Honor signe son grand retour sur le marché français avec toute une gamme de smartphones dotés, en prime, des services Google. Nous testons ici le haut du haut du panier, le Honor Magic 4 Pro. Ce dernier mise évidemment, ancienne filiale de Huawei oblige, énormément sur la photo pour se démarquer, mais il ne manque pas d’atouts : une interface basée sur Android 12, des matériaux premium, un large écran 120 Hz Oled en QHD, bref tout pour plaire et pour partir à l’assaut du haut de gamme. Reste une question : pendant sa retraite forcée, Honor a-t-il perdu la main ? On y répond ici.
Fiche technique
Modèle | Honor Magic 4 Pro |
---|---|
Dimensions | 74,7 mm x 163,6 mm x 9,15 mm |
Interface constructeur | Magic UI |
Taille de l’écran | 6,81 pouces |
Définition | 2848 x 1312 pixels |
Densité de pixels | 460 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 |
Puce graphique | Adreno 730 |
Stockage interne | 256 Go, 0 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp Capteur 3 : 64 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4600 mAh |
Poids | 215 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Orange, Cyan |
Prix | 749 € |
Fiche produit |
La vidéo
Design
Dès la prise en main, le Honor Magic 4 Pro renvoie tous les marqueurs du smartphone premium : dos en verre très agréable au toucher avec un revêtement miroir de toute beauté (les traces de doigts s’y donnent à cœur joie tout de même), un poids de 215 grammes plutôt rassurant sans être encombrant, l’écran avec d’élégantes courbures, les bordures très fines et le cadre en métal fin.
Seul point qui sort un peu du cahier des charges : le poinçon de forme oblongue, un peu anachronique aujourd’hui et qui empêche de profiter pleinement de la belle dalle de 6,81 pouces. Ceci étant, au global, la face avant du téléphone est un vrai petit bijou qu’on aime utiliser au quotidien. Le lecteur d’empreinte situé sous l’écran fonctionne bien, sans être le plus rapide que nous ayons eu la chance de croiser.
Bien sûr, vu sa fiche technique, on est sur un téléphone qui assume des dimensions généreuses (163,6 x 74,7 x 9,15) et qui bénéficie d’une prise en main tout à fait agréable grâce à un bel équilibre, des tranches plates en bas et arrondies sur les côtés.
Nous n’avons pas encore évoqué la platine vinyle située au dos du téléphone, que Honor appelle « l’Oeil de la muse ». Force est de constater que la marque ne s’est pas mis le doigt dans l’œil, puisque l’intégration est très réussie. En plus de lui permettre de se distinguer des concurrents, la matrice nous a paru beaucoup mieux intégrée que sur le Honor Magic 4 Lite.
Déjà parce qu’elle a plus de sens, puisqu’elle accueille véritablement une batterie de capteurs censés travailler ensemble pour améliorer la qualité des photos et vidéo. De plus, les matériaux utilisés (verre et une fine bande de métal tout autour) fleurent bon la qualité.
Lorsqu’on tient le téléphone en mode portrait, on vient d’ailleurs à oublier facilement le module. Mieux encore, grâce à son aspect centré, on tombe même rarement dessus. Cependant, il n’en va pas de même lorsque le téléphone est en format paysage. Là, la main qui se trouve du côté du module vous transmet bien sa présence proéminente, mais pas plus qu’un Pixel 6 par exemple.
À droite, les boutons tombent bien sous la main. En haut, on trouve une grille pour un des deux haut-parleurs. Le second est relégué en bas, à côté de l’USB-C et du tiroir à SIM, qui peut d’ailleurs accueillir deux occupantes.
Le Honor Magic 4 Pro est IP68, la meilleure certification possible en matière de téléphone de nos jours, donc pas de souci pour se protéger de l’eau et de la poussière.
