Connaissez-vous le projet secret de Google, Project Bernanke ? Non ? Ce dernier fait actuellement l’objet d’une affaire antitrust au Texas. D’après les propos du Wall Street Journal, Google aurait profité de sa place dominante pour récolter des centaines de millions de dollars chaque année en privilégiant ses propres annonces publicitaires à l’insu des éditeurs et des annonceurs qui n’avaient aucune connaissance de ce projet.
Google est au cœur d’un scandale pour délit d’initié à cause du Project Bernanke
La firme de Mountain View en Californie s’occupe de différentes activités au sein même de sa régie. Elle vient s’occuper des achats des espaces publicitaires chez les éditeurs et les mettre par la suite aux enchères pour les annonceurs. Google a donc une main sur toutes les étapes, de l’achat à la réception du paiement de la part de l’annonceur. Ce qui a permis ainsi à Google d’interférer dans le positionnement des annonces publicitaires afin de faire gonfler son chiffre d’affaires tout en proposant le strict minimum aux annonceurs et éditeurs.
Project Bernanke a donc mis à mal le portefeuille de certains annonceurs en ajustant les prix des espaces publicitaires selon le montant que ces derniers étaient prêts à payer. Une action inégale vis-à-vis des autres services publicitaires qui ont une part minoritaire par rapport à Google. Cette dernière a indirectement pénalisé les éditeurs qui voyaient leurs gains baisser au profit de Google qui a gagné plus de 230 millions de dollars en 2013 grâce au Project Bernanke.
Une affaire antitrust pas si nouvelle que ça pour la firme
Lors de cette affaire, Google a confirmé que Project Bernanke existait bel et bien sans avoir informé directement les annonceurs ainsi que les éditeurs de son existence. Une affaire similaire a été portée à la justice en Angleterre, mais les tribunaux ont acquitté Google de toutes sanctions pénales. Philipp Schindler, le porte-parole de Google a d’ailleurs déclaré que « nous sommes impatients de faire valoir notre cause devant les tribunaux. »
Cette même affaire a également fait remonter l’accord Jedi Blue qui est un projet qui a été acté par Philipp Schindler de chez Google et Sheryl Sandberg de chez Facebook. Le document remis à la justice texane informe que Google pourra garantir de bonne place dans les enchères contre un investissement de 500 millions de dollars par an dans Ad Manager de la part de Facebook.
En octobre dernier, Google avait été interpellé par les régulateurs américains pour une affaire relativement similaire.
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