Test de la Google Pixel C : Android n’est pas encore à la hauteur

Tablettes tactiles • 2015

La Pixel C est un appareil ô combien étrange. Officiellement, ce n’est pas une tablette. Du fait de sa dénomination, il ne s’agit pas de la remplaçante de la Nexus 9, puisqu’elle a été conçue par Google et non par un constructeur tiers. Ensuite parce que cet appareil est plus proche d’un PC hybride, comme une Surface… que d’une tablette, justement. Et ce, alors qu’elle est bel et bien installée sous Android. Un mélange des genres osé, donc, mais aux qualités plus qu’incertaines, comme nous allons le voir dans ce test.
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En bref
Google Pixel C

8 /10
Points positifs de la
  • Très bel écran
  • Très bonne autonomie
  • Des finitions irréprochables
  • La tablette la plus puissante du moment
  • Le système d’attache du clavier
Points négatifs de la
  • Android, un OS mal adapté à la productivité
  • Une tablette assez lourde
  • Pas de port microSD

Ce test a été réalisé le 20 Janvier 2016 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Fiche technique

Modèle Google Pixel C
Version Android 6.0.1 Marshmallow
Interface constructeur Android Stock
Taille d’écran 10,2 pouces (ratio 1:√2)
Définition 2560 × 1800 (QHD)
Densité de pixels 306,8 PPP
Technologie LTPS LCD
Traitement anti-rayures N/A
SoC Nvidia Tegra X1
Processeur (CPU) 4 cœurs A57 @ 2 GHz
Puce Graphique (GPU) Maxwell (256 CUDA core)
Mémoire vive (RAM) 3 Go LPDDR4
Mémoire interne (ROM) 32 ou 64 Go
MicroSD Non
Appareil photo (dorsal) 8 mégapixels
Appareil photo (frontal) 2 mégapixels
Enregistrement vidéo Full HD (1080p)
Wi-Fi Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac (2,4 + 5 GHz et MIMO 2×2)
Bluetooth 4.1
NFC Non
Géolocalisation Pas de GPS
Capteurs Luminosité, Gyroscope, Accéléromètre, Magnétomètre, Proximité, Boussole
Ports
(entrées/sorties)
USB Type-C
Prise jack 3,5 mm
Résistance à l’eau Non
Batterie 9000 mAh inamovible
Dimensions 242 × 179 × 7 mm
Poids 0,517 grammes
Couleurs Gris métal
Prix conseillé 499 euros (version 32 Go)
605 euros (version 64 Go)

Si l’on excepte l’absence de GPS ou de puce NFC, la Pixel C a tout d’une tablette haut de gamme, pour ne pas dire très haut de gamme. Entre son écran QHD au ratio étrange (en fait, au ratio d’une feuille de papier A4), son SoC surpuissant en provenance de Nvidia, sa grosse batterie ou encore son design, on a rarement vu un appareil Android aussi bien équipé pour ce tarif.

Ce que ne dit pas cette fiche technique, toutefois, c’est que la Pixel C prend tout son sens avec un clavier Bluetooth vendu à 169 euros. Un clavier, on y reviendra dans le test, de bonne qualité dont la particularité est de ne posséder aucun port de rechargement, ce dernier s’effectuant uniquement par induction, en se collant, ou plutôt en s’aimantant à la tablette.

Les deux appareils, une fois assemblés l’un à l’autre, forment un véritable petit PC hybride, installé sous la dernière version d’Android, Android 6.0 Marshmallow. Comment se comporte ce mélange détonnant au quotidien ?

 

Design : Pixel C comme classe

Est-ce la qualité (discutable) de fabrication de la Nexus 9 qui a poussé Google à concevoir son propre appareil ? En tout cas, et contrairement à la Nexus 9, le design et la qualité des matériaux de cette tablette sont tout simplement irréprochables. C’est bien simple, de mémoire d’utilisateur d’appareil Android, je ne me souviens pas avoir déjà croisé une tablette aussi bien finie et respirant autant la qualité. Il suffit de prendre l’appareil quelques minutes en main pour se convaincre du soin apporté à la conception de l’appareil.

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Le dos de la Pixel C, tout en sobriété.

