A l’occasion du salon Le Web, le journal 20 minutes a pu interroger celui qui est à la tête de l’ingénierie de Google. Scott Huffman, également en charge de la recherche vocale utilisée notamment pour les Google Glass, se montre confiant sur l’avenir de ce mode d’utilisation du téléphone et des objets connectés en général. Pourtant, la question des objets connectés divise, qu’il s’agisse des troubles de la dépendance, de la sociabilité ou encore de l’intrusion dans la sphère privée que certains craignent, à l’image des opposants aux Google Glass.
Se dirige-t-on vers un monde ultra-connecté ou les conversations « réelles » se confondront avec les commandes vocales adressées à notre smartphone, nos lunettes ou autres appareils connectés ? Difficile à dire pour le moment, mais c’est en tout cas le dessein de la division de Google consacrée à la recherche vocale. Son dirigeant Scott Huffman s’est ainsi expliqué dans un entretien donné à 20 Minutes. Si pour le moment, il s’agit plus d’une fonctionnalité « gadget » encore peu répandue au quotidien, à Mountain View on entend bien généraliser ce mode de recherche et d’utilisation du téléphone. Pour Scott Huffman, »la société va finir par accepter que l’on parle à son mobile » laissant l’assistance vocale s’imposer et devenir un outil indispensable pour les objets connectés actuellement en plein développement. Pour ces produits, « il n’y a pas d’autre moyen de les contrôler que la voix« , indique-t-il.
Vers de plus en plus de dépendance aux nouvelles technologies ?
Le projet de Scott Huffman et de Google peut faire peur puisque la transformation d’un objet connecté en véritable assistant personnel vocal sophistiqué et précis implique une dépendance accrue à l’usage de ces technologies. Les avis sont ainsi très partagés sur la question. On a déjà pu voir se multiplier les études sur la nomophobie, ce mal contemporain désignant la peur de se séparer de son téléphone. D’après un sondage de l’ifop sorti en février dernier, 42 % des Français, et 78 % des moins de 25 ans se disent dépendants à leur smartphone. En ce qui concerne les troubles de la sociabilité que les objets connectés peuvent entraîner, Joëlle Menrath, une sociologue spécialisée dans les questions de la mobilité, se montre plutôt rassurante. Dans un entretien donné au journal l’Expansion en février dernier, elle n’hésitait pas à souligner les apports de l’usage du smartphone :
Pour moi, l’utilisation actuelle du téléphone est l’indice que la technologie est le prolongement de notre sociabilité. Elle n’est plus un obstacle aux contacts directs, au contraire.
D’autres en revanche considèrent que ces échanges virtuels viennent amputer le contact humain. En réalité, les deux tendances jouent certainement, tout comme le développement de la recherche vocale devrait entraîner des avantages et des inconvénients. Parmi ses apports, on relève principalement le gain de temps que cela suppose par rapport à une recherche tapée sur un clavier, à condition bien sûr que la technologie fonctionne à tous les coups. Le fait de ne pas avoir à utiliser ses mains également est le second avantage d’une recherche vocale.
Les Google Glass, premier objet de discorde
La commande vocale est le seul moyen de faire une recherche ou d’activer telle ou telle fonctionnalité sur certains appareils connectés amenés à se développer considérablement dans les prochaines années. C’est précisément le cas des Google Glass pas encore commercialisées, mais testées en avant-première par quelques milliers de personnes aux Etats-Unis. Illustrant parfaitement le caractère intrusif que peuvent revêtir les nouvelles technologies aujourd’hui, les lunettes intelligentes made in Mountain View sont d’ores et déjà très critiquées. Les principaux reproches formulés à l’égard de l’innovation concernent la protection de la vie privée, et de l’image des personnes que sera amené à croiser celui qui porte les lunettes.
Depuis quelques mois, des restrictions d’utilisation des Glass ont été mises en place dans certains États américains, en particulier au volant ou dans certains établissements publics. D’autres patrons de restaurants et de bars ont aussi choisi de tout simplement interdire le port des lunettes, signe qu’elles ne sont pas acceptées de tous.
Et ce, sans parler des conséquences que cette utilisation encore plus intégrée au quotidien pourrait avoir sur les comportements humains. D’après Olivier Oullir, professeur de psychologie cognitive à l’université d’Aix-Marseille, « nous manquons encore d’informations. Il faut continuer à étudier la manière dont le cerveau s’adapte aux nouveaux usages technologiques« . Selon lui, l’usage des Google Glass et ce que cela entraîne est à surveiller de près :
Avec l’arrivée de nouveaux objets sur le marché, comme les lunettes Google, on va passer du concept de réalité complétée à celui de réalité augmentée. Des recherches devront être réalisées pour analyser les conséquences sur le cerveau.
Si c'est une prof à mi chemin entre l'homme et la femme je vois du qui tu parles, et si c'est bien elle je comprends vu que la technologie c'est pas vraiment son truc! Ce qui m'inquiète un peu en revanche c'est que la plupart ne t'aient rien demandé, je les savais plutôt enfermés dans leur monde pour la plupart, mais tout de même un tel outil devrait attiser sérieusement leur curiosité!
