Test du Google Pixel 6a : la meilleure photo au meilleur prix

Entre forces et compromis

Découvrez notre test complet du Google Pixel 6a. Un smartphone de milieu de gamme à moins de 500 euros qui fait des compromis notables pour proposer, en contrepartie, une belle expérience photo dans ce segment de prix. Un choix malin ou rédhibitoire ?
Le Google Pixel 6a, pour illustration // Source : Chloé Pertuis - Frandroid
Le Google Pixel 6a, pour illustration // Source : Chloé Pertuis - Frandroid

Ce test a été réalisé le 21 Juillet 2022 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Le Google Pixel 6a arrive en France avec de belles promesses : faire les bons compromis aux bons endroits pour pouvoir, en contrepartie, proposer une expérience très soignée sur la photo et l’interface. Tout cela, sous la barre des 500 euros.

Ça, ce sont les paroles. Maintenant, nous en venons aux faits. Le Google Pixel 6a est-il à la hauteur des espérances ? Peut-il se hisser parmi les meilleurs smartphones malgré son positionnement milieu de gamme ? Voici notre test complet.

Fiche technique

Modèle Google Pixel 6a
Dimensions 71,8 mm x 152,2 mm x 8,9 mm
Interface constructeur Android Stock
Taille de l’écran 6,1 pouces
Définition 2400 x 1080 pixels
Densité de pixels 429 ppp
Technologie OLED
SoC Google Tensor G1
Puce graphique Mali-G78 MP20
Stockage interne 128 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 12,2 Mp
Capteur 2 : 12 Mp
Capteur photo frontal 8 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K
Wi-fi Wi-Fi 6E
Bluetooth 5.2
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4410 mAh
Poids 178 g
Couleurs Noir, Blanc, Vert
Indice de réparabilité ?
6,5/10
Prix 399 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un Pixel 6a fourni par Google.

Notre test en vidéo

Design

Aucun doute possible, le Google Pixel 6a fait bel et bien parti de la même fratrie que les Pixel 6 et Pixel 6 Pro. Ce ne sont pas des jumeaux, mais les traits de famille sont là. Ce nouveau modèle ne fait en effet pas de folie sur le plan du design et s’inscrit dans la droite lignée de l’identité visuelle portée par la marque depuis le deuxième semestre 2021.

Le dos du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Ce constat se dresse de lui-même dès que l’on regarde le dos du Pixel 6a. On retrouve cette bande si particulière qui traverse la face verso à l’horizontale au niveau de l’appareil photo. Le bloc est bien moins proéminent que ceux des Pixel 6 ou 6 Pro, mais il est tout de même au rendez-vous. On aime ou n’aime pas ? Vous connaissez la chanson : tout est une affaire de goûts personnels.

Ce que je peux vous dire, c’est qu’il est assez perturbant de voir une bande aussi large pour accueillir simplement deux modules photo et un flash. D’un autre côté, on comprend aussi la volonté de la firme de Mountain View de persister et signer avec ce design qui lui permet de sortir du lot.

Le poinçon du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Du reste, rien à signaler de particulier sur les finitions. Celles-ci sont de qualité pour offrir une bonne sensation en main. Sachez au passage que le dos est « en matériau composite thermoformé 3D avec cadre tactile en alliage ». Le verre est donc réservé à l’écran plat à l’avant avec, au passage, une protection Gorilla Glass 3.

Poids et dimension du Pixel 6a

Au-delà de ces quelques mises en bouche, on retient surtout une chose : sobriété est le maître-mot de ce Pixel 6a. Pas de fioritures, pas d’extravagance. Et par-dessus tout, un format contenu qui plaira aux amatrices et amateurs de smartphones relativement petits. 152,2 mm de hauteur, 71,8 mm de largeur et 8,9 mm d’épaisseur.

Le Google Pixel 6a vu de profil // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Sans être le Petit Poucet, il n’est clairement pas dans la tendance des dernières années qui voient des smartphones toujours plus grands être mis sur le marché. Ce format s’accompagne par ailleurs d’un poids assez léger de 178 grammes.

Voilà donc l’une des grandes forces du Pixel 6a. Car on se doute bien que les personnes potentiellement intéressées par ce téléphone sont, en grande partie — voire en majorité –, les mêmes qui boudent les phablettes à la Galaxy S22 Ultra.

