Test du HTC One Max, quand HTC voit grand

Smartphones • 2013

HTC One Max

Ce test a été réalisé le 10 Novembre 2013 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Il y a phablette et phablette. Certains choisissent de concentrer leur technologie dans le format le plus ramassé possible, à l’exemple du Galaxy Note 3 de Samsung, tandis que d’autres, comme Sony, pour ne pas le citer, n’hésitent pas à décliner leurs produits dans des formats nettement plus ambitieux. Xperia Z Ultra ou HTC One Max, l’esprit et la lettre sont similaires : le format ne fait pas dans la demi-mesure, et les ambitions de qualité sont là. Dans un monde de phablettes dominé par Samsung et sa série Note, parmi les premiers à s’être lancés dans la course, HTC a pris son temps et propose un produit bien différent. A-t-il cependant suffisamment d’atouts pour se démarquer ?

Dans le rouge au niveau financier depuis quelques mois, la firme taïwanaise n’en cesse pas moins de miser sur une série One qui, avec le One et le One mini, a su nous séduire. Quand ces deux smartphones présentaient des caractéristiques suffisamment abordables pour convaincre un grand nombre d’utilisateurs, le One Max, gonflé aux hormones, s’avère nettement moins grand public. Il est grand, certes. Mais aussi fort sans être bête pour autant.

 

Caractéristiques techniques

Galaxy Note 3″>Samsung
Galaxy Note 3 One Max »>Android Jelly Bean
4.3 avec l’interface Sense Xperia Z Ultra »>Android Jelly Bean
4.2 avec l’interface Sony Galaxy Note 3″>5,7 pouces One Max »>1080 x 1920 pixels (Full HD) Xperia Z Ultra »>1080 x 1920 pixels (Full HD) Galaxy Note 3″>Super AMOLED One Max »>~ 373 ppi Xperia Z Ultra »>~ 344 ppi Galaxy Note 3″>Oui (Gorilla Glass 3) One Max »>Quadruple-cœur Snapdragon 600 à 1,7 GHz Xperia Z Ultra »>Quadruple-cœur
Snapdragon 800 à 2,15 GHz Galaxy Note 3″>Adreno 330 One Max »>2 Go Xperia Z Ultra »>2 Go Galaxy Note 3″>32 Go One Max »>Oui (jusqu’à 64 Go) Xperia Z Ultra »>Oui (jusqu’à 64 Go) Galaxy Note 3″>13 mégapixels One Max »>2,1 mégapixels Xperia Z Ultra »>2 mégapixels Galaxy Note 3″>2160p à 30 fps
1080p à 60 fps One Max »>micro-SIM Xperia Z Ultra »>micro-SIM Galaxy Note 3″>Oui, a/b/g/n/ac One Max »>Oui, 4.0
avec A2DP, LE, EDR Xperia Z Ultra »>Oui, 4.0
avec A2DP, EDR Galaxy Note 3″>4G (800 / 850 / 900 / 1800 / 2100 / 2600)
3G (850 / 900 / 1900 / 2100) One Max »>Oui Xperia Z Ultra »>Oui Galaxy Note 3″>Oui / Oui / Oui One Max »>Oui / Oui Xperia Z Ultra »>Oui / Oui Galaxy Note 3″>Oui / Oui / Oui / Oui One Max »>Oui Xperia Z Ultra »>Oui Galaxy Note 3″>Oui, MHL (2en1) One Max »>Oui (avec RDS) Xperia Z Ultra »>Oui (avec RDS) Galaxy Note 3″>MP4, DivX, XviD, WMV, H.264, H.263 One Max »>MP3, WAV, eAAC+, AC3, FLAC Xperia Z Ultra »>MP3, WAV, eAAC+, AC3, FLAC Galaxy Note 3″>3200 mAh One Max »>164,5 x 82,5 x 10,3 mm Xperia Z Ultra »>179,4 x 92,2 x 6,5 mm Galaxy Note 3″>168 grammes One Max »>/ Xperia Z Ultra »>0.34 W/kg (corps)     Galaxy Note 3″>Stylet S-Pen
(+ fonctionnalités) One Max »>~ 699 euros
(prochainement) Xperia Z Ultra »>~ 680 euros
Modèle
Écran
Technologie
Traitement contre les chocs & rayures
Chipset graphique (GPU)
Mémoire Interne
APN / Caméra
Vidéo
Wi-Fi
Réseaux
Boussole / GPS / Baromètre
Capteur de proximité / lumière / humidité-température
Port micro-USB / HDMI
Formats vidéos supportés
Batterie
Poids
Particularité

