Test du Google Pixel 4 XL : cette fois, l’autonomie ça passe

Un petit truc en plus

Le Google Pixel 4 XL se cale aux côtés de son petit frère pour offrir les mêmes caractéristiques globales... avec un écran et une batterie plus grande. De quoi améliorer encore l'expérience ? Notre test vous aiguille.
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En bref
Google Pixel 4 XL

8 /10
Points positifs du Google Pixel 4 XL
  • Appareil photo bluffant
  • Ecran de qualité en 90 Hz
  • Haut-parleurs stéréo
  • Charge sans fil et IP68
Points négatifs du Google Pixel 4 XL
  • Stockage limité sans microSD
  • Fonctions absentes en France
  • Design passéiste
  • (pas de prise jack)

Ce test a été réalisé le 23 Octobre 2019 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Fiche technique

Modèle Google Pixel 4 XL
Dimensions 75,1 mm x 160,4 mm x 8,2 mm
Interface constructeur Android Stock
Taille de l’écran 6,3 pouces
Définition 3040 x 1440 pixels
Densité de pixels 534 ppp
Technologie OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 855
Puce graphique Qualcomm Adreno 640
Stockage interne 128 Go, 64 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 12,2 Mp
Capteur 2 : 16 Mp
Capteur photo frontal 8 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K
Wi-fi Wi-Fi 5 (ac)
Bluetooth 5.0
5G Non
NFC Oui
Capteur d’empreintes Non
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 3700 mAh
Poids 193 g
Couleurs Noir, Blanc, Orange
Prix 899 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un produit fourni par la marque.

Notre avis en vidéo

Design

Le Google Pixel 4, mais en plus grand. Si notre test complet du petit frère a déjà dit tout ce qu’il fallait retenir sur le changement de design de Google cette année, il n’empêche que le Pixel 4 XL n’offre pas les mêmes impressions une fois en main.

Commençons par le point le plus marquant : le cadre de l’appareil. Les tranches en aluminium brossé sont agréables au toucher, mais tout de même très séparées du corps. Si l’impression n’est pas vive sur le Pixel 4, la taille du Pixel 4 XL fait que l’on remarque tout de suite à quel point le verre protecteur de l’écran n’est pas intégré à l’ensemble, mais semble bien « collé » dessus. Une petite rainure se fait donc naturellement entre le cadre et les faces avant et arrière.

Constatez les multiples couches

Ces bordures ne sont pas particulièrement agréables au toucher, mais ne sont pas dérangeantes en soi. On notera surtout comme ce trait de design semble appartenir au passé, alors que la plupart des concurrents offrent aujourd’hui des designs arrondis où chaque élément se marie sans aucune rupture. Dommage de constater ça sur le haut de gamme de Google.

Pikachu !

Évidemment, plus le format est grand, et plus ce large front de près d’un centimètre se remarque à l’œil. Le décalage entre lui et le menton, très fin au bas, fait que le Google Pixel 4 XL souffre lui aussi d’un problème d’équilibre de design. À l’usage, on oublie cependant rapidement ce fait.

Google is the G

Reste que malgré son grand format, le Pixel 4 XL est agréable à utiliser au quotidien et ne fait pas pataud — comme certains autres le peuvent — grâce à son poids de 190 grammes bien équilibré sur la surface. Un smartphone maîtrisé, oui, mais dont l’apparence ne donne pas l’impression qu’il est parfaitement abouti.

Écran

Première grande différence avec le Pixel 4, la diagonale de l’écran. Mêmes technologies partout, mais nous avons ici le droit à 6,3 pouces et une définition maximale en Quad HD+.

Ce changement de définition ne change pas grand-chose à l’expérience déjà vue sur le Pixel 4, si ce n’est que c’est évidemment plus grand. La même finesse d’affichage et la même excellente température de couleurs sont constatées ici dans nos tests Calman, le logiciel de Portrait Displays. Seule la luminosité maximale a quelque peu baissé, à 409 cd/m² contre 428 cd/m² sur le petit frère. La différence est loin d’être significative, pour une luminosité bonne, mais pas nécessairement au niveau du premium en cette fin d’année 2019.

