Le marché des smartphones pliables en France s’accélère, sans exploser, surtout pour le format « livre » (qui se plie à la verticale). Depuis plusieurs années, Samsung règne en maître, dernièrement avec les Galaxy Z Flip 5 et Z Fold 5. Oppo est venu très rapidement en France avant de s’éclipser. Honor a fait deux entrées remarquées avec les Honor Magic V et les Honor Magic Vs. OnePlus a débarqué en fin d’année dernière avec un très réussi OnePlus Open. C’est dans ce contexte que le Honor Magic V2 sort en France, au tarif de 2000 euros. Avec : la promesse d’une bonne autonomie, d’une certaine puissance ainsi que d’un design très soigné.
Notre test en vidéo
Fiche technique
Modèle | Honor Magic V2 |
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Dimensions | 145,4 mm x 156,7 mm x 4,8 mm |
Interface constructeur | MagicOS |
Taille de l’écran | 7,92 pouces, 6,43 pouces |
Définition | 2156 x 2344 pixels |
Densité de pixels | 402 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 740 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go, 1000 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp Capteur 3 : 20 Mp |
Capteur photo frontal | 16 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 60 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6E |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sur le côté |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 237 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Or, Violet |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un Honor Magic V2 prêté par la marque en coloris noir.
Le smartphone pliable le plus fin, rien que ça
La face arrière de ce Honor Magic V2 est assez classique : sur cette version noire, c’est un revêtement en simili-cuir que l’on trouve, pas trop rugueux et peu épais. Il affiche le nom de la marque et est surtout percé par un bloc photo rectangulaire. Les trois objectifs arrière y sont présents, ainsi que le flash et le capteur de focus.
C’est somme toute classique. De l’autre côté, c’est l’écran externe que l’on trouve. Ses côtés droits sont bien plus arrondis que ses côtés gauches, ce qui peut un peu déranger. D’ailleurs, la bordure droite est incurvée, ce qui n’est pas le cas de son opposée. Les bordures sont assez épaisses par rapport à un smartphone qui ne se plie pas. Tout en haut au milieu, c’est l’objectif selfie que l’on aperçoit.
La tranche gauche, celle de la charnière, n’est qu’une bande grise tout du long. Sur le haut, le bas et à droite, c’est par conséquent une double tranche arrondie. Ce n’est pas ce qui existe de plus sobre, mais c’est une nécessité pour les smartphones pliables de ce format.
Lorsqu’on ouvre le Honor Magic V2, c’est une grande dalle qui se montre, elle qui s’était faite si discrète. Sur tous les côtés, des bordures qui ressortent en noir mat. Là non plus, ce n’est pas du plus bel effet, mais sur un smartphone pliable, on ne fait pas mieux. Cet écran aussi est percé d’un poinçon pour accueillir l’objectif photo, mais il est placé en haut au milieu de la partie droite de l’écran. Des bordures qui ont l’avantage d’être uniformes et qui évitent un effet « menton ».
9,9 mm en position pliée, 4,7 mm en position dépliée : rien à dire, le Honor Magic V2 est le smartphone pliable le plus fin du marché. Ce qui en fait presque une tablette tactile lorsque l’écran interne est déployé. Pour les autres dimensions, il mesure 156,7 mm de hauteur et 74 ou 145,4 mm de largeur (selon s’il est plié ou non). Côté poids, c’est très respectable : 231 grammes seulement sur la balance.
Contrairement aux autres fabricants, Honor dispose d’une charnière à la conception assez simpliste, faite de peu de composants et en titane. Elle adopte un design dit en goutte d’eau, qui semble un bon compromis entre flexibilité et solidité. L’idée est aussi de laisser les poussières dans cet espace vide à la forme de « goutte d’eau », pour éviter de rayer l’écran. Le fabricant garantit 400 000 ouvertures avec sa charnière.
Après la charnière, vient la pliure, dont il faut naturellement parler. Alors oui, on la sent sous le doigt. Ce n’est pas gênant au niveau du contrôle tactile et on s’y fait rapidement. Difficile donc de mettre le smartphone en faute sur ce point, d’autant plus que c’est le cas pour tous les autres modèles pliables. Le Honor Magic V2 a cependant un bon avantage pour lui : lorsqu’on la regarde de face, elle est invisible. La concurrence fait pareil, mais l’effet est quand même là.
