Test du Google Pixel 9 Pro XL : il a tout d’un grand, sauf la puissance

Après un Pixel 8 Pro de bonne facture, mais qui ne faisait pas oublier l’excellent Pixel 7 Pro, Google change de braquet et propose cette année un smartphone haut de gamme totalement relooké.

Une nouvelle modification qui s’accompagne d’une nouvelle hausse des prix. Comptez 100 euros de plus comparé au modèle de l’an dernier… qui était déjà 200 euros plus cher que son prédécesseur.

Google Pixel 9 Pro XLFiche technique

Bref, il est bien révolu le temps des smartphones Google aux prix serrés. Mais à vouloir ainsi se mesurer aux plus grands (poke Apple et Samsung) sans en avoir la notoriété (en tant que constructeur), Google a intérêt à produire un smartphone hautement qualitatif à tout point de vue.

Et sous le vernis du design, il faut qu’il tienne la route ce Pixel 9 Pro XL. Performances, IA, photo, autonomie. La liste des étapes est velue.

Je l’utilise quotidiennement depuis deux semaines et suis enfin en mesure de vous livrer un avis complet sur celui qu’on peut appeler le grand Pixel, le Pixel 9 Pro lui accordant cette dénomination.

Google Pixel 9 Pro XLPixel 9 Pro vs. Pixel 9 Pro XL

Et oui parce qu’il y a aussi un Pixel 9 Pro cette année, un Pixel 9 Pro XL plus compact, plus proche de l’ancien ADN des Pixel (poke les Pixel 3, Pixel 4 et Pixel 5) et qui a donc presque tout en commun avec le XL.

Quelles sont les différences entre ces deux smartphones ? Sont-ce les mêmes avec une diagonale différente ? Et bien non, c’est un poil plus compliqué.

Certes, le Pixel 9 Pro mesure 6,3 pouces contre 6,8 pouces pour le 9 Pro XL. Mais la définition change également (1280 x 2856 pixels contre 1344 x 2992 pixels). De fait, on a un avantage pour le Pixel 9 Pro en termes de résolution. Son image sera un tout petit peu plus précise.

Ensuite, il y a la batterie. Oui, avec plus de place, le Pixel 9 Pro XL embarque une capacité de 5060 mAh au lieu des 4700 mAh du Pixel 9 Pro. Mais Google donne les deux pour « plus de 24 heures d’autonomie ».

La plus grande différence entre ces deux modèles, c’est la vitesse de charge. Sans en comprendre la raison, le Pixel 9 Pro XL est compatible avec une charge 37 Watts, contre 27 Watts pour le Pixel 9 Pro. 70 % en 30 minutes versus 55 % sur le même temps pour le Pixel 9 Pro.

Google Pixel 9 Pro XLDesign : le smartphone de la maturité

Inséparable de mon Pixel 7 Pro, je n’ai pas cédé aux sirènes du Pixel 8 Pro. Trop peu d’améliorations techniques et un vernis IA qui a finalement su se frayer un chemin jusqu’au Pixel 7 Pro. Aucune véritable utilité de changer. Aujourd’hui, le 9 Pro XL prend un peu plus de risques, notamment au niveau du design.

Depuis des mois, les fuites se multiplient tellement que le Pixel 9 Pro XL n’avaient plus de secrets. Néanmoins, l’avoir en main apporte forcément une dimension supplémentaire.

On avait perdu l’écran incurvé avec le Pixel 8 Pro. Même chose ici et ce n’est pas un mal pour diminuer le coût de remplacement de la dalle en cas de casse. Celle du Pixel 9 Pro XL est protégée par un Gorilla Glass Victus 2.

La prise en main change radicalement par rapport aux précédents modèles Pro des Pixel. D’un contour arrondi, on passe à des bords plats. Et cette nouvelle tranche, c’est ce que je craignais le plus. Je n’avais pas envie d’un bord coupant à la manière d’un Samsung ou d’un iPhone. Ici, c’est galbé sur l’arête, ce qui procure une prise en main agréable. De plus, les angles de l’appareil offrent une courbure plus accentuée que jamais.

