Entre le Digital Markets Act et le procès perdu contre Epic Games, l’année 2023 n’était pas à l’avantage de Google en matière de pratiques anticoncurrentielles. Un autre procès se terminait en septembre contre les procureurs généraux des 50 États américains. Comme le rapporte The Verge, nous apprenons les concessions que fera Google par rapport à son Play Store, ainsi que le montant de l’amende : 700 millions de dollars.
Pour aller plus loin
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Une amende à 700 millions de dollars
Cette somme représente 639 millions d’euros selon le cours actuel. Une ardoise qu’a acceptée Google dans ce procès concernant son magasin d’applications. Cela correspond à environ 21 jours de bénéfices d’exploitation pour le Play Store.
Dans ces 700 millions de dollars, 629 millions « iront aux consommateurs qui ont peut-être payé trop cher des applications ou des achats in-app via Google Play, après les taxes, les frais d’avocats, etc. », écrit The Verge. 70 millions de dollars seront distribués aux États et enfin le million restant servira à l’administration de l’accord.
Les changements qui arriveront sur le Play Store
Beaucoup des concessions sont assez mineures et surtout, elles ont toutes une date d’expiration. Ce qui fait que si la législation américaine n’évolue pas, Google pourra reprendre ses pratiques par la suite.
Ce qui va changer sur les smartphones
L’accord signé entre Google et les dizaines de procureurs généraux comprend également des contraintes pour l’entreprise, qui sont limitées dans le temps. Tout d’abord, et ce, durant sept ans, Google « continuera à permettre techniquement à Android d’autoriser l’installation d’applications tierces sur les appareils mobiles par des moyens autres que Google Play. » Elles ne demanderont plus deux fenêtres d’autorisation, mais une seule.
Concernant les fabricants de smartphones, ils ne seront pas contraints à placer le Play Store sur l’écran d’accueil, durant cinq ans. D’ailleurs, ils pourront accorder des droits d’installation à des applications préchargées. Et les constructeurs n’auront plus besoin pour cinq ans du consentement de Google à précharger d’autres boutiques d’applications. Ces dernières pourront d’ailleurs mettre à jour les applications sans demander l’autorisation à l’utilisateur.
Ce qui va changer pour les développeurs d’applications
L’autre changement de taille, c’est que Google devra laisser aux développeurs d’applications le choix d’utiliser un système de facturation dans leurs applications, qui ne soit pas nécessairement celui de Google Play. Et ce durant cinq ans. Durant la même période, Google ne pourra pas obliger les éditeurs d’applications à proposer de meilleurs prix à ceux qui choisissent Google Play pour les achats in-app. Ils pourront renvoyer vers leur site Internet, y compris s’ils proposent des tarifs plus intéressants.
Concernant le système de facturation Google Play, Google propose un programme User Choice Billing pour que les utilisateurs puissent choisir leur propre système de paiement. Là-dessus, Google propose un tarif réduit de 4%. Pourtant, d’après les dires de Dan Jackson, un porte-parole de la société, les développeurs perdent de l’argent lorsque les utilisateurs choisissent de passer par ce programme. De plus, Google donne un accès gratuit à ce programme aux applications les plus téléchargées, comme Spotify. Aussi, dans l’accord, « Google se réserve le droit de ne pas autoriser des développeurs comme Netflix à créer un lien vers leur propre site web afin d’offrir à leurs utilisateurs un tarif réduit », écrit The Verge.
L’entreprise ne pourra pas non plus les obliger à commercialiser leurs applications sur Google Play en même temps que sur d’autres boutiques (pour quatre ans).
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