Le Google Pixel 6a en main // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Reste à bien choisir votre coloris. Pour ma part, je trouve que le modèle gris sombre que Google nous a donné est trop tristounet. Que dire sinon pour terminer cette mise en bouche ? Tous les boutons physiques (allumage et volume) sont sur la tranche droite, le poinçon pour la caméra avant est centré et le tiroir de la nano-SIM est positionné à gauche. Sur la tranche inférieur, c’est un connecteur USB-C que l’on trouve pour la recharge.

Enfin, le Google Pixel 6a est certifié IP67 ce qui garantit une résistance à l’eau dans le cadre d’une immersion temporaire (à moins d’un mètre pendant 30 minutes maximum).

Écran

Le Google Pixel 6a propose un écran Oled de 6,1 pouces avec une définition de 1080 x 2400 pixels (Full HD+) et un ratio 20:9. Prometteur n’est-ce pas ? Attention cependant à un point : le téléphone ne fait pas l’effort d’aller au-delà des 60 Hz. La dalle n’offrira donc pas de petit plus appréciable pour la fluidité au quotidien. C’est tout de même dommage en 2022, même à moins de 500 euros.

Malgré cela, vous profiterez d’une dalle à l’excellent contraste (grâce à l’Oled) et lumineuse. Nous avons mesuré un pic à 755 cd/m². C’est très largement suffisant dans l’immense majorité des situations. Pas de souci à signaler sur la lisibilité.

L’écran du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

En revanche, concernant la colorimétrie, le choix de Google peut provoquer un petit débat. Avec notre sonde et le logiciel CalMan de Portrait Displays, nous avons pu voir que le téléphone préférait afficher des couleurs fidèles et non sublimées, quitte à ne pas en afficher autant qu’on pourrait l’espérer.

Évoquons d’abord la température moyenne mesurée à 6482 K. C’est très proche des 6500 K visés pour un bon équilibre entre les tons bleus et rouges. Ce résultat a été obtenu avec le mode adaptatif dans un environnement classique de travail (open space avec des lumières blanches au plafond).

J’ai essayé ensuite le mode « rehaussé » proposé dans les paramètres et la température ne changeait pas beaucoup pour atteindre les 6549 K. Autrement dit, même avec le mode censé donner un coup de boost, l’écran reste très modéré.

L’écran du Google Pixel 6a propose des couleurs très fidèles à la réalité // Source : Frandroid

Un bon point qui se traduit par un Delta E moyen sur le DCI-P3 de 2,47. Pour cet indice, on cherche en général à descendre autant que possible à 3 pour une bonne fidélité des couleurs. Le Pixel 6a va donc carrément en dessous de 3, ce qui est très impressionnant.

Toutefois, cela n’est pas sans contrepartie. Le Pixel 6a a du mal à proposer une large palette de couleurs. S’il couvre bien 114 % du sRGB, il est mis en difficulté par le DCI-P3, un espace colorimétrique plus vaste, et donc plus difficile à gérer pour un écran, avec une couverture à « seulement » 77 %.

Le Pixel 6a se targue cependant d’être compatible HDR et je dois admettre que, sur les contenus de cette qualité, je n’ai pas ressenti de frustration particulière au niveau des couleurs. Ainsi, sauf si vous êtes un ou une perfectionniste, vous ne devriez pas être particulièrement gêné par les bémols évoqués.

Logiciel

Sur le papier, la partie logicielle est l’une des grandes qualités du Pixel 6a puisqu’on profite ici de la même expérience que sur les modèles haut de gamme Pixel 6 et 6 Pro. Android 12 est donc de la partie et se voit saupoudré de petites fonctionnalités intéressantes ici et là permettant de simplifier la vie au quotidien.

Ces nombreuses options sont clairement à citer dans les points positifs. Material You, par exemple, est pleinement mis à contribution pour un design cohérent et personnalisable à souhait. Rappelons que les nouvelles lignes directrices de Google sur le plan esthétique permettent, entre autres, d’ajuster la couleur du système avec celle prédominante sur le fond d’écran choisi.

Ce n’est pas tout, on peut aussi parler de la fonction Aperçu — « At a glance », en anglais — qui exploite Google Assistant pour afficher des informations « dont vous avez besoin, quand vous avez besoin », sur l’écran d’accueil et de verrouillage.

