Test de la Garmin epix (Gen 2) : la montre Oled ultra sportive de référence

La Garmin Watch Ultra

Si la Garmin epix (Gen 2) a tout d’une montre de sport complète, c’est surtout son écran Amoled qui la différencie du reste. Nous l’utilisons depuis trois mois et après 930 km de course à pied, et 466 km de vélo, voici notre avis et test complet sur la Garmin epix (Gen 2).
La Garmin epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
La Garmin epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
 

L’epix (Gen 2) est sans aucun doute la montre de sport avec écran Amoled la plus complète proposée par Garmin… voire certainement sur le marché.

Dévoilée en janvier 2022, cette montre haut de gamme n’était pas encore passée entre nos mains pour un test complet. Nous l’utilisons depuis trois mois au quotidien et pour nos sessions de course à pied, de vélo Gravel, de randonnée et même de ski. Il est temps de vous livrer notre avis détaillé sur cette montre à la proposition rare sur le marché des montres de sport.

Fiche technique

Modèle Garmin Epix Gen 2
Taille de l’écran 1,3 pouces
Technologie Li-Ion
Définition de l’écran 454 x 454 pixels
Dalle AMOLED
Capteur de rythme cardiaque Oui
Analyse du sommeil Oui
Accéléromètre Oui
Capteur de lumière ambiante Non
Indice de protection 10 ATM
Prix 553 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec une Garmin epix (Gen 2) prêtée par Garmin.

Design

L’epix (Gen 2) a tout d’une montre Garmin haut de gamme, à savoir un gros gabarit et un style sportif. Pour dire, elle ressemble fortement à la Garmin fēnix 7 que nous avons déjà testée… à un gros détail près : son écran. Nous reviendrons sur ce dernier dans la prochaine partie de ce test.

La montre est proposée en une unique taille de boîtier, là où la gamme fēnix 7 est disponible en trois tailles. Pour l’epix (Gen 2), cela sera un boîtier de 47 mm, que l’on peut considérer comme étant intermédiaire pour une montre Garmin. Reste que ses dimensions (47 mm x 47 mm x 14,5 mm) font de l’epix (Gen 2) un sacré mastodonte. Pas de doute : la montre se fera remarquer à votre poignet. Pas forcément pas sa couleur, mais par sa taille et son allure.

Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Les poignets d’enfant sont prévenus : la montre est grande, grosse et surtout épaisse. Regardez plutôt cet exemple grandeur nature. Avec le bracelet, comptez 76 ou 70 grammes sur la balance, en fonction des matériaux de la lunette. Eh oui, la montre est proposée en acier inoxydable ou en titane. Le boîtier est quant à lui composé de polymère renforcé de fibres, avec un fond en acier, ou en titane selon la version, là encore.

Soyons brefs : notre unité de test en titane n’affiche aucune rayure après 3 mois de port quotidien — et sans y faire vraiment attention. La montre est sans grande surprise très résistante et peut être portée pendant vos sessions aquatiques — norme 10 ATM.

Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Au-delà de l’aspect esthétique, nous verrons plus tard que grosse montre et petit poignet ne font pas bon ménage quant à la mesure de la fréquence cardiaque en exercice.

À noter que la première itération de l’epix arborait un design carré. Pour sa Gen 2, Garmin s’est aligné sur le design de ses autres montres, avec un écran circulaire. Bref, la nouvelle version que nous testons aujourd’hui n’a franchement rien à voir avec la première epix, lancée en 2015. L’epix (Gen 2) se rapproche logiquement bien plus des montres fēnix 7 du constructeur, tant sur le design que sur les fonctionnalités. Soyons honnêtes dès maintenant : le principal élément de différenciation entre l’epix (Gen 2) et la fēnix 7 est l’écran — et par extension l’autonomie. Ce sont sur ces deux points que nous tâcherons de nous concentrer dans ce test.

