Après Signal, c’est Gmail qui serait utilisé n’importe comment par l’administration Trump

 
L’affaire du « SignalGate » était déjà difficile à croire, mais de nouvelles révélations sur les pratiques de cybersécurité de l’administration Trump laissent pantois.

Les plus hauts gradés de l’administration américaine commettent aussi des bourdes sur Gmail. D’après des révélations du Washington Post, une partie des lieutenants de Trump ont utilisé leur compte Gmail personnel pour transmettre des informations relatives aux agissements militaires de la première puissance mondiale.

Ces révélations arrivent peu de temps après qu’un scandale similaire ait éclaté autour de l’application Signal, utilisé de manière un peu trop cavalière pour partager des actions militaires classées secret défense.

Des infos sensibles partagées sur Gmail

Au cœur de cette affaire, le même nom surgit d’ailleurs : Michael Waltz, conseiller à la sécurité nationale du président. Déjà à l’origine de l’affaire du « SignalGate », le responsable et son équipe semblent avoir une vision un peu laxiste de la cybersécurité et des pratiques de protection des données.

Le haut gradé se serait fait envoyer des documents de travail sur son adresse Gmail, dont notamment son agenda. Plus grave encore, un membre de son cabinet aurait utilisé la sienne pour partager des « informations hautement techniques » sur « des positions militaires et des moyens de défense liés à un conflit en cours », explique le Washington Post.

Michael Waltz en 2023 // Crédit : Gage Skidmore – Wikimedia Commons (CC BY-SA 2.0)

Sans chiffrement des données, ces informations sont lisibles non seulement par les systèmes de Google, mais aussi à la merci de pirates un peu débrouillards qui parviendraient à monter un système d’hameçonnage convaincant pour tromper les membres de l’administration Trump.

Des données aux quatre vents

Les soucis ne s’arrêtent malheureusement pas là. Quelques jours après l’affaire Signal, le magazine Wired a découvert que le même Michael Waltz avait laissé son profil Venmo (une application bancaire populaire aux États-Unis) accessible au public. On pouvait y retrouver les noms de certains de ses collègues, mais aussi ceux de responsables militaires et de lobbyistes en tout genre. Des informations précieuses pour des pays qui souhaiteraient déstabiliser la puissance américaine.

Dans un autre style, le journal allemand Der Spiegel a aussi fouillé dans des bases de données piratées et utilisé des services de pistage pour trouver le numéro de téléphone de Michael Waltz, certains de ses mots de passe ou même son compte WhatsApp personnel. Autant d’informations qui, entre de mauvaises mains, pourraient créer des remous à la tête de l’état.

Pour aller plus loin
Si vous utilisez Gmail, lisez ceci : le FBI alerte sur une arnaque redoutable

Si les fuites de données n’épargnent personne, pas même les plus hauts responsables de l’administration étasunienne, l’usage un peu laxiste qui est fait des moyens de communication modernes pour discuter de sujets sensibles n’aide sans doute pas à garder ces informations privées.


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