Alphabet (Google) crée une entreprise de lutte contre la cybercriminalité

 
Pour protéger les entreprises, Alphabet a créé une nouvelle filiale baptisée Chronicle. Celle-ci va profiter de la puissance de Google et de l’intelligence artificielle pour améliorer leurs défenses contre les malwares et autres menaces en tout genre.

Internet est un endroit cool, mais pas vraiment sûr. Alphabet, la maison-mère de Google, est très bien placée pour le savoir. C’est sans doute pourquoi elle a lancé Chronicle, une nouvelle entreprise spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité.

Le postulat est simple et sans surprise : les grandes entreprises qui détiennent diverses informations (parfois sensibles) sur leurs clients sont la cible d’attaques incessantes. Certaines sont totalement inoffensives et ne passent jamais les barrières de sécurité établies.

Un travail long et fastidieux

Mais évidemment, il existera toujours des hackers mal intentionnés capables de créer des malwares insidieux beaucoup plus discrets et donc beaucoup plus dangereux. D’après le patron de Chronicle, Stephen Gillett, les équipes de sécurité peuvent filtrer la plupart des menaces et se concentrer sur un petit millier qu’elles estiment valoir la peine d’être observées. « Mais c’est le travail de toute une journée et elles sont chanceuses si elles ont le temps d’en analyser une centaine d’entre elles », estime-t-il.

« Par conséquent, il est assez courant que les hackers restent plusieurs mois sans être détectés, ou que les personnes chargées de la sécurité mettent plusieurs mois à comprendre ce qu’il se passe une fois qu’elles ont repéré un problème. Tout cela se traduit par plus de failles dans la protection des données, plus de dommages et des coûts de sécurité plus élevés », écrit Stephen Gillett.

La puissance de Google au service de Chronicle

Pour y remédier, Chronicle va exploiter la très large infrastructure de Google et une bonne dose d’intelligence artificielle pour détecter les menaces plus rapidement à une plus grande échelle. Il manque encore quelques détails sur le fonctionnement de cette nouvelle entreprise, mais la bêta de ce service a déjà été testé chez un bon nombre d’entreprises américaines du Fortune 500 (qui classe les 500 plus grandes firmes outre-Atlantique).

On ne doute pas que Chronicle saura trouver de nouveaux clients. En attendant, d’aucuns ne manqueront sans doute pas de questionner le fait qu’il est souvent reproché à Google de regarder d’un peu trop près la vie privée de ses utilisateurs et ne feront peut-être pas confiance à la firme de Mountain View pour les protéger.


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