On ne soulignera jamais assez à quel point la fonction En écoute, cachée dans les paramètres audio, est puissante. Celle-ci identifie les morceaux qui ont été diffusés à proximité et vous les affiche sans que vous n’ayez à lancer une application dédiée si vous souhaitez découvrir le titre d’une musique. On peut même voir l’historique des morceaux écoutés.

L’impressionnante Gomme magique est toujours au rendez-vous dans les options de retouche de Google Photos (c’est une exclusivité Pixel pour le moment). N’oublions pas non plus la fonction Traduction instantanée pour les messages entrants et sortants ou le double tapotement au dos du Pixel 6a qui permet d’activer une fonction ou de lancer une application de votre choix.

Bref, tous ces petits détails sont autant de choses qui confèrent ce petit je-ne-sais-quoi à l’expérience Pixel. Tout n’est pas rose non plus cependant. Les fameuses fonctions citées ne sont pas forcément les plus simples à trouver dans les paramètres du smartphone. On peut aussi évoquer le paramètre rapide « Internet » qui regroupe données mobiles et Wi-Fi, ce qui n’est pas pratique puisque cela augmente le nombre d’étapes si l’on veut accéder à l’un des deux paramètres. Aussi, on se rappelle des nombreux bugs auxquels ont été confrontés les Pixel 6 et 6 Pro dans les semaines suivant leur sortie. D’aucuns pourraient craindre des aléas similaires sur le Pixel 6a.

De mon côté, il n’y a qu’un petit souci logiciel que j’ai pu remarquer à plusieurs reprises : pour regarder une photo qui vient d’être prise, il faut parfois patienter assez longuement avant que les algorithmes ne terminent leurs optimisations de l’image. Cela se vérifie surtout sur le mode Portrait. C’est assez normal que ce processus ne soit pas instantané, surtout sur le milieu de gamme, mais le délai est sensiblement plus long sur le Pixel 6a pour flouter l’arrière-plan.

Enfin, on saluera l’engagement des cinq ans de patchs de sécurité sur ce Pixel 6a et on peut avoir bon espoir qu’il profitera assez longtemps des mises à jour majeures d’Android. Il sera d’ailleurs parmi les premiers à profiter d’Android 13 quand la mouture sera fin prête. Pas de suspense pour les plateformes SVoD, le téléphone profite du DRM Widevine L1 qui l’autorise à lire les flux vidéo en haute définition.

Audio

Google évoque un haut-parleur stéréo pour le Pixel 6a. Techniquement, ce n’est pas faux puisque la partie supérieure du téléphone émet aussi du son. Dans les faits, cependant, il suffit de boucher la grille du bas pour ne plus entendre grand-chose sur une vidéo ou un jeu.

Sinon, la qualité audio globale est très classique, avec des voix bien mises en avant, des aiguës assez bien gérées et des difficultés sur les basses. Pas de prise jack 3,5 mm à l’horizon ni d’égaliseur intégré.

Photo

Pour la partie photo, le Google Pixel 6a fait partie des smartphones qui évitent la surenchère de capteurs à l’arrière. On se retrouve donc avec deux modules. Le principal est doté d’un capteur de 12,2 mégapixels (f/1,7) quand le second permet des prises de vue en ultra grand-angle (114 degrés) en 12 mégapixels (f/2,2).

Le bloc photo du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Pas besoin de détour pour le dire : le Google Pixel 6a est une bête de la photo dans le segment à moins de 500 euros. Évidemment sur les photos prises en journée, la qualité est au rendez-vous. Rien de bien étonnant. C’est un niveau d’exigence que l’on a même sur des appareils entre 100 et 200 euros aujourd’hui. Remarquez simplement qu’on évite, dans la plupart des situations, la saturation élevée des couleurs qui est pourtant appréciée par plusieurs constructeurs et beaucoup de personnes.

Mode Portrait, mon amour

Depuis quelques années, on sait que l’un des atouts photo de Google sur smartphone réside dans la gestion du mode Portrait. Pas besoin d’une caméra dédiée à la gestion de la profondeur, il suffit de bons algorithmes. Et ceux du géant de Mountain View sont ô combien performants. On les retrouve à l’œuvre sur le Pixel 6a et c’est un délice.