La tranche gauche de la montre abrite trois des cinq boutons physiques // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Effectuons un rapide tour du propriétaire. Le boîtier de la Garmin epix (Gen 2) est marqué de 5 boutons physiques. Jusque-là, rien d’anormal pour une montre Garmin. Comme pour les fēnix 7, le bouton supérieur droit est emmuré et demande un minimum de précision pour être pressé. Le but est d’éviter les appuis accidentels, car rappelons que ce bouton est celui qui permet de lancer et d’arrêter une activité. Les boutons sont très cliquables et agréables à utiliser, si bien que nous nous sommes une nouvelle fois totalement passés de la navigation au tactile.

Aucun problème pour presser les boutons avec des gants, et ce même au ski. Ce n’est pas le cas avec certaines autres montres de sport qui se veulent taillées pour l’aventure — wink wink l’Apple Watch Ultra.

Le bouton Start est emmuré, afin d’éviter d’éventuels appuis accidentels // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

L’arrière de l’epix (Gen 2) embarque l’habituel port de charge propriétaire ainsi que le capteur optique, en version Elevate Gen 4. Ce dernier est le plus évolué chez Garmin à date et est par exemple présent sur les fēnix 7, la Forerunner 255 et la Forerunner 955. Pour rappel, ce capteur permet la mesure de la fréquence cardiaque et de la saturation en oxygène du sang.

On remarque le port de charge propriétaire à droite et le capteur optique au centre // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Le bracelet 22 mm de l’epix (Gen 2) offre le système d’accroche propriétaire de Garmin, appelé QuickFit. Le changement se fait rapidement et sans outil. Il faudra simplement passer à la caisse pour s’équiper d’autres bracelets si l’envie vous en prend. Le bracelet en silicone classique livré avec la montre en deux tailles fait le boulot pour les sorties sport, sans être le plus élégant au quotidien. D’autres alternatives permettront aux coureurs de bénéficier d’un meilleur confort et d’une précision accrue du capteur optique.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Écran

L’epix (Gen 2) a été pensée pour mêler les qualités d’une montre de sports outdoor et le design élégant d’une montre lifestyle — pardonnez-nous ces vilains anglicismes. Lifestyle et outdoor, mais comment ? Tout simplement en intégrant un écran Amoled, une technologie encore rare sur de tels produits pensés sports extérieurs et aventure, mais qui commence à se démocratiser dernièrement. Citons l’Apple Watch Ultra ou la Polar Ignite 3. Certaines rumeurs évoquent d’ailleurs de nouvelles montres Garmin milieu de gamme dotées de la même technologie d’affichage, les Forerunner 265 et 965.

Répétons-le vulgairement : l’epix (Gen 2) est une fēnix 7 avec un écran Amoled.

Le combo cartographie + écran Amoled est très appréciable sur une montre de sport, surtout en sortie trail running // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

L’epix (Gen 2) n’est d’ailleurs pas la première montre Amoled de Garmin, mais est sans aucun doute le porte-étendard de cette technologie chez la marque. Comprenez qu’il s’agit de la première montre Amoled avec autant de fonctionnalités. Répétons-le vulgairement : l’epix (Gen 2) est une fēnix 7 avec un écran Amoled.

Ce dernier affiche une définition de 416 × 416 pixels et est un vrai régal au quotidien. La différence avec la fēnix 7 que nous avons testée est flagrante. La technologie Amoled prend d’ailleurs tout son sens lors des sessions de sport nécessitant d’utiliser la (très bonne) cartographie Garmin intégrée pour se repérer. Difficile de se perdre en forêt avec ces deux éléments — nous avons tout de même réussi l’exploit quelques fois. Difficile également de revenir aux écrans classiques des montres de sport après avoir utilisé l’epix (Gen 2).

La cartographie des pistes et les remontées mécaniques sont très lisibles sur l’écran de l’epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pour dire, nous nous sommes surpris à consulter la montre lors de nos sessions de ski. L’écran était parfaitement lisible sous le soleil, le tout en magnifiant les pistes de ski et remontées mécaniques renseignées sur la carte. Si la fiche technique de l’Apple Watch Ultra affiche jusqu’à 2000 cd/m² au maximum, les 1000 cd/m² supposés de l’epix (Gen 2) restent largement suffisants, et ce, dans toutes les situations : en montagne ou ville, dans la neige ou sous la pluie, en plein soleil ou en pleine nuit.