En revanche, si vous êtes phobiques des téléphones qui glissent, une coque ne sera pas du luxe. La finition métal brillant du cadre facilite la dérobade du Pixel 9 Pro XL dont la grande taille n’arrange rien à l’affaire.

Petit aparté sur les mensurations. Ce sont peu ou prou les mêmes largeur et hauteur que les 7 Pro et 8 Pro. Le poids est un poil supérieur avec 8 grammes en plus que le 8 Pro, s’établissant à 221 grammes sur le 9 Pro XL. Les masses sont bien réparties, et le smartphone ne bascule pas en avant malgré son imposant module photo.

Et c’est ce dernier qui joue aussi en défaveur de son épaisseur qui s’étoffe, passant à 11,9 mm à son point le plus épais.

Et puisque l’on parle d’elle, mettons les pieds dans le plat, cette nouvelle zone photo est la véritable réussite visuelle de ce Pixel 9 Pro XL, et de ses comparses d’ailleurs.

Google a décroché son module horizontal de ses bords. Ainsi libéré, il gagne en présence. Il est assumé, clinquant et usiné à la perfection dans une unique pièce de métal. C’est l’affirmation d’une signature visuelle qui pousse à attribuer un macaron de maturité à ce Pixel 9 Pro XL.

La finition de cette pilule oblongue est matte comme le dos, matchant avec leurs coloris : gris clair sur la version Porcelaine, rose sur le Quartz rose, Vert Sauge sur la finition du même nom et gris foncé sur la version Noire volcanique. C’est très réussi.

La position centrée de ce module photo permet d’éviter l’effet balancier lorsque le smartphone est posé sur une table.

Quel que soit le modèle, l’écran est entouré d’une bande noire symétrique et assez large. Un capteur selfie perce toujours sa partie haute en son centre.

En partie basse, sous l’écran, Google a disposé le capteur d’empreintes qui exploite la technologie ultrasonique. Bien plus avancée qu’un capteur optique, elle permet littéralement de débloquer le smartphone en une fraction de seconde, en l’effleurant à peine et sans jamais de problème de reconnaissance. Un vrai régal.

En bas du cadre, Google dispose le tiroir SIM à côté du haut-parleur. On aurait préféré qu’ils soient inversés. Là, lorsqu’on tient le smartphone en position horizontale, ce haut-parleur se retrouve sous la paume qui vient bloquer le son. Peu pratique en jeu, notamment. Seule martingale, utiliser le Pixel 9 Pro XL dans l’autre sens.

Question durabilité, il est bon de noter que le contour métallique est sensible aux rayures. Nous en avons déjà sur notre Pixel 9 Pro, pourtant utilisé avec précaution. Cadre fragile, mais dos solide puisque protégé par un Gorilla Glass Victus 2.

Google Pixel 9 Pro XLÉcran : tellement lumineux

L’écran du Pixel 9 Pro XL mesure 6,8 pouces. Compatible 120 Hz, il est LTPO, c’est-à-dire qu’il peut moduler automatiquement sa fréquence de rafraîchissement de 1 à 120 Hz en fonction des contenus affichés, de quoi favoriser l’autonomie.

De base, le téléphone est configuré en haute résolution et non en pleine résolution. Si l’on ne change pas cela, on n’aura pas la meilleure expérience visuelle… qui se fera au détriment de l’autonomie. Concessions, concessions.

Bien entendu, nous avons pris le temps de passer le Pixel 9 Pro XL sous notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

Google vante les mérites de sa dalle Super Actua qui est censée booster la luminosité. Et force est de constater qu’il ne ment pas. On atteint 1960 nits pour 2000 annoncés en SDR. Et c’est encore mieux en HDR avec 2530 nits. C’est excellent ! En pratique, on peut sans aucun souci consulter son smartphone en plein soleil ou même regarder une vidéo. Il n’y manque qu’un filtre antireflet comme sur le Galaxy S24 Ultra, mais on chipote.

