Garmin est une marque souvent associée aux montres connectées sportives et ultra premium, mais elle s’aventure également parfois dans le monde merveilleux des bracelets connectés. Sur le papier, cela ressemble à une occasion parfaite d’approcher d’un peu plus près le savoir-faire de la marque avec une addition légèrement moins salée. On vous détaille dans ce test si la promesse est tenue.
Fiche technique
Modèle | Garmin Vivosmart 5 |
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Dimensions | 19,5 mm x 10,7 mm |
Définition de l’écran | 154 x 88 pixels |
Dalle | OLED |
Poids | 24,5 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Non |
Prix | 142 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un bracelet prêté par la marque.
Design
Le Garmin vívosmart 5 à proprement parler est une petite boîte légèrement courbe et allongée que l’on vient loger dans un bracelet en silicone.
Ce dernier se montre particulièrement flasque à l’endroit où il accueille le boîtier, mais relativement rigide pour le reste. Une fois le boîtier serti, l’ensemble tient bien en place, nous n’avons jamais eu peur d’égarer le boîtier d’aucune manière que ce soit.
Un confort tout relatif
Là où la plupart des bracelets modernes mettent en avant une grande taille d’écran, on peut dire ici que c’est le bracelet qui vole le spectacle, rendant l’appareil plutôt discret malgré une épaisseur certaine.
Car oui, le confort au quotidien n’est pas nécessairement l’aspect le plus visible de ce bracelet. Expliquons-nous : il y a en réalité deux types de montres ou de bracelets. Celles et ceux qu’on oublie au quotidien et celles et ceux qui nous gênent un peu. Je suis au regret de vous annoncer que ce bracelet Garmin a quitté mon poignet plus d’une fois lorsque je tapais au clavier ou lorsque je jouais à la console. Ça n’est en rien rédhibitoire, mais attendez-vous à l’ôter de temps à autre.
Deuxième point confort que j’ai trouvé beaucoup plus gênant : les différents capteurs lumineux sont situés légèrement sous le boîtier. De plus celui-ci est très peu large. Cela a une conséquence fâcheuse : la nuit, il n’était pas rare que je me retrouve gêné par la lumière rouge ou verte émanant de sous sa carcasse, comme si l’on venait d’ouvrir la porte des enfers. Là, c’est un inconvénient beaucoup plus problématique à nos yeux, car je finissais par purement et simplement retirer le bracelet la nuit, sacrifiant mon suivi du sommeil. Notons qu’il est tout de même possible de désactiver l’enregistrement du SpO2 pendant le sommeil. Cela règle la gêne occasionnée, mais le suivi du sommeil en sera moins intéressant.
Passons rapidement sur les différences minimes entre les deux modèles. On remarque une légère différence de taille et de poids entre les modèles petits et larges. On passe ainsi de 19,5 x 10,7 x 217 mm à 19,5 x 10,7 x 255 mm le tout pour des poids de 24,5 g à 26,5 g. La version petite est conseillée pour des poignets d’une circonférence de 122 à 188 mm et la version large est disponible en 148 à 228 mm.
Terminons ce petit tour du propriétaire par l’étanchéité du bracelet. Celui-ci est étanche jusqu’à 5 ATM, il devrait donc résister sans peine à une séance de natation ou encore une douche, pour peu que votre pression ne soit pas trop importante.
Écran
Intéressons nous maintenant à l’écran, là encore un élément pour le moins original de ce bracelet. Il s’agit d’une dalle Oled de 10,5 par 18,5 mm (soit 0,41 par 0,73 pouce). La définition de 88 × 154 pixels nous donne 213 pixels par pouce environ.
Si cela peut paraître bas, n’oublions pas qu’il s’agit d’un tout petit écran. On n’a donc jamais l’impression de voir la séparation entre les pixels. C’est donc un bon point, mais pour un bracelet à 150 euros, c’est le minimum. En outre, vous l’aurez sans doute remarqué sur les clichés du bracelet : Garmin a opéré un choix pour le moins audacieux. Absolument tout ce qui s’affiche, tous les éléments d’interface, arbore une robe en nuances de gris.
C’est globalement plutôt bien fait, les pictogrammes sont très clairs, malgré l’étroitesse de l’écran on ne peine pas à lire les éléments d’interface. Mais on perd cette impression de fraîcheur qui peut se dégager d’un écran plus coloré. Signalons par ailleurs que le bracelet ne propose aucun mode écran always on.