 

Tour du propriétaire

Ah, ce One Max. Au bout d’une semaine d’utilisation, on en sort conquis ou totalement désespéré. Il fourmille d’avantages design, présente une très jolie finition, le tout dans l’élégance de la série One. On apprécie la finition métallique de l’appareil, qui affiche un très large écran de 5,9 pouces, avec des petites bordures en aluminium percé de haut-parleurs BoomSound plus larges sur un One. Le tout dans un corps de 164,5 x 82,5 x 10,29 mm.

HTC One Max

Les touches de contrôle ne sont pas intégrées à l’écran, mais bien situées en-dessous, et se contentent d’un duo : Retour à gauche, Home à droite. Au milieu, le logo HTC n’est pas tactile, même s’il y a fort à parier qu’une dalle tactile est malgré tout située dessous, et que quelques bidouillages savants pourraient permettre de l’activer. Quoi qu’il en soit, c’est à coups de manipulations logicielles que la marque pallie l’absence de touche multitâche présente depuis belle lurette sur les terminaux Android (double-clic sur la touche Home), tout en se passant du bouton Paramètres.

HTC One Max

A l’arrière, on trouve le même revêtement métallique que sur le One, avec de petites bandes blanches entourant la plaque dorsale, de la même couleur que les tranches de l’appareil. Comme le One mini en définitive, le One Max fait l’impasse sur des tranches métalliques au profit d’arêtes en plastique blanc. L’avantage ? Diantre, désormais, vous pouvez ôter cette fameuse coque qui faisait ronchonner nombre de mobinautes. Oui, vous pouvez l’enlever, mais non, pas pour déloger la batterie de la phablette. Cette dernière, à moins de mettre les mains dans le cambouis, est fixe, et ce sont seulement les cartes micro-SIM et microSD qui pourront être ajoutées/retirées par ce biais. Pour accéder à leur logement, il faudra simplement pousser le petit bouton situé sur la tranche gauche du terminal, ce qui évite l’écueil classique des smartphones à coques amovibles : casser les ongles de leur propriétaire. En soi, cela témoigne d’une belle volonté de HTC de faire les choses dans les règles de l’art, et on apprécie cet effort de finition.

HTC One Max

Si l’on fait le tour des connectiques, le One Max embarque un port micro USB 2.0 (non, pas de 3.0 ici comme c’est le cas chez la phablette la plus en vogue du moment, chez Sam le Pirate…) sur sa tranche inférieure. La prise jack 3,5 mm est quant à elle située au-dessus de l’appareil, du côté droit, à quelques centimètres du port infrarouge qui vous permettra de transformer le Max en télécommande. Oserai-je dire que vu sa taille, vous ne le laisserez pas dans votre poche à la maison, et qu’il trouvera tout naturellement sa place sur la table basse du salon ?

Sur le côté gauche de la phablette, HTC n’a placé que le bouton de déverrouillage de son appareil, et c’est à droite que le Taïwanais a placé les touches de réglage du volume et, en-dessous, le bouton Power. Rappelez-vous le One : cette touche y était placée en haut à gauche du smartphone, afin de tomber naturellement sous l’index. HTC n’a pas poussé le vice jusqu’à essayer de prétendre que le format du Max pouvait être utilisé de la même manière, et a préféré revoir légèrement son design.

