Google avoue que les Pixel 9 ne sont pas puissants, et en plus ils ne sont pas stables

 
C’est la même rengaine depuis que Google a abandonné Qualcomm. Ses Pixel ne sont pas les plus puissants. Même rengaine avec les Pixel 9 auxquels on découvre en plus une certaine instabilité.
Le Google Pixel 9 Pro // Source : Google

À peine annoncés, les Pixel 9 de Google sont déjà largement commentés. Et au coeur des débats, on trouve comme d’habitude le Tensor, la puce de Google qui anime les Pixel depuis la sixième génération.

Le Tensor G4 est conçu pour répondre à nos cas d’utilisation

Les Pixel 9 inaugurent le Tensor G4. Ce SoC est une révision plutôt qu’une amélioration du Tensor G3. Google en a supprimé un coeur (8 contre 9), mais en remplaçant les restants par des modèles plus puissants. L’objectif est de conserver des performances similaires en favorisant l’autonomie. Le modem évolue également avec un Exynos 5400 réputé moins énergivore que son prédécesseur.

Google ne vise donc pas les performances brutes et il le réaffirme d’ailleurs aujourd’hui dans les colonnes du Financial Express, Soniya Jobanputra, chef de produit chez Google Pixel, y déclarant que « lorsque nous concevons la puce, nous ne la concevons pas pour la vitesse et les prouesses. Nous ne la concevons pas pour battre une référence spécifique qui existe. Nous la concevons pour répondre à nos cas d’utilisation ».

Une stabilité malmenée

Et on est enclin à la croire tant les premiers benchmarks qui ont leaké ne sont pas concluants. Mais puissance et stabilité sont deux choses différentes. Si un Pixel 7 Pro et son Tensor G2 sont encore parfaits en 2022, c’est aussi parce que ce SoC conserve une puissance plutôt constante.

Passé sous CPU Throttling par Shazzam (via X), le Pixel 9 Pro XL révèle une énorme chute de performances au bout de trois heures d’utilisation, perdant près de 40 % de ses capacités.

Google a beau clamer que son SoC n’est pas conçu pour les benchmarks, c’est tout de même inquiétant. Il faudra juger sur pièce lors de notre test.

Une puce qui aurait dû être plus puissante ?

Originellement, Google aurait voulu un Tensor G4 plus puissant. Elle devait être entièrement personnalisée et fabriquée par TSMC. Aléas de conception, c’est Samsung qui s’en est occupé comme les précédents Tensor.

Google aurait loupé une date limite pour la création d’un Tensor G4 mieux doté. Au final, il a dû se rabattre sur une simple évolution du Tensor G3, s’armant d’un beau discours marketing pour justifier le peu d’apports de cette puce. Comme le rappelle Android Authority, on en veut pour preuve les points communs entre ces deux puces : GPU, blocs de décodage multimédia et TPU. Seuls le CPU et le modem changent.

Les Pixel 10 devraient être la génération TSMC avec des SoC Tensor G5 qui bénéficieront de la gravure 3 nm « N3E » du fondeur.


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