Dépendamment des reflets, l’aperçoit plus ou moins lorsqu’on fait pivoter l’écran. En parlant de le faire pivoter, contrairement au OnePlus Open, on peut choisir l’inclinaison de la charnière presque à tous les degrés. De quoi facilement positionner l’appareil dans plusieurs positions, pour prendre des photos ou le poser sur un bureau.
Quant à la résistance, on ne trouve aucun verre particulier pour les écrans. Pire, aucune certification IP n’est prévue. Ce qui peut faire peur pour un smartphone très haut de gamme, alors même que ses concurrents directs en disposent d’une.
Le confort en main du Honor Magic V2
La finesse de ce smartphone Honor est très probablement un bel argument marketing, mais pas que. Elle a aussi un intérêt dans la pratique : le téléphone ne dérange pas lorsqu’il est plié dans une poche, pas plus qu’un autre smartphone. Cela améliore aussi la prise en main en position pliée : on n’a jamais peur qu’il nous glisse des doigts, encore plus avec les deux tranches qui forment un creux au milieu, malgré leurs côtés arrondis. En position dépliée, on a l’impression d’avoir une vraie tablette tactile dans les mains (même si la taille reste petite), avec cette finesse, tout en ayant la légèreté d’un smartphone. Et l’écran externe, qu’on a alors sous les doigts qui tiennent le smartphone, ne fait pas glisser ces derniers.
Le pliage, justement. Toujours grâce aux tranches arrondies, faire glisser son doigt entre elles est très facile, ce qui permet de déplier le Magic V2 de manière aisée. Pas suffisamment pour le faire à une main, mais quand même. La course de la charnière se termine toute seule, idem lorsqu’on le referme. Tout semble bien finir et solide, témoin d’une expérience premium.
Lorsqu’il est ouvert entièrement, le Honor Magic V2 est totalement plat et pas un peu incliné, comme ça peut être le cas sur certains concurrents. Pour autant, lorsqu’il est sur une table, il n’est pas très stable sur sa partie inférieure. Impossible donc de taper du texte convenablement. Même chose en position pliée. Le bloc photo peut aussi gêner lorsqu’on a le smartphone dans les mains, puisqu’il descend assez bas et est relativement large (les objectifs sont réunis tous ensemble).
Le format de l’écran interne ainsi que le fait que la charnière ne se voit pas provoquent un effet assez étrange. Lorsqu’on utilise le téléphone en mode paysage (sur le côté), on oublie dans quel sens est le smartphone. Ce qui fait aussi qu’on oublie dans quel sens le plier. Autre souci que cela peut poser : on oublie où sont les boutons de volume et d’alimentation. Un effet pas réellement néfaste, mais qui est à noter.
Le bouton d’alimentation ainsi que les boutons de volume ne sont pas situés sur la même tranche et sont donc un peu décalés lorsque l’appareil est en position pliée. Mais rien de bien déroutant. Ils ne sont d’ailleurs pas situés trop haut. Le bouton d’alimentation sert aussi de capteur d’empreinte digitale. Facile à configurer, son utilisation ne pose aucun problème et est véloce. Quant à la reconnaissance faciale, elle aussi fonctionne assez bien, même si dans la pénombre, elle peine rapidement.
Deux beaux écrans fidèles
Ces deux écrans offrent un ratio écran/corps de plus de 90 %. Pour un smartphone pliable, c’est très réussi. Deux dalles qui sont LTPO, c’est-à-dire qu’elles peuvent dynamiquement modifier leur taux de rafraîchissement (qui peut monter jusqu’à 120 Hz) et ce en fonction de l’usage qu’on en fait. De quoi économiser un peu de batterie lorsqu’on lit un article de presse, tout en profitant des 120 Hz lorsqu’on joue à un jeu vidéo. Ils sont tous les deux censés couvrir entièrement l’espace colorimétrique DCI-P3.
