Les Pixel de la série « a » n’ont plus à faire leurs preuves. Depuis le Pixel 3a, génération après génération, ils se sont taillé une place au soleil aux côtés des meilleurs smartphones milieu de gamme. Aujourd’hui, Google enfonce bien plus fort le clou et ne souhaite plus se contenter d’une place sur le podium. Non, le Pixel 8a veut son panthéon à lui tout seul et il s’en donne les moyens.
Avant même d’écrire la conclusion, citons deux points : 7 ans de mises à jour majeures et une flopée de fonctionnalités IA. Pour le prix demandé par Google pour le Pixel 8a, c’est du jamais vu. Dès sa fiche technique, il s’assure déjà bien des faveurs.
Mais les grands mots ne suffisent pas à faire un bon smartphone. Il y a tout l’enrobage, son usage, son adaptabilité aux situations du quotidien, bref le fameux savant mélange ô combien essentiel à un smartphone de classe moyenne.
Fiche technique
Modèle | Google Pixel 8a |
---|---|
Dimensions | 72,70 mm x 152,10 mm x 8,90 mm |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille de l’écran | 6,1 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 430 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Google Tensor G3 |
Puce graphique | Immortalis-G715s MC10 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 64 Mp Capteur 2 : 13 Mp |
Capteur photo frontal | 13 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 60 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4492 mAh |
Poids | 188 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Bleu, Vert |
Fiche produit |
Design : comme un Pixel 8, en plus arrondi
C’est un point que partage Google avec Samsung, chacun de ses smartphones tend à ressembler à ses plus haut de gamme. Le Pixel 8a vient donc s’arroger les lignes du Pixel 8. Il abandonne par la même occasion les angles encore prononcés de la série Pixel 7. Ici, on a droit à des angles bien plus ronds, plus encore que ceux du Pixel 8.
Et ce n’est pas déplaisant du tout, bien au contraire. Pour le glisser dans une poche, c’est encore plus simple, aucun bord ne bute. En main, il épouse parfaitement la paume.
En aluminium, son contour galbé renforce cette bonne impression. Même constat au dos. Certes, il est en plastique alors qu’un Galaxy A55 se pare de verre, mais on a tout de même droit à une finition mate et ça vaut tout l’or du monde à mon sens. Pas de traces de doigts et surtout une très bonne accroche. En outre, il est certifié IP67.
La face arrière, c’est la signature des smartphones Google depuis les Pixel 6. En cause, la fameuse barre horizontale, protubérance accueillant les capteurs photo. Le Pixel 8a l’affiche fièrement. Elle compte deux capteurs et un flash LED. Ici l’on pointe une première différence visuelle avec le Pixel 8, très proche physiquement. Pour le Pixel 8a, Google a ôté de cette barre le micro ainsi que le capteur de profondeur de son grand frère.
En mettant les deux smartphones côte à côte, c’est l’épaisseur de ce module photo atypique qui diffère. Il est moins épais sur le Pixel 8a. Est-ce à dire qu’il serait plus fin qu’un Pixel 8 ?
Eh bien au global oui ! Les deux sont annoncés pour 8,9 mm d’épaisseur, mais c’est une mesure effectuée au point le plus fin. Si l’on prend l’épaisseur du module photo, on a 10,2 mm sur le Pixel 8a et 12 mm sur le Pixel 8. Ça se joue à un rien, mais posé sur une table, le Pixel 8a est moins incliné et dans une poche son relief est moindre.
Pour ses dimensions élargies, le Pixel 8a ne réinvente pas la poudre. Il est à peine plus grand qu’un Pixel 8 et presque identique à un Pixel 7a. Mais ses angles fortement arrondis aident à minimiser sa taille malgré ses 6,1 pouces de diagonale.
Cette taille d’écran est d’ailleurs toujours idéale. Ni trop grand, ni trop petit, parfait en toute occasion, que ce soit du jeu, du streaming, ou de la consultation, il est polyvalent et ne donne jamais l’impression d’être étriqué.
