Avec ses Pixel 7 et Pixel 7 Pro, Google souhaite faire perdurer sa gamme de smartphones réinventés lors de la génération précédente. La marque a enfin trouvé son style et compte le peaufiner par itérations. Le résultat est-il à la hauteur de ce que l’on pourrait en attendre ? Voici notre test complet du Pixel 7 Pro.
Vous pouvez également consulter notre test du Pixel 7 si vous cherchez un smartphone Android plus petit et moins cher.
Une fiche technique de haut de gamme
Modèle | Google Pixel 7 Pro |
---|---|
Dimensions | 76,6 mm x 162,9 mm x 8,9 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 3120 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 512 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Google Tensor G2 |
Puce graphique | ARM Mali G710 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go, 0 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 12 Mp Capteur 3 : 48 Mp |
Capteur photo frontal | 10,8 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 212 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Gris |
Indice de réparabilité ? |
7,1/10 |
Prix | 1 040 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un smartphone offert à la rédaction par Google.
Notre test vidéo après 6 mois sur YouTube
Un design raffiné, mais pas transformé
Depuis le Pixel 3, Google se cherche et change de philosophie à chaque génération. Mais pas cette année ! Le Pixel 7 Pro s’inscrit dans la droite lignée du Pixel 6 Pro et ne fait que l’améliorer par petites touches sans révolutionner la formule. Au vu de son design déjà très reconnaissable, c’est plutôt une bonne chose.
Taille et poids
Bien que la diagonale d’écran ne change pas (6,7 pouces), sa hauteur diminue légèrement (162,9 mm contre 163,9 mm), signe que ses bordures horizontales se sont affinées. À l’inverse, sa largeur augmente (76,6 mm contre 75,9 mm). Cela dans le but de présenter un cadre uniforme et réduire l’espace occupé sur les bords par l’écran, évitant ainsi les touches involontaires qui pouvaient être un calvaire sur le précédent modèle. Avec ou sans coque, je n’ai pas été gêné une seule fois par ce souci durant toute la période de mon test.
Il prend au passage 2 grammes, le faisant ainsi passer à un poids total de 210 grammes. C’est lourd pour un téléphone, mais toujours moins qu’un Galaxy S22 Ultra (229 g) ou un iPhone 14 Pro Max (240 g).
Esthétisme et ergonomie
La principale différence esthétique se trouve au niveau du bloc photo horizontal traversant le dos du téléphone de part en part. En verre sur la génération précédente, il est ici en aluminium brillant du plus bel effet et parfaitement lisse. On espère que cela le rendra moins salissant sur le long terme (celui du Pixel 6 Pro était un véritable nid à poussières) et surtout plus résistant. Au premier regard, le rendu est en tout cas bien plus qualitatif. On n’en doute pas : c’est un smartphone premium que l’on tient entre nos mains.
Pour le reste : c’est un Pixel. Petite bulle centrée en haut de l’écran pour la caméra frontale, port USB-C 3.2 gen 2 sur la tranche inférieure, le tiroir à carte SIM (unique) sur la tranche gauche et tous les boutons réunis à droite et très accessibles à une main. Cette configuration rend un peu plus difficile la prise d’une capture d’écran avec deux boutons.
Enfin, on n’y trouve évidemment pas de port jack, supprimé depuis plusieurs générations déjà.
Résistance et étanchéité
À l’avant comme à l’arrière, on retrouve du Gorilla Glass Victus (le plus résistant à l’heure actuelle) avec un revêtement anti-traces et le tout est certifié résistant à l’eau et à la poussière avec un indice IP68. Du très bon donc.
Un écran très lumineux
Sur le papier, l’écran qui équipe le Pixel 7 Pro a tout pour plaire avec sa belle taille d’écran de 6,7 pouces. C’est une dalle Oled LTPO de définition QHD+ (1440 x 3120 pixels, soit 512 PPP) avec un taux de rafraichissement variable de 10 à 120 Hz. On aurait aimé qu’il puisse descendre à 1 Hz pour économiser encore plus d’énergie, mais, à ce prix, on accepte ce léger sacrifice. Selon Google, il peut réaliser des pics à 1500 nits et couvre 100 % du spectre DCI-P3.