L’écran externe
L’écran externe est une dalle au format 20:9 et à la diagonale de 6,43 pouces. Un choix tout à fait louable, le même que OnePlus avec son Open, qui est assez classique pour un smartphone qui ne se plie pas, ce qui offre un bon compromis entre bonne largeur et pas trop de verticalité. De quoi ne pas se sentir trop étriqué en l’utilisant. La luminosité maximale annoncée par le constructeur est de 2500 cd/m².
En pratique, la luminosité est correcte, mais sans plus. Là où Honor m’avait habitué à une luminosité automatique très fine et réactive sans trop l’être, là je l’ai perdue. Les couleurs aussi sont assez bonnes, bien qu’elles tirent légèrement vers les tons froids (en mode vif, celui appliqué par défaut).
Sous notre sonde et à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons pu effectuer plusieurs mesures techniques sur ce smartphone. Nous avons constaté qu’avec le mode par défaut (vif), l’écran externe couvre 129 % du sRGB et 86 % du DCI-P3. Pour un smartphone haut de gamme, ce n’est pas très bon : on s’attend à couvrir entièrement le DCI-P3. Changer le mode d’affichage peut cependant aider à obtenir un meilleur score.
La température de couleur est nettement meilleure : 6723 K en température moyenne, là où on cherche les 6500 K. Côté luminosité maximale, nous n’avons pu aller que jusqu’à 900 cd/m² : on est loin de la promesse faite par Honor. Il est peu probable que ce soit la limite réelle : nous n’avons peut-être pas pu reproduire les conditions permettant d’aller au-delà. Enfin, le Delta E moyen en DCI-P3 est de 3,25 en SDR et 6,12 en HDR, ce qui est vraiment très correct.
L’écran pliable
Ce grand écran adopte une diagonale de 7,92 pouces au format 9,78:9. Ce qui fait de cet écran un format presque carré qui, comme évoqué précédemment, est quelque peu déroutant à utiliser à l’horizontale.
Sa luminosité maximale semble plus grande que celle de l’écran externe. Les couleurs sont un peu plus chaudes que celles de l’autre dalle et ce n’est pas plus mal : elles chatoient davantage l’œil dans trop les tromper.
Avec notre sonde, nous avons mesuré sur l’écran interne une couverture de 126 % du sRGB et de 84 % du DCI-P3, toujours en mode vif. Là encore, c’est plutôt décevant. La température de couleur est néanmoins excellente : 6440 K. De même pour le Delta E moyen : il est de 3,12 en SDR et 6,16 en HDR, ce qui est une très bonne calibration. La luminosité maximale est là encore de 900 cd/m² et là encore, nous sommes assez sûrs que, en réalité, l’écran peut aller au-delà.
Logiciel
Ce smartphone pliant fonctionne sous Android 13 avec l’interface MagicOS 7.2 de Honor. On ne sait pas quand Android 14 arrivera sur ce modèle pour le moment. Honor s’améliore sur les mises à jour : cinq années de patchs de sécurité et quatre années de mises à jour d’Android. De quoi s’aligner sur OnePlus et Samsung.
Honor fait le même choix que Xiaomi, à savoir séparer les notifications des paramètres rapides, avec sur le côté gauche, les notifications, et sur le côté droit, le « centre de contrôle » avec les paramètres rapides, ainsi que la gestion de la musique. On aime ou on n’aime pas, ça dépend des goûts et des couleurs. Ce qui est dommage, c’est de ne pas pouvoir unifier les deux volets : MagicOS ne nous laisse pas le choix.
Pour les petits cachotiers, le Magic V2 renferme un « espace parallèle », sorte de coffre-fort dans lequel on peut stocker les applications et les fichiers qu’on n’assume pas. Il utilise un code différent et on peut y importer ou y exporter des fichiers.
MagicOS, c’est aussi Honor Search, une fonctionnalité de recherche parmi toutes vos applications, événements d’agenda, contacts, mails, etc. Je ne me suis personnellement jamais fait à cette fonctionnalité, qui me dérange plus qu’autre chose. Cependant, en prenant le coup de main, Honor Search peut être assez puissant.
Pour les jeux vidéo, il y a un mode dédié qui s’ouvre via une petite encoche sur un bord de l’écran. Alors une petite fenêtre apparaît, avec quelques raccourcis vers d’autres applications et fonctionnalités.