HTC One Max

Ne nous leurrons pas : le One Max mesure 164,5 x 82,5 x 10,29 mm pour un magnifique 217 grammes qui risque de déformer plus d’une poche (si poche suffisamment grande il y a). C’est très grand, même lorsque l’on apprécie les phablettes. Certes, le capteur biométrique situé à l’arrière de l’appareil, sous le capteur photo UltraPixel, ne tombe pas trop mal sous l’index, même pour les petites mains qui l’ont testées, ce qui reste un atout indéniable. Mais y a-t-il un public capable de se lancer dans une pareille aventure à 700 euros, tout en sachant qu’en cas de besoin, il ne sera jamais possible de mettre son téléphone dans la poche de son jean ? Faites votre deuil ou passez votre chemin.

Et toujours en termes d’ergonomie et de design, même si le lecteur d’empreintes fonctionne bien lorsque l’on tient le Max à deux mains, quid du déverrouillage lorsque l’on a posé son terminal sur une table ? Il faut alors le saisir à deux mains pour pouvoir atteindre le lecteur, ou bien cliquer sur l’option permettant de basculer sur un mot de passe de secours… C’est long, ce n’est pas pratique. Et c’est bien dommage quand on voit le gain de temps apporté par le lancement d’une application associée à une empreinte précise – nous y reviendrons dans la partie logicielle de ce test. Dernier reproche à faire à ce Max : il n’est pas livré avec un stylet. Etant donné sa taille, l’accessoire aurait largement trouvé sa place dans le corps de l’engin , et se serait avéré utile (il existera néanmoins en option, pour ceux qui sont capables de ne pas le perdre). Dans le cadre de l’application HTC Scribe, ou tout simplement parce que le clavier du Max n’est pas décentrable, et que son écran est tout de même bien grand pour taper des SMS, on aurait apprécié sa présence. Un petit détail qui touchera droit au cœur les maniaques de la propreté : le One Max, avec sa coque en alu, marque énormément la saleté – il est presque condamné à trainer sans protection dans un sac puisqu’inadapté aux housses – mais a l’avantage de se nettoyer facilement.

Écran

Fidèle à son positionnement « One », le HTC One Max présente le même écran que le One de première génération. Traitement anti-rayures, type de dalle, définition, tout est identique, à l’exception forcément de sa résolution. Puisque l’on dispose ici d’un écran de 5,9 pouces de définition Full HD (1920 x 1080 pixels), cette dernière « tombe » à 373 pixels par pouces. À moins d’avoir un œil de lynx, on ne fait pas franchement la différence entre une résolution de 350 ou de 430 ppp, alors qu’importe… Aucune phablette ne dépasse cette définition (ex : Full HD sur le Lumia 1520 de 6 pouces), et il faut monter au format tablette pour dépasser le 1080p. Mauvaises langues, je vous entends déjà penser qu’avec sa taille, le One Max n’en est pas loin. Pas loin, mais pas encore, c’est toute la différence.

A l’utilisation, j’ai beaucoup apprécié cet écran, réactif à souhait, joli, lumineux, et affichant de superbes couleurs. On n’en attend pas moins d’une technologie Super LDC 3, réputée pour le naturel de ses couleurs, ici avec des angles de vision très satisfaisants. Si l’on passe à l’étude des couleurs, on constate l’excellente luminosité de l’appareil, au coude à coude avec le Super IPS du LG G2.

Dans la famille Dalton, nous avons, de gauche à droite : le HTC One Max, le Samsung Galaxy Note 3 et le LG G2, respectivement équipés d’un écran Super LCD 3, d’un Super AMOLED et d’u Super IPS, tous en définition Full HD et pour une diagonale de 5,9, 5,7 et 5,2 pouces. Que de supers écrans ici !

Lorsque l’on regarde de plus près le noir, il est évident que le Galaxy Note 3 remporte la palme les doigts dans le nez, avec son AMOLED aux pixels éteints. Derrière, le G2 et le One Max s’en sortent avec les honneurs, avec un gris aussi foncé que possible, chacun ayant sa luminosité poussée au maximum. Chacun des clichés ci-dessous vous le confirmera, le HTC et le LG proposent un affichage similaire très appréciable !

