Depuis un ou deux ans, Google multiplie les lancements de nouvelles gammes de produits. Après la Pixel Watch et le Pixel Fold, voici donc la Pixel Tablet. Il s’agit de la première tablette de Google depuis 2018, la Pixel Slate. Puisqu’elle n’est jamais sortie en France, on peut remonter jusqu’à la Google Pixel C en 2015.
Cette Pixel Tablet est donc en soi un petit évènement. Elle reprend à son compte la Pixel Experience, l’interface qui fait tout le sel des Pixel 7 et 7 Pro, et s’adjoint l’aide d’un dock de charge doté d’une enceinte pour convaincre. Alors, est-ce l’iPad d’Android ? On vous dit ça dans ce test.
Fiche technique
Modèle | Google Pixel Tablet (2023) |
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Version de l’OS | Android 13 |
Taille de l’écran | 10,95 pouces |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Densité de pixels | 276 ppp |
Technologie de l’écran | LCD |
Modèle du processeur | Tensor G2 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | 8 Mp |
Appareil photo (frontal) | 8 Mp |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wifi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Non |
Étanche | Non |
Couleurs | Blanc, Gris |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un produit prêté par la marque.
Notre test en vidéo sur YouTube
Design
La Pixel Tablet possède une coque en plastique. On est donc loin du niveau de finition d’un iPad. Cependant, cela n’empêche pas cette coque d’être agréable sous les doigts, avec un revêtement lisse, mais pas glissant et des tranches arrondies qui épousent bien la paume de la main.
Parlons des sujets qui fâchent. La tablette intègre un capteur d’empreinte au niveau du bouton de verrouillage, situé à gauche quand on tient la tablette à la verticale et en haut quand elle est dockée. Le bouton est très près du coin, mais surtout, il est légèrement en pente vers l’arrière de la tablette. Résultat, il est parfois un peu difficile à atteindre.
Dans le même genre, lorsque la tablette est dockée, j’ai trouvé qu’appuyer sur les boutons de volume, situés à côté du bouton de verrouillage, était parfois un peu plus complexe que ça n’aurait pu l’être. J’entends par là que lorsque j’appuie sur les boutons de volume, la tablette a tendance à se déconnecter du dock une demi-seconde. Résultat le son bascule un temps sur les haut-parleurs de la tablette puis repasse sur le dock. J’ai fini par prendre le coup de main en plaçant mon pouce de manière à ce qu’il fasse levier et éviter que j’appuie trop fort sur le bouton, mais on ne peut pas dire qu’il s’agisse là d’un modèle d’ergonomie. Pire encore, certaines fois, j’ai fais tomber la tablette de son dock brutalement, simplement en touchant au volume.
Pour revenir sur un élément qui a pu s’attirer à lui beaucoup de critiques, oui la Pixel Tablet possède des bordures assez larges, mais à l’usage, celles-ci sont bien vite oubliables. De plus, elles permettent de tenir la tablette solidement, sans mettre ses gros doigts sur l’écran quand on le souhaite. Tant qu’on est à parler de tenir la tablette, celle-ci pèse ses presque 500 g, on sent donc bien une gêne lorsqu’on la porte trop longtemps ou qu’on la maintient sur soi le temps de regarder un film.
Le dock
La Pixel Tablet est livrée avec un dock de recharge qui sert également d’enceinte. La connexion se fait à l’aide de quatre broches à l’arrière de la tablette. Aucun problème pour la docker, la tablette s’aimante facilement juste en l’approchant et on la sent bien ancrée. Je me suis même amusé à jouer en cloud sur le Xbox Game Pass et je n’ai eu aucune crainte de voir la tablette glisser. Assis face à la tablette, l’angle d’inclinaison de l’écran m’a paru excellent.
De manière plus subjective, je l’ai trouvé plutôt élégant avec son revêtement en tissu. Il trône assez facilement sur une table de nuit ou une table basse de salon. Attention toutefois, le câble est un peu court. Il est aussi peu épais, prenez garde donc si vous avez des chats qui aime jouer avec des câbles.