L’interface propose quelques fonds d’écran dits « dynamiques », c’est-à-dire qu’ils sont animés. C’est du plus bel effet lorsqu’on déplie le smartphone, avec des animations ou un superbe effet de parallaxe.
Le mode always-on
Le mode always-on est naturellement de la partie. Il permet d’afficher tout le temps (ou pas) une image, un texte, une horloge (numérique ou analogique). Il est possible de désactiver l’affichage de la date et de l’heure, ainsi que des notifications et du niveau de la batterie.
Honor propose un autre mode always-on : celui de l’écran externe, lorsqu’il est à moitié déplié. L’idée est d’en faire un petit réveil qu’on pose sur sa table de chevet. Il affiche une horloge analogique ainsi que la date et les événements de l’agenda. Ce n’est pas ce qui est des plus utiles, mais ça a le mérite d’exister.
Les options de personnalisation
Dans les menus de MagicOS 7.2, on peut changer le style des icônes. Les icônes peuvent être sur l’écran d’accueil, mais le tiroir d’applications peut aussi être activé. On compte par ailleurs quelques options pour gérer les icônes, l’affichage des notifications ou encore de la barre d’état. Par rapport à ce que proposent One UI ou OxygenOS, c’est assez pauvre. L’interface offre aussi ce qu’on appelle les « grands dossiers », à savoir des dossiers affichant neuf applications par page, mais n’occupant que quatre applications (2×2) sur l’écran d’accueil.
Le mode multitâche
Le mode multitâche est divisé en deux parties. Il y a tout d’abord le mode fenêtré, qui peut s’activer via le menu des applications ouvertes. Alors, on peut déplacer la fenêtre, la fermer, la réduire à une icône ou bien la redimensionner.
Lorsqu’on l’utilise avec l’écran interne, il est possible de l’afficher sur l’un des côtés. Alors, MagicOS 7.2 propose d’en ouvrir une autre, afin d’avoir deux applications ouvertes. Impossible d’en afficher plus de deux a priori, mais on peut tout de même afficher une troisième application en fenêtre.
Les possibilités d’utilisation de l’appareil photo
Lorsqu’on prend des photos en ayant l’écran interne ouvert, plusieurs possibilités s’offrent à nous. Grâce à un bouton, il est possible d’afficher un retour sur l’écran externe. Parfait si vous réalisez un portrait et que la personne prise en photo veut un certain cadre.
Et avec un autre bouton, on peut retourner l’appareil photo pour l’afficher sur l’écran externe. L’idée est de pouvoir utiliser les capteurs autres que le capteur selfie externe pour prendre des selfies, afin de profiter d’une meilleure qualité.
En position dépliée ou semi-pliée, l’écran interne permet d’afficher un volet de navigation, montrant les photos précédemment enregistrées (un bouton permet de les supprimer). Posé à l’horizontale, le Magic V2 permet de ne pas avoir besoin de trépied : pratique pour les photos de groupe. Cela peut même fonctionner à la verticale, en pliant seulement à moitié l’écran.
Les fonctionnalités qui utilisent l’écran pliable
MagicOS propose quelques fonctionnalités permettant de personnaliser l’expérience avec l’écran pliant. L’une d’entre elles permet de verrouiller le smartphone lorsqu’on le replie, ou non, c’est au choix. Il est également possible de dimensionner différemment les applications dans l’écran interne : du fait de son format particulier, elles sont loin d’être toutes optimisées. Certaines affichent des éléments en très gros, d’autres en tout petit.
C’est pourquoi on peut régler l’affichage en 4:3 ou en 16:9 au lieu du plein écran et ce de manière indépendante pour chaque application. De très rares applications offrent la possibilité de diviser l’écran en deux : c’est le cas de X. Dans ce cas-là, le fil s’affiche à gauche et tous les éléments ouverts (tweets, profils, etc.) s’affichent sur la droite. C’est assez pratique, mais dommage que trop peu d’applications utilisent ce mode.