Effectivement, sous notre sonde, le logiciel Calman a mesuré une luminosité de 948 cd/m² en SDR et de 1331 cd/m² en HDR. À l’heure actuelle, seul l’iPhone 14 Pro fait mieux. Vous n’aurez aucun problème à lire du contenu même en plein soleil, d’autant que le filtre anti-traces est plutôt efficace.
Concernant la couverture colorimétrique en revanche, c’est moins glorieux. Nous avons relevé 100 % du spectre sRGB, mais seulement 66 % du spectre DCI-P3 avec un delta E de 4,12 en SDR et 6,88 en HDR. Son delta E sur le spectre sRGB est quant à lui excellent puisqu’il est mesuré à 1,4 seulement, bien en dessous de la fameuse limite de 3. Comprenez par là que les couleurs ne sont pas tout à fait réalistes.
Logiciel : Android 13 à la sauce Google
Du côté du logiciel, pas de surprise. On est ici sur Android 13, avec une interface Pixel Experience. Le patch de sécurité est évidemment à jour (5 octobre) à l’heure de la rédaction de ces lignes et Google promet 5 ans de mises à jour. Il s’agit néanmoins de mises à jour de sécurité et non de mises à jour majeures. Seules trois mises à jour majeures sont assurées.
En soi, Android 13 ne présente pas de gros changement par rapport à la version précédente. Les deux nouveautés principales consistent à choisir indépendamment la langue par défaut de chaque application et l’intégration des icônes adaptatives pour que les couleurs du fond d’écran choisies pour le système (Material You) s’appliquent également aux icônes d’applications. La première reste relativement ciblée et de niche tandis que la seconde demande encore que chaque développeur retravaille l’icône de son application.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a aucune nouveauté intéressante dans cette version d’Android.
Toujours plus pratique
Tout d’abord, commençons par préciser que le Pixel 7 Pro signe le retour de la reconnaissance faciale sur la gamme. Il s’agit ici d’une simple reconnaissance 2D, à l’aide de la caméra frontale du téléphone. Pas de projecteur de points ou autres capteurs sophistiqués donc pour réaliser une cartographie précise de votre visage. C’est donc pratique, mais moins sécurisé. Globalement, cette reconnaissance fonctionne bien, même s’il lui arrive de connaître des petits ratés de temps à autre en fonction des conditions lumineuses ou de la présence ou non de lunettes par exemple.
C’est d’ailleurs pour cela que Google a laissé son capteur d’empreintes sous l’écran. Pour bon nombre d’applications sensibles (les banques ou les gestionnaires de mots de passe par exemple), c’est lui qui prend le relais pour sécuriser l’accès. On ne constate par ailleurs aucun problème de réactivité à son sujet et le lecteur d’empreintes est facilement accessible pour le pouce.
Ajouter une reconnaissance faciale permet néanmoins d’ajouter de la praticité au quotidien, une impression très naturelle de juste prendre son téléphone pour le consulter sans la moindre friction. Vous le regardez, il est utilisable. Même si une personne très ressemblante peut déverrouiller votre téléphone, une simple photo ne suffit pas et vos yeux doivent être ouverts pour que cela fonctionne.
Toujours plus sécurisé
Petite nouveauté des Pixel 7 : l’intégration native d’un VPN au cœur du smartphone– dont l’abonnement normalement inclus dans l’abonnement Google One 2 To est offert ici. Cela permet de chiffrer toutes les données qui transitent depuis le téléphone et apporter plus de sécurité. Malheureusement, cela sera disponible lors d’une mise à jour à venir et nous n’avons donc pas pu l’essayer.
Le SoC est d’ailleurs toujours accompagné de son co-processeur Titan M2 qui permet de centraliser toutes les données sensibles au sein même du téléphone. Toutes les données biométriques y sont par exemple stockées.