Écran
Dans l’ensemble, j’ai trouvé l’écran de la Pixel Tablet très convaincant. Certes, il s’agit d’une dalle avec une technologie LCD, qui est généralement considérée comme moins bonne que la technologie Oled. Mais une fois mis en face de cette dalle, la vibrance des couleurs, les contrastes, j’ai trouvé qu’elle s’en sortait très bien et que l’expérience générale était très agréable. Le principal grief que je peux évoquer est la présence de nombreux reflets. Quant à la fluidité, si 60 Hz paraissent peu élevés sur le papier, je n’ai jamais ressenti un manque de ce côté-là. Les animations de la Pixel Experience permettent de faire passer la pilule.
En revanche, le 16:10 est un choix à double tranchant. Pour regarder vidéos, on est bien à l’aise, mais dès qu’il s’agit de lire en format vertical, tout paraît écrasé. On a le sentiment que l’interface n’est vraiment conçue que pour un usage à l’horizontale.
Nous avons passé notre sonde sur cet écran avec le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. La luminosité paraît un peu basse (ce qui explique en partie les reflets) avec 514 cd/m². La précision des couleurs, mesurée par le delta E moyen qui doit être le plus bas possible, est franchement excellente avec 2,82. La température de couleurs donne un peu dans les bleus avec 6873K, quand on vise idéalement 6500K. Sur le front de la quantité de couleurs affichées, disons que c’est pas mal sans être mirobolant. L’espace sRGB est assuré à 119 % et 80 % de l’espace DCI-P3, plus exigeant, est couvert. Le taux de contraste s’élève à 1744:1.
Logiciel
Pour la partie logicielle, la Pixel Experience (Android 13) est sur le pont. Il s’agit peu ou prou de la même interface que celle des Pixel 7 et 7 Pro. Nous lui avions attribué un 8/10 dans notre test complet.
Si on peut lui reprocher ici ou là quelques soucis d’ergonomie, quelques réglages un peu difficiles à trouver pour des utilisateurs novices, il faut bien admettre qu’il s’agit d’une des meilleures interfaces sur le marché. D’abord par la fluidité de ses animations et le niveau de personnalisation offert. Après tout, c’est bien la Pixel Experience qui permet depuis Android 12, de coloriser les icônes des apps en fonction du fond d’écran.
La Pixel Tablet intègre en outre une ribambelle de fonctionnalités propres aux Pixel, comme l’Unblur qui permet de rattraper le flou sur une vieille photo, la gomme magique qui permet d’effacer un détail qui gène sur une photo automatiquement ou encore En Écoute qui agit comme un Shazam permanent.
Bien sûr, quelques éléments sont propres à l’interface tablette. Nombreuses sont les applications à intégrer un affichage coupé en deux, comme YouTube Music qui va mettre le titre en écoute à gauche et la playlist à droite. Il y a aussi la barre des tâches, très discrète et pas forcément ultra utile, mais qui a le mérite d’exister.
Google oblige, à tout moment, il est possible de caster un contenu sur la tablette, tant que vous êtes sur le même Wi-Fi. Cela fonctionne avec une rapidité assez bluffante.
Certaines fonctionnalités vont se prêter en particulier au mode deck. On a par exemple l’économiseur d’écran, qui rapproche vraiment l’appareil d’un hub pour maison connectée type Nest. On peut choisir des animations sympathiques, des œuvres d’art ou encore un album de Google Photos. Il est également possible d’accéder à Google Home à l’aide d’un raccourci situé en bas à gauche. Celui-ci offre les fonctions de base de Home. Dommage qu’il ne s’agisse que d’une version dégradée de l’application. Cette dernière donne normalement accès à beaucoup plus de choses.
Autre petite déception à l’horizon, Google Assistant est très lent pour réagir, même sur de simples commandes comme « mets le prochain titre ». Bien sûr, cela fait l’affaire, mais quand on compare avec la rapidité d’exécution d’Alexa ou Siri, il y a un monde.
Photo
Qui dit tablette dit photo un peu à la ramasse et la patte Google ne fait pas exception. La Pixel Tablet intègre un seul et unique capteur de 8 mégapixels au dos et un autre de 8 mégapixels à l’avant. Là encore, son positionnement central lorsque la tablette est en mode Deck souligne le fait que la tablette est faite pour être utilisée à l’horizontale.