C’est le blanc qui différencie le plus nos trois compères. A l’œil, c’est le G2 qui présente le meilleur blanc, celui qui paraît du moins le plus immaculé. Le One Max, lui, tire très légèrement vers le jaune, quand le Note 3 semble grisé. Une comparaison à prendre évidemment avec un peu de recul : si l’on confronte l’un de ces trois appareils à la très grande majorité des smartphones, ils vous sembleront plus que parfaits.

HTC One Max

En termes de couleurs, même combat pour le G2 et le One Max : tous deux proposent des couleurs vives mais pas agressives, tandis que le Note 3 (laissé en mode « standard », puisque c’est ainsi qu’il est livré) a tendance à tirer vers le fluo et à fatiguer l’œil, quoi que cela puisse séduire. On apprécie surtout chez le Note 3 son homogénéité, sa bonne luminosité et son impression de naturel. Cela signifie surtout qu’il n’y aura pas à s’inventer des modes d’affichage particuliers selon que l’on regarde des vidéos, que l’on joue ou que l’on envoie des messages. Dans l’ensemble, HTC, très bon chez le One, propose une expérience sans faille sur son Max.

HTC One Max
HTC One Max
HTC One Max

 

Logiciel

HTC a inauguré sur son One Max la nouvelle version de son interface Sense 5.5. Il ne s’agit pas de refondre une surcouche bien connue, mais plutôt d’en harmoniser la présentation, et d’ajouter quelques fonctionnalités qui ne sont pas inutiles. On commencera forcément par ce fameux lecteur d’empreintes digitales, qui bénéficie de sa propre section dans les Paramètres de la phablette, ainsi que d’un raccourci dans les Toggles de la barre de notifications (accessibles en faisant glisser deux doigts depuis le haut du One Max). Concrètement, ce lecteur d’empreintes fonctionne bien, même s’il faut prendre le coup pour parvenir à déverrouiller l’appareil au premier essai (je peine toujours sur ce point, pour être honnête). Le doigt se positionne correctement sur le lecteur, avec l’inconvénient de venir ajouter de jolies traces sur le capteur photo, situé juste au-dessus, et qui aura tendance à servir de repère. Ce lecteur biométrique peut être affecté au simple déverrouillage de l’appareil, mais aussi au lancement d’applications, mais seulement au déverrouillage, ce qui signifie que chaque empreinte sera affectée au déverrouillage + une action à choisir.

HTC One Max

Vous pouvez choisir jusqu’à trois empreintes (le plus confortable étant d’utiliser vos deux index), et par exemple réserver la troisième à une autre personne, que vous renverrez vers une session restreinte, notamment s’il s’agit de vos enfants. Rappelons à ce titre qu’une Zone Enfants est toujours de la partie, avec des paramétrages à choisir dans l’application Parents (dans le dossier Applications HTC du menu). Lors du choix des applications affectées, HTC vous propose une toute petite sélection d’applications (Ecran d’accueil, Appareil Photo, Assistant vocal), mais il vous permet, en cliquant sur Choisir dans toutes les applis. Dans ce cas, vous aurez accès à toutes les applications installées sur l’appareil. HTC a en outre indiqué qu’une API serait fournie aux développeurs, ce qui signifie que par la suite, les empreintes digitales pourraient être utilisées dans des applications tierces (pourquoi pas pour déverrouiller l’application de votre banque, dans un jeu, etc.).