Toujours plus frustrant
Au fil des ans, Google rajoute des fonctionnalités à son interface, souvent très utiles, mais qui finissent par rompre la simplicité d’origine. L’année dernière, on lui reprochait déjà la tuile « Internet » regroupant à la fois la 4G et le Wi-Fi, forçant un clic supplémentaire pour une même action. Cette année, on a désormais le mode « Coucher » dont les paramètres se trouvent au fin fond du menu « Bien-être numérique ». Dommage, c’est lui qui permet de désactiver le très lumineux Always-On la nuit…
Toujours plus accessible
Malgré ces quelques frictions, Google apporte néanmoins un grand soin à son interface lorsqu’il s’agit d’accessibilité. Le menu dédié se trouve à la racine des paramètres et comprend une multitude d’options. On y trouve notamment les sous-titres instantanés, la transcription instantanée ou encore la loupe d’agrandissement parmi beaucoup d’autres.
Cette année, Google va même encore plus loin en ajoutant à Android une option baptisée « Guided Frame » permettant d’aider les personnes malvoyantes à prendre des selfies bien cadrés à l’aide d’indications vocales.
Certaines nouveautés sont néanmoins réservées à certains marchés. L’intégration d’émojis dans la dictée vocale reste par exemple limitée à l’anglais et à l’allemand. On retrouve cependant les fonctions d’Android liées aux Pixel, comme la gomme magique dans Google Photos pour effacer des éléments indésirables de vos clichés.
Enfin, nous n’avons rien à lui reprocher du côté des DRM puisqu’il affiche un niveau de sécurité L1, garantissant la lecture de médias protégés en qualité maximale.
Des performances à la traîne
Le Pixel 7 Pro est animé par une puce maison, le Tensor G2, ainsi que 12 Go de RAM LPDDR5, le tout complété par du stockage UFS 3.1. On est donc réellement sur des caractéristiques techniques très haut de gamme.
Mais revenons sur le Tensor G2, la nouvelle génération de SoC de Google. Le CPU est composé de 8 cœurs : 2 Cortex X1 (big) cadencés à 2,85 GHz, 4 Cortex A55 (little) cadencés à 1,8 GHz et 2 Cortex A78 (medium) cadencés à 2,35 GHz. Si les cœurs « Big » et « Little » ont juste été légèrement overclockés par rapport à l’année dernière, les cœurs « Medium » sont plus efficaces que les Cortex A76 du Tensor du Pixel 6 Pro.
On trouve également un nouveau GPU Mali G710 MP07, plutôt gage de qualité puisqu’il se trouve également dans le ROG Phone 6D, un smartphone gaming. Enfin, Google ne communique pas sur les améliorations de son TPU (la puce gérant l’intelligence artificielle) et conserve la même puce M2 dédiée à la sécurité.
Le Pixel 6 Pro n’était pas réputé pour ses performances, mais qu’en est-il de ce Pixel 7 Pro ? Le gain est-il notable ? Voyons cela au travers des benchmarks habituels (réalisés avec l’écran en Full HD+, sa configuration initiale) :
Modèle | Google Pixel 7 Pro | Google Pixel 6 Pro | Asus ROG Phone 6 Pro | Samsung Galaxy S22 Ultra |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 718357 | 478763 | 1109651 | 934653 |
AnTuTu CPU | 200453 | 101893 | 262115 | 226613 |
AnTuTu GPU | 256548 | 194053 | 466005 | 404136 |
AnTuTu MEM | 108919 | 80918 | 196358 | 154007 |
AnTuTu UX | 152437 | 101899 | 185173 | 142592 |
PC Mark 2.0 | N/C | N/C | 41463 | N/C |
PC Mark 3.0 | 11317 | 11217 | 17165 | 13216 |
3DMark Wild Life | 6012 | 5836 | N/C | 7676 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 36 FPS | 34 FPS | 63 FPS | 46 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 1822 | N/C | N/C | 2163 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 10.90 FPS | N/C | N/C | 13 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 48 / 13 FPS | 25 / 27 FPS | 63 / 46 FPS | 29 / 32 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 53 / 57 FPS | 31 / 55 FPS | 82 / 101 FPS | 32 / 60 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | N/C | 74 / 105 FPS | 143 / 252 FPS | 85 / 136 FPS |
Geekbench 5 Single-core | 990 | 1027 | N/C | 1240 |
Geekbench 5 Multi-core | 2669 | 2760 | N/C | 3896 |
Geekbench 5 Compute | 4601 | N/C | N/C | 9103 |
Lecture / écriture séquentielle | 1328 / 236 Mo/s | 1197 / 207 Mo/s | 1971 / 1470 Mo/s | 1920 / 1307 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 40972 / 52167 IOPS | 31516 / 48555 IOPS | 88564 / 118678 IOPS | 66203 / 68887 IOPS |
En jeu, tout va dépendre des titres. Si le Tensor G2 s’en sort sur des jeux bien optimisés comme Call of Duty Mobile, on sent qu’il peine sur Fortnite. Limité de base à 30 FPS en mode épique (résolution 3D à 75 %), il affiche d’énormes baisses du framerate, descendant facilement à 12 FPS lors des scènes d’action. Autant dire que vous n’aurez pas toutes les chances de votre côté pour faire TOP1. Sur Genshin Impact, les paramètres sont réglés par défaut sur « faible », ce qui en dit déjà beaucoup. Dès que l’on pousse sur « moyen », on note beaucoup de clipping (le décor qui se charge brusquement par morceaux) et quelques lags occasionnels.