Il y a également un mode de dépliage partiel disponible sur certaines applications Google (Chrome, Maps, YouTube Music, etc.). Lorsqu’on les utilise avec le téléphone posé façon ordinateur portable, la partie inférieure s’éteint. Sur Google Maps, elle permet de se déplacer sur la carte et de zoomer dedans. Sur Chrome, on aurait aimé pouvoir utiliser cette partie de l’écran comme pavé tactile.
Certaines applications comme Google Meet, Messenger, WhatsApp ou YouTube sont dites auto-adaptatives, ce qui fait qu’elles affichent un menu sur la partie inférieure de l’écran. Dans le cas de cette dernière, c’est le lecteur qui est affiché. Assez pratique pour regarder des vidéos, d’autant plus que cela évite de nécessiter quelque chose pour caler l’appareil.
Performances
Le Honor Magic V2 ayant été révélé lors de l’IFA de Berlin en septembre dernier, il embarque le Snapdragon 8 Gen 2, le SoC le plus puissant du marché à l’époque. Depuis, le Snapdragon 8 Gen 3 est sorti et est meilleur que sa version précédente. Ce qui signifie que le smartphone n’embarque pas ce qui se fait de mieux, mais presque. Cette puce de huit cœurs est épaulée par un GPU Adreno 740 ainsi que par 16 Go de RAM. Honor y ajoute 7 Go de mémoire vive virtuelle.
Modèle | Honor Magic V2 | Honor Magic Vs (2022) | Samsung Galaxy Z Fold 5 | OnePlus Open |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1294636 | N/C | 1502474 | 1291155 |
AnTuTu 9 | N/C | 792354 | N/C | N/C |
AnTuTu CPU | 349269 | 136271 | 385923 | 275135 |
AnTuTu GPU | 386863 | 414749 | 546077 | 582847 |
AnTuTu MEM | 2191981 | 126255 | 300001 | 248435 |
AnTuTu UX | 266523 | 115079 | 270473 | 184738 |
PC Mark 3.0 | 16707 | 11526 | 14801 | 10413 |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | N/C | N/C | 3585 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | 2748 | 2712 | 3738 | 21 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 16.46 FPS | 16 FPS | 22 FPS | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 48 / 44 FPS | 43 / 43 FPS | 59 / 53 FPS | 59 / 67 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 49 / 68 FPS | 53 / 88 FPS | 56 / 85 FPS | 59 / 128 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 60 / 232 FPS | 60 / 218 FPS | 108 / 179 FPS | 59 / 314 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 1936 | 1206 | 1985 | 1535 |
Geekbench 6 Multi-core | 4995 | 3642 | 5201 | 4807 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 9672 | 6083 | 9690 | 9137 |
Lecture / écriture séquentielle | 824.04 / 1100 Mo/s | 1854 / 1784 Mo/s | 3142 / 1751 Mo/s | 3142 / 2798 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | 71884 / 91308 IOPS | 112269 / 45857 IOPS | 101346 / 140013 IOPS |
Selon les benchmarks, ce smartphone pliable n’est pas le plus puissant du marché : le Samsung Galaxy Z Fold 5 l’est davantage, sur presque tous. En revanche, Honor arrive à devancer le OnePlus Open sur certains tests de performance.
Pour profiter au mieux des performances du Honor Magic V2, il est nécessaire d’activer une fonctionnalité dédiée dans les paramètres de batterie. Dans la pratique, ce smartphone est logiquement fluide : les applications se lancent rapidement et les animations sont fluides. En jeu aussi, il est convaincant.
Nous avons pu jouer à Genshin Impact avec les paramètres graphiques poussés à leur maximum à 60 FPS de manière constante, sans ralentissements, même durant les séquences de combat. Sur Fortnite, c’est un peu moins bon : on peut jouer à 60 FPS presque constamment en qualité épique (la meilleure). On constate quelques légers ralentissements durant les séquences demandant le plus de ressources, ce qui est complètement normal.
Pour un bon refroidissement, Honor a placé une chambre à vapeur de 0,22 mm d’épaisseur dans son Magic V2. Mais dans les moments où on le pousse à bout, le smartphone chauffe franchement, sans que ce soit inquiétant : cela se remarque surtout autour du bloc photo.
Une unique version de stockage est proposée pour ce smartphone pliant : 512 Go. Impossible toutefois d’étendre le stockage via une carte microSD.