One Max

HTC Sense 5.5, c’est aussi le fameux BlinkFeed. Ce dernier a atteint un stade où il est devenu beaucoup plus fonctionnel. Il inclut les réseaux sociaux Instagram et Google+ en plus de Twitter, Instagram ou LinkedIn, des thématiques d’actualités à définir, mais aussi et surtout les flux RSS. Il suffit donc de souscrire à un flux sur un site web pour le retrouver dans votre BlinkFeed, qui devient réellement un agrégateur d’actualités. Où ? En faisant glisser un tiroir à gauche de l’écran, qui regroupe vos centres d’intérêt, qui peuvent d’ailleurs être regroupées en dossiers. Des articles peuvent être sauvegardés pour être consultés hors-connexion, vous pouvez supprimer d’un appui long les actualités/photos qui ne vous plaisent pas du BlinkFeed, ou tout simplement supprimer le BlinkFeed lui-même. Ou plutôt le mettre en pause : en pinçant l’écran pour réduire vos pages de bureau, comme si vous souhaitiez ajouter des pages ou des widgets, vous trouverez en effet un bouton « Désactiver BlinkFeed ». Ce qui signifie que le jour où vous le réutiliserez, vous n’aurez pas à le paramétrer à nouveau. Sans oublier qu’au même endroit, vous pouvez déplacer le BlinkFeed d’une page à l’autre sur vos panneaux d’accueil.

HTC One Max

Pour le reste, HTC n’a pas changé énormément sa surcouche. Des systèmes de navigation latérale ont été ajoutées ça et là, l’affichage de votre application musicale sur un écran de TV supporte désormais les paroles des chansons (avis aux amateurs de karaoké), l’application Photo/Vidéo bénéficie de quelques améliorations, et la présence d’un port infrarouge permet d’utiliser le One Max comme télécommande via l’application TV. On trouve en outre une application HTC Scribe évoquée plus haut destinée à la prise de notes, et dont le principal attrait, outre les différents décors mis à disposition de l’utilisateur, concerne la réduction automatique de la taille de votre manuscrit pour qu’il s’adapte à la hauteur de lignes de cahier. Mine de rien, c’est pratique, mais c’est ici que l’absence de stylet se fait ressentir.

En termes toujours logiciels, la taille du clavier HTC fait des miracles chez une adepte de la faute de frappe. Bien cachées dans les paramètres, les options permettent d’utiliser une saisie en « swipe », mais aussi d’afficher des flèches de navigation en bas du clavier. Manque la possibilité d’afficher en permanence une ligne de chiffres en haut dudit clavier, ou encore de le décentrer afin de pouvoir éventuellement l’utiliser à une main.

HTC One Max

 

Performances

HTC a fait le choix d’un Snapdragon 600 avec Adreno 320 et 2 Go de RAM, et non d’un S800 comme on en trouve chez des Note 3 ou Sony Xperia Z1. En termes d’utilisation, il faudra vraiment en demander beaucoup au One Max pour faire la différence, et à vrai dire, l’optimisation de l’appareil a dû être bien travaillée car il ne nous a jamais laissés en carafe. C’est plutôt une question de choix d’image – difficile de vendre au même prix que ses concurrents un appareil moins bien armé – et de longévité qui pourra inquiéter.

Si l’on compare le One Max au Note 3, son principal concurrent, le HTC reste en retrait, du simple fait qu’optimisation ou pas, le S800 reste le plus puissant des processeurs du moment. Quand Samsung obtenait dans notre test un peu plus de 36000 points sur AnTuTu, le One Max obtient 26304 points avec le même test. C’est toutefois un peu plus que le One (environ 24000), qu’il améliore légèrement.

Mêmes résultats avec des benchmarks tels que Quadrant où, pour rappel, le Note 3 avait obtenu 19102, et le One, 1236. Ici, nous obtenons 12294, soit à peine plus qu’avec un One.

Combat similaire avec SmartBench 2012, qui place le One Max à peine au-dessus du One (6912 en productivité et 2841 en jeux), mais en-dessous du Galaxy Note 3 affichant 9623 points en productivité et 4465 en jeux. Le One Max, lui, obtient des scores de respectivement 7213 et 3587. Inutile de pousser plus loin la comparaison : le One Max propose des performances globalement similaires à celles d’un One, qui n’a toujours pas trouvé ses limites à l’heure actuelle.