Pour les jeux les plus gourmands, c’est donc jouable, mais il faudra sacrifier un peu de la qualité des graphismes ou de la fluidité. Essayer d’avoir les deux, c’est risquer de se confronter à de la chauffe et des ralentissements.
Sur un usage quotidien en revanche, le Pixel 7 Pro ne présente aucune faiblesse. Ses 12 Go de RAM lui permettent de garder en mémoire un grand nombre d’applications et de passer de l’une à l’autre sans le moindre signe de ralentissement. Si les jeux 3D sur smartphones ne sont pas votre priorité, le Pixel 7 Pro remplira son office sans souci.
Photo : le zoom ultime
Ce n’est pas du côté des performances que l’on attend Google, mais plutôt du côté de l’appareil photo. Après l’excellent Pixel 6 Pro, c’est au tour du Pixel 7 Pro de faire les siennes. Pour cela, il part de la même base puisqu’il reprend la même conception pour le grand-angle et l’ultra grand-angle (en rajoutant un autofocus à ce dernier et un champ de vision légèrement plus large), ainsi qu’un capteur de 48 Mégapixels pour le téléobjectif. Le grossissement de ce dernier passe néanmoins de x4 à x5.
Voici donc la configuration :
Grand-angle | Ultra grand-angle | Téléobjectif x5 (Pro uniquement) | Caméra frontale | |
---|---|---|---|---|
Capteur | 50 Mégapixels de type 1/1,31 | 12 Mpx | 48 Mpx | 10,8 Mpx |
Photosites | 1,2 µm | 1,25 µm | 0,7 µm | 1,22 µm |
Ouverture | f/1.85 | f/2,2 | f/3,5 | f/2,2 |
Champ de vision | 82° | 114° | 20,6° | 92,8° |
Cette année, Google a particulièrement soigné les choses. On retrouve Real Tone, l’algorithme qui respecte au mieux toutes les teintes de peau, Face Unblur pour prendre des photos nettes des cibles mouvantes et les indémodables modes Nuit et Portrait. À cela, le Pixel 7 Pro ajoute Super Res Zoom, un zoom utilisant le machine learning pour aller jusqu’à x30 à main levée, « Guided Frame » pour prendre des selfies cadrés sans regarder l’écran et Cinematic Blur pour ajouter un flou d’arrière-plan sur les vidéos.
La puissance de ces algorithmes nécessite cependant de prendre la photo. Lors de l’aperçu, les effets ne sont pas appliqués et on ne peut donc pas savoir quel sera le résultat à l’avance. Certes, c’est difficile, mais la faible puissance de la puce y est peut-être pour quelque chose. On aperçoit d’ailleurs le traitement prendre quelques secondes à l’ouverture d’une photo tout juste prise.
Dans l’idée, le Pixel 7 a un petit quelque chose de magique à l’usage, dans le sens où aucune photo n’est ratée. Pointez, cliquez, publiez. Pourtant, lorsque l’on se penche un peu plus près, on note tout de même quelques défauts qui viendront chafouiner les photographes.