Nous n’avons d’ailleurs pas ressenti le besoin de passer la luminosité dans son mode le plus élevé. À ce sujet, sachez que la luminosité la plus faible reste bien trop dérangeante la nuit. Nous vous conseillons d’utiliser le mode nuit dédié.

Qui dit Amoled dit Always On Display. L’autonomie de la Garmin epix (Gen 2) sera logiquement moins bonne avec cette fonctionnalité et nous reviendrons sur ce point dans la partie dédiée de ce test. Reste qu’un tel mode est très appréciable à l’utilisation. Il est même possible d’activer indépendamment le mode Always on Display pendant une activité et au quotidien.

Ici, l’écran est en mode Always On // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Sans ce mode activé, l’écran de la montre se réveille en pressant un des boutons ou en levant naturellement son poignet. La sensibilité est d’ailleurs exagérée : posée sur une table, l’epix (Gen 2) se réveillera avec les simples vibrations de vos pas si vous passez trop près d’elle. Quelques points d’autonomie auraient pu être grappillés ici, mais nous titillons.

Garmin oblige, la montre offre de multiples cadrans tous plus ou moins personnalisables. C’est un sacré avantage que l’on ne retrouve pas chez tous les constructeurs. Il est toujours plaisant d’accéder en un coup d’œil à tout un tas d’informations.

Un des cadrans personnalisables de l’epix (Gen 2) // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

À noter que les versions Sapphire de l’epix (Gen 2) utilisent un verre en cristal de saphir (étonnant non ?), alors que la variante classique embarque un verre Corning Gorilla.

Usage et application

L’epix (Gen 2) embarque la quasi-totalité des fonctionnalités proposées par Garmin sur ses montres de sport. Nous ne détaillerons pas l’ensemble des options dont elle dispose, mais sachez qu’à moins de vouloir une montre dédiée à la plongée ou à l’aviation, l’epix (Gen 2) ne vous décevra pas.

À l’usage

L’interface proposée par l’epix (Gen 2) est sans surprise la même que l’on retrouve sur autres montres Garmin, peu importe la gamme. L’epix fait d’ailleurs partie des montres Garmin qui sont utilisables avec les boutons physiques et avec l’écran tactile. Si nous trouvons la navigation via les boutons plus efficace, les deux options peuvent être utilisées conjointement. Il s’agit simplement d’une question d’habitude.

Les boutons physiques sont indispensables lors des sorties sous la pluie ou avec des gants // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

L’interface est franchement fluide, mais nécessite un temps d’adaptation assez important pour les néophytes Garmin. Le nombre de données et de fonctionnalités est très élevé, si bien que l’on peut facilement s’y perdre au début. Il ne faut pas hésiter à retirer, ajouter et réagencer les différentes cartes à sa guise. Ces dernières sont accessibles à la verticale depuis le cadran. Ce sont elles qui renferment les informations offertes par la montre.

On retrouve par exemple une carte dédiée à la fréquence cardiaque, au nombre de pas effectués dans la journée, au calendrier… Chaque carte affiche sa donnée principale (la fréquence cardiaque actuelle de l’utilisateur, pour reprendre cet exemple) et un appui sur ladite carte permet d’en savoir plus, avec des données souvent réparties sur trois ou quatre écrans, qui peuvent eux-mêmes déboucher sur de nouvelles sous-cartes. Vous commencez à comprendre l’idée. Le statut d’entraînement va ainsi nous proposer des sous-menus dédiés à la charge d‘entraînement, à la VO2 max, au statut de variabilité de la fréquence cardiaque…

Quelques cartes dédiées aux métriques d’entraînement // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Les cartes sont accessibles depuis le cadran principal par un glissement de doigt vers le haut ou par un appui sur le bouton inférieur gauche. Voici d’ailleurs un rapide récapitulatif des actions déclenchées par les différents boutons :

  • Bouton supérieur gauche : réveiller/éteindre l’écran (appui long pour afficher les actions rapides et double appui pour le mode lampe torche) ;
  • Bouton milieu gauche : défilement des cartes vers le haut (appui long pour accéder aux paramètres) ;
  • Bouton inférieur gauche : défilement  des cartes vers le bas (appui long pour contrôler la musique) ;
  • Bouton supérieur droit : valider une action et lancer une activité ;
  • Bouton inférieur droit : revenir à l’écran précédent.