La fidélité des couleurs est un peu moins brillante. Le meilleur mode n’est pas celui par défaut, mais le mode adaptatif. Là, on obtient un DeltaE moyen de 3,3 pour une cible de 3. C’est le rouge qui part un peu trop haut. En HDR, on est à 6,46 en visant un 6. On dépasse un peu plus, mais ça reste correct. Il ne faudrait pas plus.

Pour rappel, en dessous de nos valeurs cibles, l’œil humain est trompé et ne voit plus les différences colorimétriques. Attention aux achats en ligne si la couleur importe.

Côté température, c’est honnête avec 6388K mesurés pour 6500K visés. En revanche, aucun moyen de modifier manuellement les couleurs ou même leur chaleur. Google bride tout et ne laisse que deux modes. Apple style.

Enfin, nous avons également mesuré les espaces colorimétriques, à savoir le nombre de couleurs que peut afficher l’écran du Pixel 9 Pro XL. Il couvre 113 % du sRGB, ce qui est bien, mais uniquement 77 % du DCI-P3. On aurait aimé le voir plus haut afin d’assurer une plus grande complexité colorimétrique.

Google Pixel 9 Pro XLPerformances : pas le monstre escompté

Les Pixel 9 étrennent le nouveau Tensor G4. Dernière-née des puces Google, elle est une nouvelle fois façonnée par Samsung. Il faudra encore attendre pour un SoC 100 % Google fondu par TSMC.

Il se murmure que Google aurait manqué de temps pour lui donner l’allure qu’il lui voulait. Aussi se rapproche-t-on plus d’une évolution du Tensor G3, sans vraie rupture.

Soniya Jobanputra, chef de produit chez Google Pixel, a d’ailleurs indiqué « lorsque nous concevons la puce, nous ne la concevons pas pour la vitesse et les prouesses. Nous ne la concevons pas pour battre une référence spécifique qui existe. Nous la concevons pour répondre à nos cas d’utilisation ».

Une belle pirouette pour justifier de piètres performances avant même que les premiers tests ne soient publiés.

Et on est d’accord avec elle. Nos résultats sont loin derrière la concurrence. Le Pixel 9 Pro XL est dépassé par les Honor Magic 6 Pro, Xiaomi 14 Ultra et Galaxy S24 Ultra, des modèles équipés du Snapdragon 8 Gen 3, l’ultrapuissant SoC de Qualcomm.

Côté Apple pas de rédemption, l’iPhone 15 Pro Max lui met aussi une belle longueur dans la vue.

Seul le Pixel 8 Pro a l’élégance de le laisser cavaler devant, ce qui prouve qu’il y a bien un gain de performances entre le Tensor G3 et le G4. On l’a d’ailleurs mesuré d’après les résultats de nos benchmarks et il est de +26 %, ce qui est honorable.

Ça, c’est pour la partie théorique. En pratique, on a un smartphone suffisamment performant et fluide. Les applications se lancent rapidement, chose qui n’était pas aussi évidente auparavant.

Sur Genshin Impact, les options graphiques sont réglées en Moyen par défaut. En les poussant à fond, on tourne entre 40 et 50 fps en moyenne avec quelques chutes à 32 ou 35 fps. C’est jouable, mais on aurait apprécié avoir mieux et plus stable pour ce prix.

Et ça, ça peut se comprendre si l’on se penche sur le comportement du Tensor G4. Nous avons soumis le Pixel 9 Pro XL au test de CPU Throttling qui stresse les puces. Sur un bench d’une heure, il s’est bridé au bout de 3 minutes avec une perte de 30 % de ses performances parsemée de creux à -50 %.

En cause, on peut pointer du doigt la gestion de la chaleur qui est peut-être un poil trop rude malgré la nouvelle chambre à vapeur du Pixel 9 Pro XL. À l’aide de la caméra thermique du Blackview BV8900, nous avons relevé 42° en surface, ce qui est tout à fait raisonnable.

Interrogé par nos soins sur la question du bridage des performances, Google a répondu par un « nous ne commentons pas ».

