Si la filiale de Google avait prévu son arrivée en France pour la fin d’année 2021 ou début 2022, il aura fallu un peu plus de temps pour que Google Cloud arrive dans l’Hexagone. De quoi venir concurrencer les offres Azure de Microsoft et les Amazon Web Services, déjà implantés dans le pays depuis plusieurs années.
Deux ans de travail pour installer Google Cloud en France
Comme le note Siècle Digital, deux ans auront été nécessaires à la filiale de Google pour venir s’installer en France. Mais c’était sans doute pour bien faire le travail : « La nouvelle région France vient se connecter aux 30 régions existantes et repose sur la même infrastructure et les mêmes services de sécurité utilisés pour nos propres opérations chez Google » apprend-on sur la page du lancement de Google Cloud en France.
On sait qu’il y aura trois datacenters dans un premier temps, situés en Île-de-France et « directement reliés au réseau privé mondial de Google Cloud », même si les emplacements précis ne sont pas connus.
Pourquoi Google Cloud s’implante-t-il en France ?
Comme le déclare Google, s’implanter en France, « c’est plus de proximité avec nos équipes, moins de latence et plus de disponibilité, mais c’est aussi plus de services et d’innovation au service des organisations françaises ».
Ce que Google ne dit pas, c’est qu’une nouvelle région en France, c’est aussi un moyen de venir concurrencer les autres géants de l’hébergement et du cloud computing, à savoir Microsoft Azure et Amazon Web Services (AWS). Arrivés en France respectivement en 2018 et fin 2017, ils ont eu le temps de convaincre de nombreux clients. Parmi ceux d’Azure, on trouve par exemple « Atos, Cdiscount, le CHU de Lille, le CHRU de Nancy, Franprix, le Groupe Beneteau, L’Oréal, Nexans, Renault, mais aussi la Société Générale et Sodexo », lit-on sur Le Monde Informatique. Du côté d’AWS, Bouygues Telecom, Klaxoon, La Fourchette, Mano Mano, Radio France, Schneider Electric, SNCF, Société Générale ou encore TF1 leur font confiance.
Où sont les entreprises de cloud françaises ?
Ce qui inquiète certaines associations, c’est la souveraineté numérique européenne, elles considèrent que « les entreprises françaises ne s’appuient pas assez sur les acteurs technologiques européens ».
Aussi, en arrivant en France, Google va devoir s’adapter à notre législation. La firme de Mountain View promet évidemment de « répondre à des exigences fortes en matière de conformité, de localisation des données et autres réglementations spécifiques à la France et à la zone euro ».
Par ailleurs, un rapport du cabinet Markess by Exaegis indique que « les trois géants américains captent à eux seuls 71% du marché des infrastructures (IaaS) et des applications de développement à la demande (PaaS) en France en 2021, dont 46% pour le seul Amazon Web Services », écrit La Tribune. Le journal ajoute que « ces mastodontes ont concentré pas moins de 80% de la croissance annuelle du secteur ». Selon le cabinet, les autres fournisseurs, notamment français, « ne peuvent rivaliser avec les investissements colossaux des hyperscalers, chiffres en milliards de dollars annuels ». A priori, aucune tendance ne se dessine vers une baisse de la croissance des acteurs américains au profit des acteurs français.
OVH, par exemple, vient d’annoncer une nouvelle offre de cloud computing via Shadow ainsi que Shadow Drive, un service de stockage en ligne destiné aux particuliers, mais aussi aux entreprises.
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