En savoir plus sur le Momentum Voya E Plus 2
Giant dégaine une toute nouvelle marque de vélos électriques nommée Momentum. Sa spécificité ? Elle ne sera vendue qu’uniquement en ligne, « avec le soutien de magasins revendeurs à travers toute la France », peut-on lire dans un communiqué de presse envoyé à la rédaction.
Dans chaque boutique, un corner Momentum sera ainsi présent : il vous sera alors possible d’essayer l’un des VAE de la marque, sans pouvoir l’acheter via un canal de vente physique pour autant. Si vous avez apprécié votre essai, il suffira ensuite de vous rendre sur le site officiel pour finaliser l’achat.
Une couple trop faiblard
Pour le moment, Momentum se lance avec deux modèles : un urbain et un cargo. L’urbain répond au nom de VOYA E+ et a été pensé pour les trajets du quotidien en ville et pour le vélotaff. L’absence de toute suspension ou de pneus ballon l’empêche quelque peu de s’aventurer sur les sentiers battus.
Sur le papier, ce VOYA E+ s’équipe de certains composants somme toute intéressants : freins à disque hydrauliques Tektro HD-R280, transmission Shimano à 10 vitesses ou courroie Gates Carbon — c’est au choix -, pneus Kenda Kwick Journey de 28 pouces ou encore selle Selle Royal Vivo Ergo Moderate.
Pour autant, plusieurs éléments nous dérangent énormément. D’un, le moteur arrière SyncDrive Move de 250W ne revendique qu’un tout petit couple de 25 Nm. Plus il y a de couple, plus le vélo sera dynamique et véloce en côte ou à un démarrage à l’arrêt. En ville, un couple d’environ 40 Nm est généralement une bonne référence.
L’idée d’intégrer une motorisation légère à un vélo électrique peut tout à fait être une idée intéressante. Mais il faut dans ce cas-là tirer son poids au maximum vers le bas, afin d’apporter un équilibre à l’ensemble. L’Origine Help le maîtrise à la perfection, avec son poids de 13 kg et son couple tout de même généreux de 55 Nm.
Un poids conséquent
Ici, le problème est le suivant : le VOYA E+ pèse tout de même 18 kg. Nous émettons de forts doutes quant à sa capacité à vous propulser décemment sur un dénivelé positif. L’association avec une courroie — qui n’offre qu’une seule vitesse pour rappel — est probablement la pire des configurations à faire.
Vous n’aurez en effet, dans ce cas-là, aucune amplitude pour jouer avec le braquet. Un vélo single speed avec seulement 25 Nm de couple n’a pas vocation à dompter tous les environnements urbains, même si le cadre fermé du VOYA E+ favorise une conduite plus dynamique et sportive qu’un cadre ouvert.
Il suffit aussi et surtout de jeter un œil à la concurrence pour voir qu’il y a mieux ailleurs. Le Voltaire Legendre (2390 euros) le dépasse avec son moteur Mivice de 35 Nm, tout comme l’Ellipse E1 (2490 euros, 35 Nm) et le Moustache Samedi 28.1 Open (2299 euros, 40 Nm). Ajoutez 350 euros et vous obtenez un excellent iWeech d’un couple de 90 Nm.
Aussi, le VOYA E+ n’embarque pas la plus grosse batterie qu’il soit : sa capacité atteint les 250 Wh, pour une autonomie théorique de 72 km - que l’on imagine atteinte avec le mode le plus faible. Momentum mentionne enfin quatre capteurs PedalPlus censée apporter une assistance naturelle.
Trop d'équipements classiques en option
Le dernier petit hic concerne l’équipement de série : ni la béquille, ni les garde-boue ne le sont, puisqu’il faut respectivement débourser la somme de 19,99 et 55 euros pour en profiter. Un choix plus que discutable. Le VOYA E+ est enfin décliné en trois tailles et deux coloris (Tequila Sunrise et Ink).
Nous ne souhaitons pas enterrer de suite ce nouveau vélo électrique, mais force est de constater qu’un manque de cohérence subsiste eu égard à sa fiche technique déséquilibrée. Il conviendra de l’essayer pour en avoir le cœur net.