Google Pixel 9 Pro XLPhoto

Google reprend sa configuration photo habituelle avec une triplette de capteurs à l’arrière :

• grand angle 50 Mpx,
• Ultra grand angle 48 Mpx avec mise au point macro,
• Téléobjectif x5 48 Mpx.

Zoom optique

Concernant le téléobjectif, le constructeur vante un « Zoom haute résolution jusqu’à x30 et zoom de qualité optique x0,5, x1, x2, x5 et x10 ». Et le résultat parle de lui-même. C’est bluffant !

Il est polyvalent, avec de bons résultats sur toute la plage focale et une précision extrême en x5, sa longueur focale native.

Photos en x5

Et on a une réelle qualité de piqué jusqu’en x10 avec une colorimétrie toujours juste.

Photos en x10

Photos en x20

Lorsque l’on monte jusqu’en x30, on a encore une image exploitable, moins en plein format sur un écran externe, mais étonnamment nette sur un écran de mobile.

Photos en x30

Et ce n’est pas tout ! Google pousse la précision à l’extrême en ajoutant une pincée d’intelligence artificielle en post-production. En éditant son cliché via Google Photos, on a accès à une option nommée Zoom amélioré qui vient augmenter artificiellement la résolution de l’image pour un résultat qui laisse coi. Jugez par vous-mêmes.

Photo originale x30

Photo x30 avec zoom amélioré

De nuit c’est moins pertinent. Au-delà de x10, on perd beaucoup en qualité avec pas mal de lissage et des textures fouillies.

Capteur principal

Le capteur principal ne déroge pas à la règle et demeure un excellent atout du Pixel 9 Pro XL. Il offre des photos bien ciselées avec une teinte naturelle et un rendu plein de détails.

Le capteur principal

De nuit même son de cloche tant que l’on a suffisamment de luminosité. Le Pixel 9 Pro XL ne va pas chercher à exacerber celle-ci en récupérant n’importe comment la lumière. S’il n’y en a pas, ce sera écran noir. Au moins c’est réaliste.

Attention, en trop basse luminosité si l’on bouge un peu, l’image est vite brouillonne.

Notons une bonne gestion du contrejour qui rend le Pixel 9 Pro XL très permissif malgré un petit flare.

Mode portrait

C’est mon mode préféré en photo. Sur le Pixel 9 Pro XL il est disponible en x1, x2 et x3. Il y est convaincant, mais je regrette que l’on n’ait pas le premier rendu au final.

J’entends que le smartphone applique ses algorithmes et que le premier visuel que l’on a est remplacé par un autre. Et je trouve le premier plus contrasté, plus incisif, brut et beau.

Le résultat donné par Google après traitement est bon, il ne faut pas se méprendre, mais il peut manquer de caractère.

Notons qu’il est excellent en basse luminosité.

Ultra grand-angle

Et puis il y a le troisième larron, l’ultra grand-angle. Il a la bonne idée de conserver la même colorimétrique le capteur principal.

Aucune incohérence et des teintes justes, c’est appréciable. Les photos sont détaillées malgré un léger flou sur les bords. Ces derniers accusent aussi une déformation visible. Sur cette première photo, par exemple, le chemin blanc de gauche est droit dans la réalité.

De nuit, même tarif que pour le capteur principal. Si les conditions lumineuses ne sont pas favorables, le résultat sera plus approximatif et le Pixel 9 Pro XL n’ira pas exacerber la lumière qu’il a.

Selfie

Après avoir passé les capteurs arrière en revue, il faut s’attarder sur celui de l’écran. Le capteur selfie grossit sur le Pixel 9 Pro XL puisqu’il s’agit désormais d’un 42 Mpx, qui plus est avec autofocus.

Mode portrait

Il shoote de base en x1, mais on peut basculer en x0,7 pour un plan plus large. La qualité est au rendez-vous. Ce n’est pas un capteur de secours, il est pleinement utilisable. De nuit, attention toujours à la lumière et à ne pas bouger.

Le capteur selfie

Bonus : M’ajouter

C’est une nouveauté des Pixel 9, une fonction qui permet de s’ajouter sur une photo. Pratique lorsque l’on est toujours le préposé aux clichés. Pour la démo, j’ai mis deux fois moi. Oui, on peut s’aimer.