Pas de miracle sur les photos du capteur arrière, qui manquent cruellement de piqué et de précision. On retrouve en partie la patte Pixel, notamment sur la gestion des couleurs et le côté très contrasté. Il est dommage de constater que certains modes sympathiques comme le mode portrait ne sont disponibles que sur le capteur selfie.
Ce dernier est d’ailleurs plutôt efficace. Je l’ai utilisé pendant une visioconférence d’une heure environ et la qualité n’a jamais flanché. Voici ce que cela donne en mode portrait.
Performances
La Pixel Tablet intègre le fameux Google Tensor Core G2, la même puce que sur les Pixel 7 et 7 Pro.
À l’usage, il s’agit d’une puce haut de gamme avec toutes les qualités attendues. La tablette est fluide, sans ralentissements et elle ne chauffe presque jamais. J’ai par exemple pu jouer à un jeu sur Xbox Game Pass tout en utilisant Discord sans aucune anicroche d’aucune sorte.
Modèle | Google Pixel Tablet (2023) |
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AnTuTu 10 | 622733 |
AnTuTu CPU | 206323 |
AnTuTu GPU | 88623 |
PC Mark 3.0 | 11192 |
3DMark Slingshot Extreme | 5162 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 6285 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 3176 |
3DMark Wild Life | 5781 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 37 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 1650 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 10 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 1649 / 286 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 54310 / 39836 IOPS |
Passée au crible de nos benchmarks, elle nous paraît un peu moins puissante que ce que nous avions mesuré sur les Pixel 7 et 7 Pro. C’est donc un peu décevant pour la durée de vie de la tablette.
Sur Genshin Impact, l’expérience est passable sans plus. On peut monter jusqu’en moyen 45 FPS avant de commencer à voir des chutes de framerate. Pour une puce haut de gamme, c’est décevant.
Batterie
La batterie de 27 Wh semble être pas mal mise à contribution par le mode veille. Il n’était pas rare que dans la nuit, la tablette passe de 90 % à des valeurs autour des 55 %. À d’autres moments, j’ai pu constater qu’elle tenait tout le week-end en ne perdant que 20 %. Cela reste important et si vous êtes du genre à laisser trainer votre tablette, elle risque de devoir passer par la case charge.
En usage, j’ai trouvé aussi que l’autonomie pouvait baisser assez rapidement. En lisant sur une application d’actualités, j’ai perdu 5 % en 1 heure de lecture. Idem, j’écoutais de la musique sur YouTube Music, j’étais à 42 % à 16 h 03. À 18h j’étais autour des 35 %. On est donc loin d’une tablette économe en énergie.
Fort heureusement, la tablette ne devrait pas passer trop de temps éloignée de son dock où elle est rechargée. Il ne faudra toutefois pas être trop pressé. En moyenne, la tablette recharge de 10 % par tranches de 15 minutes.
Audio
Du fait de l’intégration d’une enceinte, il y a deux expériences d’écoute bien distincte sur ce produit. D’abord celle de la tablette. Elle intègre quatre haut-parleurs stéréo. Ceux-ci offrent une expérience très tournée vers les aigus avec un beau volume sonore.
Pour ce qui du son sur le dock, je l’ai personnellement trouvé très bon. Il répond exactement à l’usage souhaité : une enceinte qui amène un bon lot de basses, un vrai confort d’écoute. On évite même le côté parfois trop basseux d’une enceinte JBL. J’ai tellement aimé que j’ai arrêté d’utiliser mon casque à la maison pendant une semaine pour écouter la musique les oreilles à l’air libre.
Réseaux et communications
La Google Pixel Tablet intègre le Wi-Fi 6 dual band, le Bluetooth 5.2 et un port USB-C 3.2 (Gen 1). Elle intègre aussi une puce Ultra Wide Band.
Prix et date de sortie
La Google Pixel Tablet est vendu 670 euros. Deux coloris sont disponibles : gris et blanc.
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