L’inquiétude grandit en Île-de-France : à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, les questionnements autour des transports en commun se font de plus en plus nombreux. Le risque, c’est d’avoir un réseau surchargé avec tous les spectateurs des épreuves olympiques en plus des usagers quotidiens, avec une potentielle augmentation des accidents. Face à cela, l’agence publique Île-de-France Mobilités (IdFM) va mettre en place des itinéraires différents pour désengorger les lignes les plus empruntées. Elle souhaite les imposer à Google Maps et aux différentes applications de navigation. Quitte à devoir les bloquer partiellement, annonce son directeur général Laurent Probst, dans un entretien accordé à Ouest-France.
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Pour guider les usagers des transports en commun franciliens, IdFM mettra en place à partir d’avril l’application Transports publics Paris 2024. Pour Laurent Probst, elle « sera indispensable. » Il précise à Ouest-France qu’« elle n’orientera pas forcément les visiteurs par le chemin le plus court, mais par le chemin le plus confortable afin de gérer au mieux les flux globaux. » Autrement dit, afin de fluidifier le trafic, IdFM pourrait changer les lignes à emprunter sur son application.
Pour illustrer cela, il a donné l’exemple du Stade de France : « si pour des habitués, il semble évident d’emprunter la ligne 13 pour se rendre au stade de France, l’application pourrait leur suggérer de se reporter vers la ligne 14 pour répartir les flux. » Pour rappel, il est prévu que la ligne 14 soit prolongée vers la station Saint-Denis Pleyel, à proximité du Stade de France, actuelle station de la ligne 13.
Les itinéraires en transports en commun de Google Maps et Citymapper bloqués ? Peut-être, mais c’est improbable
Laurent Probst ajoute avoir demandé aux différentes applications de guidage de relayer les plans de transports d’Île-de-France Mobilités et dit avoir « confiance dans le fait qu’ils joueront le jeu. » Pour autant, la mesure pourrait être coercitive. En effet, le directeur général a évoqué la possibilité que l’État prenne certaines décisions.
Les applications pourraient être fermées, ou du moins leurs fonctionnalités concernant les itinéraires de transports en commun. C’est ce qu’il a précisé à Tech&Co : « nous demanderons à l’État de fermer temporairement l’onglet ‘transports en commun’ de Google Maps ». De son côté, Google n’a rien commenté à ce propos. Cependant, c’est loin d’être probable. Suite à ces propos dans la presse, Île-de-France Mobilités tente de calmer le jeu auprès de Numerama : « on n’en est pas encore là ». Pour IdFM, ce serait d’ailleurs « illogique » si les applications ne jouent pas le jeu. L’agence publique rappelle que ce ne serait pas à elle de prendre la décision, mais bien à l’État.
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