HTC One Max

 

Autonomie

Le One Max est équipé d’une batterie de 3300 mAh. Pour tout vous dire, on pouvait craindre le pire, puisqu’après tout, c’est à peine plus que sur un Samsung Galaxy Note 3 à l’écran de 5,7 pouces (3200 mAh), et même du G2 avec ses 5,2 pouces (3000 mAh). Comment vous dire ? Tout cela se joue à un cheveu en termes d’autonomie, chacun semblant bénéficier d’une optimisation suffisante pour tenir largement plus d’une journée pour un utilisateur lambda, et au moins la journée pour un professionnel accroché à son téléphone. Pour vous donner un exemple classique, pour 8 heures d’utilisation chargée faite d’écoute musicale, de streaming vidéo, de plusieurs téléchargements d’applications, nous sommes passés de 100 % à 66 % de batterie (avec carte SIM 4G et WiFi activés, et quelques services en push activés).

Ci-dessous, un test plus précis d’autonomie :

  • La première étape correspond au visionnage d’une vidéo en streaming WiFi avec luminosité et son poussés à fond pendant 20 minutes
  • La deuxième étape est réservée à 20 minutes d’écoute musicale stockée en local, avec son poussé à fond
  • La troisième étape revient au visionnage d’une vidéo elle aussi stockée en local pendant 20 minutes
Batterie One Max

On remarquera que globalement, les attentes peuvent être les mêmes chez les trois appareils. Le HTC One Max a tendance à brûler plus de carburant que ses confrères quand il s’agit de regarder de la vidéo, ce qui se conçoit, vu la taille de son écran, encore que de la vidéo stockée en local ne semble pas particulièrement poser problème au Max. Dans l’ensemble, HTC livre une excellente copie en matière d’autonomie.

Communications et GPS

HTC propose avec son One Max le support de la 4G (catégorie 3), un minimum pour ce type d’appareil. La qualité de l’accroche réseau comme le son en communications ne rencontre aucun problème, et l’accroche GPS ne prend que quelques secondes. Il ne nous a jamais pris en défaut lors de nos pérégrinations, et s’est avéré tout à fait précis. Les automobilistes apprécieront la taille de l’écran lorsqu’ils souhaiteront se servir du One Max en tant que GPS en voiture.

 

Photo et Vidéo

Zéro surprise chez l’appareil photo de HTC, qui propose un capteur UltraPixel identique à celui du One (4 millions de points), à cette différence près qu’il se passe de stabilisateur optique ; autant dire que pour un appareil à 700 euros censé prendre la paternité de la famille One, c’est un peu dommage. Résultat des courses : le One Max propose de bons résultats, mais un peu moins bons que ceux du One, et qui souffrent des mêmes défauts. Le Max gère bien le manque de luminosité, mais à zoomer dans les photos, on perçoit un manque de détails qui n’est pas gênant dans la plupart des circonstances, mais qui se fera ressentir lorsque vous souhaiterez agrandir un peu vos photos. Ces réserves mises à part, et pour ceux qui n’ont pas la bougeotte (pas facile avec une phablette), les résultats du One Max sont très bons (il ne faudrait pas être de mauvaise foi).

HTC One Max

IMAG0036 IMAG0005 One Max

Les photos ci-dessus ont toutes été prises en plein jour (temps couvert…). On remarquera rapidement le grain qui apparaît, notamment sur le ciel des photos en bord de mer.

One Max

Ici, une photo en mode HDR. Je dois avouer qu’il m’a fallu faire de nombreuses tentatives pour obtenir une photo nette, l’absence de stabilisation se faisant ressentir dans ce cadre (à la tombée de la nuit).

Ci-dessous, quelques clichés pris avec le HTC One Max en pleine définition :

L’aspect photo et vidéo du One Max a été amélioré en termes logiciels, notamment du côté des Video Highlights. Rappelez-vous : il s’agit de ces mini clips agençant les clichés d’un même événement, et ce automatiquement. Sauf que dans Sense 5.0, il n’était pas possible de choisir grand chose, quand désormais, vous pouvez facilement forcer l’affichage des photos en ordre chronologique (voir nos astuces sur le One Max), choisir le thème (les effets vintage plus ou moins colorés) ajouté au clip, et enfin la musique qui l’accompagne. En effet, il est possible de choisir un MP3 dans la mémoire du téléphone, et même d’en isoler une partie précise, et de l’ajouter à vos Video Highlights. Notez que ceux-ci ne sont plus affichés en tête de chaque album, mais dans une section particulière (affichage latéral), mais doivent toujours être partagées via le service HTC Share, c’est à dire en transitant via les serveurs du Taïwanais.