Écran
On l’a écrit plus haut, nous le redisons ici : l’écran du Honor Magic 4 Pro est très grand. Comptez 6,81 pouces, le tout en OLED, avec une définition 1312 x 2848 pixels et un rafraîchissement en 120 Hz adaptatifs. L’immersion est en outre renforcée par le côté incurvé de l’écran, qui occupe 93,5 % de la face avant.
Avec une telle fiche technique, il est clair qu’il s’agit d’une dalle excessivement plaisante à utiliser. On se plaît à distinguer d’infimes détails dans l’image et on en prend plein les yeux.
Afin de vous donner une idée plus précise de ce que propose cette dalle, nous avons mesuré ses capacités à l’aide d’une sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Malheureusement, la traditionnelle partie consacrée au Gamut, ces spectres de couleurs plus ou moins couverts par les écrans, n’a pas pu être mesuré proprement à cause de la manière dont fonctionne le téléphone. Sur ce point, nous pouvons simplement vous indiquer que Honor promet 1 073,7 millions de couleurs, soit un affichage 10 Bits.
Cette myriade de couleurs l’amène à perdre légèrement en précision. En mode température vives, il affiche un delta E moyen de 6,13, plutôt éloigné du chiffre idéal de 3, en dessous duquel l’œil humain ne peut plus distinguer la moindre différence. Le delta E passe à 4,62 en mode températures normales.
Côté température de couleurs, même le mode « température vive » évite le rendu très bleuté qu’on constate souvent sur des smartphones très haut de gamme. Comptez 6904 K, et 6340 K sur le mode température normale, soit non loin des 6500 K, une valeur qui relève de la lumière la plus neutre possible.
La luminosité maximale relève du très très bon, puisqu’on atteint les 837 cd/m². De quoi s’assurer une visibilité parfaite même en plein soleil, ce que nous avons pu confirmer.
Logiciel
Utiliser le Honor Magic 4 Pro, c’est comme retrouver un vieil ami de lycée qu’on avait perdu de vue et qu’on ne pensait pas forcément revoir de si tôt. En effet, Honor représente, pour le dire vite, la quintessence de l’expérience « à la Huawei », mais avec les services Google.
Ces retrouvailles portent le nom de Magic UI 6.0, basé sur Android 12. Interrogé sur le nombre d’années de mises à jour majeures, Honor n’avait pas pu nous répondre à l’heure de la publication de cet article. L’interface maison de Honor ressemble en de nombreux points à EMUI 12, l’interface d’un Huawei P50 Pro. On y retrouve les chouettes fonds d’écran animés qui mettent bien en valeur l’écran incurvé, des petits effets de transition entre les pages sur l’accueil, des widgets maison aussi, qui rassemblent les applications contacts, agenda, galerie, bloc-notes et météo.
Également, le Magic 4 Pro intègre bien sûr tous les grands classiques sur Android : mode sombre, eBook, confort des yeux… tout est là. En bonus, vous pourrez également profiter de Honor Share qui permet de partager des fichiers avec un ordinateur situé sur le même réseau que vous.
Malheureusement, tout n’est pas non plus rose avec l’interface reforgée des Honor. Si les nouveautés d’Android 12 sont bien là, comme le centre de bien-être numérique ou encore le petit indicateur vert lorsque le micro ou l’appareil photo son utilisés, on regrette qu’Honor ait loupé le train de Monet, et même de Material You.
En effet, toute la suite Google sur ce téléphone passe leur tour sur la grande nouveauté d’Android 12, qui consiste à accorder les couleurs de l’interface au fond d’écran. Un vrai manque en 2022 tant cela raffine l’expérience utilisateur. Résultat, on a parfois l’impression d’une interface quelque peu datée.
Du côté de ce qui nous chagrine également, on peut signaler des animations, pour certaines, un peu lentes et l’impossibilité d’ajouter plus de 20 raccourcis au volet dédié.
Ceci étant, pas de panique, Magic UI reste très fonctionnel et vous n’aurez aucune difficulté pour l’utiliser au quotidien. L’interface vous assure en outre une qualité Full HD sur les plateformes de SVoD, puisque le DRM Widevine L1 est bien compris.
