Huawei : des employés affirment avoir travaillé pour l’armée chinoise sur leurs CV

 
Dans leurs CV, plusieurs employés de Huawei indiquent avoir travaillé pour l’armée ou les services de renseignements de la Chine. Cette nouvelle pourrait éventuellement relancer les tensions avec les États-Unis.
Huawei

Donald Trump a rencontré Xi Jinping. Depuis, la sanction américaine à l’égard de Huawei a été franchement assouplie et était même éventuellement partie pour être annulée tout court. Mais la mise en lumière de liens étroits entre des employés de Huawei et les services de renseignements chinois pourraient réchauffer quelques tensions.

Pour rappel, les entreprises des États-Unis avaient en effet de nouveau droit de travailler avec la firme chinoise. Du moins ces collaborations étaient-elles réautorisées tant qu’elles ne portaient pas sur des produits ne posant pas problème pour la sécurité nationale.

Huawei semblait ainsi à nouveau en mesure de travailler main dans la main avec une entreprise comme Google pour ses smartphones, mais ses infrastructures 5G étaient toujours dans le collimateur de Washington. Autant de choses qu’il fallait encore régler, mais le climat était plutôt à la détente.

Liens étroits avec l’armée chinoise

C’est là qu’intervient la Henry Jackson Society, un think tank britannique. Cette organisation a publié une étude (PDF) — relayée par Daily Caller — où elle explique avoir mis la main sur les CV d’un grand nombre d’employés de Huawei.

Or, sur leurs CV respectifs, plus de 100 employés indiquent ainsi qu’ils avaient œuvré comme agent au sein du ministère chinois de la Sécurité publique, participé à des projets de l’armée ou encore travaillé pour une agence militaire liée à une cyberattaque contre les firmes américaines.

Ces nouvelles données pourraient éventuellement inciter les États-Unis à revenir sur leur décision et à réenclencher un embargo strict à l’encontre de Huawei. On peut toutefois se demander si ces révélations peuvent servir de preuves tangibles ou non.

Huawei veut rassurer

De son côté, Huawei affirme à The Telegraph « ne pas travailler sur des projets de l’armée ou du renseignement pour le compte du gouvernement chinois ».

Rappelons que des liens entre les employés de Huawei et l’armée chinoise étaient déjà suspectés depuis un certain moment. Précisons aussi que l’étude de la Henry Jackson Society se base sur une fuite massive de données datant de 2018 à cause de laquelle les CV de 590 millions de travailleurs chinois avaient été dévoilés.

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