C’est ce qu’on appelle un smartphone bas du front

Le plus important est surtout de retrouver le taux de rafraîchissement à 90 Hz adaptatif. Si ce dernier ne s’active pas, de mon ressenti, aussi souvent que sur d’autres smartphones, notamment les OnePlus 7T, il n’empêche que sa présence est appréciable dès lors qu’il est actif. Le petit coup de boost fourni, notamment dans la navigation système, est délicieux à l’usage.

Logiciel

Il n’existe pas de différences en termes logiciel entre le Google Pixel 4 et le Pixel 4 XL. Je ne ferai ici donc qu’appuyer les propos de Geoffroy dans son propre test : le capteur Soli ne sert hélas pas à grand-chose, la reconnaissance faciale est puissante, mais le fait qu’elle marche avec les yeux fermés est inquiétante. Au moins, l’absence de lecteur d’empreintes digitales ne m’a pas gêné à l’utilisation.

Performances

On ne change pas une équipe qui gagne : le Snapdragon 855 se couple une nouvelle fois avec 6 Go de RAM. C’est moins que la plupart des premium, et même des haut de gamme comme le OnePlus 7T Pro, mais une différence de 2 Go n’a pas nécessairement d’impact à l’usage. La vraie différence se voit côté stockage : 64 Go est vraiment léger en 2019.

En utilisation classique, difficile de constater le moindre ralentissement. Android profite vraiment du fait de ne pas subir d’interface supplémentaire pour offrir la vélocité dont il est capable. Sur nos benchmarks, on remarque qu’il offre exactement les mêmes performances que le Pixel 4, dans la marge attendue.

Google Pixel 4 XL Google Pixel 4 Huawei P30 Pro (perf ON) Samsung Galaxy S10 (FHD+) Google Pixel 3
SoC Snapdragon 855 Snapdragon 855 Kirin 980 Exynos 9820 Snapdragon 845
AnTuTu 8.x 371 323 374 833
AnTuTu 7.x 315 754 316 966 249 291
PCMark 2.0 10 090 9 793 9 173 7 781 8 008
3DMark Slingshot Extreme 4 681 4 721 4 243 4 357 3 028
3DMark Slingshot Extreme Graphics 5 072 5 154 4 374 5 260 3 238
3DMark Slingshot Extreme Physics 3 687 3 648 3 841 2 752 2 467
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) 12 /12 FPS 18 / 12 FPS 16 / 13 FPS 20 / 16 FPS 13 / 20 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 17 / 34 FPS 30 / 33 FPS 29 / 33 FPS 37 / 39 FPS 23 / 25 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 47 / 83 FPS 68 / 75 FPS 59 / 89 FPS 58 / 86 FPS 46 / 48 FPS
Lecture / écriture séquentielle 637 / 246 Mo/s 869 / 191 Mo/s 903 / 232 Mo/s 815 / 194 Mo/s 759 / 174 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 32,9k / 40k IOPS 38k / 43k IOPS 43k / 66k IOPS 35,5k / 6,3k IOPS 36k / 31k IOPS

Sur Fortnite, le jeu est capable de tourner en 30 FPS en qualité Epic avec le rendu à 100%. Le 30 FPS est relativement stable, mais quelques chutes se font tout de même sentir. On notera surtout qu’il est dommage que le 60 FPS ne soit pas disponible ici, mais cela s’active côté serveur chez Epic : on espère que ça arrivera rapidement.

Avec Call of Duty Mobile, il est parfaitement possible de jouer en qualité des graphismes très élevés, fréquence d’images max et toutes les options graphiques activées. Le jeu reste parfaitement fluide et est un bonheur à jouer.

La chauffe de l’appareil reste relativement mesurée et pas inconfortable. On le doit en grande partie au fait qu’elle s’étale sur l’intégralité du corps de l’appareil, et se dissipe rapidement ce faisant.

Appareil photo

Photos

Le Pixel 4 et le Pixel 4 XL ont exactement les mêmes caractéristiques. À l’arrière, vous avez le droit à un capteur principal de 12,2 mégapixels à objectif ouvrant en f/1,7 couplé à un second téléobjectif de 16 mégapixels offrant un zoom optique x2 et ouvrant en f/2,4.

Impossible de faire plus précis que le test de mon ami-collègue, aussi je vous invite à consulter la partie de son test dédiée à la photo. Je rajouterai ici même mes propres observations.