Video Highlights

Pour ce qui concerne la vidéo, HTC propose évidemment de la Full HD, d’aussi bonne qualité que chez le One (notre test du HTC One), forcément. On remarquera ici que la marque a ajouté une fonction d’enregistrement en slow-motion, décidément en vogue en ce moment – elle est présente notamment sur le Galaxy Note 3 de Samsung. Cette fonctionnalité est évidemment intéressante en soi, mais décevante dans les faits. Pour la trouver, rendez-vous dans l’application photo > Paramètres > Mode de capture vidéo > Thème Mode ralenti. Et là, c’est presque le drame : la vidéo se contente d’une définition de 768 x 432 pixels. Cela fonctionne certes, mais même sans exporter la vidéo, sur l’écran du One Max, ce n’est pas bien joli.

HTC One Max

 

Son

Les haut-parleurs BoomSound ne sont pas qu’un argument marketing, pour ceux qui en auraient douté. De fait, les haut-parleurs situés de part et d’autre de l’écran, sur presque toute la largeur de l’appareil (ce qui laisse effectivement de la place), offrent une excellente puissance à l’appareil. De fait, à la comparaison avec un LG G2 comme avec un Note 3, nous avons pu constater sans peine que la puissance était au rendez-vous, ce qui est rare sur un appareil mobile. Ce qui est encore plus rare, c’est d’obtenir un son réellement correct lorsque l’on pousse le volume à son maximum, qui chez le One Max ne sature pas. Ça chuinte un petit peu, mais ce n’est rien comparé à des smartphones classiques, et c’est vraiment appréciable. Ceux qui craignaient pour les performances sonores du One Max du fait qu’il n’est pas estampillé Beats Audio peuvent se rassurer sans peine.

Et, au passage, il y a une radio FM dans l’appareil, en plus des webradios auxquelles les applications préinstallées donnent accès, pour ceux qui utilisent régulièrement cette fonctionnalité.

 