Les habitués des montres Garmin seront directement à l’aise avec cette navigation. Il faudra plusieurs jours aux autres pour s’y faire. Reste que la présence de multiples boutons physiques est indispensable pour une montre de sport de cet acabit. Les exemples d’utilisation de la Watch Ultra mis en avant par Apple collent par exemple difficilement avec la trop forte présence du tactile dans l’utilisation de la montre. La Garmin epix (Gen 2) sera quant à elle toujours utilisable en montagne avec des gants, sous la pluie ou sous le soleil, dans la ville ou en sortie plongée.

À noter qu’aucun menu n’est affiché sur la gauche ou la droite du cadran. Bon à savoir : un appui long sur les complications affichées par certains cadrans permet d’accéder directement à la carte dédiée.

D’autres cartes affichent notre calendrier, la musique en cours sur notre téléphone… // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Les versions Sapphire de l’epix (Gen 2) embarquent 32 Go de stockage interne, contre la moitié pour les modèles classiques. Ces derniers ne seront pas directement livrés avec les cartes topographiques et les cartes des routes et des sentiers préchargées. Les cartes de stations de ski sont cependant préchargées, peu importe la version de la montre.

Le stockage interne permet d’enregistrer des fichiers MP3. L’epix (Gen 2) peut aussi se connecter à votre compte Deezer, Spotify ou Amazon Music. Garmin Pay est de la partie : vous pouvez utiliser votre epix (Gen 2) pour payer sans contact et sans votre téléphone à proximité — à condition que votre banque soit compatible.

La montre peut enfin afficher vos notifications, sans vous laisser pour autant interagir avec ces dernières : vous pouvez par exemple lire le contenu d’un SMS, mais vous ne pourrez pas y répondre depuis la montre. Même chose avec un appel : un bouton physique sert à raccrocher et un autre de décrocher, mais il faudra prendre votre téléphone en main pour échanger avec votre interlocuteur. Aucun assistant vocal n’est compatible avec la montre.

Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

C’est là toute la limite de ces montres ultra-complètes sur le volet sportif. L’Apple Watch Ultra a ici un sacré avantage. Si Garmin garde aujourd’hui l’ascendant sur les fonctionnalités sportives, la marque ne pourra jamais atteindre le niveau de montre connectée permis par Apple. L’inverse est bien plus envisageable et les prochaines années seront passionnantes à suivre de ce côté.

L’application Garmin Connect

Nous ne passerons pas trop de temps aujourd’hui sur l’application Garmin Connect, que nous avons déjà assez décrite dans nos tests complets des Garmin fēnix 7, Garmin Forerunner 955 et Garmin Forerunner 255.

Retenez que l’application est utile pour visualiser plus facilement les données enregistrées par la montre et accéder à la quasi-totalité des réglages disponibles sur l’epix (Gen 2). Il est par exemple plus simple de programmer un entraînement spécifique sur l’application que d’utiliser les boutons physiques de la montre.

Garmin et les quantités d’analyses et de fonctionnalités obligent, l’application est très complète et demandera elle aussi un temps d’adaptation. Le principe est le même que sur la montre : l’interface est divisée en de multiples menus et sous-menus dédiés à une ou plusieurs métriques. En plus du confort de lecture permis par l’écran du téléphone, l’application Garmin Connect offre un historique complet et détaillé des différentes données — fréquence cardiaque, estimation de temps de course, qualité du sommeil… Les données peuvent généralement être affichées par jour, par semaine, par mois et par an.

L’application gagnerait à être mieux organisée, ou à laisser plus de personnalisation à l’utilisateur. On ne reprochera cependant pas à une montre de sport d’être trop complète. Quelques semaines devraient vous suffire à maîtriser la majorité de ses menus et options — du moins ceux dont vous avez besoin.

