La Huawei MatePad Pro 12,2 est une concurrente directe de l’iPad Pro, mais souffre de plusieurs limitations. L’absence des technologies de Google (apps préinstallées, Google Mobile Services…) limite les capacités du produit. Sans compter les détours qu’il faudra faire pour installer certaines applications non disponibles sur le store officiel du géant chinois.
Pour compenser cela, Huawei veut donc proposer plus, avec la technologie PaperMatte. Cette nouvelle technologie d’écran propriétaire peut surprendre sur le papier. La volonté derrière est de limiter les reflets de lumière sur l’écran et de donner le sentiment d’écrire avec un crayon sur du papier. Les promesses marketing sont-elles tenues ?
Fiche technique
Modèle | Huawei MatePad Pro 12,2 (2024) |
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Dimensions | 271,25 cm x 182,53 mm |
Taille de l’écran | 12,2 pouces |
Définition | 2800 x 1840 pixels |
Densité de pixels | 274 ppp |
Technologie de l’écran | OLED |
Modèle du processeur | Kirin T91 |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Mémoire interne | 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) | 13 Mp, 8 Mp |
Enregistrement vidéo | 4K |
Wifi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Non |
Étanche | Oui |
Poids | 508 grammes |
Couleurs | Noir, Or |
Fiche produit |
Design de la Huawei MatePad Pro 12,2
À défaut de pouvoir proposer un logiciel plaisant pour les « occidentaux », Huawei a su ces dernières années s’améliorer concernant le hardware. Les produits proposés sont beaux visuellement (la plupart du temps) et se démarquent du reste du marché. La Huawei MatePad Pro 12,2 ne déroge pas à cette nouvelle ère et vient dans un coloris Gold somptueux.
L’arrière de cette tablette, proposée tout en or, est sobre et loge dans le coin supérieur droit les capteurs photos. Ces deux capteurs sont placés dans un rond, dans le sens vertical. Cela reste simple, sans trop en faire. Par ailleurs, la couleur dorée mentionnée est complétée par un effet presque « marbre », ou « carrelage », du meilleur effet.
Enfin, l’écran occupe une bonne partie de la face avant, sans que les bordures soient trop fines. Une tablette reste un objet que l’on manie à deux mains, nécessitant des bordures minimes pour une bonne préhension. Or, ici, c’est bien pensé pour ce cas d’usage. En somme, Huawei continue de montrer une bonne qualité de manufacture sur le plan hardware de cette Huawei MatePad Pro 12,2.
Accessoires
La Huawei MatePad Pro 12,2 vient avec deux accessoires. Sur le site officiel, l’achat de la tablette inclut la housse de protection intégrant le clavier, et le stylet est offert à la commande. Le clavier proposé est, bien sûr, conçu exclusivement pour cette tablette. Il est dans un coloris blanc par défaut, avec une option AZERTY ou QWERTY.
Ce clavier est très confortable, avec une matière légèrement rembourrée pour soutenir le poignet lorsque l’on écrit. Toutefois, on peut noter que le pavé tactile pour la souris est légèrement petit, et cela peut poser quelques problèmes à l’usage. De plus, ce clavier propose un fonctionnement particulier. Il faut parfois forcer sur sa structure pour parfaitement l’aplatir ou le refermer. Ce n’est pas aussi transparent qu’un clavier de Galaxy Tab par exemple. C’est sûrement une question d’habitude, il y a un coup de main à prendre.
Enfin, le stylet est assez déroutant. Certes, il reste abordable, une centaine d’euros, ne le plaçant pas au niveau des stylets haut de gamme. Néanmoins, il est dénué de bouton physique placé sous le pouce, souvent utilisé dans les applications pour effacer ou déclencher des actions. Pour le reste, il est correctement proportionné et conçu pour ne pas déranger à l’utilisation, en comparaison d’un stylo traditionnel.
Un écran fait de papier ?
L’écran de cette Huawei MatePad Pro 12,2 arbore une définition de 2800 × 1840 pixels, avec un taux de rafraîchissement de 144 Hz. Ce sont d’excellentes spécifications techniques, mais cela reste classique pour la gamme tarifaire du produit. En plus de ça, elle propose une technologie OLED pour l’affichage, garantissant un contraste infini et des couleurs palpitantes.
Au-delà des caractéristiques pures, la tablette propose aussi cette fameuse technologie PaperMatte, mais qu’est-ce que cela vaut ? Pour éviter un avis biaisé, je me suis amusé à faire tester cela à plusieurs amis, en leur demandant juste d’écrire sur la tablette et de lire un livre, puis de me dire ce qu’ils en pensaient. La plupart ont remarqué très rapidement qu’il y avait quelque chose de nouveau et ils ont dit qu’on dirait du papier.
Le marketing aurait donc réussi à ne pas mentir pour une fois ? Eh bien oui ! Le ressenti à l’usage, quand on gomme ou qu’on griffonne sur la tablette, est indescriptible. Ce n’est pas tout à fait le ressenti du papier, ce serait mentir, mais on ressent que ça « grip » un peu sous le stylet. Si vous utilisez votre tablette comme une Kindle, le traitement anti-reflets est bluffant. On tente par cette technologie de vraiment se rapprocher d’une feuille de papier que vous tiendriez entre les mains.