Le visage de la personne photographiée est sublimé par un effet bokeh des plus réussis.

Attention, comme vous pouvez le voir sur les photos de deux amis ci-dessous, quelques mèches rebelles peuvent faire de la résistance et rester floues alors qu’on pourrait intuitivement s’attendre à les voir nettes. Or, je vois cela plutôt comme un choix pertinent de la part des algorithmes.

Dans le cadre de mon compère portant une casquette, la mèche sur son oreille droite (gauche pour nous) a sans doute été jugée trop complexe à détourer — d’autant plus qu’il faisait exprès de bouger dans tous les sens pour mettre le Pixel 6a en difficulté. Et je préfère voir ce rendu plus agréable pour les yeux plutôt qu’une tentative malhabile de détourage qui aurait très certainement débouché sur un résultat mi-net, mi-flou qui fait grincer des dents.

Le même commentaire s’applique pour mon ami qui lève son verre de bière à la caméra. Il a une coupe avec chignon à l’arrière du crâne. Les mèches qui s’en échappent sont donc de facto en arrière-plan et leur rendu flou n’a donc rien d’aberrant.

Vous noterez au passage que sur certaines photos, le téléphone simule un flou progressif en arrière-plan. C’est subtil, mais agréable. Bref, le Google Pixel 6a fait honneur à sa famille avec ce mode Portrait.

La Vision de nuit, c’est oui

Passons aux photos de nuit. D’emblée, il faut le dire, dans 95 % des cas (estimation à la louche avec un doigt mouillé en humant l’air), il faut faire confiance au mode Nuit de l’appareil photo. Celui-ci est baptisé Vision de nuit et nécessite, certes, un temps de pose plus long pour capter plus de lumière, mais le résultat en vaut la peine quasi systématiquement. On passe alors d’une qualité normale pour le segment de prix à des rendus vraiment améliorés, s’approchant de ce qu’on peut trouver sur du haut de gamme et plus chouette à publier sur les réseaux sociaux par exemple.

Sans mode nuit
Avec mode nuit

L’option Vision de nuit éclaire clairement mieux la scène et vient déboucher de nombreuses zones d’ombre dans la scène immortalisée. On reste toutefois un peu sur notre faim du côté du piqué. Le niveau de détails pourrait clairement être plus précis dans certaines situations.

L’ultra grand-angle, l’habile escroc

L’ultra grand-angle s’en sort globalement bien et reste donc intéressant pour capturer plus de choses dans une scène. Et de nuit, on serait enclin à croire que le niveau reste tout aussi correct. Cependant, cela n’est vrai que lorsqu’on regarde les clichés sur l’écran du Pixel 6a. C’est tout de suite une autre paire de manches quand on les analyse sur un écran, plus large, de PC. L’aspect un peu mou des détails ressort de manière plus flagrante.

Rien de bien méchant, l’ultra grand-angle sur un smartphone ne brille jamais vraiment sur les prises de vue nocturne. D’ailleurs, en ultra grand-angle, j’ai même obtenu une photo de nuit que j’ai trouvée agréable à l’œil. Certes, elle souffre d’un vignetage assez marqué, il y a une personne en bas à droite très floue et sur grand écran on voit bien que le piqué est largement perfectible, mais l’atmosphère qui s’en dégage est très réussie. Vous pouvez l’admirer ci-dessous.

Cette photo de nuit en ultra grand-angle prise avec le Google Pixel 6a est largement perfectible, mais l’atmosphère qui s’en dégage est plaisante à l’œil // Source : Frandroid

Autrement dit, l’ultra grand-angle du Pixel 6a réussit à se faire passer habilement pour meilleur qu’il ne l’est réellement (tant que vous en profitez uniquement sur le téléphone). Tel un escroc charismatique saurait se faire passer pour une autre personne.

Les selfies pour vous refaire le portrait

Côté selfie, le capteur de 8 mégapixels sait offrir une copie décente de votre trombine, mais ne comptez pas sur lui pour rattraper un ciel surexposé derrière vous. Et de nuit, clairement, il galère à faire le point si les conditions ne sont pas simples.

Ne boudons cependant pas notre plaisir. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à activer le mode portrait pour les selfies. Quoi de mieux pour booster artificiellement et vainement notre égo perdu dans les turpitudes esthétiques des réseaux sociaux où la dictature du beau fait des ravages ? Mais je m’égare. Le mode Portrait en selfie sur le Pixel 6a, c’est un grand oui.

