Android, YouTube, Chrome. Google est aux manettes de ce système d’exploitation, ce service de streaming vidéo et ce navigateur web, tous trois massivement utilisés à travers le monde. Dès lors, on comprend que les contenus diffusés à travers ces plateformes constituent un enjeu de grande ampleur pour la firme de Mountain View. Le géant californien souhaite donc avoir les coudées franches pour mener à bien ses stratégies et pouvoir choisir librement les technologies à exploiter.
Dans cette optique, Google prépare un plan appelé « Project Caviar » en interne pour ne plus autant dépendre des standards vidéo et audio Dolby Vision et Dolby Atmos. C’est ce qu’affirme le média Protocol. Le géant du web souhaite créer des alternatives libres de droits. Pourquoi ? Essentiellement, pour payer moins d’argent sur les contenus HDR et audio 3D.
Le modèle économique de Dolby
Il faut savoir qu’un contenu, un matériel ou service se targuant d’être compatible Dolby Vison pour le HDR ou Dolby Atmos pour l’audio 3D, doit verser une certaine somme à Dolby. L’investissement en vaut normalement la peine puisqu’il permet de séduire le public avec la promesse d’une qualité de visionnage et d’écoute digne du cinéma. Ce n’est pas pour rien que ces standards se sont frayé un chemin jusqu’aux plateformes SVoD.
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Pour donner une idée des sommes concernées, Protocol cite un document fourni par une source dans l’industrie. Celui-ci indique que lorsqu’un fabricant vend un boîtier multimédia à 50 dollars, deux dollars sont versés à Dolby. Les alternatives dont rêve Google ne nécessiteraient pas de telles transactions.
La firme de Mountain View veut s’appuyer sur l’Alliance for Open Media (AOM), un consortium composé de géants de la tech tels qu’Amazon, Microsoft, Samsung ou Nvidia pour ne citer qu’eux. Google en est également un membre fondateur.
Google, l’AV1 et l’AOM
D’ailleurs, c’est précisément avec l’appui de l’AOM que Google a grandement poussé le codec vidéo AV1 sur Android, Chrome et YouTube. Il a même forcé son intégration sur les produits Android TV. Le codec AV1 est pensé pour rendre plus efficace la diffusion de flux vidéo en ligne sans affecter la qualité. Surtout l’AV1 est open source et libre de droits. La promesse est donc de permettre « à plus d’écrans d’afficher les images vives, des couleurs plus profondes, plus vives lumières, des ombres plus sombres ».
Ce codec vidéo est amené à être de plus en plus utilisé dans l’industrie. Netflix (membre de l’AOM) croit notamment en l’AV1 et l’a adopté pour son service. Google veut donc réitérer cette stratégie, mais cette fois-ci pour partir à l’assaut de Dolby.
Par ailleurs, l’AOM a déjà jeté quelques bases et a déjà publié les caractéristiques d’un « Immersive Audio Container » : un « format de flux binaire audio indépendant du codec pour fournir des champs sonores tridimensionnels qui peuvent être utilisés pour la lecture de sons multicanaux ». Ça, c’est pour l’alternative au Dolby Atmos. Pour contrer le Dolby Vision, Google et l’AOM veulent pousser la norme HDR10+. Celle-ci a été concoctée par Samsung initialement, mais souffre d’un manque de contenus compatibles.
Une bataille difficile
Ainsi, dans le cadre du « Project Caviar » de Google, il n’y aurait pas besoin de développer de nouveaux codecs. La firme et ses alliés peuvent s’appuyer sur des éléments déjà existants. Toutefois, la bataille est loin d’être gagnée d’avance. Vision et Atmos sont deux marques très fortes de Dolby qui ont su bâtir une solide réputation dans le milieu.
Google et les autres membres de l’AOM ont beau être puissants, il ne sera pas aisé d’imposer un nouveau standard capable d’ébranler Dolby.
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