Fonctionnalités de santé

Soyons concis quelques instants : l’epix (Gen 2) fait partie des montres haut de gamme Garmin et embarque ainsi la quasi-totalité des fonctionnalités et types de sports permis par la marque. Les classiques courses à pied, vélo, natation et autres disposent des options les plus poussées et la liste des sports disponibles ne décevra personne. Nous avons ainsi pu profiter des cartes des pistes et des remontées mécaniques proposées par le mode dédié.

Côté capteurs, voici ce que l’epix (Gen 2) a dans le ventre :

  • puce GNSS avec positionnement multifréquence ;
  • moniteur de fréquence cardiaque (Garmin Elevate Gen 4) ;
  • oxymètre de pouls ;
  • altimètre barométrique ;
  • boussole ;
  • gyroscope ;
  • accéléromètre ;
  • thermomètre ;
  • capteur de luminosité ambiante.

On retrouve sans surprise les mêmes composants que sa cousine la fēnix 7.

Nous n’étonnerons personne en expliquant que l’epix (Gen 2) permet de suivre les habituelles données de santé que l’on retrouve sur des produits de ce genre : nombre de pas et d’étages gravis, fréquence cardiaque au repos, saturation en oxygène sanguine… Si Garmin n’est pas un cador dans le suivi du sommeil, ses analyses des différentes phases et sa justesse de détection de l’heure de coucher et de réveil sont assez rassurants pour prendre un minimum en compte les conseils qu’elle nous fournit.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Le port de la montre au quotidien, en plus des sessions de sport, est très utile pour affiner les analyses et les conseils de la montre concernant notre niveau de forme et notre disponibilité à l’entraînement : temps de récupération, score de préparation à l’entraînement, Body Battery… autant de données qui se mettent à jour au cours de la journée.

Le rapport matinal est toujours aussi appréciable, puisqu’il regroupe et propose dès le matin les informations essentielles qu’il a mesurées et ajustées au cours de la nuit : statut de la variabilité de la fréquence cardiaque (vfc), qualité de la nuit passée, état de récupération, suggestion d’entraînement, voire météo et calendrier de la journée. Attention tout de même à ne pas vous laisser dicter votre humeur de la journée en fonction des données affichées par votre montre.

Les autres nouveautés apportées par la Forerunner 955 sont tout aussi utiles. Le score d’entraînement analyse différents facteurs (sommeil, vfc, charge d’entraînement, récupération) et propose une note de 0 à 100 selon votre niveau de forme général.

Askip je dois me relax // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Le statut de variabilité de la fréquence cardiaque est quant à lui toujours aussi révélateur de votre niveau de récupération. Il s’est montré remarquablement précis lors de nos trois mois de test. Les semaines chargées en entraînement, travail, alcool et sans sommeil récupérateur se ressentaient aussi bien dans nos performances sportives que dans notre statut vfc. Pour plus de détails sur les fonctionnalités dont nous venons de parler, faites donc un tour sur nos tests et avis complet de la Garmin Forerunner 955 et 255.

La forte baisse, puis la remontée de mon niveau de forme sont flagrantes avec ces deux métriques — fréquence cardiaque au repos et variabilité de la fréquence cardiaque.

Autrement, les habituels modes et fonctionnalités de Garmin sont tous présents. On citera le calculateur d’allure Pace Pro et surtout la très bonne cartographie intégrée à l’epix (Gen 2). Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à jouer avec le contraste et les différents thèmes pour marier au mieux les cartes et l’écran Amoled de la montre.

Le mode ClimbPro est toujours aussi utile // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

L’expertise Garmin dans l’analyse de données est évidemment de la partie : estimation de la Vo2 max, Trend Race Predictor (estimation de votre meilleur chrono de course pour un 5 km, 10 km, semi-marathon et marathon), suggestion d’entraînement ou encore les habituelles métriques de performances (statut d’entraînement, charge d’entraînement…).