Capteur principal
Sur le capteur principal, on note un contraste très prononcé (c’est également le cas sur les autres). Cela s’explique par deux facteurs : le mode HDR qui manque parfois de finesse pour capturer à la fois un ciel clair et une zone ombragée, mais aussi des microcontrastes poussés à l’excès pour ajouter une finesse artificielle à la photo. Cela a tendance à donner un effet sombre à vos photos sur certains clichés.
Il lui arrive de se faire avoir sur quelques dynamiques difficiles (le ciel de la photo avec les Velib’) et il lui arrive de manquer de piqué dans les angles. Pour autant, il s’en sort très bien et évite de tomber dans certains autres écueils que l’on trouve chez la concurrence comme les couleurs trop saturées ou les liserées violets qui détourent certains éléments des photos sur les appareils les moins efficaces sur le désentrelaçage. Avec de belles couleurs et une gestion très agréable de la lumière, le Pixel 7 Pro réussit bien à mettre en valeur certaines scènes.
Dans la qualité des détails, on sent tout de même qu’il est moins précis qu’un Galaxy S22 Ultra, toujours champion en la matière.
Mode portrait
Étonnamment, le Pixel 7 Pro semble perdre un peu de son efficacité sur le mode portrait. S’il est généralement très bon, avec un bokeh doux et agréable à l’œil, il lui arrive de peiner à découper des boucles récalcitrantes proprement. La qualité reste néanmoins très appréciable pour des clichés pris sur le vif.
Ultra grand-angle
De loin, l’ultra grand-angle du Pixel 7 Pro est plutôt bon. Les couleurs et la lumière sont agréables à l’œil. Il ne faut pas regarder de trop près en revanche, au risque de s’apercevoir que le piqué n’est pas merveilleux. Ce n’est pas une réelle surprise sur ce type d’optique. Dans les angles, on peut également voir une déformation assez visible sur les branches d’arbres ci-dessous.
Mode Macro
L’ultra grand-angle apporte un mode « Macro ». Celui-ci s’active automatiquement lorsque l’on s’approche très près d’un sujet à photographier. Le rendu est très bon, même s’il est difficile de réussir une mise au point parfaite à tous les coups. Bien que l’usage d’une telle focale soit assez restreint, on apprécie lorsque c’est réalisé avec brio comme c’est le cas ici.
Téléobjectif… de x2 à x30
Le Pixel 7 Pro est équipé d’un téléobjectif x5 pour un zoom optique. Google a néanmoins rajouté des algorithmes permettant de monter jusqu’à x30 avec une bonne qualité et c’est totalement fou. L’optique en elle-même est déjà très bonne, avec un bon piqué général. En raison de la moindre zone d’exposition pour le calcul de la balance des blancs, sa colorimétrie a tendance à être un peu plus chaude que sur les autres focales, mais la luminosité reste cohérente d’un cliché à l’autre.
Seules les cibles en mouvement pourront par moments lui poser problème.
Le Super Res Zoom permet quant à lui de profiter d’un zoom de X 1,1 à X 4,9 en partant du capteur principal, ou un zoom allant jusqu’à x30 en partant du téléobjectif. Les photos gardent une définition de 12,5 Mpx grâce à du machine learning recréant les pixels manquants lors du recadrage.
Le résultat est parfois inégal. En x30, on a souvent l’impression de regarder une version « impressionnisme » d’une photo, avec des couleurs qui bavent et une netteté poussée logiciellement. Sur des personnes, ça se remarque particulièrement. En x10 en revanche, la qualité est très bonne. Quoi qu’il en soit, le résultat est toujours impressionnant et la photo est simple à prendre grâce à la stabilisation de l’aperçu.
Mode nuit
Le mode nuit est un peu inégal en fonction de la source lumineuse. Si le sujet est bien éclairé, le Pixel 7 Pro s’en sort bien, mais il lui arrive de peiner sur certaines mises au point. Cela peut s’expliquer par le temps de pause de 3 secondes choisi par défaut, mais qu’il est possible de modifier. Les clichés sont alors plus nets, mais moins lumineux. Chose appréciable : il est étonnamment fidèle sur la restitution des couleurs et il tente de reproduire l’expérience lumineuse sans abuser sur le rehaussement des ombres.