Photo et vidéo
Au total, on trouve pas moins de cinq capteurs photo sur le Honor Magic V2 :
- Un capteur principal de 50 Mpx, f/1.9, OIS ;
- Un capteur ultra-grand-angle de 50 Mpx, f/2.0 ;
- Un téléobjectif x2,5 de 20 Mpx, f/2.4, OIS ;
- Deux capteurs selfie de 16 Mpx, f/2.2.
Capteur principal
Ce capteur est assez inégal. En pleine lumière, les résultats peuvent être vraiment jolis : les couleurs sont fidèles, et il y a du piqué. Mais dès qu’elle commence à manquer, la qualité part à vau-l’eau. Les textures sont perdues et surtout on aperçoit des aberrations chromatiques, des sortes de liserés bleus et rouges sur certaines zones. C’est parfois trop prononcé et surtout ça n’arrive pas que dans les endroits sombres.
Pour 2000 euros, on peut être déçus de cela, d’un manque de qualité de traitement logiciel. Heureusement, le Magic V2 se rattrape avec des couleurs qui tapent toujours juste et une bonne gestion de toutes les expositions.
Capteur ultra-grand-angle
Ce deuxième capteur est bien à l’image du premier : les couleurs sont bonnes, les détails peuvent aussi l’être. D’un autre côté, on retrouve les mêmes défauts, en plus prononcés. Cela signifie que dès que l’environnement est sous lumière artificielle ou un peu trop sombre, le piqué se perd, et certaines zones se transforment en bouillies informes.
Les aberrations chromatiques se repèrent toutefois un peu moins. Il n’empêche que l’ultra-grand-angle affecte négativement le rapport qualité/prix de ce smartphone Honor.
Téléobjectif
Reconnaissons qu’il y a une certaine cohérence colorimétrique entre tous les capteurs, y compris avec le téléobjectif. Les couleurs de ce dernier tapent toujours dans le bon.
Le constat est le même : en extérieur, c’est souvent joli (bien que les zones les plus sombres puissent manquer d’éclairage), en intérieur, c’est rarement bon.
Mode nuit
Le mode nuit également est passable. S’il permet de récupérer un peu de lumière autour des sources de lumière artificielle, pour le reste ce n’est pas très convaincant. On ne récupère pas grand-chose, ni en détail ni en clarté.
C’est le cas sur les trois capteurs. De plus, les lampadaires sont mal gérés et forment des boules de lumière floues.
Mode portrait
Pas de grossière erreur sur le mode portrait, mais des petits détails qui fâchent. On constate quelques erreurs de détourage, ce dernier est peut-être trop dur, ce qui fait que lorsqu’il se trompe, cela peut se voir. Le détourage des cheveux est tout même assez bien effectué.
Lorsqu’il manque un peu de lumière, là encore le piqué part loin. Heureusement, la carnation est plutôt respectée et détaillée. Ce qui est étrange en revanche, c’est que sur plusieurs photos, la barbe de mon collègue est plutôt floue. Cela ne semble pas dû à une erreur de détourage, mais plutôt à un manque de focus.
Les capteurs selfie
Les capteurs selfie du Honor Magic V2 sont les mêmes. Les couleurs sont assez bonnes, bien que parfois légèrement fades : sur certains clichés, un voile blanc très transparent peut apparaître.
Néanmoins en intérieur on perd quelque peu les détails sur la peau et les couleurs sont d’autant plus fades. C’est là encore assez dommage pour un smartphone à près de 2000 euros.
Vidéo
Ce smartphone Honor permet d’enregistrer des vidéos en 4K avec le capteur avant et le capteur arrière.
Audio et son
Pas de prise jack sur ce smartphone, en même temps, au vu de sa finesse, cela aurait été très compliqué. Heureusement, il reste le Bluetooth ainsi que deux haut-parleurs.
C’est là que ça se complique. Plié, les deux haut-parleurs sont situés de part et d’autre du téléphone, cela ne pose pas de souci. Cependant, en position dépliée, mais à la verticale, ils se retrouvent sur le côté gauche.
