressants pour sa cible.
Fujifilm X-M5Spécifications techniques
Modèle | Fujifilm X-M5 |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | APS-C |
RĂ©solution capteur | 26,1 Mpx |
Stabilisateur d’image | Électronique |
Définition enregistrement vidéo | 6.2K |
AF-S | 30 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 307 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un appareil prêté par Fujifilm.
Fujifilm X-M5Entre smartphone et hybride expert
Avec le X-M5, Fujifilm renforce sa prĂ©sence sur le marchĂ© des appareils hybrides destinĂ©s aux crĂ©ateurs de contenu. Ce boĂ®tier compact sans viseur, dotĂ© du capteur X-Trans de 26 MP de prĂ©cĂ©dente gĂ©nĂ©ration, mais associĂ© au dernier processeur X-Processor 5, cible clairement les utilisateurs de smartphones dĂ©sireux de franchir le pas vers la photo/vidĂ©o « sĂ©rieuse », ainsi que les vloggeurs en quĂŞte d’une meilleure qualitĂ© d’image.
Son Ă©cran entièrement articulĂ© et ses fonctionnalitĂ©s orientĂ©es rĂ©seaux sociaux, comme la possibilitĂ© d’extraire une vidĂ©o UHD verticale de son enregistrement 6,2K, en font un outil taillĂ© pour la crĂ©ation de contenu moderne.
Avec la possibilitĂ© de transfĂ©rer simplement les images en JPEG via Wi-Fi, Fujifilm propose une transition en douceur du smartphone vers un appareil offrant une bien meilleure qualitĂ© d’image. L’absence de viseur Ă©lectronique et d’IBIS, ainsi que le choix d’un capteur d’ancienne gĂ©nĂ©ration, semblent relever d’une stratĂ©gie de positionnement claire : Ă©viter toute cannibalisation avec les Fujifilm X-S20 (stabilisĂ©), X-T50 et X100 VI (40 MP, stabilisĂ©s tous les deux), qui constituent le cĹ“ur de gamme Ă viseur Ă©lectronique du fabricant.
Le Fuji X-M5 vient chasser sur les terres du Sony ZV-E10 II, plus onéreux et du Nikon Z30 au tarif plus agressif, mais moins doué techniquement.
Fujifilm X-M5 | Sony ZV-E10 II | Nikon Z30 | |
Capteur | 26 MP APS-C | 26 MP APS-C | 20,9 MP APS-C |
Obturateur | Mécanique + électronique | Électronique | Mécanique + électronique |
Rafale | 8 fps (mec), 30 fps (elec) | 11 fps (elec) | 11 fps (elec) |
Écran | 1,04 M points, totalement articulé | 1,04 M points, totalement articulé | 1,04 M points, totalement articulé |
Vidéo | 6,2K/24p max, 10-bit | 4K/60p max, 10-bit | 4K/30p, 8-bit |
Autonomie | 440 images | 610 images | 330 images |
Dimensions | 112 x 67 x 38 mm | 121 x 68 x 54mm | 128 x 74 x 60mm |
Prix | 899 € nu et 999 € avec 15-45 mm | 1099 € nu et 1199 € avec 16-50 mm | 739 € nu et 799 € avec 16-50 mm |
Poids | 355g | 377g | 405g |
Fujifilm X-M5Compacité et confort relatif
CĂ´tĂ© design, le X-M5 reprend la philosophie minimaliste de son ancĂŞtre — pas de viseur Ă©lectronique, ni de flash intĂ©grĂ© — tout en modernisant ses lignes. Si le X-M1 de 2013 proposait dĂ©jĂ une prise en main satisfaisante, malgrĂ© quelques surfaces un peu lisses, le nouveau modèle est dotĂ© d’une poignĂ©e bien conçue qui assure une bonne prĂ©hension — mĂŞme si un peu plus d’adhĂ©rence n’aurait pas nuit.
Le boĂ®tier conserve ainsi sa promesse d’ĂŞtre le plus petit et le plus lĂ©ger des hybrides de la gamme X. L’Ă©quilibre en main dĂ©pend toutefois beaucoup de l’objectif utilisĂ© : paradoxalement, c’est avec les optiques les plus compactes que l’on se sent le moins en confiance, tandis qu’un objectif plus imposant comme le Fujinon XF 33 mm f/1,4 WR offre une meilleure prise, la main gauche pouvant mieux se positionner sous le fĂ»t.
Son Ă©cran entièrement articulĂ© sur rotule, Ă©volution majeure par rapport Ă l’Ă©cran simplement inclinable du X-M1, facilite grandement les compositions crĂ©atives et le vlogging.