Mais le Pixel 8a ne pouvait pas être parfait. Il pêche par ses bordures. L’écran n’est pas bord à bord sur ce modèle milieu de gamme. Il doit faire avec un cerclage noir souvent disgracieux et mal géré ici puisqu’il n’est pas parfaitement symétrique, imposant un menton plus épais sur la partie basse de l’appareil. C’est le seul défaut physique qu’on lui trouve.
Écran : très fluide et bien calibré
Google ne recycle pas la dalle du Pixel 7a. Non, bien que qualitative, elle a fait son temps. Le Pixel 8a étrenne un affichage plus avancé avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz, longtemps réservé aux modèles haut de gamme. Le Pixel 7a était 90 Hz, son successeur fait mieux.
En revanche, c’est un modèle On/Off et non progressif comme les Pixel 8 : soit 60 Hz, soit 120 Hz. La dalle de 6,1 pouces est un modèle Oled Full HD+ (2400 x 1080 pixels) au format 20:9, classique. Ce qui l’est moins c’est sa dénomination Actua.
Derrière ce mot se cache une luminosité exacerbée. Google annonce 40 % de luminosité en plus comparé à une dalle lambda. Dans les faits, nous avons relevé 1320 nits au maximum. C’est mieux que le Pixel 7a et surtout c’est une valeur suffisante pour autoriser un usage confortable en extérieur.
Concernant la justesse de l’écran, nous l’avons soumis à notre sonde, aidée du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Les deux calibrations proposées ont été testées. Le mode Couleurs adaptatives est largement à privilégier.
C’est lui qui propose la meilleure justesse colorimétrique avec un deltaE moyen mesuré à 3,18. Seuls les rouge vif et vert kaki dépassent la moyenne, mais dans l’ensemble c’est totalement cohérent. Dans ce mode, les couleurs reproduites sont fidèles à la réalité.
Le Pixel 8a parvient aussi à afficher un grand nombre de couleurs. Il couvre 120 % de l’espace sRGB et 81 % du DCI-P3, soit des valeurs plus élevées que son prédécesseur qui était à la peine par rapport à ses concurrents sur ce point.
Si la colorimétrie est moins bonne dans le mode couleurs Naturelles, il profite d’une excellente température, ni trop chaude, ni trop froide. Comme le mode couleurs Adaptatives, nous avons un relevé à 6560K environ, pour une valeur cible de 6500K.
Adaptatives | Naturelles | |
---|---|---|
deltaE moyen | 3,18 | 3,61 |
deltaE max | 5,78 | 7,12 |
Température des couleurs | 6561 K | 6559 K |
sRGB | 120 % | 104 % |
DCI-P3 | 81 % | 70 % |
BT 2020 | 55 % | 47 % |
Performances : plus rapide qu’un Pixel 8 !
Google n’y va pas par quatre chemins. Le Pixel 7a héritait du Tensor G2 de ses grands frères, le Pixel 8a fait de même avec la génération actuelle. Il embarque donc le Tensor G3 que l’on a déjà croisé sur les Pixel 8 et Pixel 8 Pro. Il s’accompagne de la même quantité de RAM, à savoir 8 Go en LPDDR5x. Comme tous les Tensor, ce SoC n’est pas connu pour ses performances de pointe. Néanmoins, on a la bonne surprise de le trouver dans une version non modifiée sur le Pixel 8a.
Pixel 8a | Pixel 8 (2024) | |
---|---|---|
AnTuTu 10 | 1169371 | 1006689 |
CPU | 338881 | 298044 |
GPU | 396041 | 376795 |
MEM | 202676 | 147729 |
UX | 231773 | 184121 |
PCMARK | 11140 | 10166 |
3DMark Wild Life | 8485 | 8703 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 51 fps | 52 fps |
3DMark Wild Life Extreme | 2418 | 2478 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 14 fps | 15 fps |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 60 / 42 fps | 53 / 42 fps |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 71 / 77 fps | 60 / 81 fps |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 120 / 184 fps | 60 / 204 fps |
Geekbench 6 Single-core | 1683 | 1654 |
Geekbench 6 Multi-core | 4330 | 4337 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 6350 | 6415 |
Mieux encore, en comparant les benchmarks des Pixel 8 et Pixel 8a, on s’aperçoit que le petit dernier de Google est même plus véloce que son aîné avec un gain de performances d’environ 10 %. Et c’est peu comparé au Pixel 7a qui se retrouve bien derrière avec 38 % de puissance en moins dans les benchmarks.
