Google pris « en flagrant délit » de copier/coller

 
Google est accusé par un site spécialisé dans les paroles de musique de reprendre son contenu sans en changer la moindre apostrophe.
Crédit image : Bruno Cervera/Unsplash

Si vous avez déjà cherché les paroles d’une chanson sur internet, vous êtes certainement déjà tombé sur le site Genius.com, une référence en la matière. Il est également fort probable que vous n’ayez plus besoin d’y aller depuis que Google intègre directement le contenu recherché dans son moteur de recherche, sans avoir à cliquer sur le moindre lien supplémentaire.

C’est un problème pour bon nombre de sites web qui voient leur trafic baisser depuis que Google intègre directement du contenu dans son moteur de recherche pour apporter les réponses aux questions de ses utilisateurs tout en gardant ces derniers captifs. Ça l’est d’autant pour Genius qui accuse Google d’utiliser son propre contenu pour cela.

Google fait du copier/coller

Depuis 2017, Genius Media Group affirme, selon le Wall Street Journal, que Google affiche son contenu dans son moteur de recherche sans son consentement, allant à l’encontre des conditions d’utilisation du site et des lois antitrust.

Pour en donner la preuve, Genius a intégré dans ses textes un code caché dans les apostrophes. En utilisant des apostrophes droites et des apostrophes courbes, le site a inséré le message « red handed » (« en flagrant délit ») en morse dans les paroles de certaines chansons.

Crédit image : Wall Street Journal / par Genius

Genius affirme ainsi qu’au moins une centaine de textes ont été copiés du site et reproduits sur Google.

Un mauvais partenaire

Google se défend en expliquant que son contenu n’est pas créé directement par le géant de la recherche lui-même, mais sous licences auprès de partenaires. « Nous prenons très au sérieux la qualité de nos données et les droits d’auteurs et tenons nos partenaires de licence responsables des termes de notre contrat », a indiqué un porte-parole de Mountain View au Wall Street Journal.

Le problème viendrait donc de l’intermédiaire mandaté par Google pour obtenir les droits concernant les paroles de musiques et leur retranscription. À la suite de la publication de l’article du WSJ, Google a affirmé enquêter sur l’affaire et souhaiter résilier ses engagements avec les partenaires qui « ne respectent pas les bonnes pratiques ».

Toujours est-il que les paroles en question sont sous licence des majors du disque et n’appartiennent pas directement à Genius. Si les deux sociétés finissent par s’affronter devant les tribunaux, il n’est pas garanti que Genius obtienne gain de cause.


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