Accès rapide aux réglages essentiels
Le X-M5 adopte une disposition des commandes Ă la fois minimaliste et fonctionnelle. Sur le dessus, on trouve Ă droite une molette de sĂ©lection des modes classiques PASM (Programme, prioritĂ© Ă l’ouverture, prioritĂ© Ă la vitesse et manuel), accompagnĂ©e d’une molette de commande qui, par dĂ©faut, permet d’ajuster l’exposition par paliers de 1/3 IL. Le dĂ©clencheur, entourĂ© de l’interrupteur, intègre un filetage pour dĂ©clencheur souple. Le cĂ´tĂ© gauche du capot accueille une molette dĂ©diĂ©e aux simulations de films, un point sur lequel nous reviendrons plus en dĂ©tail.
La face arrière s’articule autour de l’Ă©cran LCD entièrement orientable, montĂ© sur un double pivot horizontal et vertical. Un petit bĂ©mol concernant ce système : lorsque l’Ă©cran est dĂ©ployĂ© sur la gauche de l’appareil, par exemple pour une prise de vue Ă hauteur de taille, il n’est pas parfaitement horizontal. On a alors tendance Ă incliner l’appareil pour redresser visuellement l’Ă©cran, ce qui peut conduire Ă des photos de travers — un dĂ©faut qui s’estompe toutefois avec l’habitude. Au-dessus de l’Ă©cran se trouvent les boutons Lecture et Drive. Ă€ droite de l’Ă©cran se trouve le pad directionnel Ă quatre touches, encadrĂ© par les boutons Menu/OK et Disp/Back, ainsi que la touche AEL/AFL (verrouillage de l’exposition et/ou de la mise au point automatique). Un joystick multifonction, particulièrement utile pour la sĂ©lection du point AF, complète l’ensemble.
Le bouton Q (menu rapide) est placĂ© sur le dessus de l’appareil, un choix peu ergonomique – il aurait sans doute gagnĂ© Ă ĂŞtre placĂ© au dos comme sur les X-T50 et X100VI, par exemple Ă cĂ´tĂ© de la touche AEL/AFL. Sur la face avant, une roue crantĂ©e cliquable fait office de commande personnalisable, et une touche d’enregistrement vidĂ©o bien distincte facilite le passage rapide entre photo et vidĂ©o.
Cette disposition, bien que compacte, permet un accès rapide aux principaux rĂ©glages tout en maintenant une certaine simplicitĂ© d’utilisation.
Connectique complète
Le X-M5 dispose d’un port USB-C polyvalent pour la charge de la batterie, le transfert de fichiers et l’utilisation comme webcam. Un port micro-HDMI complète la connectique pour la sortie vidĂ©o, tandis qu’une prise casque 3,5 mm permet le monitoring audio lors des enregistrements vidĂ©o. L’appareil intègre aussi le Wi-Fi et le Bluetooth pour une connexion avec l’application Fujifilm XApp.
Cette connectivitĂ© sans fil permet d’ajouter des informations de gĂ©olocalisation aux photos (gĂ©otagging), de contrĂ´ler l’appareil Ă distance depuis un smartphone ou une tablette, ainsi que de transfĂ©rer directement photos et vidĂ©os vers un smartphone. Cette dernière fonctionnalitĂ© est particulièrement pratique pour partager rapidement ses contenus sur les rĂ©seaux sociaux ou avec ses proches.
Interface et menus
Le X-M5 reprend l’organisation déjà adoptée sur les modèles Fujifilm récents, tels que le X100VI ou le X-T50. Les différentes sections couvrent la prise de vue, l’autofocus, la lecture et la configuration générale. Chaque rubrique se décline en plusieurs sous-pages explicites, offrant une bonne lisibilité et des explications concises sur les options proposées. Le menu “Q”, accessible via le bouton dédié, regroupe les réglages essentiels sous forme de grille personnalisable, facilitant l’ajustement rapide des paramètres clés (sensibilité ISO, mesure de la lumière, type de simulation de film, etc.).
La navigation au sein des menus s’effectue aisément grâce au joystick, au pad directionnel ou à l’écran tactile. Par ailleurs, un menu « My Menu » permet de rassembler les fonctions les plus fréquemment utilisées, ce qui accélère le travail sur le terrain. L’ensemble assure une grande cohérence et une prise en main rapide, même pour ceux qui découvrent l’écosystème Fujifilm.
