Huawei : son OS alternatif déjà prêt à remplacer l’Android de Google

 
Le bannissement de Huawei décidé par le gouvernement Trump fait que ses futurs smartphones n’auront pas le droit d’utiliser Android. Qu’en sera-t-il à l’avenir ? Huawei a déjà son propre OS.

En ce début d’année 2019, le constructeur chinois Huawei vit un ascenseur émotionnel très fort. Au début, il annonçait qu’il souhaitait être aussi proche de Google que possible pour le déploiement d’Android 10 Q sur ses appareils.

Puis nous avons accueilli deux designers de Huawei venus prendre des notes pour une refonte complète d’EMUI, son interface jugée trop vieillissante. On sentait une volonté d’améliorer au maximum l’aspect logiciel des appareils de la part du constructeur. Et puis, tout à coup… le gouvernement Trump a demandé à Google de bannir totalement l’entreprise chinoise, faisant que Huawei n’a plus accès à Android avec les services de la firme de Mountain View.

L’OS Huawei est déjà prêt

Comment l’entreprise Huawei va-t-elle se sortir de cette situation ? Beaucoup parlent de la solution de développer un OS alternatif.

Lors d’une interview qui nous a été accordée en marge de la sortie des Huawei P30 et Huawei P30 Pro, la firme nous a bien confirmé qu’un OS alternatif était déjà prêt en interne. Cependant, il ne s’agissait que d’un « plan B » et la firme nous a confirmé n’avoir absolument aucune intention de l’utiliser.

Bien au contraire : elle continuait de mettre en avant ses excellents partenariats avec Google et Microsoft en matière d’OS.

Huawei n’est pas totalement en position de faiblesse

Google et Microsoft, soit deux firmes américaines qui n’ont plus le droit d’interagir avec Huawei suite à la décision du gouvernement Trump, à l’instar d’Intel et de Qualcomm — notons toutefois que Microsoft n’a encore rien annoncé à ce sujet. Huawei sera-t-il poussé à déployer ce fameux OS alternatif ? Cela reste improbable.

Rappelons tout d’abord que le bannissement n’est pas total : une autorisation spéciale peut être délivrée par le gouvernement. Auquel cas, il ne serait pas étonnant que les États-Unis jouent de cette loi pour forcer Huawei à payer au prix fort les productions logicielles américaines.

Enfin, si les smartphones reposent majoritairement sur des technologies logicielles américaines, leur production se retrouve surtout… en Chine. La réponse du gouvernement chinois se fait attendre, mais elle pourrait être sévère et ainsi lancer une guerre froide entre l’Amérique du Nord et l’Empire du Milieu.

Un OS alternatif est déjà condamné à mourir

En dehors de tout cela, on pourrait se dire que Huawei tenterait de sortir un nouvel OS pour éviter des problèmes futurs. Mais pour être parfaitement honnête, cela semble une nouvelle fois bien compliqué.

Android AOSP lui est toujours accessible, faisant qu’un nouvel OS compatible avec les applications Android existantes est tout à fait possible. On pense alors que les applications Google et les Play Services ne seraient simplement pas disponibles, mais ça ne s’arrête pas là : les développeurs américains ne pourraient tout simplement pas déployer leurs applications sur ce nouvel OS.

Il s’agit donc d’une situation inextricable pour Huawei, qui aura bien besoin du soutien du gouvernement chinois pour s’en extirper. Sur ce point, il y a peu de souci à se faire : le président fondateur de l’entreprise est un proche du parti communiste chinois.

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