Modèle | Google Pixel 8a | Google Pixel 8 | Samsung Galaxy A55 | Google Pixel 7a | OnePlus 12R |
---|---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1169371 | 709598 | 752242 | N/C | 1261666 |
AnTuTu 9 | N/C | N/C | N/C | 720819 | N/C |
AnTuTu CPU | 338881 | 161462 | 246028 | 184911 | 259485 |
AnTuTu GPU | 396041 | 291937 | 174965 | 292627 | 602182 |
AnTuTu MEM | 202676 | 117543 | 151831 | 101716 | 1892666 |
AnTuTu UX | 231773 | 138656 | 179418 | 141565 | 210733 |
PC Mark 3.0 | 11140 | 11035 | 13709 | 10658 | 13899 |
3DMark Wild Life | 8485 | 7255 | N/C | 6612 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 51 FPS | 43.45 FPS | N/C | 40 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 2418 | 1967 | 1003 | 1853 | 3676 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 14 FPS | 11.78 FPS | 6.01 FPS | 11 FPS | 22.01 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 60 / 42 FPS | 43 / 29 FPS | 26 / 18 FPS | 45 / 27 FPS | 60 / 29 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 71 / 77 FPS | 56 / 58 FPS | 31 / 37 FPS | 48 / 51 FPS | 60 / 125 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 120 / 184 FPS | 89 / 120 FPS | 81 / 93 FPS | 88 / 102 FPS | 60 / 307 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1683 | 906 | 1161 | 1360 | 1904 |
Geekbench 6 Multi-core | 4330 | 2708 | 3462 | 2492 | 5174 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 6350 | 5748 | 4151 | 4658 | 9279 |
Lecture / écriture séquentielle | N/C | N/C | N/C | 1353 / 232 Mo/s | 822.93 / 839.26 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | N/C | N/C | 41467 / 47921 IOPS | N/C |
En usage quotidien, nous n’observons aucun ralentissement dans l’interface du Pixel 8a. Surtout, on sent parfaitement l’approche plus fine de Google qui, contrairement à ses concurrents, ne vise pas des scores élevés, mais plutôt une expérience fluide à grand renfort d’optimisation logicielle.
Ouvrir une application, lancer l’app photo ou faire une recherche dans le système, aucune manipulation ne souffre de délai. C’est instantané, transparent, idéal.
En jeu, on profite du gain de puissance du Pixel 8a avec des résultats honorables dans Genshin Impact et dans CoD Warzone. Les jeux 3D exigeants passent facilement tant que l’on fait attention à ne pas trop pousser les paramètres graphiques. Le Mali G715 – processeur graphique du Tensor G3 – n’est pas un foudre de guerre, mais se positionne bien dans le milieu de gamme. Au global, on peut avancer que l’expérience de jeu sur le Pixel 8a est au moins aussi bonne que sur des Pixel 8 ou Pixel 8 Pro, bien plus chers.
Est-ce à dire que le Pixel 8a est à privilégier comparé à ses aînés ? Pas forcément. La puissance ne fait pas tout. À peine plus cher, le Pixel 8 n’a pas dit son dernier mot, particulièrement en photo. Là, il reste imprenable comme nous le démontrons dans notre comparatif photo Pixel 8a vs Pixel 8.
Logiciel : Android 14 et Google AI
Impossible d’aborder la partie logicielle du Pixel 8a sans parler avant tout de l’un de ses atouts majeurs. Google a modifié sa politique de mises à jour pour son smartphone milieu de gamme.
Le Pixel 8a bénéficie ainsi de la même durée de maintenance que les Pixel 8 et Pixel 8 Pro, à savoir 7 ans de mises à jour. Et cela est autant valable pour les mises à jour de sécurité que pour les mises à jour d’Android.