Notre avis sur Le Notre Verdict

Écran
10
Le HTC One Max bénéficie du même écran qu'un One "standard", sur une diagonale de 5,9 pouces, ce qui théoriquement pourrait réduire le confort d'utilisation. À moins de disposer de l'acuité visuelle de Clark Kent, on ne fait pas la différence, et l'on profite de couleurs homogènes plaisantes à l'œil. La dalle est réactive, les couleurs sont belles, c'est tout ce que l'on peut demander, d'autant plus que le marché ne monte pas au-dessus de la Full HD, quelle que soit la diagonale d'écran de l'appareil concerné.
Performances
8
Certes, on ne trouve pas un S800 dans ce smatphone, et on pourra en vouloir à HTC de nous avoir fourni un processeur un peu moins récent que ses concurrents sur un appareil facturé 700 euros. Il s'agit là d'une affaire de longévité plus que de confort d'utilisation, la fluidité d'usage étant au rendez-vous.
Logiciel
9
Sense a su se bonifier en passant de sa version 5.0 à sa déclinaison 5.5. Les améliorations apportées aux applications BlinkFeed ou Video Highlights témoignent d'une volonté d'offrir plus de liberté aux mobinautes, ce qui n'est pas pour nous déplaire. L'ensemble est fonctionnel, sans effet de surcharge, et apporte bien sûr l'aspect "reconnaissance d'empreintes digitales" qui pourra plaire ou exaspérer, mais fonctionne à peu près correctement, pour les plus patients d'entre vous.
Caméra
7
Pas mal, cet appareil photo, mais si vous ne zoomez pas. Le One Max dispose du capteur UltraPixel vu sur le One, avec une résolution de 4 mégapixels qui trouve ses limites dès lors que vous souhaiterez recadrer vos photos. Sur certaines photos, il est possible de voir le manque de détails, même si globalement, la qualité est au rendez-vous, notamment dans des conditions de basse luminosité. Grosse déception : le système de stabilisation optique présent sur le One fait défaut au One Max... Vu la taille de l'engin, il n'aurait pourtant pas été superflu.
Design
6
Le One Max est beau, objectivement. A son crédit, une finition de qualité, des matériaux premium, et des haut-parleurs percés à même la coque (BoomSound) efficaces. La coque est maintenant amovible et profite d'un système d'ouverture amovible, le port microSD fait son apparition, mais il y a un mais. Le format du One Max ne fait pas dans la demi-mesure, et risque de faire face à une réception du même ordre : on aimera ou on détestera cet appareil qui ressemble presque à une tablette, une fois porté à l'oreille. Le cas du lecteur d'empreintes digitales est plus consensuel : placé au dos du smartphone, il oblige l'utilisateur à soulever son terminal pour le déverrouiller, si c'est ce mode qu'il a choisi. Pas pratique du tout pour un professionnel qui pose son appareil à côté de lui, sur son bureau. Et il manque un stylet à l'ensemble.
Autonomie
9
Avec une aussi grosse batterie, le HTC One Max promettait beaucoup, et répond à nos attentes. Il tient sans encombre une journée d'utilisation, et pourra flirter avec les deux jours chez ceux qui prennent soin d'économiser leurs ressources. Attention tout de même : si en veille, écoute musicale et autres fonctions ne nécessitant pas d'allumer l'écran, le Max tient particulièrement bien la route, il a tendance à se goinfrer lorsque l'on allume son écran.
Note finale du test
8 /10
A qui se frotte le One Max ? Aux quelques phablettes du marché Android, c'est-à-dire notamment le Samsung Galaxy Note 3. La comparaison est effectivement délicate entre les deux appareils, le HTC pesant quelques dizaines de grammes supplémentaires, et arborant un format nettement plus encombrant. Cependant, il bénéficie d'une taille d'écran supérieure et d'une qualité de finition séduisantes et, pour ceux qui penseront à emporter avec eux un stylet, deviendra un outil de productivité efficace.
En termes logiciels, le One Max fait figure de porte-drapeau efficace du savoir-faire HTC. Sense 5.5 convainc sans peine, tandis que le lecteur d'empreintes, s'il fonctionne bien en soi, paraît un peu gâché : placé au dos de l'appareil, il n'est pas adapté à un usage "bureau", c'est-à-dire lorsque le Max est posé sur une table.
En soi, les Note 3 et One Max, pourtant positionnés dans la même catégorie phablettes, n'ont que très peu en commun. Quand le premier se destine finalement au grand public, avec une légèreté et une foule d'ajouts logiciels, le One Max semble plutôt destiné à une niche cherchant une excellente autonomie et un écran dédié à la vidéo, ou encore une bonne qualité musicale. Un public finalement prêt à débourser une somme conséquente pour s'offrir un produit à la finition soignée et qui ne s'offusquera pas de transporter avec soi un appareil résolument plus grand que la moyenne. Le choix d'un design similaire à celui du One et le peu d'efforts porté à la réduction du format de l'appareil, laissent penser que HTC le voit plutôt comme une démonstration de force, une manière de prouver qu'il est capable de façonner une phablette digne de ce nom, mais qu'il réemploiera ses nouvelles technologies dans un produit plus abouti en termes de design et de photographie dans un One Max 2. On l'espère en tout cas, ce Max étant suffisamment prometteur.

Points positifs du Notre Verdict

  • Écran Full HD Super LCD 3

  • Conception métallique

  • Coque amovible et port microSD

  • Sense 5.5

  • Compatibilité 4G

Points négatifs du Notre Verdict

  • Poids élevé

  • Lecteur d'empreintes mal placé

  • Pas de stylet

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