Il est difficile de ne pas rapprocher la Pixel C d’une Surface de Microsoft durant les premières minutes de prise en main. Malgré ses 7 mm d’épaisseur, la minceur de la Pixel C ne se ressent pas vraiment et on a plutôt l’impression d’avoir entre les mains une moitié de PC portable. Une impression renforcée par le poids de l’appareil, 517 grammes, plutôt conséquent. Ce n’est pas innocent, la Pixel C a été conçue à l’origine comme un Chromebook et non comme une tablette.

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Sur chaque tranche se trouvent les grilles des haut-parleurs.

Dans le détail, le dos de l’appareil est intégralement en aluminium brossé et surmonté d’une barre de couleur typique des appareils Pixel. Les appareils de la gamme Pixel n’étaient constitués jusqu’à présent que de Chromebook haut de gamme sortis uniquement aux États-Unis. Et tous disposent de cette fameuse barre de couleur, marque de fabrique de la gamme et indicateur d’autonomie restante. Cette barre est séparée en quatre portions représentant chacune 25 % d’autonomie restante.

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Les fameuses barres de couleur de la Pixel C.

Je suis en revanche un peu plus circonspect sur la façade de l’appareil. S’il n’y a vraiment rien à redire au niveau des finitions, je dois bien admettre que j’ai dû attendre quelques jours d’utilisation avant de ne plus remarquer des bordures d’écran noires vraiment très larges. De ce point de vue, la Nexus 9, ou la Galaxy Tab S2 de Samsung sont un peu mieux loties.

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Avec son clavier, à plat.

Les tranches de l’appareil sont également d’une très grande sobriété. Des deux côtés de la tablette se trouvent des séries de trous grillagés contenant les haut-parleurs. Un placement qui n’a pas très heureux quand on tient la tablette à deux mains, mais qui est pardonnable si l’on possède le clavier/support officiel. Le port USB type-C se trouve en bas de la tranche gauche tandis que le port jack se trouve en haut à droite de la tranche droite.

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Les boutons physiques sont également en métal.

Puisque l’on parle des ports, il faut noter qu’aucun câble USB type-C n’est fourni avec la tablette. Il faudra en acheter un pour transférer du contenu. Seul un chargeur de 15 Watts (charge rapide) est compris dans la boîte de la Pixel C.

 

Un très bon clavier

La comparaison de la Pixel C avec la Surface se justifie d’autant plus que cette tablette est accompagnée d’un clavier physique, vendu séparément (169 euros sur le Play Store). Ce clavier, qui fait également office de support, est un accessoire très original, puisqu’il ne comporte absolument aucun port et aucune attache visible. La connexion avec la tablette s’effectue directement en Bluetooth (la tablette reconnaît automatiquement le clavier dès son premier démarrage) tandis que le, ou plutôt les systèmes d’attaches passent par des aimants invisibles situés à la fois sur le clavier et sur la tablette.

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Le clavier, seul. Aucun système d’attache n’est apparent.

Car ce clavier fait aussi surtout de support. Il est ainsi possible d’attacher la tablette à un support qui permet de l’incliner d’un angle de 90 à 180 degrés par rapport aux touches. C’est un peu déroutant la première fois puisque la tablette est fixée par un système d’aimants très solide. Pour la détacher du support, il faut “casser” les deux éléments, au point d’hésiter lors des premières fois tant l’aimantation entre les deux appareils est puissante.

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Pour détacher la tablette du clavier…
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… Il faut les « casser ».

Pour la recharge du clavier, il suffit de poser le clavier sur la tablette, de telle façon que les aimants maintiennent les deux appareils collés l’un à l’autre, et de la “refermer” comme un PC portable pour que la recharge par induction se lance. Il faut également ajouter que le poids additionné des deux appareils est de plus de 900 grammes, ce qui l’approche effectivement d’un petit laptop.

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Avec le clavier en charge sous la tablette, l’ensemble ressemble à un petit laptop.

D’une manière générale, ce système d’accroche original remplit parfaitement son office, du moins en mode support. Lorsque la tablette est refermée ou que le clavier est glissé sous la tablette – pour passer en mode tablette justement – il est plus facile de faire glisser l’un des deux appareils, la tenue des aimants étant plus lâche… et donne une sensation de sécurité moindre.

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En mode tablette, avec le clavier aimanté en dessous, les aimants sont un peu plus lâches.