Photo
Voici la configuration photo du Honor Magic 4 Pro :
- Grand angle 50 mégapixels (f/1,8), autofocus ;
- Ultra grand angle 50 mégapixels (f/2,2), autofocus ;
- Périscope 64 mégapixels (zoom optique X3,5, numérique X100) avec stabilisation optique ;
- Appareil photo avant 12 mégapixels avec capteur ToF 3D.
Au-delà de ces caractéristiques, le téléphone est conçu pour mêler au maximum les différentes prises de vue de ces capteurs. La bonne nouvelle, c’est que la cohérence colorimétrique entre les trois capteurs est tout bonnement bluffante. La mauvaise, c’est qu’une fois passés les X3,5, il est parfois difficile de savoir si l’on est en train de profiter d’une prise de vue optique ou s’il s’agit d’un capteur plus petit avec un zoom numérique.
Capteur principal
Le capteur principal du Honor Magic 4 Pro est un très bon élève dans de bonnes conditions. Il a en outre le bon goût de posséder un déclencheur très rapide, ce qui permet d’attraper les clichés au moment souhaité.
Sur les clichés ci-dessous, en dehors d’un ciel légèrement surexposé parfois, on obtient dans l’ensemble de très bons résultats. Le piqué est là, les couleurs sont fidèles aux scènes, la dynamique est très correcte.
Sur ces clichés, avec des sujets plus rapprochés, on retrouve le très bon piqué, avec en prime un léger effet de flou très agréable, notable surtout sur le cliché du chien. En revanche, on perd un peu en dynamique, le chien étant trop sombre par rapport au résultat escompté. Pour le reste, c’est là encore un module photo très capable que nous propose Honor.
Ultra grand-angle
L’ultra grand-angle s’en sort aussi la tête haute. Bien sûr, il ne s’agira jamais de prendre des clichés aussi propres qu’avec son grand frère, ne serait-ce qu’avec l’effet de distorsion induit par la focale. Mais on est tout de même sur du haut niveau.
En témoigne le cliché du chien là encore, ou même le piqué satisfaisant du champ ou du boulevard parisien. Seul petit bémol, représenté par la photo de fleur, il n’est pas rare que nous ayons eu à constater des petits soucis de focus en très gros plan. Rien de gravissime et en s’y reprenant à plusieurs fois, on arrive toujours à obtenir le cliché escompté.
Périscope
Passons au périscope. Celui-ci permet de naviguer du X3,5 au X100. Nous nous arrêterons sur les clichés avec le moins de zoom, puis nous nous intéresserons au X10, proposé par l’interface du Honor avant de passer une tête du côté du X100.
Pour les clichés pris en X3,5 ci-dessus, disons qu’il fait plutôt bien le job. Pour tous les clichés types portrait ou très gros plan pris à distance, c’est du très bon (voir le chien, la vache ou encore les fleurs, même si ces dernières sont un peu plus floues que le reste).
On conserve un bon piqué, même sur des éléments plus distants (voir les fleurs derrière les vélos ou encore la perspective sur le boulevard parisien). La dynamique pourrait être un peu mieux travaillée (voir les façades un peu sombres), mais nous pinaillons.
Passons au X10 et disons-le immédiatement. Si ce téléphone nous convenait en X3,5, ici, il nous séduit carrément. Les clichés ont un niveau de piqué à tomber par terre, au même niveau que le X10 optique d’un Galaxy S22 Ultra par exemple.
Le niveau de détail conservé est extrêmement plaisant et on apprécie de détailler chaque coin de l’image, comme la cheminée craquelée au premier plan de l’image ci-dessus. Les algorithmes ont semblé avoir un peu plus de mal sur les éléments distants comme la vache derrière son grillage ici, mais la photo reste correcte.