Cela signifie qu’en 2031, le Pixel 8a pourra accueillir Android 21 ! Bon, aura-t-il toutes ses fonctions ?C’est une autre histoire. En attendant, il figure dans les premiers smartphones compatibles avec Android 15.
L’autre aspect important d’Android 14 sur le Pixel 8a, c’est l’intégration de tout le volet intelligence artificielle de Google. C’est une première sur un smartphone de milieu de gamme. De multiples fonctions viennent s’imbriquer dans l’interface.
- Filtrage d’appels : comme son nom l’indique, elle filtre les appels indésirables automatiquement.
- Clarté du son de l’interlocuteur : améliore la voix de votre correspondant en réduisant les bruits parasites en arrière-plan.
- Entourer pour chercher : fonction phare de Google AI, elle permet de lancer une recherche en entourant une zone de l’écran.
- Génération de fonds d’écran par intelligence artificielle.
Le Pixel 8a inaugure aussi les audio emojis, des animations accompagnées d’effets sonores à déclencher lors des appels téléphoniques. Ajoutons que le Pixel 8a profite également d’un accès gratuit au VPN Google One.
Concernant Android 14 en lui-même, aucune surprise, c’est une expérience aussi bonne que sur les Pixel 8 et Pixel 8 Pro, à savoir une interface épurée, fonctionnelle et dépourvue de tout pourriciel. Nonobstant, la meilleure façon de goûter aux joies d’Android.
Photo : faire du neuf avec du vieux, ça marche
Google est reconnu pour les capacités photographiques de ses smartphones. Malgré un choix de capteurs souvent plus raisonnable que la concurrence, Mountain View parvient à magnifier des clichés grâce à l’optimisation opérée par ses algorithmes. Le Pixel 8a ne fait pas figure d’exception. Côté matériel, il reprend point par point la fiche technique du Pixel 7a. On a donc deux capteurs à l’arrière et un à l’avant, ainsi organisés :
- un capteur grand-angle de 64 Mpx de type 1,73 pouce avec objectif grand-angle (80°, f/1,89) et une largeur de pixel de 0,8 µm ;
- un capteur ultra-grand-angle de 13 Mpx avec un objectif ultra-grand-angle (120°, f/2,2) et une largeur de pixel de 1,12 µm ;
- un capteur selfie de 13 Mpx avec objectif ultra-grand-angle (96,5°, f/2,2) et une largeur de pixel de 1,12 µm.
La différence se joue au niveau du traitement de l’image. Grâce à l’utilisation du Tensor G3, Google parvient à améliorer le rendu de ses clichés par rapport à la génération précédente. Je détaille longuement toutes les prouesses photographiques du Pixel 8a dans un article dédié où il est mis face au Pixel 8.
Capteur principal
Difficile de prendre en défaut le capteur grand-angle du Pixel 8a. C’est assurément son meilleur atout. Il offre une image de qualité, avec un bon piqué et une bonne retranscription des détails pour son niveau de gamme. La colorimétrie est un peu plus chaude que sur les Pixel plus haut de gamme. C’est plus chatoyant aussi, la rétine est flattée. Les photos en contre-jour sont maîtrisées et l’on peine à lui trouver des défauts pour le prix demandé. Dans tous les cas, les photos sont prises rapidement avec une netteté à faire pâlir la concurrence et une très bonne gestion de la lumière.
De nuit, il y a deux sons de cloche. Si les conditions lumineuses sont vraiment trop faibles, le Pixel 8a ne fait pas de miracle. En ressort tout de même un résultat exploitable sur petit écran, mais sans grande qualité. À l’inverse, on obtient de très bons clichés quand la scène est illuminée. Et l’on peut jouer avec les outils Luminosité, Ombre et Balance des blancs pour sublimer ses photos nocturnes. Seul défaut, les halos lumineux ont tendance à trop s’éparpiller.
Capteur ultra grand-angle
Souvent le parent pauvre des smartphones de milieu de gamme, l’ultra grand-angle du Pixel 8a se révèle très efficace. Il ne présente que peu de déformations sur ses bords et surtout nous épargne toutes les aberrations chromatiques qu’on a l’habitude de voir sur ce type de capteur, comme c’est le cas avec le Galaxy A55 de Samsung. De nuit, même constat que le capteur principal, il lui faut de bonnes conditions lumineuses pour dévoiler tout son potentiel.