Quant à la qualité du clavier, elle est excellente. Ce n’est clairement pas un gadget, mais bien un véritable clavier destiné à la productivité. La course des touches est certes courte (elle est plus ou moins équivalente à celle des claviers des Surface), mais suffisante pour que la frappe soit agréable. Les touches sont parfaitement espacées et le clavier français comporte tous les accents et caractères spéciaux que l’on peut attendre d’un clavier AZERTY standard. Preuve que ce clavier est tout à fait praticable, les presque 3000 mots de ce test ont été intégralement rédigés sur le clavier de la Pixel C.
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Seul bémol, ce clavier manque cruellement de touches spécifiques à Android. Si les boutons Ctrl Alt et Alt Gr sont bien présents – pour les raccourcis claviers classiques – une touche retour n’aurait pas été de trop pour pallier l’absence de souris.

Un écran presque irréprochable

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La Pixel C embarque un écran de 10,2 pouces de définition QHD (2560 × 1800 pixels) et d’une résolution d’environ 306 ppp. Des caractéristiques très classiques (voire les meilleures si l’on parle de résolution) sur les tablettes haut de gamme et que l’on retrouvait déjà, par exemple, sur la Galaxy Tab S2 de l’année dernière.

Au quotidien, cet écran se révèle excellent. Sa luminosité est très bonne (478 cd/m²), son contraste aussi (1400:1), ses angles de visions sont irréprochables et les couleurs sont très fidèles, avec un blanc qui tire très légèrement vers le rose, sans que cela soit particulièrement gênant. C’est d’ailleurs ce que nous a confirmé notre sonde. Les couleurs s’avèrent très fidèles, à l’exception du rouge qui a tendance à être trop saturé. D’excellentes qualités que l’on doit certainement au type de dalle utilisé utilisé, un écran LCD IPS (LTPS).

 

Android, un OS bien mal adapté aux appareils hybrides

Quand bien même la Pixel C n’appartient pas à la gamme Nexus, elle bénéficie du suivi logiciel rapproché de Google. À ce titre, elle est installée sous la dernière version d’Android, Android 6.0.1 Marshmallow, et bénéficie des dernières mises à jour logicielles aussi rapidement que les autres smartphones et tablettes Nexus.

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La Pixel C est installée sous Android 6.0.1 Marshmallow.

Produit Google oblige, il s’agit d’une version “Stock” d’Android, une version “de base” sans aucune surcouche ou fonctionnalité supplémentaire. On ne revient pas sur les nouveautés de Marshmallow, nous en avons déjà parlé longuement l’année dernière. On se contentera juste de noter que le pourcentage de batterie est toujours absent de la barre d’état et qu’un astucieux gestionnaire de permissions des applications a été mis en place.

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Les boutons de navigation, en bas de l’écran, ont droit à une disposition particulière sur la Pixel C.

La seule originalité logicielle de cette tablette provient de la disposition des touches de navigation situées dans le bas de l’écran. Elles ne sont pas centrées, comme sur les autres tablettes Android, mais excentrées, de façon à être accessibles plus rapidement et sans que les mains cachent l’écran.

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L’une des particularités d’Android Marshmallow est de demander à l’utilisateur s’il veut bloquer certains accès demandés par l’application.

S’il n’y a pas de véritable surprise à l’aspect logiciel de la tablette, il faut toutefois constater qu’Android n’est clairement pas l’OS le plus adapté à un appareil destiné avant tout à la productivité. Entre les applications qui ne s’affichent pas toujours en plein écran en mode paysage ou encore un mode multifenêtre mal adapté, il y a de quoi râler. À vrai dire, cette tablette aurait très certainement eu beaucoup plus d’intérêt sous Chrome OS, un OS qui a le mérite de bien fonctionner sur de grands écrans et avec un clavier et une souris.

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Le mode multifenêtre d’Android Marshmallow se prête mal aux taches de productivité.

En fait, et c’est bien le principal problème de cette tablette, la Pixel C se veut comme une concurrente directe de la Surface de Windows ou de l’iPad Pro d’Apple. Et de ce point de vue, Android ne tient pas la route face à ses concurrents. Certes, les applications Office existent bien sur Android et ont été considérablement améliorées ces derniers temps, mais elles n’ont rien à voir avec celles que l’on peut trouver sur une Surface. Et, contrairement à un iPad Pro, aucun stylet n’existe pour faciliter la vie de l’utilisateur.