Petit mot sur le zoom x2 numérique

Il n’y a pas de téléobjectif sur le Google Pixel 6a. Vous n’aurez donc aucun grossissement optique disponible. L’interface de l’appareil photo propose cependant un bouton x2. Cette solution purement numérique est forcément limitée, mais je me suis permis de comparer au zoom x2 numérique du Pixel 6 classique qui, lui, s’appuie sur un capteur principal mieux défini de 50 mégapixels.

Zoom Pixel 6a
Zoom Pixel 6

En se rapprochant un peu pour voir le niveau des détails, on peut voir qu’il y a une différence, le Pixel 6a lisse plus les détails.

Faites-vous plaisir avec la vidéo 4K

Le Google Pixel 6a sait filmer jusqu’en 4K en 60 fps.

Nous avons toutefois jugé pertinent également de montrer à quoi ressemble cette même définition vidéo en 30 images par seconde.

En selfie, vous n’avez qu’un seul mode d’enregistrement : 1080p en 30 fps.

La Gomme magique

On l’a signalé rapidement, mais l’outil Gomme magique est disponible sur le Pixel 6a dans Google Photos. L’outil est technologiquement impressionnant — il suffit d’effleurer une zone de l’image pour supprimer un élément. Sur des éléments bien délimités — une prise sur un mur blanc par exemple –, cela fonctionne parfaitement. Mais dans beaucoup de cas, vous serez confronté à des scènes complexes où la gomme aura plus de difficulté à comprendre ce qui se passe sur le cliché.

Ainsi, on se retrouve parfois avec des effets de flou difforme à l’endroit de l’élément supprimé.

Performances

On retrouve encore une fois la puce Google Tensor aux manettes du Pixel 6a. Ce SoC n’a jamais caché le fait qu’il misait plus sur l’optimisation de certaines fonctionnalités — autour de la photo ou de la sécurité notamment — que sur la puissance brute. Eh bien, le téléphone que nous testons ici ne fait pas exception.

Le bas de l’écran du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Certes, sur un jeu gourmand en ressources comme Fortnite, il propose, par défaut, 30 FPS sur une qualité Épique pour les graphismes — le niveau le plus élevé. Les sessions de jeu se déroulent correctement, mais les mouvements brusques de caméra provoquent régulièrement des chutes importantes du nombre d’images affichées par seconde.

De 30, on peut donc passer à 10 ou 8 fps pendant un très court instant, certes, mais cela suffit pour perturber l’œil. La vue n’est pas le seul des cinq sens à être sollicité. Au toucher, on sent que le smartphone chauffe vite et beaucoup sur un jeu exigeant de ce genre.

Modèle Google Pixel 6a Nothing phone (1) Xiaomi Redmi Note 11 Pro Plus 5G Samsung Galaxy A53 Google Pixel 6
AnTuTu 9 566612 568842 437450 426366 727865
AnTuTu CPU 114407 154408 125442 95643 189171
AnTuTu GPU 249649 172180 126018 108263 295509
AnTuTu MEM 83167 116223 79167 70664 101918
AnTuTu UX 119389 126031 106823 85481 141267
PC Mark 3.0 9726 14504 10732 11272 10354
3DMark Slingshot Extreme 5396 5512 3849 3586 N/C
3DMark Slingshot Extreme Graphics 6267 5865 3981 3913 N/C
3DMark Slingshot Extreme Physics 3630 4554 3449 2774 N/C
3DMark Wild Life 5935 2819 1953 2286 6545
3DMark Wild Life framerate moyen 35.5 FPS 17 FPS 11.70 FPS 14 FPS 39.20 FPS
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 39 / 27 FPS 22 / 14 FPS 15 / 9.9 FPS 15 / 10 FPS 45 / 32 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 42 / 40 FPS 29 / 33 FPS 21 / 24 FPS 20 / 23 FPS 59 / 66 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 60 / 93 FPS 72 / 80 FPS 56 / 62 FPS 55 / 61 FPS 90 / 159 FPS
Lecture / écriture séquentielle 1330 / 268 Mo/s 1637 / 1331 Mo/s 993.2 / 827.7 Mo/s 510 / 488 Mo/s 1387 / 247 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 40701 / 49121 IOPS 66279 / 68394 IOPS 62376 / 57445 IOPS 57412 / 50585 IOPS 36943 / 43893 IOPS

