
Il n’y a pas qu’Apple dans le collimateur de l’Union européenne. Google (via sa maison mère Alphabet) aussi fait les frais d’un durcissement du ton de l’UE vis-à-vis des géants de la tech faisant fi des tensions grandissantes avec les États-Unis et son président Donald Trump.
La Commission européenne accuse Google de violer le Digital Markets Act (DMA). Cette loi visant à casser les abus de position dominante a fait couler beaucoup d’encre en 2024. Les géants de la tech estimant qu’elle posait des obstacles à l’innovation et nuisait à l’expérience utilisateur.
Le moteur de recherche et le Play Store ne sont pas en règle
On apprend ainsi que dans le cadre de conclusions préliminaires de leur enquête, des régulateurs européens ont signalé leur inquiétude sur deux points notamment. D’une part, ils pointent du doigt le fait que le moteur de recherche Google continue de préférer la mise en avant des services de la firme de Mountain View par rapport à ceux des concurrents malgré plusieurs modifications apportées à Google Search.
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D’autre part, ils estiment que le géant californien étouffe la concurrence en compliquant la tâche des développeurs tiers souhaitant rediriger les consommateurs vers des offres en dehors de son magasin d’applications, le Play Store.
En outre, « si Alphabet peut percevoir une commission pour avoir facilité l’acquisition initiale d’un nouveau client par un développeur d’applications via Google Play, les frais facturés par Alphabet vont au-delà de ce qui est justifié », lit-on dans le rapport de la Commission. « Par exemple, Alphabet facture aux développeurs des frais élevés sur une période indûment longue pour chaque achat de biens et de services numériques ».
Google rétorque, Apple aussi
Google se défend en affirmant que la décision de la Commission européenne « nuira aux entreprises et aux consommateurs européens, entravera l’innovation, affaiblira la sécurité et dégradera la qualité des produits ». Et d’ajouter que les changements exigés sur son moteur de recherche « rendront plus difficile pour les gens de trouver ce qu’ils cherchent et réduiront le trafic vers les entreprises européennes ».
Des déclarations similaires à celles d’Apple forcé d’ouvrir davantage son iPhone et son écosystème, notamment aux appareils connectés d’autres marques (montres connectées, casques audio, etc.). La firme à la pomme évoque de son côté des « lourdeurs administratives » qui viennent l’encombrer.
Le Financial Times souligne que ces premières conclusions ne sont pas forcément synonymes d’amendes immédiates. Rappelons cependant que le DMA prévoit des sanctions financières à hauteur de 10 % du chiffre d’affaires mondial des entreprises enfreignant ce cadre législatif. On monte à 20 % en cas de récidives.
Union européenne vs États-Unis
Pour sa part, la Commission européenne tient à afficher sa fermeté. « Les entreprises opérant dans l’UE, quel que soit leur lieu d’incorporation, doivent se conformer aux règles de l’UE, y compris le Digital Markets Act », a rappelé la première vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence, Teresa Ribera. « Avec ces décisions, nous appliquons simplement la loi ». Le bras de fer est lancé.
Rappelons que la nouvelle Commission européenne a commencé son mandat en décembre et fait notamment face aux vives critiques du président américain Donald Trump. Ce dernier multiplie les tacles à l’encontre des amendes infligées par l’UE aux firmes américaines qu’il estime être des formes d’impôts déguisés.
Toute cette histoire pourrait fortement s’accélérer alors que plusieurs enquêtes déjà en cours sur Apple, Meta et Google devraient aboutir d’ici à la semaine prochaine et potentiellement engendrer des amendes.
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