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Word pour Android est pratique, mais manque cruellement de fonctionnalité par rapport à la version bureautique classique.

Enfin, à quoi bon avoir un appareil dédié à la productivité si c’est pour se retrouver avec une mémoire non extensible ? Certes, la tablette est disponible en version 32 ou 64 Go. Mais elle n’a aucun port carte microSD pour y ajouter de la mémoire.

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Sur la version 64 Go, il ne reste que 52,88 Go d’espace effectivement libre. Et aucun port carte microSD n’est présent pour étendre la mémoire ensuite.

Performances : la plus puissante des tablettes Android

Google n’a pas voulu faire de compromis avec la Pixel C et il y a intégré la puce mobile la plus puissante du moment : le Nvidia Tegra X1. Une puce que l’on ne retrouve pour l’instant que dans la Android Shield TV (une console/boîtier TV) et dans quelques voitures de luxe. C’est donc la première fois que l’on retrouve cette puce dans un appareil vraiment mobile.

Et pour l’occasion… Google a décidé de brider cette puce. Pour une raison que l’on a bien du mal à comprendre, la Pixel C embarque bien un Tegra X1, mais avec quatre cœurs au lieu de huit. Concrètement les quatre coeurs Cortex A-53, des cœurs habituellement dédiés aux tâches les plus simples et le moins gourmandes en énergie. Pourquoi ? Nvidia nous a expliqué ne pas connaître la raison de ce choix étrange opéré par Google.

Benchmark/Appareil Google Pixel C Nvidia Shield Android TV Nvidia Shield Tablet Samsung Galaxy Tab S2 Sony Xperia Z4 Tablet
SoC Tegra X1 Tegra X1 Tegra K1 Exynos 5433 (Exynos 7 Octa) Snapdragon 810
Antutu 5.7.x 63 917 points 70 038 points 43 000 points N/A N/A
Antutu 6.0.x 93 573 points N/A 89 023 points N/A N/A
PC Mark 6 950 points 7 414 points 6 310 points 5 311 points 4 488 points
GFXBench
(Manhattan Offscreen)
48 FPS 62 FPS 31,1 FPS 13 FPS 24,6 FPS
GFXBench
(T-Rex Offscreen)
93 FPS 120 FPS 64,9 FPS 33 FPS 49,4 FPS
3DMark Ice Storm Unlimited Total 40 045 points 46 619 points 31 618 points 14 825 points 24 210 points
3DMark Ice Storm Unlimited Graphics 51 315 points 60 347 points 37 456 points 14 961 points 35 463 points
3DMark Ice Storm Unlimited Physics 22 641 points 25 954 points 20 457 points 14 367 points 11 471 points
Real Racing 3 (Xtra High avec GameBench) 48 FPS N/A 59 FPS 30 FPS 30 FPS

Les benchmarks sont pourtant sans appel : la Pixel C est – et de très loin – la tablette Android la plus puissante du moment. Elle est un bon cran au-dessus de la Nvidia Shield Tablet et enfonce littéralement toutes les autres tablettes haut de gamme, à commencer par la Galaxy Tab S2 dont le prix est pourtant presque équivalent.

3D Mark
  • Pixel C : 40045
  • Shield Tablet : 31618
  • Z4 tablet : 24210
  • Galaxy Tab S2 : 14825

Et pourtant, à bien y regarder il semblerait bien que le GPU de cette tablette soit légèrement bridée. Les résultats de 3D Mark de la Pixel C par rapport à la Shield Android TV montrent un décalage trop grand pour que la résolution de l’appareil soit mise en cause. En d’autres termes, la Pixel C est puissante, très puissante, mais Google, pour une raison inconnue, n’a pas déployé son plein potentiel. Mais y en avait-il besoin ?

La réponse semble négative après quelques jours d’utilisation. Que cela soit pour les jeux, les applications gourmandes ou pour tout autre usage, la Pixel C ne bronche absolument jamais. Les applications se lancent toutes très rapidement, le mode multitâche est d’une fluidité sans faille, il n’y a vraiment rien à redire à cette tablette, à laquelle le Tegra X1 garantit une durée de vie plus que confortable.

