Huawei France dans la tourmente : enquête en cours pour atteinte à la probité, explications

 
Que s’est-il passé chez Huawei en France ? On parle d’une enquête préliminaire pour « atteinte à la probité ».
Le Huawei P60 Pro est le seul flagship 2023 de la marque chinoise à sortir en France, toujours sans services Google // Source : Frandroid

Huawei France a connu des jours meilleurs. Mardi dernier, 6 février 2024, des enquêteurs du Parquet national financier (PNF) ont débarqué dans les bureaux parisiens de la firme. C’est L’Informé qui évoque cette visite.

Officiellement, il s’agit d’une perquisition dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « atteinte à la probité ». Pour ceux qui se demandent, cette expression un peu floue concerne des pratiques pas vraiment nettes comme la corruption ou le détournement de fonds. Pour l’instant, le PNF garde les détails sous couvert, laissant place à toutes sortes de spéculations sur les affaires d’Huawei. D’ailleurs, Huawei doit déjà composer avec une loi française assez stricte sur la sécurité nationale.

Adoptée en 2019, elle empêche les opérateurs télécoms de se servir des antennes Huawei pour le déploiement de la 5G dans certaines zones. Derrière cette décision, il y a la crainte que ces équipements servent d’outils d’espionnage ou de sabotage pour le compte de Pékin. Depuis, le chiffre d’affaires de Huawei en France a pris un sacré coup, passant de 1,4 milliard d’euros à 992 millions en trois ans.

Plusieurs investissements importants en France

Cela n’a toutefois pas dissuadé l’entreprise de continuer d’investir sur le territoire français. Elle a même lancé la construction de sa première usine en dehors de la Chine, à Brumath. Un projet à 200 millions d’euros qui devrait créer 500 emplois, malgré une polémique sur les aides financières reçues de la région Grand Est.

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Le groupe chinois a également ouvert un laboratoire de recherche liée l’IA à Paris en 2020, ce qui n’a pas manqué de faire grincer des dents dans la communauté scientifique. En cause, l’utilisation de la technologie de surveillance par le gouvernement chinois, notamment dans la région du Xinjiang. Malgré les critiques, Huawei a su trouver des alliés, comme l’Institut des hautes études scientifiques et l’Institut Louis Bachelier, qui ont bénéficié de financements.

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