Fujifilm X-M5Le XC 15-45mm : un zoom polyvalent pour débuter
Le zoom Fuji XC 15-45mm f/3.5-5.6 OIS PZ, fourni en kit avec le X-M5, offre une plage focale Ă©quivalente Ă 23-69 mm en format 24 x 36. Sa construction est tout plastique — baĂŻonnette comprise — mais sa formule optique comprend tout de mĂŞme 10 Ă©lĂ©ments rĂ©partis en 9 groupes, dont 3 lentilles asphĂ©riques et 2 Ă©lĂ©ments en verre ED (Extra-low Dispersion). Ă€ l’usage, ce petit zoom est plutĂ´t pratique, quoiqu’un peu lent Ă se dĂ©ployer. Son Ă©quivalence 23 mm permet de cadrer vraiment très large et sa focale la plus longue est utile pour les portraits.
Il n’est pas très lumineux, mais sa stabilisation rend sur ce point bien des services pour maintenir une vitesse d’obturation décente en basse lumière. Ses points forts concernent son autofocus silencieux et sa mise au point à 5 cm au grand-angle, bien pratique en mode vlog pour des gros plans sur les objets présentés. Son piqué est correct, à condition de fermer un peu. Seul bémol, il est bruyant lors des phases de zoom et au moment d’être déployé et rétracté. Mais pour 100 euros supplémentaires, c’est un must have.
Fujifilm X-M5Qualité photo
Le X-M5 s’appuie sur l’ancien capteur X-Trans 4 de 26,1 MP, qui a contribuĂ© au succès de nombreux boĂ®tiers Fujifilm.
Sa particularitĂ© rĂ©side dans son filtre couleur X-Trans, qui adopte un arrangement unique des filtres rouge, vert et bleu sur une matrice de 6 x 6 pixels (soit 36 photosites avec 20 verts, 8 rouges et 8 bleus), contrairement au schĂ©ma classique de Bayer qui utilise un motif simple de 2 x 2 pixels (RVBV, soit 2 verts, 1 rouge et 1 bleu). Cette disposition plus complexe et moins rĂ©gulière imite davantage l’aspect alĂ©atoire des grains d’argent des films argentiques. Elle permet d’Ă©liminer naturellement le moirĂ© sans recourir Ă un filtre passe-bas, ce qui prĂ©serve thĂ©oriquement la nettetĂ© des images.
Le capteur excelle particulièrement dans la reproduction des couleurs, avec cette signature visuelle propre Ă Fujifilm. Ses performances en haute sensibilitĂ© restent remarquables, avec des images exploitables jusqu’Ă 6400 ISO. Si le rĂ©cent capteur 40 MP (X-T5, X-T50, X100VI) offre une rĂ©solution supĂ©rieure, apprĂ©ciable pour les grands tirages ou les recadrages importants, le choix du 26 MP pour le X-M5 s’avère pertinent. Il garantit un bon Ă©quilibre entre qualitĂ© d’image, taille des fichiers et exigences optiques, tout en maintenant un prix accessible. Une dĂ©cision qui s’inscrit dans la philosophie de cet hybride : privilĂ©gier l’efficacitĂ© et la polyvalence Ă la surenchère technique.
Une bonne plage dynamique
Le capteur X-Trans 4 de 26,1 MP du X-M5 offre une plage dynamique annoncĂ©e Ă 14 stops en mode DR400. Cette amplitude prĂ©serve les dĂ©tails Ă la fois dans les hautes lumières et les ombres, mĂŞme face Ă des scènes très contrastĂ©es. Les photographes peuvent ainsi rĂ©cupĂ©rer une quantitĂ© impressionnante d’informations dans les zones sombres sans introduction de bruit numĂ©rique notable, tout en conservant les nuances dans les zones très lumineuses.
Cette performance s’avère particulièrement prĂ©cieuse pour la photographie de paysage ou les conditions difficiles, comme les couchers de soleil ou les scènes en contre-jour. Le capteur intègre trois modes d’extension de la plage dynamique (DR100, DR200, DR400) pour une adaptation optimale selon la scène. L’activation des modes DR200 et DR400 nĂ©cessite toutefois une augmentation de l’ISO minimal Ă 320 et 640 respectivement, un compromis nĂ©cessaire Ă l’optimisation de la capture des hautes lumières.
Cette gestion sophistiquĂ©e de la plage dynamique, couplĂ©e au traitement d’image Fujifilm, produit des fichiers RAW très mallĂ©ables en post-traitement.
20 simulations de films pour tous les styles
Fujifilm est rĂ©putĂ© pour ses simulations de films, un hĂ©ritage direct de son expertise en photographie argentique. Le X-M5 propose un choix gĂ©nĂ©reux avec 20 modes diffĂ©rents, pour la plupart accessibles grâce Ă sa molette dĂ©diĂ©e. On retrouve des classiques comme le Provia pour un rendu standard, le Velvia aux couleurs vibrantes et l’Astia pour des tons plus doux. Des options plus originales comme le Nostalgic Neg ou l’Eterna Bleach Bypass, avec ses contrastes saisissants, viennent complĂ©ter la palette.