 

Une excellente autonomie

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Preuve supplémentaire s’il en est que Google désirait faire de cette tablette Android un véritable PC hybride, la batterie embarquée par la Pixel C est de loin la plus grosse que l’on a jamais vue dans une tablette de 10 pouces : 9000 mAh. Avec une capacité pareille, elle capable de tenir facilement deux jours d’utilisation classique. En l’utilisant pour du traitement de texte, sa batterie est capable de tenir facilement trois jours si l’on fait attention. Évidemment, dès que l’on commence à lancer des jeux, c’est une autre histoire.

Notre traditionnel test d’autonomie confirme d’ailleurs nos impressions. Après une heure de vidéo sur YouTube avec le son au maximum légal et la luminosité réglée à 200 cd/m2, la Pixel C n’a perdu que 8 % de batterie. La moyenne des smartphones et tablettes en 2015 se situait plutôt aux alentours de 14 %. Un résultat tout simplement excellent.

 

Prix et disponibilité

La Pixel C n’est vendue qu’en ligne et que sur un seul site : le Google Store. Pour les prix, c’est très simple, comptez 499 euros pour la version 32 Go, 605 euros pour la version 64 Go, et enfin 169 euros pour le clavier.

Design
8
Qualité. Voilà ce qui caractérise le mieux la Pixel C. Intégralement en métal, solide, agréable à prendre en main et plutôt fine, on lui reprochera son poids plutôt élevé, le placement de ses haut-parleurs et son design de PC hybride, qui l’éloigne des tablettes classiques. Le clavier et son système d’attache qui utilise uniquement des aimants est déroutant au premier abord, mais se révèle très pratique au quotidien.
Performances
10
Il n’y a aujourd’hui pas de puces plus puissantes que le Tegra X1 qu’embarque la Pixel C. Certes, la puce est bridée puisqu’il manque 4 cœurs par rapport à la version de base produite par Nvidia. Mais cela n’empêche pas la Pixel C d’être la tablette Android la plus puissante du moment.
Logiciel
6
Si la Pixel C n’était qu’une simple tablette, on élèverait facilement la note de deux points. Mais Google la présente comme un appareil dédié à la productivité et de ce point de vue, il faut bien admettre qu’Android, même en version 6.0 Marhsmallow, s’adapte très mal à ces objectifs. Un OS avec une interface plus adapté au clavier, à la souris et disposant d’une meilleure gestion des fenêtres multiple aurait été plus appréciable.
Écran
9
À tablette haut de gamme, écran haut de gamme. L’affichage de la Pixel C est pratiquement irréprochable. Couleurs fidèles, excellente luminosité, et angles de vision homogènes en font l’un des meilleurs écrans de tablette du moment.
Autonomie
9
Avec une batterie de 9000 mAh, Google n’y est pas allé de main morte. L’autonomie de cette tablette est excellente et surtout bien meilleure que ce que l’on trouve chez la concurrence.
Note finale du test
8 /10
Si l’on considère la Pixel C uniquement en tant que tablette Android, ce qu’elle est sans son clavier, après tout, Google a réalisé ici la meilleure tablette Android de son histoire. Entre son écran pratiquement irréprochable, sa puissance qui la place au-dessus de tous les autres appareils Android, ses finitions parfaites et son autonomie généreuse, c’est sans conteste une réussite. Certes, son prix est élevé dans sa version 32 Go et trop cher en version 64 Go, mais il ne fait pas oublier que c’est actuellement la meilleure tablette haut de gamme que l’on peut trouver sous Android.

De l’autre côté, il y a les ambitions de Google de produire une concurrente aux Surface et autres iPad Pro. Et, ironie de la situation, son OS, pourtant à jour avec Android Marshmallow, est son pire argument. Mal adapté à un clavier pourtant ingénieusement attaché à cette tablette, les applications et la mauvaise gestion des fenêtres multiples ne parviennent pas à en faire une concurrente sérieuse aux tablettes hybrides de la concurrence. Une bonne tablette donc, mais un mauvais outil de productivité. Un essai à moitié réussi pour Google mais qui ravira ceux qui seraient à la recherche d’une bonne tablette sous Android.

Points positifs de la

  • Très bel écran

  • Très bonne autonomie

  • Des finitions irréprochables

  • La tablette la plus puissante du moment

  • Le système d’attache du clavier

Points négatifs de la

  • Android, un OS mal adapté à la productivité

  • Une tablette assez lourde

  • Pas de port microSD

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