Mode portrait
Détourer efficacement un sujet pour appliquer un effet bokeh naturel, voilà une mission compliquée pour un capteur de smartphone. À ce jeu, le Pixel 8a s’en sort plutôt bien. Si l’on regarde les clichés en pleine taille, on distingue une délimitation qui mériterait un peu plus de netteté. Aussi, quelques fois, il se laisse prendre par des zones perdues sur lesquelles il oublie d’appliquer le flou artistique caractéristique du bokeh.
Zoom
Non, le Pixel 8a n’a pas de zoom optique. Est-ce un malheur ? Pour d’autres smartphones sans doute, mais Google nous a habitués au miracle avec ses Pixel. Aussi avions-nous salué l’agrandissement du Pixel 7a l’an dernier.
Comme lui, le Pixel 8a est capable de monter jusqu’en x8 en zoom numérique et force est de constater que les résultats sont toujours aussi bluffants. Si l’on n’a pas autant de détails qu’avec un Pixel 8, le rendu est tout de même de bonne facture. En x2 comme en x8, on ne trouve pas d’équivalent chez la concurrence. Le Pixel 8a est imprenable sur ce terrain pour l’instant.
Selfie
Situé au centre de l’écran, le capteur selfie du Pixel 8a est très précis dans son rendu. Sur notre exemple, les pores de la peau ressortent bien et la barbe est bien mise en valeur, révélant tout son relief. Le résultat global est très net, loin des lissages que l’on peut avoir habituellement sur des smartphones milieu de gamme.
En mode portrait, on retrouve une petite imprécision sur les bords du détourage. De nuit, il faut un minimum de luminosité pour éviter l’effet Photoshop à la truelle sur le mode portrait. En selfie classique, c’est honorable.
Vidéo
À l’instar du Pixel 7a, son successeur peut filmer en 4K à 60 images par seconde. Dans cette qualité, seule la stabilisation standard est disponible. Elle ne démérite pas pour autant. Pour tourner une vidéo, même en se déplaçant elle suffit largement.
Si l’on se met à courir ou à faire une activité explosive, le mode Full HD 30 ips permet de libérer la stabilisation Active. Là, on a une image qui ne bouge pas malgré des soubresauts importants.
L’IA dans Google Photos
Et il est temps d’évoquer l’ensemble des capacités d’intelligence artificielle que Google place dans son application Photos. Elles sont au nombre de quatre.
- Retouche magique : permet de repositionner et de redimensionner les sujets ou d’utiliser des préréglages pour faire ressortir l’arrière-plan.
- Gomme magique : supprime les éléments indésirables d’une photo.
- Gomme magique audio : supprime les bruits gênants dans les vidéos (vent, foule, etc.) et apporte un son net et clair.
- Best Take : une fonction pour changer les visages sur une photo de groupe, en en prenant d’autres, issus de la même série de photos.
Toutes ou presque sont utilisables en local. Seule la retouche magique nécessite que les photos soient mises en ligne sur Google Photos. En outre, c’est la seule fonction qui ne soit pas préchargée sur le téléphone. Il faut l’ajouter lors de la première édition d’une photo.
Elle se révèle plutôt efficace. Du bout du doigt, on peut transformer complètement une photo. La création des zones effacées est probante et en tout cas Google Photos propose toujours plusieurs résultats. Seuls les contours des sujets détachés – s’ils sont trop agrandis – peuvent laisser à désirer.
La gomme magique audio aussi fait des merveilles. D’une vidéo, on peut supprimer la voix, le vent, les bruits environnants, l’un, l’autre ou les trois à la fois. C’est un coup de cœur.
Audio : le Pixel 8a n’est pas audiophile
Google n’a jamais brillé par ses prestations audios. Et le Pixel 8a ne bouleverse pas cette tradition. Il est équipé de haut-parleurs stéréo assez lambda. L’un en haut coincé entre la dalle et le châssis et l’autre sur la tranche basse à côté du port USB-C.