Sur les benchmarks, on voit notamment qu’avec la même puce, le Pixel 6 montre une puissance brute franchement plus grande. Le Google Tensor n’est donc sans doute pas exploité de la même manière sur les deux modèles. On ne s’étonnera donc pas de voir le Google Pixel 6a être un bon cran en dessous de son plus récent concurrent, le Nothing phone (1). Encore une fois, la priorité de ce téléphone n’est pas ici, dans la puissance brute. Comme on l’a vu plus haut, sur la partie photo, les promesses sont bien tenues.

Batterie

On retrouve une batterie avec une capacité de 4410 mAh à l’intérieur du Pixel 6a. Celle-ci saura se montrer résistante face à une journée complète d’utilisation, mais dans ce cas, il faudra abandonner l’idée de commencer sereinement le jour suivant sans passer par la case recharge.

Si vous êtes un utilisateur ou une utilisatrice très active, vous risquez même de voir le Pixel 6a faiblir un chouïa trop tôt en soirée. D’autant plus que la déperdition semble vraiment s’accélérer une fois que l’on passe sous les 40 % d’énergie. En revanche, lorsqu’il est inutilisé, le téléphone sait longtemps se maintenir au même niveau d’énergie.

Le port USB-C du Google Pixel 6a // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Notre protocole de test personnalisé ViSer n’est d’ailleurs pas flatteur pour le Pixel 6a. En tenant pendant 10 heures et 23 minutes, il s’inscrit plutôt dans le bas du classement des smartphones testés par Frandroid en termes d’autonomie. Pour rappel, ce test automatisé simule une utilisation active en enchaînant diverses applications du quotidien.

Preuve en est que ce téléphone est plutôt pensé pour des personnes aux usages relativement modérés qui ne devraient pas avoir trop de frustration de ce côté, du moins pendant les deux premières années d’utilisation, avant que la capacité de la batterie lithium-ion se dégrade — c’est un phénomène inexorable.

D’autant plus qu’aucun chargeur n’est fourni avec le smartphone et que la puissance maximale que peut recevoir le Pixel 6a ne dépasse guère les 18 W. Et la marque précise dans les petites annotations en bas de sa page officielle que la puissance de 18 W est garantie avec un chargeur de Google branché sur une prise murale. Dans ces conditions, on vous promet de passer de 0 à 100 % en 1h30. Chez moi, j’ai dû passer par un chargeur 65 W d’un autre constructeur et il m’a fallu patienter près de 2 heures pour passer de 7 à 100 %. C’est lent ! Aucune mention n’est faite à la charge sans fil.

Réseau et communication

Le Google Pixel 6a est compatible avec le réseau 5G, notamment avec la bande de fréquence n78 à 3,5 GHz considérée comme la « vraie » 5G puisqu’elle ne repose pas sur des infrastructures initialement dédiées à la 4G. Justement, en parlant de 4G, rien à signaler de ce côté-là. En région parisienne, sur le réseau Orange, le téléphone n’a jamais eu de souci particulier à trouver les autoroutes de l’information en ligne.

Notez aussi que vous pouvez passer des appels sans problème en extérieur. Le Google Pixel 6a est un maître pour couvrir très efficacement les sons parasites alentour, même à proximité d’un des pires boulevards de Paris, c’est dire ! Cependant, si votre interlocuteur a l’oreille assez fine, il pourra aisément deviner les moments où vous passer tout près d’une grande source de bruits puisque le niveau de compression de la voix est inconstant.

Votre timbre sera en effet moins naturel dès qu’un moteur vrombira près de vous, car le micro compensera du mieux qu’il peut. Vous n’êtes pas à l’abri de quelques microcoupures. Enfin, rien de bien particulier à dire sur la précision de la géolocalisation, mes trajets Maps se sont déroulés sans anicroches.

Prix et date de sortie

Le Google Pixel 6a est en précommande du 21 au 27 juillet 2022. Ensuite, il sera officiellement disponible sur le marché. Son prix conseillé est fixé à 459 euros et vous pouvez vous le procurer sur le site Google Store ou auprès de Boulanger, Fnac-Darty, Orange, Bouygues Telecom et SFR.