Le statut d’entraînement se met à jour après chaque activité // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

La montre profite également des nouvelles fonctionnalités lancées par Garmin sur d’autres modèles plus récemment grâce à des mises à jour reçues ces derniers mois. C’est un des avantages de posséder une montre Garmin haut de gamme : l’assurance de recevoir de nouveaux modes pendant quelques années. La montre a par exemple reçu les options de trail GAP (pour Grade Adjusted Pace) et NextFork de l’Enduro 2, ou le mode Jet Lag Advisor de la Marq (Gen 2).

Chaque mode mériterait un article à lui-même, mais retenez que l’epix (Gen 2) embarque l’immense majorité, si ce n’est toutes les fonctionnalités des montres Garmin haut de gamme destinées aux sports outdoor. De nombreux possesseurs n’utiliseront pas l’ensemble des options, mais il faut reconnaître que niveau analyse des données et fonctionnalités, Garmin a de l’avance sur les autres acteurs du secteur.

Suivi satellites

La Garmin epix (Gen 2) propose techniquement le même niveau de précision des fēnix 7, Forerunner 955, Forerunner 255 et autres Enduro 2. Et autant dire que ce niveau est excellent. Comme sur les montres que nous venons de citer, le mode GNSS le plus précis de l’epix (Gen 2), dit multibandes, récolte plusieurs fréquences par satellites avant de les trier, dans l’idée d’affiner le tracé.

Pas de surprise, l’epix (Gen 2) offre une sacrée précision du suivi GPS et GNSS. Les courbes sont nettes et les erreurs rares. Les environnements urbains chargés en immeubles dévient encore légèrement les tracés, mais on parle de quelques mètres tout au plus. Les autres constructeurs de montres de sport ne peuvent pas tous en dire autant. Nous vous invitons à lire nos tests des fēnix 7, Forerunner 955 et Forerunner 255 pour avoir quelques exemples parlants.

L’epix (Gen 2) lors d’une sortie trail, avec navigation // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

À noter que l’epix (Gen 2) fait partie des montres Garmin ayant été mises à jour en 2022 pour accueillir le mode de GNSS SatIQ, censé basculer automatiquement entre les différents modes GNSS pendant une activité (GPS simple, tous les systèmes, tous les systèmes + multibandes) — afin d’allier la meilleure précision et la plus longue autonomie possible. Nous avons décortiqué et testé cette nouvelle fonctionnalité dans un article complet, et nous avons été assez convaincus. Ce mode a par exemple permis une augmentation de 14 % de l’autonomie de notre epix (Gen 2).

Suivi de la fréquence cardiaque

La Garmin epix (Gen 2) embarque le même capteur de fréquence cardiaque (Elevate Gen 4) que les montres Garmin annoncées depuis mi-2021. Ce dernier avait fait ses preuves dans nos tests des fēnix 7 et Forerunner 955, mais a été bien moins efficace sur notre epix (Gen 2). Eh oui, la montre soufre des mêmes problèmes relevés dans notre test de l’Apple Watch Ultra : mon petit poignet — 16 cm de circonférence — ne permet pas un bon maintien avec ces grosses montres de sport. Le port serré de l’epix (Gen 2) ne suffisait pas tout le temps à garantir une fiabilité suffisante des mesures de fréquence cardiaque lors de mes sorties course à pied mouvementées.

Test mesure fréquence cardiaque de l’epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pas de problème pour les sorties à allure constante, mais attention en trail running ou en séance de fractionné. Nous conseillons aux petits poignets d’utiliser l’epix (Gen 2) avec une ceinture cardiofréquencemètre pour une fiabilité assurée.

Un bel exemple de raté de la mesure par l’epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Si certaines séances de fractionné étaient bien mesurées par la montre, d’autres ne l’étaient pas du tout, à l’image de cette séance de côte : seules les trois dernières accélérations sont à peu près captées.

Continuons avec une sortie dénivelé, elle aussi mal interprétée. Rappelons que le capteur de l’epix (Gen 2) s’en sortira sans aucun doute bien mieux avec des poignets plus imposants. La chute soudaine en fin de course correspond au moment où j’ai retiré la montre de mon poignet pour la replacer — tout d’un coup, la mesure est bien plus fiable.

