Pour garder Chrome et Android, Google dépose une contre-offre au gouvernement américain

 
En plein déboire avec le gouvernement américain, qui lui reproche une position de monopole, Google pourrait devoir vendre Chrome et Android. Une éventualité qui ne plaît pas à la firme, et qui envisage d’autres solutions.
Photo floue d'un néon représentant le logo de Google
L’avenir de Google est un peu flou pour le moment // Source : Mitchell Luo via Unsplash

Internet pourrait connaître un sacré chamboulement dans les mois à venir. En raison de sa position ultra-dominante sur le marché de la recherche sur le web, Google risque de devoir se séparer certains de ses actifs. Notamment son navigateur et son système d’exploitation pour smartphone, Chrome et Android.

Le géant de Mountain View ne voit évidemment pas cela très d’un bon œil, alors même que l’IA modifie peu à peu le paysage de la recherche sur le web. Et ce, sans compter de nouvelles habitudes du côté des jeunes générations. Il vient donc d’adresser une contre-offre au gouvernement américain, pour éviter une décision judiciaire qui lui serait trop défavorable.

Au lieu de devoir se séparer de Chrome ou d’Android, Google propose trois mesures. La première viserait les paiements faits à Apple ou Mozilla, la deuxième concernerait des accords de licence signés avec les fabricants de smartphones, et la troisième se concentrerait sur les contrats signés avec certains opérateurs de téléphonie mobile.

De bonnes intentions, mais peut-être pas suffisantes

Ces mesures empêcheraient Google de s’assurer une place de choix (et prioritaire) sur Safari et Firefox aux États-Unis, ou de préinstaller systématiquement ses services comme le Google Play Store ou Gemini sur la plupart des smartphones Android, par exemple. Tout cela serait donc susceptible d’affaiblir la position dominante de Google et de ses services non seulement sur l’OS mobile le plus utilisé au monde, mais aussi sur les quelques navigateurs concurrents qui n’utilisent pas encore Chromium.

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Mais voilà, on peut se demander si la contre-offre de l’entreprise sera vraiment à la hauteur des attentes d’un gouvernement américain qui envisage des mesures bien plus radicales. Outre la vente de Chrome et d’Android, le ministère de la Justice a, en effet, également proposé une autre solution très radicale pour résoudre la situation : rendre les résultats de recherche de Google librement accessibles à la concurrence, comme DuckDuckGo.

La justice doit présenter une nouvelle proposition le 7 mars, quelques semaines après le retour au pouvoir de Donald Trump. Le nouveau président des États-Unis a rarement été conciliant avec Google, mais sa prochaine administration pourrait néanmoins chercher à protéger les intérêts de l’une des entreprises américaines les plus puissantes et les plus influentes au monde.

Rendez-vous l’année prochaine, donc.


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