Enfin, trois coloris sont mis à l’honneur : « Galet », « Charbon » (le nôtre un peu tristoune) et « Sauge ». Côté mémoire, une seule configuration existe, avec 128 Go de stockage (UFS 3.1).

Les questions fréquentes

Si après ce long texte vous avez toujours des questions sur le Pixel 6a, voici quelques réponses qui pourraient vous éclairer.

Google Pixel 6aQuelles sont les différences entre le Pixel 6a et le Pixel 6 ?

Dans les grandes lignes, le Google Pixel 6a reprend les caractéristiques de son grand frère, le Pixel 6. Afin de baisser les coûts, il conçoit néanmoins quelques sacrifices, notamment au niveau de son écran.

Tout d’abord, il est plus petit avec une diagonale de 6,1 pouces contre 6,4 pouces pour le Pixel 6. Vu qu’il affiche la même définition (2400 x 1080 pixels), sa résolution est donc légèrement plus grande (429 PPP contre 411). Sa plus grosse concession se fait néanmoins sur le taux de rafraichissement puisqu’il se contente de 60 Hz au maximum, tandis que le Pixel 6 monte jusqu’à 90 Hz.

Compte tenu de sa taille plus réduite, il est également plus léger et sa batterie est légèrement plus petite. De plus, il ne dispose pas de la charge sans fil.

Enfin, comptez 2 Go de RAM en moins (6 Go contre 8 Go) et son capteur principal est limité à 12,2 Mpx alors que le Pixel 6 monte à 50 Mpx.

Quels coloris sont disponibles pour le Google Pixel 6a ?

Le Google Pixel 6a est disponible en trois couleurs :

  • Noir « charbon » ;
  • Blanc « galet » ;
  • Vert « sauge ».

Quelle carte SIM faut-il pour le Google Pixel 6a ?

Le Google Pixel 6a possède un port nano-SIM sur sa tranche gauche. Il est également compatible eSIM au format Dual Standby. Cela signifie que lorsque vous recevez un appel sur un SIM, l’autre se met en veille et ne peut plus recevoir d’appels tant que vous n’avez pas raccroché.

Le Google Pixel 6a est-il waterproof ?

Avec sa certification IP67, le Pixel 6a garantit une résistance aux éclaboussures et à l’immersion dans l’eau douce jusqu’à 1 mètre. Attention toutefois, ce n’est pas une science exacte. Certains facteurs peuvent entrer en jeu, comme la salinité de l’eau qui corrode les éléments du téléphone, la pression (en cas de jet d’eau orienté) ou encore l’usure du téléphone.

Quoi qu’il arrive, il est toujours déconseillé de plonger volontairement son smartphone dans l’eau.

Le Pixel 6a est-il compatible avec la charge sans fil ?

Contrairement au Pixel 6, non, le Pixel 6a ne peut pas être rechargé sans fil.

Quel smartphone Google Pixel choisir en 2023 ?

Avec la sortie des Pixel 7, 7 Pro et 7a, on peut légitimement se poser la question. Cela dépendra évidemment de vos critères, mais si votre budget le permet, nous conseillerions plutôt le Pixel 7.

Vous pouvez trouver un comparatif complet ici : Google Pixel 7a vs Pixel 7 vs Pixel 6a : quel smartphone Google choisir ?

