« On s’attendait à être déçu de la Pixel Watch, on est finalement agréablement surpris », voici comment Geoffroy concluait son test de la Pixel Watch, voilà bientôt un an de cela. Il faut dire que la montre connectée de Google a connu une gestation particulièrement longue et cela se ressent à différents égards. On peut notamment citer les bordures d’écran ou le SoC utilisé qui accusent leur âge respectif. Malgré cela, elle reste un bon premier jet et on attend donc forcément avec impatience la Pixel Watch 2 qui viendra corriger ces erreurs de jeunesse.
Est-ce que cela fait de la Pixel Watch une mauvaise montre pour autant ? Peut-on avoir des craintes concernant la Pixel Watch 2 ? Faisons un peu le point après un an d’utilisation.
Mon attente des montres connectées
Tout le monde n’a pas les mêmes attentes d’une montre connectée, donc il me semble important de commencer cet article non pas en parlant de la Pixel Watch, mais plutôt de moi. Et un point tout particulièrement : je ne fais pas de sport. Tout du moins, pas de sport avec une visée de performances nécessitant un suivi efficace. Le fractionné, ce n’est pas pour moi, et si ma montre affiche une fréquence cardiaque de 165 BPM au lieu de 170, cela ne va pas me ruiner un entrainement.
L’usage que je fais de ma smartwatch est avant tout pratique. Elle me sert principalement à garder mon téléphone en silencieux tout en filtrant les notifications qui m’importent, garder un contrôle sur mon smartphone sans le sortir de ma poche (décliner un appel, gérer ma musique…), et avoir un suivi relatif de ma santé au quotidien.
Le premier contact avec la Pixel Watch
Refermons maintenant cette parenthèse pour s’intéresser à la Pixel Watch elle-même. Lorsque je l’ai adoptée, inutile de dire que j’ai eu les mêmes réticences que Geoffroy. Le premier point qui m’a choqué a été ses bordures très épaisses, détail plutôt agaçant sur ce modèle tout en rondeur et en mignonitude.
Petit galet tout rond, la Pixel Watch méritait d’avoir un écran à la hauteur de ses ambitions. Du côté de ses qualités, il n’y a rien à lui reprocher : sa résolution est suffisante, sa luminosité permet de le lire en toutes circonstances, même en plein soleil et le contraste de la dalle Oled permet de cacher les bordures lorsque le fond est noir. Le problème, c’est que le fond n’est pas TOUJOURS noir et certains cadrans font particulièrement ressortir ces bordures. On s’y fait avec le temps, mais c’est vraiment dommage.
À l’inverse, le bracelet était très dérangeant au début, mais a su se faire oublier. Il présente selon moi deux problèmes majeurs : il ne s’accroche pas avec une broche standard, ce qui oblige à passer par un bracelet officiel si l’on souhaite changer, et sa boucle d’accroche est… peu pratique, dirons-nous pour rester poli. Les premiers jours, il est difficile d’attraper le coup de main pour l’accrocher… mais il finit par venir. Aujourd’hui, je n’ai plus le moindre souci pour la mettre à mon poignet.
Son principal souci : l’autonomie
Outre ses bordures d’écran, la principale crainte que l’on pouvait avoir en regardant la fiche technique de la Pixel Watch concernait son SoC. Cette puce Exynos 9110 accuse son âge, puisqu’on la retrouve sur la première Galaxy Watch, sortie en 2018. Est-elle suffisante pour faire tourner le système de façon fluide ? Permet-elle à la montre de correctement gérer son autonomie ? Dans l’ordre : oui et non.
La fluidité au quotidien
Étonnamment, la fluidité n’est pas un souci au quotidien sur la Pixel Watch. S’il arrive qu’un lancement d’application subisse un léger ralentissement, les animations s’enchainent globalement sans le moindre à-coup. On se surprend même à faire tourner la molette pour admirer la vitesse de défilement et profiter du discret retour haptique qui s’y loge. Sur ce point, on est sur le niveau de finitions de l’Apple Watch.
La recharge… quotidienne (ou presque)
Le plus gros point faible de cette montre connectée était et reste encore aujourd’hui son autonomie. Sur son site, Google annonce « jusqu’à 24 heures » d’autonomie pour la Pixel Watch. C’est peu… d’autant plus pour une montre censée effectuer un suivi du sommeil et se rechargeant en 80 minutes. Les premières journées, c’était même vraiment déprimant de devoir recharger la montre quotidiennement, et donc d’en perdre une partie de son intérêt aussi régulièrement.