Utilisation et application
Passons à l’interface du bracelet. Celle-ci a une grande qualité, mais aussi de nombreux défauts.
Avant d’aller plus loin, voici comment se déroule la navigation :
- Le seul et unique bouton situé sous l’écran ouvre ce qui pourrait s’apparenter à un menu de paramètres dans lequel on navigue de façon verticale.
- En glissant vers le bas ou vers le haut, on accède à un système de tuiles.
- En glissant vers la droite, on ouvre un petit menu rassemblant deux raccourcis configurables et vous affichant la batterie restante.
- Le glissement vers la gauche ne donne rien.
Pour l’interface, commençons par le positif. L’ensemble est marqué par une clarté assez exemplaire. Les pictogrammes sont compréhensibles immédiatement, on retrouve assez rapidement ce qu’on cherche pour ce qui est des grandes fonctionnalités.
En revanche, on va maintenant s’intéresser à ce qui cloche, et certains choix laissent perplexe. À commencer par les deux tuiles les plus importantes, les premières que vous trouverez en glissant en direction du bas. Ces deux tuiles rassemblent à elles seules le compteur de pas, le minuteur d’activité sur la semaine, le nombre de calories brûlées pour la première tuile, puis, dans la deuxième tuile, la fréquence cardiaque, le « body battery » ou encore le niveau de stress. Si on excepte le suivi du sommeil et le suivi de l’activité sportive, c’est donc l’essentiel des fonctionnalités du bracelet qui se retrouvent ici condensées. La disposition de l’écran en vertical amène en outre l’interface à proposer le texte à être tronqué, et donc à défiler. Pas idéal.
Autre gros souci que nous avons rencontré : il n’y a pas vraiment de menu rassemblant toutes les notifications. C’est d’autant plus gênant que les notifications aussi s’affichent en défilement à cause de la disposition de l’écran. Il peut donc arriver de rater un mot.
Tant qu’à évoquer les notifications, signalons également qu’il n’y a aucune possibilité de les filtrer en choisissant par exemple quelle application peut vous en envoyer ou non. En résulte un choix assez drastique : soit c’est l’avalanche, soit le calme plat. Autant vous dire que, quand on parle d’un appareil attaché à votre poignet, à moins de souhaiter devenir fou ou développer de sérieux problèmes de concentration, vous aurez tendance à tout couper. D’autant qu’il vous est impossible de répondre à un message, même avec un texte préenregistré. Dommage.
Au-delà de cela, l’interface du bracelet se montre très claire lors de l’utilisation en activité physique. On voit bien toutes les métriques et on parvient à les lire immédiatement. Là-dessus, le travail est bien fait, car on ne peut pas en dire autant de toutes les montres ou tous les bracelets de sport.
Application Garmin Connect
Comme souvent, une grande partie de l’expérience passe ici par une application propriétaire, intitulée sobrement Garmin Connect, disponible à la fois sur Android et iOS (iPhone).
Face à la sobriété pour le moins zélée de l’interface de la montre, l’application apparaît bien vite comme un espace plus rafraîchissant, mais aussi plus complet. La myriade de petits pictogrammes colorés, agencés en tuiles, nous donne de nombreuses informations sur nos données de santé collectées de manière claire et agréable. Chapeau.
On peut aussi y voir ses données agencées sous forme de calendrier, ce qui permet de remonter un peu le temps pour voir son niveau de stress ou son sommeil, son activité il y a quelques jours, d’un coup d’œil. Une bonne idée là encore.
Sans rentrer trop dans les détails, avec cet appareil, vous pourrez profiter de tout le savoir-faire Garmin dans son application. Pour le découvrir, il suffit d’appuyer sur les trois bars en haut à gauche. Un onglet latéral vous ouvrira alors les portes d’un océan de complexité. Et nous entendons cela comme une bonne chose. Pêle-mêle, vous pouvez étudier votre activité, vos statistiques de performances, de santé, rentrer vos équipements ou encore connecter votre application Garmin à Strava, Microsoft Office 365 ou encore MyFitnessPal.