Vidéo

Enfin, n’oublions pas la vidéo. Sur cette partie, le Pixel 9 Pro XL peut enregistrer jusqu’en 8K à 30 fps avec Video Boost, la fonction qui vient améliorer l’éclairage, les couleurs et la précision des détails.

Celle-ci profite aussi au mode Vision de nuit qui éclaire notamment drastiquement les scènes nocturnes. À noter que le Video Boost n’est opérant qu’après sauvegarde de la vidéo sur les serveurs de Google, via Google Photos.

Et puis il y a le zoom amélioré. C’est une option excellente pour basculer sans heurt entre plusieurs focales. Avec lui, on peut passer de l’ultra grand-angle au x30 en un instant.

Google Pixel 9 Pro XLLogiciel : la diagonale du vide

Pour la première fois dans l’histoire des Pixel, un modèle sort dans l’ancienne version d’Android. Comme les autres Pixel 9, le 9 Pro XL ne dispose pas d’Android 15. Il est lancé sous Android 14, la faute à une sortie avancée au mois d’août au lieu d’octobre habituellement.

Mais le plus gênant, c’est que l’on n’a pas droit à l’expérience Pixel complète. Chaque année, Google peut se targuer d’innover grassement avec des fonctionnalités exclusives comme la gomme magique (exclu temporaire, certes), la transcription d’audio ou encore la reconnaissance musicale depuis l’écran verrouillé (En écoute).

Ce qu’on n’a pas

2024 étant l’année de l’intelligence artificielle, Google a prévu plein de nouveautés sur ce terrain… mais pas en France. En fait, toutes les fonctions d’IA génératives s’appuyant sur le texte sont réservées à la langue anglaise pour le moment. Ainsi n’avons-nous pas :

• Pixel Studio : le générateur d’images à partir d’un prompt. Une fonction que nos confrères de Numerama ont eu le temps d’essayer avant qu’elle ne soit supprimée de leur Pixel 9 Pro de test. Retex : ça fonctionne bien, ce n’est qu’en anglais et ça ne génère pas d’humains.
• Pixel Screenshots : avec ça, Google ambitionne de trier toutes les captures d’écran qui dorment dans nos smartphones. En saisissant une recherche, le système va chercher les occurrences correspondantes en analysant les screenshots et sortir les plus probants.
• Le résumé météo par IA : première application météo sur un Pixel, elle génère un bulletin météo local plus simple à lire que des données brutes. En France, elle fonctionne seulement si le téléphone est en anglais.
• Résumé des enregistrements vocaux : le dictaphone de Google pouvait déjà transcrire un enregistrement vocal en texte, maintenant il peut même le résumer… mais que s’il est en anglais.
• Résumé des appels : le Pixel 9 Pro XL peut écouter un appel pour le résumer par la suite. L’option est indisponible sur notre exemplaire.

Enfin, si Gemini a remplacé Google Assistant dans les Pixel 9, sa version Live est aux abonnés absents. Impossible donc de converser avec lui pour le moment en français.

Ce qu’on a

Évacuons les classiques Entourer pour rechercher et Gomme magique. C’est présent et toujours fonctionnel.

On a aussi déjà évoqué le zoom amélioré ou encore le Video Boost dans la partie précédente.

Mais il faut ajouter à cela la retouche magique qui s’enrichit puisqu’elle permet de transformer totalement une photo à partir d’un mot ou d’une phrase.

Il m’a fallu littéralement deux minutes pour éditer la photo ci-dessous. Mais de tous mes essais, les plus fructueux sont ceux formulés en anglais. Encore un petit souci ici.

Avant

Après

Pour le reste, c’est Android 14 mais pas en version stock. Non, la Pixel Experience s’est émancipée. Bien qu’elle conserve une interface épurée et plaisante à parcourir, elle propose aussi un bon volet de personnalisation avec des thèmes colorés, notamment.