Aussi surprenant que ça puisse paraître, la plupart ne m'ont même rien demandé, juste une certaine prof' de Tech de Co que tu reconnais sûrement qui m'a demandé d'enlever ces "Lunettes venues d'un autre monde".
Et Aucun prof de la Miage ne t'as pris pour un fou avec ces lunettes? Parce que connaissant un peu la maison il y en a des gratinés :)
Pas besoin ,s'ils veulent des infos sur quelqu'un, ils les auront. Même en se cachant derrière le nom d'un mangeur de Schtroumpfs ;)
C'est pas une analyse ;) Et oui, la colline à des yeux, c'est mythique !
Ouais, mais c'est plus pour se détendre ;)
Je te propose de faire une photocopie de ton ID, passeport, RIB, quittance de loyer, carnet de vaccination, livret de famille et d'envoyer le tout à la NSA. Ils vont gagner du temps avec toi.
Tout le monde sait il qu'il y a une caméra intégré à l'intérieur?
Je rajouterais que si on avait pas fait danser les atomes, on aurait jamais pu voir un film d'horreur aussi mythique que "la colline à des yeux" !!! Merci pour ton analyse avant-gardiste et pertinente de notre société !
Ne parles pas d'un termes que tu ne comprends même pas... Dire Amen à absolument tout ce qu'on te propose ça s'appel de la stupidité. Quand la finalité d'un produit n'est pas saisie aux premiers abords, il est normale de lui laisser sa chance, et d'attendre de voir s'il apportera une réelle valeur ajoutée dans l'avenir. Mais quand on nous vend un concept qui de base peut nuire à notre vie privée, il est stupide de parler d'innovation. Il ne faut pas confondre nouveauté et innovation, ce n'est pas parce que c'est nouveau, ou inédit que ça peut forcement être qualifié d'innovant...
L'herbe est toujours d'actualité ;-)
Si on ne bouscule pas un peu la société, elle ne sera jamais prête. La terre serait toujours plate, le soleil tournerait toujours autour d'elle, les trains à vapeur ne dépasseraient pas les 35-40 km/h (vitesse maximale supportée par le corps humain), et on continuerait à se soigner avec des herbes...
Tu te rends même pas compte que la citation de Google peut être mise sur pas mal d'autre contexte ? Il y a une toute nouvelle catégorie pour les gens comme toi... L'obscurantisme 2.0 Ah ! Et surtout reste dans le secteur primaire...
Je vais donner mon avis ici puisque j'ai une paire de Google Glass depuis quelques semaines maintenant, et je les porte aussi bien chez moi qu'à l'université. Je suis loin d'en être dépend, à l'inverse je me force parfois à les porter pour essayer de voir quelles pourrait être les utilités dans ces circonstances particulières. La plupart du temps, ça me sert principalement à lire mes emails et mes SMS, répondre aux appels, et afficher une build de mon personnage lors de parties de League of Legends. De temps en temps, des petites recherches sur Google, et parfois lire une vidéo ou écouter de la musique pendant que je fais autre chose. Le coup de la caméra, honnêtement, ça en dérange 2 ou 3, mais c'est loin d'être une généralité. Pour ma part, jamais personne ne m'a demandé de l'enlever pour cette raison, que ça soit en cours, dans un supermarché, ou à l'extérieur. Et puis, n'importe qui qui connait l'appareil sait que si on commence à filmer, on a plus de batterie au bout de 20 minutes. Côté interaction avec les gens, je préfère lever les yeux pour lire un message, que sortir mon téléphone de ma poche, baisser la tête le temps de naviguer dans les menus, etc.
je sais pas je pense juste qu'ils cherchent a innover et l'innovation faire toujours parler les gens que ce soit en bien ou en mal !!<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Je trouve ces réactions négatives parfaitement ridicules, c'est risible. Tout simplement rétrograde. Oh, et les établissements qui ont interdit le machin, faut pas se faire de fausse idée, hein, ils surfent sur le sujet si démesurément sensible de la vie privée pour se faire de la pub gratos, c'est tout ... Dès que l'appareil sera adopté par un grand nombre de gens et qu'ils risqueront de voir leur nombre de clients diminuer, la prohibition disparaitra (sauf dans certains établissements spécialisés où c'est l'évidence que ce genre de dispositif ne peut pas être autorisé, bien entendu).
Google avait dit un jour : "On avait la technologie pour le faire, alors on l'a fait". Cette phrase décrit parfaitement toutes les polémiques que suscitent certains produits de Google, notamment les Gogoles Glass (c'est pas une faute, je pense que ce nom leur va mieux). Quand, on a un pouvoir aussi important que Google, et que les décisions qu'on prend ne sont pas réfléchis, il y a forcement des dommages collatéraux... Bref, parfois je me dit vraiment que les mecs de chez Google (voir dans les NTICS en général), sont juste de simples gamins n'ayant aucunes notions de sociabilité...
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