Là encore, le gros boîtier et mon petit poignet n’ont pas aidé la mesure de la fréquence cardiaque // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Terminons avec une sortie Gravel, techniquement très compliquée à suivre pour une montre de sport.

La montre s’en est bien sortie sur cette sortie véo // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :

Fréquence cardiaque moyenne Garmin epix (Gen 2) Ceinture HRM-Pro (référence)
Endurance fondamentale
152 152
Fractionné 156 160
Sortie trail 141 138
Sortie vélo Gravel 129 129

Comparaison des fréquences cardiaques maximales :

Fréquence cardiaque maximale Garmin epix (Gen 2) Ceinture HRM-Pro (référence)
Endurance fondamentale
188 188
Fractionné 189 194
Sortie trail 173 173
Sortie vélo Gravel 164 165

Autonomie

L’epix (Gen 2) est sans surprise moins autonome que sa cousine, la fēnix 7 : son écran Amoled est bien plus agréable à utiliser, mais consomme également plus de ressources. Dans les faits, et après plusieurs tests d’autonomie pratiques, l’epix (Gen 2) assure une autonomie allant de 3 jours à 10 jours, en fonction des utilisations.

Voici un tableau bien complet avec plusieurs exemples de configurations : écran Always On (éteint, activé, activé seulement pendant les activités…), SpO2 (activé, éteint, activée uniquement la nuit), mode de GNSS et surtout temps d’utilisation du GNSS.

Test 1 Test 2 Test 3 Test 4 Test 5 Test 6 Test 7 Test 8
Always On Display Oui Oui Non Pendant la journée seulement Pendant les activités seulement Pendant les activités seulement Oui Pendant les activités seulement
SpO2 Oui La nuit seulement Oui La nuit seulement La nuit seulement La nuit seulement La nuit seulement La nuit seulement
Mode GNSS All Systems + Multiband All Systems + Multiband All Systems + Multiband All Systems + Multiband All Systems + Multiband All Systems + Multiband SatIQ SatIQ
Utilisation GNSS 5 h 7 h 31 7 h 6 h 47 11 h 30 5 h 34 8 h 49 9 h 08
Autonomie 3 jours 5 jours 4 heures 6 jours 17 heures 4 jours 20 heures 3 jours 5 heures 7 jours 5 jours 3 heures 6 jours

On remarque que la montre a tenu un peu plus de trois jours dans des conditions difficiles : écran Always On pendant les activités, mesure de la SpO2 la nuit et 11 h 30 d’activités en mode GNSS multibandes. Dans les mêmes conditions, mais avec deux fois moins de temps passé à courir, l’autonomie a doublé à 7 jours.

L’epix (Gen 2) vous accompagnera sans problème sur vos sorties longues // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pour rappel, la fēnix 7 n’avait aucun mal à atteindre les 12 jours d’autonomie avec ce genre d’utilisation. Il faut choisir entre un très bel écran Amoled et une autonomie de deux semaines. Reste qu’une moyenne de 5 jours d’utilisation pour l’epix (Gen 2) est loin d’être déceptive pour une montre avec tant de fonctionnalités, de précision dans les tracés GNSS et avec un tel écran. Rappelons, pour rigoler, les moins de 2 jours d’autonomie de l’Apple Watch Ultra.

On imagine que des configurations bien moins énergivores permettraient à l’epix (Gen 2) de dépasser aisément les 10 jours d’autonomie, le tout avec plusieurs heures de GNSS. La mesure de la SpO2 semble jouer un rôle important dans la consommation de la batterie. Il est également évident que le mode Always On Display est très demandeur en ressources. À noter d’ailleurs que nous avons souvent utilisée la cartographie de notre epix (Gen 2) pour nous repérer lors de nos sorties course à pied : nous consultions donc bien plus souvent l’écran qu’un utilisateur qui connait sa route d’entraînement habituelle. Les résultats de notre tableau de test ci-dessous peuvent ainsi être revus à la hausse en fonction des utilisations.