Le X-M5 permet d’affiner chaque simulation en ajustant le grain, la nettetĂ©, la balance des couleurs et l’effet chromique. AppliquĂ©es directement aux fichiers jpeg ou heif, ces simulations restent modifiables en post-traitement Ă partir des fichiers RAW directement dans l’appareil.
Autre option pratique, le bracketing de simulation permet de réaliser automatiquement trois clichés avec des simulations différentes. Par ailleurs, les logiciels Capture One et Lightroom peuvent aussi appliquer ces simulations aux fichiers RAW.
Fujifilm X-M5Entre plaisir et adaptation
Sur le terrain, le Fujifilm X-M5 suscite des sentiments mitigĂ©s. Son Ă©quilibre dĂ©pend beaucoup de l’objectif utilisĂ© : parfois naturel, parfois dĂ©licat Ă maintenir d’une seule main. L’absence de viseur pourrait dĂ©router les photographes traditionnels, mais sĂ©duira probablement les utilisateurs habituĂ©s aux smartphones. Une pĂ©riode d’adaptation s’impose pour maĂ®triser le positionnement des commandes, mĂŞme pour les habituĂ©s de la marque.
Le boĂ®tier rĂ©vèle ses atouts en photographie macro, oĂą son Ă©cran orientable devient prĂ©cieux. Son association avec le XF 30 mm f/2,8 macro s’avère particulièrement rĂ©ussie.
C’est en vidĂ©o que l’appareil trouve vraiment sa voie. L’utilisation d’un objectif stabilisĂ© de la gamme Fujifilm est recommandĂ©e pour Ă©viter de trop dĂ©pendre de la stabilisation numĂ©rique et son recadrage automatique. Parmi les options stabilisĂ©es compatibles, on trouve notamment le XF 16-80mm f/4 R OIS WR, le XF 18-120mm f/4 LM PZ WR, ou encore le XF 70-300mm f/4-5.6 LM OIS WR. Son ergonomie prend alors tout son sens, particulièrement pour les vlogs ou les prises de vue face camĂ©ra.
Fujifilm X-M5Il manque quelque chose
S’il fallait pointer un dĂ©faut majeur du X-M5, ce serait l’absence de stabilisation mĂ©canique du capteur (IBIS).
Pour aller plus loin
Stabilisation optique, capteur, hybride, Ă©lectronique… tout comprendre pour Ă©viter les photos et vidĂ©os floues
Bien que l’appareil gère remarquablement la montĂ©e en ISO avec un bruit contenu, la photographie Ă main levĂ©e en basse lumière devient dĂ©licate avec les objectifs fixes non stabilisĂ©s du catalogue Fujifilm.
L’argument du manque d’espace ne tient pas vraiment : des concurrents comme le Ricoh GR IIIx, pourtant plus compact, intègrent cette technologie. Si cette absence peut ĂŞtre contournĂ©e en vidĂ©o, notamment lors d’un vlog avec l’appareil sur trĂ©pied, elle se fait particulièrement ressentir dans des situations comme la photo de proximitĂ© Ă main levĂ©e, et encore plus Ă bout de bras.
Un bon autofocus
Le X-M5 hĂ©rite du système autofocus hybride de Fujifilm, combinant dĂ©tection de phase et de contraste sur l’ensemble du capteur. Avec ses 425 points AF, il offre une couverture gĂ©nĂ©reuse de la scène. Le processeur X5 apporte son lot d’amĂ©liorations en matière de dĂ©tection : visages, yeux, animaux et objets sont reconnus avec une rĂ©activitĂ© apprĂ©ciable. La dĂ©tection des visages et des yeux se montre particulièrement fiable en photo, et tout particulièrement en vidĂ©o oĂą le suivi est prĂ©cis et constant.
La reconnaissance des animaux, bien qu’amĂ©liorĂ©e, demande encore quelques prĂ©cautions : face Ă un chat ou un chien en mouvement rapide, l’autofocus peut parfois perdre sa cible ou hĂ©siter. Dans des situations plus posĂ©es ou avec des sujets moins dynamiques, le système reste tout Ă fait exploitable.