Même en zoomant, le mode nuit arrive à rendre un bon résultat, inégalé à ce jour.
Vidéo
Pour la vidéo, le Pixel 7 Pro peut filmer en 4K 30 IPS en HDR 10-bits, ou jusqu’en 4K 60 IPS. Il propose en outre des fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle comme le zoom audio (se concentre sur le son d’un endroit précis en zoomant) ou l’amélioration vocale pour atténuer les bruits environnants. Idéal pour les vlogs !
En plus de cela, cette génération ajoute un mode cinématique, comme celui de l’iPhone, pour flouter l’arrière-plan. Cela fonctionne bien sur un plan fixe, mais dès que des éléments sont animés, le calcul en temps réel est plus complexe.
Enfin, une super stabilisation est aussi de la partie. Celle-ci se rapproche néanmoins plus de celle de OnePlus que de celle d’Apple. Comprenez par là qu’elle limite l’enregistrement en Full HD et que des artefacts sont visibles à l’image.
Selfies
La caméra frontale est un capteur de 10,8 Mpx et une mise au point fixe. Il pourrait être un peu plus détaillé, mais il s’en sort très bien de jour et arrive à récupérer de nombreux détails dans une quasi-pénombre.
Une batterie correcte, une charge trop lente
Au niveau de la batterie, le Pixel 7 Pro affiche une capacité standard de 5000 mAh pour « plus de 24 heures d’autonomie » annoncés par Google. Dans les faits, on passe facilement au-dessus avec une trentaine d’heures en moyenne en comptant une nuit de 7 heures et un usage assez intensif sur 6 bonnes heures.
Comptez donc une bonne journée et demie d’utilisation, plus si vous n’êtes pas du genre à consulter de manière compulsive vos réseaux sociaux et que vous pouvez terminer la journée avec l’ultra économiseur de batterie.
Dans les premiers jours d’utilisation, je dois avouer que le comportement du téléphone m’a fait un peu peur, mais tout est rentré dans l’ordre au bout de quelques jours seulement. Surement le temps que la batterie adaptative apprenne de mes habitudes. Évidemment, dès lors que l’on sort des sentiers battus et que l’on commence à lancer des jeux 3D gourmands ou à capturer de la vidéo un peu trop longtemps, la batterie fond bien plus rapidement. Si cela fait partie de vos habitudes, vous risquez de ne pas dépasser la journée.
Sur notre test d’autonomie automatisé SmartViser, le Pixel 7 Pro n’a tenu que 11 heures et 40 minutes. C’est 5 heures de moins que le Pixel 6 Pro. Ça le place environ au niveau du OnePlus 10T.
Une charge pas rapide
La recharge est plus problématique. Google annonce une « charge rapide […] avec le chargeur Google 30 W ». Première déception : même avec le chargeur 30 W officiel, le Pixel 7 Pro ne monte qu’à 23 W au maximum en filaire.
Nous avons essayé avec plusieurs chargeurs Power Delivery, y compris des blocs largement plus puissants pensés pour des PC. Malgré cela, comptez approximativement deux heures pour une charge complète au rythme de 1 % par minute sur les 80 premiers pour cent, puis 1 % toutes les deux minutes ensuite jusqu’à la charge complète. C’est long, beaucoup trop long.
Le Pixel 7 Pro est également compatible avec la charge sans fil 23 W avec le Google Pixel Stand 2e génération et jusqu’à 12 W avec les autres chargeurs Qi.
Audio
Ce n’est pas une surprise, le Pixel 7 Pro n’est pas équipé de port Jack. Pour écouter de la musique ou n’importe quel contenu audio, il faudra donc utiliser un appareil USB-C, du Bluetooth ou les haut-parleurs du téléphone. On retrouve la configuration classique, à savoir un haut-parleur principal sur la tranche inférieure et un secondaire au-dessus de l’écran servant également pour les appels.
Dans l’ensemble, le volume des haut-parleurs manque de puissance et il n’est pas rare de devoir le pousser au maximum pour profiter pleinement de son contenu. C’est d’autant plus vrai pour l’enceinte secondaire, encore moins puissante.
