Les plateformes de cloud gaming comptent bien toucher le grand public, et Google s’est lancé dans cette aventure avec ce but en tête. Google Stadia, son nouveau service, ouvrira dès la fin de l’année.
Depuis son annonce, nous apprenons petit à petit de nouveaux détails pas forcément reluisants sur celui-ci. Mais qu’en est-il de la réaction des créateurs de jeu eux-mêmes ? Yves Guillemot, patron d’Ubisoft (Assassin’s Creed, Tom Clancy’s tout ce que vous voulez), apporte des précisions.
Adopter Google Stadia ne coûte pas si cher pour les développeurs
C’est lors d’une session questions-réponses avec ses investisseurs, vue par Gamasutra, qu’il a pu préciser ce point. Alors que ceux-ci lui ont demandé la différence entre un portage PC simple et un portage vers le service de cloud gaming, Yves Guillemot a répondu :
« Les coûts supplémentaires pour faire en sorte que nos jeux fonctionnent bien sur Stadia ne sont pas si élevés. C’est désormais intégré à notre méthode de travail et nous avons de bonnes relations avec Stadia pour être sûrs que cela est profitable pour nous ».
Cependant, il précise que cela ne s’applique qu’aux jeux de cette génération, et qu’il faudra encore le déterminer pour les produits de la vague « 2.0 de jeux » qui « nécessiteront plus de travail, et nous verrons cela à l’avenir ».
Jeux 2.0
Qu’est-ce que cette fameuse nouvelle vague dont il parle ? On serait tenté de penser qu’il s’agit-là des jeux utilisant véritablement le potentiel du cloud gaming pour de nouvelles expériences.
Un portage, si bon qu’il soit, n’est après tout qu’un portage. Alors que quelques nouvelles fonctionnalités se débloquent pour les développeurs dans le cadre du cloud gaming, la possibilité d’afficher intégralement l’écran d’un équipier par exemple (vu sur Ghost Recon), il faudra que les développeurs apprennent à les maîtriser pour en tirer le plein potentiel.
Ubisoft a historiquement toujours été un grand soutien des nouvelles plateformes du marché, n’hésitant pas à expérimenter au passage — on se souvient de Zombi U. Ainsi, il ne serait pas étonnant qu’il cherche à maximiser le potentiel de Google Stadia en allant plus loin encore que Ghost Recon, au moins pour un ou deux titres. Côté développeurs indépendants, Audrey Leprince estimait que le cloud gaming ne changerait rien à leurs habitudes.
Pour aller plus loin
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