Passons au X100. Disons le tout net, s’il n’était pas indiqué en gros à l’arrière du smartphone, nous ne vous infligerions pas des clichés aussi proche de la peinture à l’aquarelle. Certes, la fonctionnalité est sympathique et c’est toujours ça de pris sur un téléphone qui ne peut pas le faire, mais le résultat n’est franchement pas très net.
De nuit
Épargnons nous les photos sans mode nuit qui ne donne vraiment pas grand-chose pour nous intéresser à ce mode nuit, digne d’un smartphone premium.
Avec le capteur principal, on retrouve l’espèce de magie noire propre aux modes nuit en 2022, à savoir que tous les clichés ci-dessous sont pris avec votre serviteur littéralement plongé dans le noir.
Le résultat n’est certes pas aussi bluffant qu’un Pixel 6 ou un iPhone 13 Pro, mais on obtient quelque chose d’assez naturel, qui garde son côté plongé dans le noir. On pourra regretter que certains éclairages (voir cliché 4 ci-dessus) sont un peu surexposés ou ont un petit manque de netteté (voir l’arbre sur les clichés 2 et 6), mais pour un temps de pause de 2 secondes, on est sur du très bon.
On retrouve ces petites difficultés à proposer un résultat net sur des photos prises avec éclairage public. Si le focus tangue un peu, le piqué et les couleurs restent au top, ce qui permet d’obtenir des clichés superbes si on y met le temps.
En intérieur, le capteur principal retrouve sa capacité à transformer une scène plongée dans le noir en quelque chose d’exploitable. Sur tous ces clichés, il n’y avait littéralement que l’éclairage de mon téléviseur dans la pièce. Le résultat parle pour lui-même.
Passons rapidement sur le capteur ultra grand-angle qui ne semble pas tirer parti des qualités du mode nuit. Les photos restent résolument plongées dans le noir. Avec l’éclairage public, c’est évidemment mieux, mais on conserve un effet Lens flare peu ragoutant.
Vous ne vous rattraperez pas non plus avec le périscope. La qualité des clichés attrapés de nuit avec ce dernier s’effondre, notamment au niveau du niveau de détail proposé. Dommage.
Portrait
Le mode portrait est des plus corrects. En X1, le flou proposé par l’algorithme fonctionne à plein régime avec un beau détourage très esthétique. En revanche, on peut regretter que la peau soit trop lissée.
Le mode portrait propose en outre de prendre les clichés d’un peu plus loin, avec le périscope. Et là, le flou devient optique, ce qui est toujours plus naturel et moins forcé à l’œil. En revanche, l’effet de peau lissée est conservé, malgré le réglage « embellissement » placé sur zéro.
Selfie
Le mode selfie se montre très performant, même s’il manque un peu de piqué (voir ma barbe et mes cheveux) par rapport à certains concurrents du même segment de prix.
Mode 50 mégapixels
Une fois n’est pas coutume, le mode 50 mégapixels n’est pas recommandable pour des clichés de la vie de tous les jours. On constate en effet que le traitement algorithmique est moins bon, en particulier sur la dynamique. La photo prise en 50 mégapixels est beaucoup plus sombre que son homologue.
Vidéo
L’une des spécificités du Honor Magic 4 Pro est de pouvoir tourner des vidéos au format LOG. Pour le dire vite, il s’agit d’un format professionnel, qu’on pourrait comparer au RAW en photographie, qui offre un résultat très désaturé afin de pouvoir retravailler la colorimétrie ensuite au montage.
Voici ce que cela donne :
Plus généralement, voici les capacités vidéos du Honor Magic 4 Pro en 4K 60 FPS.
Également en 4K 30 FPS :
Ou en 1080p 60 FPS:
La qualité des vidéos n’a pas à rougir face à la concurrence, la stabilisation fonctionne bien et on retrouve tous les avantages du capteur principal appliqué à l’image en mouvement.