Avec le temps, j’ai néanmoins appris à composer avec et à ruser. Mon premier réflexe a évidemment de couper l’Always-On, avant de ne me rendre compte que très récemment que ce n’était pas le principal drain pour la batterie. L’énorme perte de batterie qui avait lieu durant la nuit (environ 40 %) a été réglée de mon côté en passant la montre tous les soirs en mode avion. Ainsi, je ne perds désormais plus qu’entre 7 et 10 % de batterie lorsque je dors.
Mais le principal changement n’est pas venu d’une option technique, mais d’une habitude. Chaque jour, lorsque je me prépare, je pose la Pixel Watch sur son socle. Ainsi, elle passe quotidiennement 15 à 30 minutes en charge, ce qui me permet, avec les autres petites astuces, de tenir près de deux jours avant de devoir refaire une charge complète. C’est toujours beaucoup trop peu, mais c’est déjà plus vivable… Espérons que la Pixel Watch 2 corrigera ce problème.
Un écosystème fouillis, mais efficace
Google est une société dont le modèle économique repose en grande partie sur le profilage et la vente de données personnelles. Aussi, au rachat de Fitbit, Google a souhaité montrer patte blanche en cloisonnant les données de santé ainsi récupérées. Cette initiative est plutôt rassurante, mais a l’inconvénient de rappeler les heures les plus sombres des messageries instantanées du groupe, puisqu’on se retrouve avec deux applications de santé : Fitbit d’un côté et Google Fit de l’autre.
Google Fit a l’avantage de condenser les données de plusieurs applications. Ainsi, si vous avez une balance connectée par exemple, vous retrouverez facilement votre poids dessus, ce qui n’est pas le cas sur l’application Fitbit si votre pèse-personne est d’une autre marque. En revanche, l’application Fitbit est très complète.
De base, vous y retrouvez le suivi du sommeil, de votre fréquence cardiaque, de votre exercice, de votre santé menstruelle, de votre glycémie et bien sûr des classiques nombres de pas, calories brulées et étages montés. L’abonnement premium (80 euros à l’année ou 9 euros par mois) vous promet en outre des informations et analyses plus poussées, ainsi que des programmes d’exercices. On aurait aimé avoir les analyses gratuitement, tandis que les programmes (pour la plupart en anglais) sont moins complets que ce que l’on peut trouver sur des montres connectées dédiées au sport.
En soi, la Pixel Watch n’est pas une montre pour les sportifs, mais elle permet de garder un œil sur ses indicateurs de santé et peut même vous envoyer une notification en cas de rythme irrégulier.
Un store qui s’étoffe
Au-delà de l’écosystème « sport et santé », la Pixel Watch a l’avantage de tourner sous Wear OS 3.5. Le nombre d’applications présentes sur le Google Play Store est déjà conséquent, et l’intérêt porté par Google et Samsung au système incite les développeurs à se pencher sur la question. En plus de l’applicatif très traditionnel (les apps de running par exemple), Wear OS a la particularité d’être compatible avec tout l’écosystème de Google (Google Home, YouTube Music…), ainsi que des applications moins courantes, comme Bring, pour gérer ma liste de courses, Todoist ou encore Cowboy pour verrouiller mon vélo électrique sans sortir mon téléphone.
Évidemment, j’attends Wear OS 4 avec impatience pour découvrir comment les développeurs vont s’approprier les nouveautés.
Une première Pixel Watch étonnante
En définitive, la Pixel Watch est une montre connectée bourrée de défauts, certains étant rédhibitoires pour un grand nombre d’utilisateurs. Aussi, elle est très difficile à conseiller. Pourtant, c’est aussi la montre connectée que j’ai gardée le plus longtemps au poignet, parce qu’elle a ce petit « je ne sais quoi » qui fait qu’elle répond bien à mes usages et qu’elle est particulièrement agréable.
Quand on sait à quel point son développement a été chaotique, c’est en réalité un miracle qu’elle soit aussi appréciable. Toujours est-il qu’elle fait office de brouillon et qu’il faudra attendre la Pixel Watch 2 pour avoir un modèle vraiment complet… voire une génération suivante, mais ça, on pourra vous le dire dans quelques semaines, quand on aura testé la deuxième itération Made by Google.
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