Un nez qui coule depuis des jours ? Un mal de crâne persistant ? Une oreille qui gratte ? On a toutes et tous déjà voulu se renseigner sur le web afin de savoir si l’on ne présentait pas un symptôme d’une maladie potentiellement grave. Il s’agit souvent d’une mauvaise idée puisque certains sites ont tendance à être alarmistes et nous inquiéter pour rien.
Est-ce que l’intelligence artificielle peut adresser ce problème ? Google vous répondrait oui. L’IA était omniprésente pendant la Google I/O 2023, aussi bien pendant la keynote que lors des tables rondes avec la presse qui ont eu lieu dans la foulée.
Lors de l’une d’entre elles, le patron de Google, Sundar Pichai indique que « l’intelligence artificielle va permettre des percées technologiques dans les dix prochaines années dans différents domaines ». Il en cite notamment deux : l’environnement et les soins médicaux.
Les prouesses de Med-PaLM 2
Attardons-nous donc sur les soins médicaux et plus particulièrement sur l’initiative Med-PaLM 2. Comme son nom le laisse entendre, il s’agit d’une version dédiée au monde médical de PaLM 2, le tout dernier modèle de langage (LLM) dévoilé par Google.
Pour rappel, PaLM 2 est le modèle qui propulsera désormais de très nombreux outils d’IA de Google, dont Bard par exemple. Ce LLM profite de nombreuses optimisations d’architecture pour être plus rapide, léger et efficace.
Vous l’aurez donc compris, les outils découlant de Med-PaLM promettent d’améliorer beaucoup de choses dans la médecine, notamment au niveau de la recherche. Le billet de blog évoque des avancées dans la détection du cancer du sein ou de la tuberculose par exemple.
Med-PaLM et vos questions santé
Or, les équipes travaillant sur Med-PaLM 2 réfléchissent aussi à des outils pouvant répondre à certaines questions d’utilisateurs au quotidien. Le docteur Alan Karthikesalingam, Research Lead chez Google, a apporté quelques explications intéressantes à ce sujet.
Il faut ainsi savoir que Med-PaLM 2 atteint un taux de réussite à 85 % sur des tests de connaissance médicale, soit 18 % de plus que Med-PaLM premier du nom. Pour donner une idée concrète des améliorations que cela peut présenter, Alan Karthikesalingam explique qu’un lot de 3000 questions médicales parmi les plus demandées sur Google ont été recueillies pour entraîner Med-PaLM 2 et comparer les résultats à Med-PalM.
Il s’attarde sur l’une des questions : « est-ce que l’incontinence peut-être guérie ? » Med-PaLM offrait une réponse bien formulée, ne contenant pas de recommandation inappropriée ou fausse. Hélas, la première version de Med-PaLM proposait une réponse contenant deux biais :
- le modèle se concentrait uniquement sur l’incontinence urinaire ;
- il orientait sa réponse surtout envers les femmes ayant récemment accouché d’un enfant.
En revanche, la réponse de Med-PaLM 2 est bien plus complète. Le nouveau LLM n’évoque pas qu’un seul type d’incontinence, détaille mieux les causes potentielles et fournit plus de conseils pour y faire face.
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres améliorations débloquées par Med-PaLM 2 par rapport à son prédécesseur, mais il donne une bonne idée des problématiques auxquelles peuvent être confrontées les équipes chargées d’un tel type de modèle de langage.
Une IA qui remplace les médecins ? Non, loin de là
Au fur et à mesure que la technologie va s’affiner, faut-il s’attendre à ce que l’intelligence artificielle remplace les médecins ? Alan Karthikesalingam répond par la négative. Il affirme que nombre de ses pairs docteurs sont plutôt enthousiastes à l’idée de se dégager du temps pour d’autres tâches où l’humain ne peut être remplacé.
En répondant à une autre question, il précise par ailleurs que pour des raisons éthiques et de sécurité, une intelligence artificielle de ce type ne peut se permettre de répondre qu’à des questions assez générales sur la médecine.
En revanche, pour des raisons éthiques et légales évidentes, une IA ne peut pas substituer au médecin pour prescrire un traitement spécifique à un patient. Chaque situation étant différente, la moindre erreur pourrait avoir des conséquences graves.
D’ailleurs, il souligne que la recherche en la matière était encore très loin d’être aboutie pour envisager de telles pratiques. En d’autres termes, l’IA promet donc de s’inscrire en complément d’une consultation médicale, mais n’a pas vocation à remplacer les médecines. Pas tout de suite.
NB. Notre journaliste Omar participe à la Google I/O à Mountain View dans le cadre d’un voyage de presse organisé par Google.
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