Performances
Le Honor Magic 4 Pro embarque un Snapdragon 8 Gen 1, l’une des puces les plus puissantes du marché, aidé par 8 Go de RAM et 256 Go de stockage.
Modèle | Honor Magic 4 Pro | Samsung Galaxy S22 Plus | OnePlus 10 Pro | Oppo Find X5 Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 805883 | 862605 | 811491 | 855644 |
AnTuTu CPU | 170203 | 210041 | 150160 | 171555 |
AnTuTu GPU | 371097 | 353027 | 414403 | 436545 |
AnTuTu MEM | 124564 | 156708 | 117469 | 120533 |
AnTuTu UX | 140019 | 142829 | 129459 | 127011 |
PC Mark 3.0 | 14305 | 12569 | 11425 | 11416 |
3DMark Wild Life | 10056 | 6918 | 9659 | 9771 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 60 FPS | 41 FPS | 57.80 FPS | 58.50 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 45 / 40 FPS | N/C | 59 / 47 FPS | 59 / 47 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 45 / 64 FPS | N/C | 60 / 96 FPS | 60 / 95 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 110 / 192 FPS | N/C | 60 / 229 FPS | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1823 / 1329 Mo/s | 1883 / 1319 Mo/s | 1531 / 1207 Mo/s | 1558 / 1216 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 58011 / 74600 IOPS | 87436 / 76071 IOPS | 66244 / 67250 IOPS | 74053 / 69400 IOPS |
Au petit jeu des benchmarks, le téléphone d’Honor accuse un léger retard sur Antutu, très généraliste, mais se rattrape complètement sur des benchmarks centrés sur la puissance graphique comme 3D Mark.
Le téléphone ne démérite donc pas, et on peut même vous dire qu’au quotidien, il s’agit d’un monstre de puissance comme on l’attend d’un téléphone haut de gamme. Aucun ralentissement à constater sur nos deux semaines d’utilisation. En revanche, une fois n’est pas coutume, la dernière puce de Qualcomm chauffe allègrement sur certains usages.
En téléchargements ou en benchmarks, nous avons vu la batterie dépasser les 40°C à plusieurs reprises, ce qui n’est jamais une très bonne expérience pour ces petites bêtes. Ceci étant, en jeu, le téléphone semble mieux gérer la chaleur et on en conclura donc qu’il chauffe surtout lors d’usages très intensifs, mais aussi très rares et particuliers.
En jeu justement, le téléphone peut lancer à peu près n’importe quoi à un niveau graphique très satisfaisant. Pour s’en convaincre, il vous suffira de lancer Genshin Impact, mètre étalon en matière de puissance graphique demandée. Le Honor Magic 4 Pro parvient non seulement à le faire tourner, mais surtout à un niveau de détail élevé, le tout en 60 FPS, sans trembler et avec une vraie fluidité en jeu.
Sur Fortnite, nous avons découvert, ébahis, que le jeu d’Epic Games pouvait atteindre les 90 FPS. Honor a très bien optimisé son téléphone. De quoi jouer en détails graphiques épique, avec une échelle 3D à 100 % en 60 FPS sans broncher ou presque. Au fil de la partie, il vous faudra tout de même surveiller la température : l’unité centrale du téléphone atteignait 50 degrés et la batterie 45 degrés. Ouille ouille ouille.
Fort heureusement, la grande taille du téléphone semble lui rendre un fier service de ce côté-là, permettant une répartition de la chaleur suffisamment efficace pour éviter de se bruler les doigts. C’est déjà pas mal.
Batterie
Contrairement à de nombreux smartphones haut de gamme aux dimensions généreuses, le Honor Magic 4 Pro n’a pas opté pour une batterie grand format 5000 mAh mais propose 4600 mAh. Précisons que le téléphone n’a pas nécessairement besoin d’une grande batterie pour posséder une belle autonomie, tout est affaire de gestion de l’alimentation et de chauffe.