Jusqu’Ă 30 images par seconde
Le X-M5 affiche des performances Ă©levĂ©es en prise de vue continue, et surpasse mĂŞme les modèles Fujifilm Ă©quipĂ©s du capteur 40 MP en termes de cadence maximale. En mode rafale avec obturateur Ă©lectronique, il peut atteindre jusqu’Ă 30 images par seconde avec un recadrage 1,29x du capteur. Sans recadrage, il maintient une cadence très Ă©levĂ©e de 20 images par seconde en pleine rĂ©solution. Pour ceux qui prĂ©fèrent l’obturateur mĂ©canique ou pour Ă©viter tout rolling shutter, l’appareil propose 7 images par seconde.
La mémoire tampon en RAW compressé sans perte permet de maintenir ces cadences sur des séquences significatives, particulièrement en JPEG. À noter que ces performances peuvent varier selon le type de carte mémoire utilisée et les conditions de prise de vue.
Mode d’obturation | Cadence max (i/s) | Recadrage | Tampon, RAW lossless | Tampon, jpeg |
Électronique | 30 | 1,29x | 46 | 128 |
Électronique | 20 | Non | 47 | 141 |
MĂ©canique | 7 | Non | 38 | 173 |
Une autonomie satisfaisante
L’autonomie du X-M5 repose sur la batterie NP-W126S, bien connue des utilisateurs de la gamme Fujifilm. En mode normal, l’appareil permet de capturer environ 330 images par charge selon le standard CIPA (temps de cadrage et de visionnage pris en compte). En vidĂ©o, l’appareil offre une autonomie suffisante pour enregistrer une heure environ, bien qu’il s’interrompe automatiquement après 30 minutes environ en 4K, Ă cause de la surchauffe. La recharge s’effectue via USB-C et le X-M5 reste utilisable pendant la charge.
Fujifilm X-M5Un outil complet pour les créateurs
Le X-M5 se positionne clairement comme un outil polyvalent pour la crĂ©ation de contenu multimĂ©dia. Son Ă©cran LCD entièrement articulĂ© facilite les prises de vue en mode selfie et vlog. L’appareil intègre un mode vlog dĂ©diĂ© et prend en charge nativement le format vertical 9:16, très prisĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. La capture en 6,2K est au ratio 3:2, ce qui permet de choisir en post-production entre un recadrage horizontal 16:9 ou vertical 9:16, tout en maintenant une rĂ©solution 4K UHD dans les deux cas. Cette flexibilitĂ© est prĂ©cieuse pour les crĂ©ateurs qui diffusent sur diffĂ©rentes plateformes (YouTube et TikTok/Instagram Reels) Ă partir d’une mĂŞme sĂ©quence. L’enregistrement en 10 bits avec profil F-Log2 (200 Mbps max) permet une plus grande latitude en post-production pour l’Ă©talonnage des couleurs. Pour les utilisateurs exigeants, la sortie HDMI RAW vers un enregistreur externe Ă©tend encore les possibilitĂ©s.
Un mode vlog bien pensé
Le Fujifilm X-S5 propose un mode vlog particulièrement intuitif, directement accessible via la molette de sĂ©lection supĂ©rieure. L’activation de ce mode transforme instantanĂ©ment l’appareil en outil optimisĂ© pour le vlogging. Dès que l’Ă©cran tactile est pivotĂ© en position selfie (face Ă l’objectif), une interface spĂ©cialement conçue se dĂ©ploie automatiquement, regroupant l’ensemble des fonctionnalitĂ©s essentielles au vlogging.
Cette interface Ă©purĂ©e donne accès en un toucher aux rĂ©glages cruciaux : la dĂ©tection et le suivi des visages en temps rĂ©el, la reconnaissance des yeux pour une mise au point prĂ©cise, ainsi que le contrĂ´le du bokeh permettant d’ajuster artistiquement le flou d’arrière-plan. Le système intègre Ă©galement une dĂ©tection intelligente des objets, particulièrement utile pour les dĂ©monstrations de produits. Cette approche tout-en-un simplifie considĂ©rablement la crĂ©ation de contenu, permettant aux vlogueurs de se concentrer sur leur narration plutĂ´t que sur les aspects techniques.
Fujifilm X-M5Prix et date de sortie
Le Fujifilm X-M5 est disponible en coloris noir ou argent et proposé à 899 euros seul, et à 999 euros avec l’objectif XC 15-45 mm f/3,5-5,6 OIS PZ. Ce tarif est très intéressant, dès lors que le le Sony ZV-E10 II, concurrent direct du X-M5, est facturé 200 euros supplémentaires.
Dans la gamme Fuji, le X-T30 II (en fin de vie, 949 euros nu) est une alternative plus orientée photo : il embarque le même capteur APS-C, mais dispose d’un viseur électronique et d’un flash intégré. Son processeur est toutefois moins rapide, avec une incidence sur la détection des objets et l’autofocus.
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