Sur l’application, nous avons tout de même deux déceptions. À chaque fois que vous la lancez, un temps de chargement plus ou moins long vous accueillera le temps de synchroniser la montre. Pas le top. Autre petit souci : nous aurions aimé créer un entraînement personnalisé en fractionné. Malheureusement, cela nous a été rendu impossible. En effet, une fois l’entraînement entièrement configuré, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que le bracelet n’était pas compatible ? Le minimum aurait peut-être été de repérer l’appareil que nous utilisions et de nous le signaler d’entrée de jeu, cela aurait rendu la déception moins lourde. Mais il n’empêche, sur un bracelet presque trois fois au-dessus du prix du marché, on s’attendait à mieux. Ne pas pouvoir accéder à une fonctionnalité avancée comme celle-ci est assez frustrante.
Suivi d’activité
Le Garmin vívosmart 5 intègre la plupart des capteurs attendus sur un bracelet en 2022 :
- Un accéléromètre et un gyroscope pour mesurer le nombre de pas ;
- Un cardiofréquencemètre pour mesurer la fréquence cardiaque en activité ;
- Un second capteur dédié à la mesure de la SpO2
Signalons en outre l’absence de GPS, ce qui n’est pas obligatoire sur un bracelet, mais qui fait un peu tache au vu de l’addition et du passé de Garmin — historiquement concepteur de navigateurs GPS.
La SpO2 a fréquemment eu tendance à m’indiquer une valeur sous les 90 % ou autour des 92 %, là où d’autres montres ou bracelets s’accordaient pour des valeurs plus élevées. Celui-ci ne m’a donc pas semblé d’une précision hors du commun. La montre assure également le suivi du sommeil. Spécialité de Garmin, elle vous indiquera également votre Body batterie.
Côté suivi d’activité, le bracelet a l’avantage de ne pas vous bombarder d’informations. Vous trouverez écrits en gros le temps passé à s’entraîner, la distance parcourue, votre allure par kilomètre et c’est tout. En revanche, impossible de couper les notifications depuis le bracelet ou d’accéder à d’autres menus une fois l’activité lancée. Dommage. Vous pouvez toutefois gérer votre musique, quel que soit le service de streaming musical que vous utilisez.
En outre, vous aurez le choix entre 7 activités chronométrées (pas, marche à pied, course à pied, cyclisme, natation, multisport, appareil muscu et fitness). On peut également suivre son activité cardiaque sur un très grand nombre d’activités sportives allant du golf à la planche à voile en passant par le ski de fond.
Lors d’une courte course à pied en fractionné, mesurée à la fois avec le bracelet et une ceinture abdominale Garmin HRM-Pro, nous sommes arrivés à des résultats très semblables.
Dans le détail, la moyenne et la valeur maximale est rigoureusement la même. On est donc sur une précision très satisfaisante.
Mesure de référence | Garmin vívosmart 5 |
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159 (moyenne) | 159 (moyenne) |
191 (max) | 191 (max) |
Certes, certaines valeurs varient de 1 à 2 % ponctuellement, mais au global, le bracelet reste très précis.
Dans l’ensemble, le suivi d’activité physique est donc aussi bon qu’on l’attendait d’une montre Garmin, mais le constructeur se montre peut-être un peu conservateur dans les choix qu’il propose ou même dans l’interface.
Autonomie
Garmin promet jusqu’à 7 jours en mode montre connectée. Dans notre utilisation du vívosmart 5, cela semble en effet atteignable, mais seulement avec un usage très raisonnable, voire franchement tronqué de l’appareil.
Dans les faits, si l’on active le suivi en permanence du rythme cardiaque, le rythme du sommeil, le suivi de la SpO2 en permanence, on tutoiera généralement les trois jours à trois jours et demi d’utilisation. Retirer la SpO2 nous fait toutefois gagner deux jours assez aisément.
Pour la recharge, un câble avec une connectique propriétaire est fourni dans la boîte. Il faut retourner le bracelet pour le charger, pas le plus pratique pour suivre la charge quand on est au bureau. La charge par câble a au moins l’intérêt d’éviter la chauffe de la batterie, ce qui devrait un peu améliorer la durée de vie de celle-ci. Comptez 1 h 10 à 1 h 20 pour une charge complète.
Prix et date de sortie
Le Garmin vívosmart 5 est vendu 149,99 euros. Dans sa plus petite version, on le trouve en noir, blanc ou vert menthe tandis que le modèle large ne propose que le coloris noir. Le bracelet est disponible pour 29,99 euros.
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