Tout d’abord… Je vous avoue m’être amusé à mettre en place une petite supercherie. La majorité de nos photos de smartphone, dans nos tests, sont prises avec un Sony A7 II — une référence sur le marché des appareils photo numériques. Aujourd’hui, je peux enfin vous dévoiler que l’intégralité des photos du test du OnePlus 7T Pro ont été faites avec le Google Pixel 4 XL. Avez-vous seulement remarqué une différence ? Cet appareil photo est à ce point bluffant.

Comme de nombreuses personnes, je suis particulièrement bluffé par la qualité de son mode portrait. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, la qualité des contours faits par l’intelligence artificielle couplée au second capteur est incroyable. On la constate particulièrement sur cette série de photo, prise à la volée sans trop y penser, dans des conditions lumineuses difficiles.

Il s’agit-là de quatre photos choisies parmi une dizaine, et pas une seule d’entre elles n’a connu le moindre problème. La grande majorité des petits cheveux sont conservés et non floutés, le rendu est parfaitement naturel, le sujet bien retranscrit avec un bon piqué… et tout cela sans le moindre effort de ma part. Je n’ai fait que donner à l’amie Solenne les indications les plus loufoques me passant par la tête, et appuyer continuellement sur le déclencheur en riant. Vraiment bluffant. Le OnePlus 7T Pro ne fait que rajouter que ce même procédé fonctionne aussi sur des objets, fait très rare sur smartphone et qui permet de profiter du bokeh d’une manière bien plus libre.

On lui donnerait l’bon dieu sans confession à ce petit

La même chose peut être dite de ce zoom x8 numérique, qui réussit tout de même à retranscrire l’aura angélique du sourire candide de Geoffroy. Mais cela marche aussi sur des scènes bien plus chargées, à l’image de l’étalage de cette épicerie.

Mais globalement, on retiendra surtout des clichés magnifiques qu’importe les conditions de capture, et qui se font avec une simplicité affolante. Même en l’absence d’un capteur dédié, les clichés en mode macro regorgent de détails. Et même sans utiliser le mode nuit, la balance des couleurs et les détails restent extrêmement satisfaisants. Je ne sais que dire d’autres que : bravo.

Reste que la possibilité de faire des captures en ultra grand-angle me manque, comparativement au Huawei P30 Pro. Je n’ai également jamais réussi à faire d’aussi belles photos que Google en tentant d’utiliser les réglages en direct des zones sombres et lumineuses, mais ça n’est peut-être que moi.

Vidéos

Le Google Pixel 4 XL est capable de filmer en 4K à 30 FPS, ou en 1080p à 60 ou 30 FPS. Il est également possible de profiter d’un ralenti à 120 ou 240 FPS. Oui, la 4K à 60 FPS est absente, et Google ne semble pas vouloir l’offrir en mise à jour par la suite.

C’est un manque, mais… il faut avouer que la qualité vidéo est à l’image de celle photo : bluffante. La stabilisation est bien active aussi bien en 4K qu’en 1080p, et offre une qualité d’image bien supérieure à la moyenne sur smartphone. Outre la qualité intrinsèque de l’image, on peut voir que la compression garde tout de même de fins détails sur les mouvements de caméra que beaucoup d’autres appareils auraient perdu.

Ce n’est évidemment pas à l’égal d’un véritable appareil photo numérique, mais c’est un véritable point fort du smartphone. Si vous vous rêvez vidéaste smartphone, ces Pixel 4 sont vraiment au dessus du lot. Dommage qu’ils n’intègrent pas une prise jack, souvent nécessaire pour les accessoires liés à ces créations type micro ou capture distante.

Cette même qualité se voit dans le mode ralenti. La plupart des smartphones ternissent énormément la qualité de l’image pour réaliser leur ralenti, ce qui n’est pas le cas ici : lorsque la feuille tombe, on peut toujours en voir les détails et le mouvement ne ternit rien. C’est excellent.

Autonomie

C’est sur ce point que le Google Pixel 4 XL connaît la plus grande amélioration. Face aux 2 800 mAh de son petit frère, lui s’équipe d’une batterie de 3 700 mAh qui fait bien moins peur sur le papier pour son autonomie.

