Google contre Nvidia : la bataille des supercalculateurs IA s’intensifie

 
ChatGPT, Bing Chat, Midjourney ne représentent que la partie visible de l’iceberg de l’intelligence artificielle. Derrière ces applications bien connues, d’importantes ressources sont mobilisées en coulisses pour alimenter l’évolution rapide de l’IA. Google cherche à concurrencer Nvidia, qui détient actuellement 90 % des parts de marché des puces dédiées aux supercalculateurs conçus pour entraîner les modèles d’IA
Source : Google

L’actu en bref

  • Google a dévoilé son nouveau supercalculateur IA basé sur le Tensor Processing Unit (TPU), affirmant qu’il est plus rapide et plus efficace que les systèmes concurrents de Nvidia.
  • Depuis 2016, Google conçoit et déploie ses propres puces pour l’IA, appelées Tensor Processing Units (TPU).
  • Cette performance impressionnante du TPU de Google pourrait remettre en question la domination de Nvidia sur le marché de l’IA.
  • Une autre solution envisagée pour répondre à la demande croissante en puissance de calcul pour l’IA est l’AI Mining, qui consiste à mettre à disposition la puissance de nos ordinateurs personnels en échange d’une rémunération.

Google a récemment dévoilé son tout nouveau supercalculateur IA, affirmant qu’il surpasse les systèmes concurrents de Nvidia en termes de rapidité et d’efficacité. Cette annonce marque une étape importante dans la compétition entre les deux géants de la technologie, qui cherchent à dominer le marché de l’intelligence artificielle.

Si Google mentionne Nvidia, ce n’est pas pour rien. Nvidia est actuellement le leader incontesté de ce marché, avec plus de 90 % de parts de marché, mais Google n’a pas dit son dernier mot. Depuis 2016, la firme de Mountain View conçoit et déploie ses propres puces pour l’intelligence artificielle, appelées Tensor Processing Units (TPU), ce qui vous fera penser aux noms des puces qui équipent les Google Pixel.

Même si on parle beaucoup d’OpenAI et de son outil ChatGPT, Google est un acteur majeur dans le domaine de l’IA et a contribué à de nombreuses avancées significatives au cours de la dernière décennie. Cependant, certains estiment que l’entreprise américaine a pris du retard en termes de commercialisation de ses inventions. C’est dans ce contexte que Google s’est empressé de sortir des produits pour prouver qu’elle n’a pas gaspillé son avance.

Après avoir dévoilé Google Bard, Google dévoile donc son supercalculateur IA de Google, basé sur le TPU v4. Il est « 1,2x à 1,7x plus rapide et utilise 1,3x à 1,9x moins d’énergie que le Nvidia A100 », selon les chercheurs de Google. Cette performance impressionnante pourrait avoir un impact significatif sur l’industrie de l’IA et remettre en question la domination de Nvidia. Toutefois, les résultats du TPU de Google n’ont pas été comparés à la dernière puce Nvidia AI, la H100, car celle-ci est plus récente.

Google espère convaincre les entreprises d’adopter des supercalculateurs basés sur ses Tensor Processing Units (TPU). D’ailleurs, Google a révélé que Midjourney, un générateur d’images IA, a été formé sur ses puces TPU.

L’AI Mining, l’autre pratique

Une autre solution envisagée pour répondre à la demande croissante en puissance de calcul pour l’intelligence artificielle est d’utiliser de la puissance déportée, à l’image du minage de cryptomonnaie. Ce concept, appelé « AI Mining », consisterait à mettre à disposition la puissance de nos ordinateurs personnels lorsque nous n’en avons pas besoin, en échange d’une rémunération.

Cette mutualisation des ressources informatiques pourrait contribuer à accélérer les avancées dans le domaine de l’IA, tout en offrant aux utilisateurs une nouvelle source de revenus potentielle. Cependant, cette pratique pourrait engendrer des conséquences indésirables, notamment une augmentation des prix des CPU et GPU ainsi que des difficultés d’approvisionnement.


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