Notons que Google offre un an d’abonnement à son forfait Google One AI Premium, soit un cadeau de 264 euros qui donne accès à 2 To de stockage sur Google Drive, Gemini Advanced et Gemini dans Gmail, Docs, Slides et Meet.

Enfin, le Pixel 9 Pro profite toujours des 7 ans de mise à jour, tant logiciel que de sécurité.

Google Pixel 9 Pro XLAutonomie : ça monte, ça monte !

L’autonomie, c’est souvent un point épineux sur les Pixel. Le Pixel 8 Pro n’avait pas brillé sur ce point malgré sa batterie de 5050 mAh. Avec le Pixel 9 Pro XL, on a droit à 10 mAh de plus.

Est-ce à dire que son autonomie est meilleure ? Google le donne pour 24 heures, dans un usage « correspondant à un profil d’utilisateur Pixel médian et comprenant des périodes d’appels, de veille, d’utilisation des données mobiles et d’accès à d’autres fonctionnalités ».

Et dans les faits, oui on peut assurer que le Pixel 9 Pro XL est bien plus autonome que ses prédécesseurs. Sur notre protocole de test Viser, qui simule une activité en continu relativement moyenne, il atteint près de 13h50, soit un très bon score.

En comparaison, le Pixel 8 Pro avait tenu 12h51. Par rapport aux smartphones de 2024, il se situe en septième position des smartphones haut de gamme les plus autonomes dans notre tableau, derrière un Magic 6 Pro et un S24 Ultra, au coude-à-coude avec le Xiaomi 14 et devant les Galaxy S24, Xiaomi 14 Ultra et OnePlus 12.

En pratique, je n’ai jamais été en panne de batterie durant une journée, malgré du streaming sur myCanal, un peu de jeu sur Zenless Zone Zero et une utilisation classique mêlant réseaux sociaux, photo et navigation Internet.

Bref, c’est une très bonne nouvelle pour Google qui nous sert un smartphone autonome, qui plus est assorti d’une charge relativement rapide.

Oui parce que rapide selon Google, c’est 37 Watts. Et le Pixel 9 Pro XL est le seul de la nouvelle gamme à en profiter. Ça veut dire que c’est moins bien sur les autres… On est content du mieux, mais ça reste bien en deçà de la concurrence, comme le 90 Watts du Xiaomi 14 Ultra ou même le 45 Watts du Galaxy S24 Ultra. Mieux donc, mais pas dingue, d’autant plus que ledit bloc secteur 37 Watts n’est pas inclus et qu’il faut encore se fendre de 35 euros pour le chargeur officiel.

Google Pixel 9 Pro XLAudio

Le Pixel 9 Pro XL possède deux haut-parleurs stéréo. Si l’on excepte la mauvaise position du haut-parleur inférieur (cf. la partie design) qui bloque le son lorsqu’on le tient à l’horizontale, il offre une belle qualité sonore.

C’est une amélioration par rapport aux générations précédentes. Malgré un HP supérieur coincé sous l’écran, Google parvient à équilibrer le son en donnant autant de punch aux deux haut-parleurs.

Google Pixel 9 Pro XLRéseaux et communication

Compatible 5G, le Pixel 9 Pro XL est un bon compagnon pour téléphoner. La voix n’est pas compressée et il atténue efficacement les hurlements extérieurs de la ville. Seuls les sons soudains peuvent passer à la trappe, le cas de beaucoup de smartphones.

Google Pixel 9 Pro XLPrix et date de sortie

Le Pixel 9 Pro XL est disponible depuis le 22 août 2024. Il est commercialisé en quatre versions :

• Pixel 9 Pro XL 128 Go à 1199 euros
• Pixel 9 Pro XL 256 Go à 1299 euros
• Pixel 9 Pro XL 512 Go à 1429 euros
• Pixel 9 Pro XL 1 To à 1689 euros

Plus de doute permis, Google a rejoint Apple sur la grille tarifaire. Malgré tout, il a des atouts à faire valoir comme son design réinventé, son écran si lumineux ou encore ses fonctions IA que l’on aimerait bien pouvoir éprouver. Patience.