À l’usage, sur plusieurs jours, le smartphone ne m’aura jamais abandonné. Ce qui ne veut pas dire pour autant que c’était un champion de l’autonomie : s’il finissait plus bas la journée que le Huawei P30 Pro où j’ai mes habitudes, il n’était pas source d’inquiétude. Par contre, il est impossible de l’imaginer tenir deux jours. C’est naturellement la photo qui est particulièrement source de drain à l’usage.

Même config entre Pixel 4 et 4 XL

Sur notre test Viser personnalisé, le smartphone rend les armes au bout de 8 heures et 36 minutes. Voilà qui est dans la moyenne très basse constatée sur l’année, même sur le segment premium généralement énergivore. À l’usage pourtant, comme dit plus haut, il est moins inquiétant que ce score ne laisse à penser.

Le Pixel 4 XL est fourni avec un chargeur de 18W en USB type C, qui utilise la norme USB Power Delivery. Celui-ci permet de récupérer 44% de batterie en 30 minutes (de 3 à 47 %) pour une recharge totale en 1h20 environ. Surtout, comme le Pixel 4, le smartphone est compatible avec la recharge sans fil Qi jusqu’à 10W qu’importe le stand utilisé, ce qui n’était pas le cas du Pixel 3 auparavant qui se limitait au Pixel Stand. Ce dernier a toujours le droit à un mode spécifique permettant d’utiliser son smartphone comme un cadre photo en recharge, ce qui est amusant sans être incroyable.

Galerie photo

Prix et date de sortie

Le Google Pixel 4 XL est d’ores et déjà disponible en France, dans une seule configuration : avec 64 Go de stockage, en noir. Google vous en demande 899 euros.

Notre avis sur Le Google Pixel 4 XL

Design
7
Les finitions ne sont pas au niveau du haut de gamme en 2019, mais reste que le Google Pixel 4 XL est un smartphone bien conçu. Là encore, la largesse de son front est... à noter, bien que tout cela restera subjectif.
Écran
9
Le même écran d'excellente facture, mais plus grand. L'intégration du 90Hz est vraiment un plus très appréciable sur smartphone.
Logiciel
8
Le suivi sera imbattable, tout comme le fait de profiter d'Android pur. Dommage que beaucoup de fonctions manquent en France, et que celles ajoutées (comme le capteur Soli) ne soient pas aussi bonnes qu'on l'aimerait.
Caméra
10
Le rendu offert par Google est vraiment l'un des -- voire le -- meilleurs du marché. L'appareil photo est bluffant de qualité, mais aussi de simplicité à l'usage.
Performances
8
Snapdragon 855. 6 Go de RAM. Un couple connu et reconnu, que le Pixel 4 XL sait utiliser sans forcément le faire briller plus qu'il ne le fait déjà. 64 Go de stockage est chiche en 2019 sur le haut de gamme.
Autonomie
7
Le Pixel 4 est atroce, le Pixel 4 XL est... utilisable sans trop forcer. S'il n'est pas un champion de l'autonomie, il tiendra une journée d'usage sans problème, mais n'ira pas plus loin.
Note finale du test
8 /10
À l'image du Google Pixel 4 classique, le Pixel 4 XL fait tellement de bonnes choses qu'il est difficile de constater à quel point il se rate sur d'autres aspects.

Quel appareil photo mes amis ! En photo comme en vidéo, il est vraiment bluffant. Mais quel design passéiste, et pourquoi cette reconnaissance de geste à peine aboutie. Du même temps : quel plaisir d'avoir Android pur et la certitude d'un suivi excellent ! Mais ce stockage si restreint...

Reste que le Google Pixel 4 XL atténue le plus gros point faible du Pixel 4 : son autonomie. S'il n'est pas aussi bon que ses concurrents, il réussira lui à tenir une journée sans souci. Aussi, il est à recommander à ceux qui ont pour objectif numéro 1 la photo et la vidéo, et veulent le meilleur suivi sur Android. Autrement, d'autres appareils vendus au même prix offriront une expérience plus équilibrée.

Points positifs du Google Pixel 4 XL

  • Appareil photo bluffant

  • Ecran de qualité en 90 Hz

  • Haut-parleurs stéréo

  • Charge sans fil et IP68

Points négatifs du Google Pixel 4 XL

  • Stockage limité sans microSD

  • Fonctions absentes en France

  • Design passéiste

  • (pas de prise jack)

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