La qualité n’est pas exceptionnelle non plus. À haut volume le son sature un peu tandis que les différentes fréquences peinent à se démarquer les unes des autres et à vraiment briller. Et lorsque les potards ne sont pas poussés à l’extrême, le son reste quand même un peu étouffé.
Connectivité et réseau : 5G, Wi-Fi 6E… tout le nécessaire
Côté connectivité, le Pixel 7 Pro n’a rien à envier aux smartphones les mieux dotés. On retrouve de la 5G (Sub-6 uniquement, la bande n256 n’étant pas encore active en France), du Wi-Fi 6E (802.11ax) et du Bluetooth 5.2 double antenne.
Pas d’extension de mémoire ici, le tiroir à carte SIM ne cache qu’un seul emplacement. Il est néanmoins possible d’activer du dual SIM en passant par l’eSIM.
En extérieur, la géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo, QZSS et BeiDou) est très efficace. Il fixe rapidement et avec précision et permet des navigations fiables, aussi bien à pied qu’à vélo.
Un prix très compétitif
Contrairement à d’autres marques, Google a décidé de ne pas augmenter ses tarifs en euros en 2022. Le prix du Pixel 7 Pro reste donc le même que l’année dernière : 899 euros avec 128 Go de stockage et 999 euros avec 256 Go. Il est disponible en trois coloris : « Vert Sauge », « Neige » et « Noir Volcanique ».
Annoncé le 5 octobre, il est en précommande depuis, pour une commercialisation le 12 octobre.
Il reste donc plutôt compétitif par rapport aux flagships de Samsung ou Apple par exemple. Il doit néanmoins se confronter sur ce même segment à ceux de Xiaomi ou de OnePlus.
Questions fréquentes
Google Pixel 7 ProQuelles sont les différences entre le Pixel 7 et le 7 Pro ?
Comme son nom l’indique, le Pixel 7 Pro est une version améliorée du Pixel 7. Il est donc plus grand et un peu mieux équipé. Avec ses bordures incurvées, l’écran du Pixel 7 Pro mesure 6,7 pouces et affiche une définition Quad HD+ tandis que le Pixel 7 se contente d’une dalle de 6,3 pouces en Full HD+.
Du côté de la photo, s’ils partagent le même grand-angle et le même ultra grand-angle, le Pixel 7 Pro se démarque par son téléobjectif x5, inexistant sur le Pixel 7. Cela lui permet de profiter du Super Res Zoom jusqu’à x30 et non jusqu’à x8 seulement.
Quelles sont les couleurs disponibles pour le Pixel 7 Pro ?
En France, le Pixel 7 Pro est disponible en blanc « Neige », en noir « Volcanique » et en vert « Sauge ».
Quelle carte SIM faut-il pour le Pixel 7 Pro ?
Le Pixel 7 Pro accepte une carte nano SIM (la plus petite des trois) ou bien une eSIM si votre opérateur le permet.
Le Google Pixel 7 Pro est-il waterproof ?
Le Pixel 7 Pro est certifié IP68. Cela lui garantit une étanchéité selon certains critères définis par le constructeur. Google ne précise pas ces derniers. Habituellement, les smartphones ayant cette certification sont résistants à une immersion dans l’eau douce pendant 30 minutes jusqu’à 1,5 mètre.
Attention : l’eau salée ou un fort débit peuvent tout de même endommager l’appareil. De plus, l’usure et les chutes peuvent entrainer une perte de cette résistance.
Qui fabrique le Pixel 7 Pro ?
Contrairement à la gamme Nexus, la gamme Pixel n’est pas sous-traitée à d’autres fabricants. C’est donc Google qui est aux commandes pour le Pixel 7 Pro.
Quel Pixel choisir en 2023 ?
Si vous hésitez entre les différents smartphones de Google disponibles en 2023, nous avons un comparatif détaillé entre le Pixel 7, le Pixel 7a et le Pixel 6a. Le cas du Pixel 7 Pro est un peu particulier puisqu’il s’agit du porte-étendard de la marque, plus haut de gamme que les trois autres avec notamment son téléobjectif supplémentaire.
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