Notre avis sur Le Google Pixel 6a

Design
8
Rien de bien incroyable du côté du design, mais un ensemble très bien maîtrisé pour une utilisation confortable. Le Pixel 6a a un gabarit excellent en main pour toutes les personnes en quête d'un smartphone pas trop grand ni trop lourd. Simplicité. Sobriété.
Écran
7
Un bon écran OLED, Full HD+ et très bien calibré. Que demander de plus entre 400 et 500 euros ? Tout simplement un meilleur taux de rafraîchissement. Le plafond à 60 Hz du Pixel 6a pourrait en refroidir plusieurs, surtout celles et ceux qui ont déjà goûté à la fluidité d'un mode 90 Hz, 120 Hz ou plus.
Logiciel
8
L’expérience Pixel sur Android 12 avec la promesse de mises à jour régulières et pérennes. L’interface du Pixel 6a jouit de toutes les fonctionnalités intelligentes de Google (Gomme magique, En écoute, Traduction instantanée…). Le tout est très simple à prendre en main, même pour une personne néophyte.
Photo
9
À moins de 500 euros, le marché nous a habitués à faire encore un certain nombre de compromis sur la qualité ou la polyvalence photo. Ces compromis se réduisent drastiquement avec le Pixel 6a qui excelle même sur son mode Portrait ou sa Vision de nuit. Il y a bien de petites choses ici et là qui pourraient être peaufinées. Mais on est clairement sur un très bon photophone à prix modéré.
Performances
7
Le Google Tensor n'a pas vraiment vocation à déployer un puissance de feu lors des jeux gourmands en ressources. Cela se ressent bien sur le Pixel 6a qui ne démérite pas, mais qui montre quelques limites sur la stabilité et sur la chauffe. C'est bien, mais sans plus et cela conviendra donc surtout aux utilisateurs modérés plutôt qu'aux personnes très portés sur les jeux 3D.
Autonomie
6
Côté batterie, ce n'est pas vraiment l'autonomie qui pêche. Cette dernière n'est en effet pas gargantuesque, mais elle assure des bases correctes et conviendra, encore une fois, aux personnes dont l'usage est globalement modéré. C'est plutôt la charge rapide qui vient noircir le tableau. Avec une puissance maximale de 18 W (et un chargeur non fourni), il faut faire preuve de patience pour passer de 0 à 100 % d'énergie.
Réparabilité
6,5
/10
INDICE DE RÉPARABILITÉ
Note finale du test
8 /10
À moins de 500 euros, le Google Pixel 6a est LE smartphone à recommander sur deux critères : la qualité photo et l'expérience logicielle. Pour le premier point, cet appareil impressionne particulièrement avec son mode Portrait et sa Vision de nuit. Tout n'est pas parfait (l'ultra grand-angle par exemple a encore une bonne marge de progression), mais c'est une franche réussite dans cette tranche de prix.

On ne ressent pas de manque vis-à-vis du capteur principal dont la définition est de seulement 12,2 Mpx, les algorithmes compensent sans souci. À cela s'ajoute donc une interface bien à jour, soignée, agréable à utiliser, intelligente et dotée de personnalisations intéressantes via Material You.

Évidemment, à 459 euros, il faut faire des compromis. Et le Pixel 6a en fait surtout deux. Le premier, c'est que l'écran OLED est limité à 60 Hz. Pour toutes les personnes ayant déjà goûté à la fluidité d'un taux de rafraîchissement plus élevé, ce retour en arrière peut faire un peu mal. Après, rappelons qu'il existe sans doute bon nombre de gens qui n'en ont rien à faire et Google cible sans doute ce public moins versé dans la Tech... ou tout simplement pas si exigeant.

Il n'empêche qu'on peut grincer des dents. Le second défaut gênera peut-être plus de monde : la charge est limitée à 18 W. La marque a d'ailleurs l'audace d'évoquer une solution « rapide » sur son site officiel. Il n'en est rien. La promesse déjà pas très réjouissante d'une recharge complète en 1h30 peut être mise à mal dès que vous utilisez un chargeur non officiel. Le temps d'attente peut alors grimper à 2 heures.

C'est donc en connaissance de cause qu'il faut appréhender ce Pixel 6a. Excellent sur la photo et le logiciel. Franchement critiquable sur le taux de rafraîchissement et la recharge. Pour le reste, le téléphone offre satisfaction sur le design contenu bien pratique pour les petites mains. Les performances se maintiennent à un bon niveau sans briller et l'autonomie conviendra aux personnes qui n'enchaînent pas une multitude d'applications par jour.

Si, et seulement si, la charge lente et les 60 Hz ne vous gênent pas et que vous êtes en quête d'un smartphone dans cette gamme de prix, alors le Pixel 6a est sans doute le meilleur choix pour la photo et la longévité logicielle.

Points positifs du Google Pixel 6a

  • La qualité et la polyvalence photo (mode Portrait, Vision de nuit...)

  • L'expérience logicielle des Pixel sans compromis

  • Le format agréable en main

  • Les couleurs très fidèles sur l'écran OLED

Points négatifs du Google Pixel 6a

  • La charge limitée à 18 W

  • L'écran limité à 60 Hz

  • La chauffe sur les jeux gourmands

  • Pas de chargeur dans la boîte

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