Ce n’est pas ce qu’il y a de meilleur, mais ce n’est pas si gênant que ça. Lorsqu’on regarde une vidéo, on a tendance à le basculer sur le côté, afin de profiter d’une longueur plus importante. Et là, les haut-parleurs se retrouvent à nouveau de part et d’autre du téléphone. Mais pour les amateurs de TikTok, de Shorts ou de Reels, c’est un peu dommage.
Quant à la qualité audio, elle est passable, d’autant plus pour un smartphone haut de gamme. Sans doute là encore à cause de sa finesse, les graves ne sont pas très bons, ils sont surtout assez clinquants et ça enlève de la profondeur à la musique. Les mediums aussi sont mis en arrière par rapport aux aigus. Heureusement, ces derniers sont assez bons. Enfin, le volume maximal n’est pas très élevé, bien moins que la plupart des autres smartphones.
Réseau et communication
On peut simultanément utiliser deux SIM sur ce téléphone portable, en utilisant soit deux cartes nano SIM, soit une carte nano SIM ainsi qu’une eSIM. Le Honor Magic V2 est naturellement compatible 5G, est prêt pour le Wi-Fi 7, Bluetooth 5.3, NFC, etc.
Lors des appels, la voix est globalement très bien retranscrite, sans trop de compression. Il arrive qu’on entende un bruit de fond lorsqu’il y a des voitures à proximité, mais rien de rédhibitoire.
Et dans les environnements venteux, c’est logiquement moins authentique, mais notre interlocuteur nous comprend toujours. En intérieur, la voix est très claire.
Une autonomie plutôt confortable
La batterie, c’est toujours une frayeur sur les smartphones pliables, y compris ceux au format livre comme ce modèle-ci. Honor a réussi à intégrer une double batterie dans son smartphone, pour une capacité totale de 5000 mAh. Pour un usage classique, qui mélange messages, navigation, écoute de musique en streaming, un peu de vidéo et de jeux vidéo, comptez une journée d’utilisation maximum. Ce n’est pas beaucoup, mais le format du smartphone fait qu’il est impossible d’avoir une grosse batterie. Cela comprend un usage à la fois plié et déplié du téléphone. En fait, c’est lorsqu’on l’utilise avec l’écran interne que le Honor Magic V2 perd le plus en batterie. Heureusement la veille paraît bien gérée.
Pour une session de 20 minutes de Genshin Impact avec les paramètres graphiques à fond et la luminosité réglée à 50 % de son maximum, le smartphone perd 8 % de batterie. Pour Fortnite, dans les mêmes conditions, on peut 9 % de batterie. Ce n’est pas ce qu’on connaît de mieux, mais c’est tout à fait respectable, puisque cette session a été réalisée avec l’écran interne, qui est deux fois plus grand qu’un écran de smartphone classique.
Comme tous les smartphones que nous testons, le Honor Magic V2 a suivi notre test d’autonomie automatisé : il simule l’activité d’un smartphone (navigation, vidéo, jeux vidéo, photo, etc.) de 100 à 10 % de batterie. Avec l’écran externe uniquement (en position pliée), ce modèle a tenu 12 heures et 46 minutes. En position dépliée (donc uniquement avec l’écran interne), il a tenu 12 heures et 6 minutes.
Des scores qui en font l’un des meilleurs smartphones pliables (au format livre) sur l’autonomie : il est devant Samsung et OnePlus. Par ailleurs, la différence entre l’écran externe et l’écran interne n’est pas très grande. Ce qui fait qu’on n’a pas à se limiter à l’écran externe pour garder de la batterie (ou du moins très peu).
Recharge
La puissance de charge maximale supportée par le Honor Magic V2 est de 66 W (technologie Honor SuperCharge). Malheureusement, le chargeur secteur n’est pas fourni : il est vendu au prix conseillé de 49,90 euros en option. C’est assez dommage. Pas de charge sans-fil non plus pour ce téléphone.
Prix et date de sortie
Deux coloris sont disponibles : le violet et le noir. Son prix officiel est de 1999,90 euros. Cependant, une promotion de 300 euros est disponible jusqu’au 29 février et jusqu’au 25 février, pour tout achat d’un modèle, une enceinte Marshall Stanmore III (d’une valeur de 399 euros) est offerte.
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