Les paramètres GNSS de l’epix (Gen 2) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Vous souhaitez des exemples d’utilisation plus concrets ? Sachez que la montre est passée de 27 % à 0 % pendant une session course à pied de 2 heures et 41 minutes, le tout en consultant très fréquemment l’écran pour suivre un itinéraire et en s’appuyant sur le mode multibandes. À l’inverse, une autre session de 3 h 50 sans trop consulter l’écran et en mode GNSS SatIQ a fait tomber la montre de 100 % à 85 %.

Le mode de GNSS SatIQ introduit par Garmin permet d’économiser de la batterie tout en bénéficiant la majeure partie du temps de la précision du mode multibandes. Les plus curieux sont invités à lire notre article d’explication et de test dédié, mais voici un tableau récapitulatif.

Mode Multibandes Mode SatIQ
Temps d’utilisation GNSS 7 h 50 mn 7 h + 50 mn en multibandes
Autonomie 4 jours 4 heures

4 jours et 18 heures

Comptez, selon nos tests, environ 1 heure et 45 minutes pour rechercher entièrement la montre.

Appel et communication

La Garmin epix (Gen 2) ne peut pas passer des appels, et n’est d’ailleurs pas proposée en version LTE. La montre permet tout de même de lire ses notifications, d’écouter de la musique en la connectant avec des écouteurs sans fil, et de payer sans contact selon votre banque.

Prix et date de sortie

L’epix (Gen 2) fait sans surprise partie des montres de sport les plus onéreuses du marché. Comptez 999 euros pour la version que nous testons aujourd’hui (verre Sapphire, lunette titane) et 899 euros pour la version en acier. Attention, cette seconde mouture ne bénéficie pas du GNSS multibandes et embarque deux fois moins de stockage interne — 16 Go contre 32 Go pour la version Sapphire.

À taille de boîtier et fonctionnalités équivalentes, la fēnix 7 est vendue 100 euros de moins. Tout dépend de l’importance que revêt l’autonomie ou la qualité de l’écran pour vos utilisations.

Rappelons que c’est justement à ce tarif de près de 1000 euros qu’Apple a d’ailleurs lancé sa propre montre connectée dédiée aux sports outdoor, l’Apple Watch Ultra.

Note finale du test
8 /10
Ça y est. L’epix (Gen 2) est la preuve qu’il est possible de combiner écran Amoled et autonomie sur une montre de sport. Eh oui, Garmin a utilisé les bases de la fēnix 7 pour son epix (Gen 2), si bien qu’on se retrouve avec une montre ultra-complète et dotée d’un bel écran Amoled. Le « et » à toute son importance tant cette proposition est rare, voire unique sur le marché.

La lecture de la cartographie intégrée est par exemple largement facilitée et plus agréable que sur les autres technologies d’écran. La seule différence avec la fēnix 7 est l’autonomie, qui passe d’une grosse dizaine de jours à un peu moins d’une semaine pour l’epix (Gen 2). Ce score est franchement satisfaisant et sera bien suffisant pour une majeure partie des utilisateurs.

Tout le reste est là : précision du GNSS multibandes, mesures, analyses et fonctionnalités en tout genre. Les passionnés de sports outdoor ne peuvent vraiment pas se tromper avec l’epix (Gen 2), du moins s'ils en ont le budget. Depuis son lancement, la montre a même bénéficié de nouvelles fonctionnalités. On pense au score de préparation à l'entraînement et au pertinent statut de la variabilité de la fréquence cardiaque.

Difficile de revenir sur une montre de sport à écran transflectif après avoir utilisé l’epix (Gen 2). Garmin l’a compris et de prochains modèles, plus abordables, seraient en approche. Aussi, on ne refuserait pas une troisième version de l’epix destinée aux plus petits poignets.

Points positifs de la Garmin epix (Gen 2)

  • Superbe écran Amoled

  • Matériaux robustes

  • Cartographie complète

  • Analyses pertinentes

  • Nombreuses fonctionnalités

  • GNSS multibandes très précis

  • Autonomie convaincante

Points négatifs de la Garmin epix (Gen 2)

  • Une seule taille de boîtier

  • Attention aux petits poignets

  • GNSS multibandes réservé à la version Sapphire

  • Pas de connectivité LTE

  • Le prix

  • Usage limité en dehors du sport

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