À l’écoute, c’est fonctionnel, mais sans plus. Le rendu manque cruellement de basses. Il existe bien un mode Son Adaptatif censé optimiser l’audio en fonction de l’environnement, mais il ne semble qu’étouffer les sons. Aussi, et comme souvent, les deux haut-parleurs sont déséquilibrés, celui dédié au téléphone ne produisant aucune basse fréquence.
Autonomie : 24 heures et charge lente
Le Pixel 7a faisait partie de cette catégorie de smartphones dont la batterie permettait de traverser une journée, pas vraiment plus. Le soir venu, il n’était pas rare qu’il soit à 20 %.
Le Pixel 8a accueille une batterie un poil plus importante de 4492 mAh, contre 4385 mAh auparavant. En usage personnel, il répond au cahier des charges de Google et vient donc accompagner le Pixel 7a en tenant une journée.
Notre test ViSer vient confirmer notre ressenti. Simulant une utilisation polyvalente du smartphone, il le fait tomber de 100 à 10 % en 12h24. C’est à quelques minutes près le même score que le Pixel 7a, mais il y a un mais. En effet, le Pixel 7a a un écran de 90 Hz alors que l’on monte à 120 Hz sur le Pixel 8a. Aussi, Google a bien fait son travail et propose une autonomie équivalente malgré une dalle plus énergivore.
En sortie de boîte, le Pixel 8a est configuré en 60 Hz. Il faut manuellement le passer en 120 Hz. Nous avons également mesuré son autonomie en 60 Hz et l’on gagne une heure.
Activer le 60 Hz, passer en mode économie d’énergie, désactiver le mode Always-On. En suivant ces étapes, on peut encore améliorer l’autonomie du Pixel 8a si l’on craint de ne pouvoir le charger à temps.
Recharge pas rapide
Google s’obstine à ne proposer qu’une charge à 18 Watts alors qu’un Nothing (2a) à 300 € est capable de charger à 45 Watts. De fait, le cycle de charge est plutôt long sur le téléphone de Google.
- 5 min : 8 %
- 15 minutes : 23 %
- 35 min : 50 %
- 60 minutes : 77 %
- 90 minutes : 95 %
- 97 minutes : 100 %
Il faut patienter plus d’une heure et demie pour passer de 0 à 100 %. Certes, c’est beaucoup, mais étonnamment, c’est mieux que le Pixel 7a qui met 20 minutes de plus à accomplir la même charge. Ajoutons que le Pixel 8a est aussi compatible charge sans fil 7,5 Watts. Là, le temps de charge est encore allongé. Enfin, comme ça se fait de plus en plus, aucun bloc secteur n’est fourni.
Réseaux : suppression de bruit efficace
Le Google Pixel 8a est compatible 5G, Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3. En appel, dans une situation de transit dans le métro, il est un peu poussé dans ses retranchements. Néanmoins, nul besoin de crier pour se faire entendre. La voix est déformée, mais audible. Aussi, les bruits environnants sont bien atténués.
Dans une rue animée, le constat est meilleur. La voix est claire, les bruits étouffés et seuls quelques sons soudains et perçants peuvent venir chahuter la réduction de bruit du Pixel 8a.
Prix et disponibilité : plus cher, mais plus complet
Le Pixel 8a est officiellement lancé à 549 euros dans sa version 128 Go (609 euros en 256 Go). C’est 40 euros de plus que le Pixel 7a à sa sortie. Faisant monter les prix, Google s’éloigne du milieu de gamme. On pourrait penser qu’il risque d’y perdre sa place, mais c’est sans compter sur les sérieux atouts du Pixel 8a. Ses 7 ans de mise à jour, ses fonctions IA et son volet photo sont de sacrés arguments qui œuvrent en sa faveur.
Pour aller plus loin
Quels sont les meilleurs smartphones à moins de 800 euros en 2024 ?
Dans le segment des smartphones à 500 €, difficile de lui trouver un concurrent viable. Sa meilleure alternative, c’est le Pixel 8. Plus cher de 50 euros, il est aussi meilleur en photo et plus premium.
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