Au Japon aussi, Google a des ennuis avec les autorités de la concurrence

 
Google se livre-t-elle à des pratiques anticoncurrentielles ? C’est en tout cas l’avis des régulateurs japonais, contre lesquels la firme américaine doit désormais se défendre.
Photo d'un smartphone avec des services de Google sur son écran d'accueil
Voici une image qui fait grincer des dents les autorités de régulation japonaises // Source : Praveen kumar Mathivanan via Unsplash

L’année 2025 annonce-t-elle une bataille sur tous les fronts pour les avocats de Google ? Non contente d’être menacée par le gendarme antitrust américain et d’avoir affaire aux nouvelles régulations européennes, l’entreprise doit également faire face aux autorités japonaises.

Comme le rapporte Nikkei, la Commission japonaise du commerce vient d’envoyer une injonction de cessation et de désistement au siège du géant américain à Tokyo. Selon les autorités locales, Google se livre à des pratiques anticoncurrentielles, notamment en ce qui concerne son navigateur Chrome et le Google Play Store.

Ces deux derniers font l’objet d’une attention particulière car ils seraient au cœur d’accords conclus entre Google et des fabricants de smartphones Android. Ces appareils sont presque toujours équipés des services de Google, ce qui confèrerait au moteur de recherche de l’entreprise un avantage déloyal, au point d’éclipser complètement la concurrence. De plus, toujours d’après le régulateur japonais, l’entreprise américaine contraindrait les fabricants à renoncer à des services tiers.

« Nous avons continué à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement japonais pour lui montrer comment nous soutenons l’écosystème Android et élargissons le choix des utilisateurs au Japon », a répondu Google dans une déclaration relayée par Bloomberg. Pas sûr que les principaux intéressés soient convaincus.

Mountain View contre (presque) tout le monde

Si vous avez un air de déjà-vu, c’est normal. Google est à peu près accusée des mêmes faits aux États-Unis, où la justice suggère qu’elle soit contrainte de se séparer, entre autres, de Chrome et d’Android. Alors que l’entreprise vient de lui soumettre d’autres mesures moins contraignantes, il est temps pour elle de préparer sa défense auprès des autorités de l’autre côté du Pacifique.

Il faudra attendre au moins l’année prochaine pour savoir ce qu’il en sera. L’année prochaine devrait être compliquée pour Google et sa société mère, Alphabet, dont le monopole est mal perçu sur plusieurs marchés. Loin de se contenter d’amendes, la justice américaine pourrait bien chambouler les activités de la firme, qui a déjà dû s’adapter aux DMA et DSA européens ces derniers mois.

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Les autorités de régulation japonaises avaient déjà imposé une injonction administrative à Google au début de l’année 2024, estimant que le géant de Mountain View utilisait des tactiques pour limiter les activités de la concurrence. Notamment celles de Yahoo Japan dans le secteur de la publicité. Serait-ce là la rançon de la gloire, alors que le Pixel s’est plutôt bien vendu en 2023 au pays du soleil levant ?


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