Pour ce qui est de la qualité d’affichage de l’écran, celui-ci est très bon. La luminosité en SDR monte jusqu’à 907 cd/m², avec un pic à 2230 en HDR. La marque en annonçait 2000, la promesse est tenue. C’est cette luminosité formidable qui permet un ressenti bien meilleur en l’utilisant comme un livre. Pour ce qui est des couleurs, celles-ci sont meilleures en mode Vivid. On obtient ainsi un DeltaE à 3,46 dans ce mode, contre 4,75 dans le mode standard.
Pour ce qui est de la température de cet écran, on atteint une couleur à 6 626 K, juste au-dessus de la cible de 6 500 K. C’est donc très bien calibré sur ce point. Enfin, le seul défaut de cette tablette pour son écran, c’est sa couverture de l’espace colorimétrique. On obtient tout juste 99 % du BT.709, 66 % du DCI-P3, et seulement 45 % de l’espace BT 2020. Pour une tablette haut de gamme, c’est décevant.
Logiciel : il faut faire sans Google
La Huawei MatePad Pro 12,2 est fournie avec HarmonyOS 4.2. Cela fait depuis plusieurs années que les produits Huawei sont dépourvus d’Android et des services Google. Les lois américaines n’ont pas bougé depuis, cette tablette reste donc dans la lignée. Cette absence peut révéler notre côté Google-addict, voire dépendant de l’américain, mais il ne faut pas considérer seulement les usages des logiciels de Google.
Ce sont tous les Google Mobile Services et plus encore qui sont limités ou non disponibles. L’installation de certaines applications critiques peut poser un problème, les services Google garantissant une certaine cybersécurité de l’appareil. Le sujet étant très vaste, le mieux reste de se renseigner au préalable pour être sûr de faire un choix éclairé.
Pour ma part, j’ai réussi à m’y retrouver via l’Aurora Store, une sorte de Google Play Store alternatif. Toutefois, pour tout un tas de raison sans doute plus ou moins justifiées, Huawei se refuse à communiquer officiellement dessus. Et c’est sans doute l’un des principaux problème sur les appareils de la marque. Des solutions existent pour simuler une expérience « normale », mais elles seront toujours à tester à vos risques et périls.
L’interface de Huawei est une interface lourde, qui, comme toutes, séduira certains et rebutera les autres. Toutes les applications ne sont pas installables, mais on peut utiliser le navigateur pour contourner cela, lorsque des solutions en ligne existent.
Cela reste du bidouillage ou de la malice, et ne compense pas un usage natif d’une application. Toutefois, si vous comptez utiliser cette tablette pour de la prise de notes et de la productivité, le hardware est bon, malgré le logiciel. Vous devrez peut-être adapter vos usages à de nouvelles applications pour profiter d’une meilleure expérience.
Des performances en retrait pour le prix
Huawei n’est plus en mesure de proposer des processeurs des géants américains, comme Qualcomm. Avant les lois américaines, la marque proposait déjà des processeurs maison avec les Kirin. Néanmoins, les performances restent moindres que la concurrence, sans pour autant que cela se ressente au quotidien. Cela dépendra vraiment des usages.
Une tablette professionnelle de la sorte vise des usagers plus expérimentés et plus à même d’utiliser des ressources importantes. Ainsi, de la simple prise de notes sur les logiciels fournis par défaut se fera sans accroc. Cependant, le multitâche connaîtra quelques lenteurs, selon les applications choisies. Dans un usage assez standard, avec une app de prises de notes et un navigateur pour faire des recherches Internet, on pourra voir quelques limites de la tablette si trop d’onglets sont ouverts simultanément.
Des photos correctes, sans trop en faire
Bien que nous ayons tous un smartphone dans la poche, les constructeurs persistent à proposer plusieurs capteurs photos sur les tablettes. Ainsi, on retrouvera deux capteurs, un grand angle et un ultra-grand angle. Dans mon utilisation, c’est essentiellement au travers de la capture de documents que j’utilise les capteurs photos.
La qualité des photos, de jour et dans des conditions de lumière favorables, est suffisante. Les photos ne seront pas excellentes comme sur un smartphone, mais suffiront. Des photographies de nuit seront toutefois un peu plus compliquées. La qualité n’est pas idéale et par ailleurs, ce n’est pas l’usage.
Une batterie qui tient bien, et se recharge vite !
Cette Huawei MatePad Pro propose une immense batterie de 10 100 mAh. Cette grande capacité amène, pour une fois, une grande autonomie. En effet, on tiendra facilement deux journées de travail consécutives, à raison d’environ 5 à 6 heures d’utilisation par jour. Cela varie bien sûr selon les usages, mais c’est amplement suffisant, d’autant que la recharge est également très bonne.
Le chargeur fourni dans la boîte est un chargeur de 100 W, avec un port USB-C et un USB-A (utilisation non simultanée). Ce chargeur permet de recharger l’immense batterie en près de 50 minutes, ce qui est franchement bluffant. On sent qu’il y a eu une optimisation là-dessus.
Prix et disponibilité
La Huawei MatePad Pro 12,2 est disponible dans deux versions. Toutes deux ont 12 Go de RAM, mais ont soit 256 Go de stockage en couleur noire, soit 512 Go pour la couleur Gold. Le choix du stockage affectera donc le coloris de votre tablette, c’est surprenant.
Par ailleurs, le clavier fourni à l’achat diffère de configuration selon le coloris choisi. Le clavier AZERTY sera proposé avec la version 512 Go de stockage, là où le modèle à 256 n’aura que du QWERTY. Comptez ainsi sur 849,99 € pour le modèle standard. Pour doubler le stockage, on monte à 999,99 €.
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