Version censurée de Google en Chine : de nouvelles preuves malgré les démentis de la firme

 
Alors que Google continue de nier publiquement la création d’un moteur de recherche censuré dédié au marché chinois, de nouvelles révélations viennent contredire les affirmations du géant de la Tech. Un responsable aurait en effet organisé une réunion avec des employés à ce sujet et The Intercept a obtenu une retranscription de son discours.

Voilà plusieurs semaines que nous entendons parler d’une supposée volonté de Google de reconquérir le marché chinois en créant un moteur de recherche censuré pour s’adapter aux exigences du régime au pouvoir à Pékin. Le nom de code de ce projet serait « Dragonfly » et aurait la particularité de bloquer purement et simplement les requêtes liées aux opposants politiques, aux prix Nobel ou encore aux notions de droits de l’homme.

La firme de Mountain View s’est empressée de démentir ces allégations avant que de nouvelles informations ne fassent surface en indiquant que la multinationale songerait carrément à collaborer avec les autorités pour faciliter le fichage les dissidents.

De nouvelles preuves

Pour résumer, plusieurs éléments tendent à prouver l’existence d’un tel projet, tandis que Google nie en bloc. Sauf que The Intercept, le média à l’origine des précédentes révélations, vient piquer une nouvelle épine dans le pied du géant américain en obtenant une retranscription écrite d’une réunion organisée par Ben Gomes, le chef du moteur de recherche, avec une poignée d’employés travaillant sur la plateforme Dragonfly.

The Intercept a publié le discours complet de Ben Gomes où l’on peut lire ses remerciements à l’égard de son équipe et quelques précisions sur la nature du projet : « […] vous avez mené à bien quelque chose d’extrêmement important pour l’entreprise — notre mission fondamentale de servir tous les utilisateurs du monde ». Il ajoute ensuite qu’il y a de nombreux avantages à prendre en compte sur « tous les aspects du travail en Chine ».

6 à 9 mois avant pour le lancement

« Je dois admettre que le voyage a été difficile. Mais je pense aussi qu’il a été très important et digne d’intérêt. Et je nous souhaite bonne chance pour atteindre notre destination le plus rapidement possible », aperçoit-on dans les propos retranscrits avant de repérer une référence à la date de lancement de la plateforme censurée qui aurait lieu dans six à neuf mois.


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