Dans les faits, le Honor Magic 4 Pro vous tiendra sans peine la journée, mais n’espérez pas beaucoup plus. Après une journée passée à l’utiliser pour quelques réseaux sociaux, jouer à quelques jeux sur ma pause du midi et un épisode d’une heure d’une série sur Netflix, le téléphone atteignait les 15 % autour de 21h.
Notre protocole de test ViSer nous confirme une autonomie relativement basse : comptez 10 heures et 50 minutes pour atteindre les 10 % avec une utilisation soutenue. C’est mieux que les 10 heures et 15 minutes du Oppo Find X5 Pro, mais c’est beaucoup moins bien qu’un Google Pixel 6 Pro et ses 16 heures et 10 minutes.
Recharge
Heureusement, 2022 oblige, le téléphone propose une charge rapide, et même très rapide, de 100W. De surcroit, le chargeur est fourni dans la boîte, un vrai avantage quand certains concurrents l’ont supprimé depuis deux ou trois générations. Voici ce que nous avons obtenu en partant de 9% :
- 5 minutes : 20%
- 10 minutes : 32%
- 15 minutes : 45%
- 30 minutes : 85%
- 38 minutes : 100%
Si vous êtes adepte de la charge sans fil, c’est assez rare pour le noter, le téléphone propose la même puissance de charge, à savoir 100 W. En revanche, le stand dédié n’est pas fourni avec le téléphone.
Audio
La partition sonore du Honor Magic 4 Pro est de celle qui font plaisir. La stéréo est excellente pour la consommation de contenus, la spatialisation fonctionne très bien et le volume est assez élevé pour couvrir les bruits ambiants. On profite en outre de belles basses et d’un positionnement plutôt sur les médiums. En résultent quelques difficultés sur les aigus qui ont tendance à grésiller légèrement.
À plein volume, les aigus repassent devant (classique), mais on garde un relatif équilibre avec des basses encore présentes et un son globalement défini. On parvient encore à entendre des nuances ici ou là.
Réseaux et communications
En appel sur un boulevard très fréquenté, mon interlocuteur m’a indiqué n’entendre « rien ou presque » en dehors du son de ma voix, certes légèrement robotisée, mais bien compréhensible. Le micro semble juste avoir quelques soucis avec les bruits de vent ou encore avec les fameux « pop » en attaque de phrase. Lorsqu’on se tait, la filtration est quasi totale et votre interlocuteur n’aura même pas l’impression que vous vous trouvez à l’extérieur.
Autre avantage face à Huawei dont Honor peut se targuer : contrairement aux derniers haut de gamme de son grand frère chinois, les Honor P50 et P50 qui étaient sortis avec un Snapdragon 888 en 4G, le Honor Magic 4 Pro est bel et bien un téléphone 5G. Honor n’a pas été en mesure de nous préciser les bandes couvertes, mais au vu de sa puce et donc du modem qu’il possède, le Snapdragon X65, il devrait fonctionner sur toutes les bandes exploitées en France par les opérateurs.
Attention toutefois, certains opérateurs virtuels pourront peut-être fonctionner difficilement avec ce smartphone. Détenteur d’une SIM chez La Poste Mobile, je ne suis jamais parvenu à ce que le téléphone la reconnaisse. En revanche, d’autres SIM chez des opérateurs plus traditionnels (Orange et Sosh pour ne pas les citer) n’ont pas posé de souci.
Ajoutons que le Honor Magic 4 Pro intègre bien les dernières normes en matière de connectivité : Wi-Fi 6, Bluetooth 5.2 et même ultra Wideband sont bien de la partie.
Côté GPS, toutes les normes en vigueur sont aussi supportées. Une séance de footing et un trajet en Normandie en voiture ne nous ont pas permis de constater de malfaçon de ce côté-là. Le GPS devrait donc fonctionner comme escompté.
Prix et date de sortie
Le Honor Magic 4 Pro est disponible à 1100 euros en deux coloris, noir ou cyan (bleu clair). Une coque en silicone est fournie.
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