Affaire Huawei : encore quelques semaines de frustration en vue

 
Les États-Unis vont autoriser certaines entreprises américaines à travailler avec Huawei. Mais les premières licences ne seront pas accordées avant deux à quatre semaines puisqu’elles sont traitées au cas par cas.
Huawei

Huawei va encore devoir attendre quelques semaines avant de pouvoir à nouveau travailler avec des entreprises américaines. C’est ce que l’on apprend par le biais de Reuters citant de hauts responsables des États-Unis. Ce délai peut paraître un peu long, mais il faut dire que la situation actuelle n’est pas des plus claires.

Commençons par rappeler certains éléments importants.

La situation s’améliore pour Huawei

Le ciel s’est nettement éclairci pour Huawei ces derniers temps. Pendant de longues semaines, les entreprises américaines n’avaient plus le droit de travailler avec la firme chinoise, plongeant ainsi cette dernière dans une situation très difficile. Cependant, après le sommet du G20, le président des États-Unis, Donald Trump, a en partie annulé cet embargo.

Nous écrivons « en partie » car il était bien précisé que seules les technologies ne posant pas problème pour la sécurité nationale étaient concernées par cet assouplissement de l’embargo. Juste après, le secrétaire d’État au Commerce, Wilbur Ross, précisait que des licences seraient accordées à certaines entreprises américaines souhaitant travailler avec Huawei.

2 à 4 semaines d’attente

En d’autres termes, Huawei est toujours sur liste noire et les firmes américaines doivent prouver que leur collaboration avec le groupe chinois n’est pas dangereuse pour le pays de l’Oncle Sam avant d’obtenir une autorisation.

Et justement, ce que révèle Reuters, c’est que ces premières licences seront délivrées d’ici deux à quatre semaines. Huawei va donc devoir prendre son mal en patience d’ici là. Le géant chinois peut toutefois se consoler en se disant que de nombreux partenaires américains sont en train de se hâter pour avoir à nouveau le droit de travailler avec lui. Espérons que Google en fasse partie.

Au cas par cas

La situation est donc encore un peu floue pour l’instant et cela est notamment dû au fait que les critères d’approbation des licences n’ont pas encore été définis. Mais l’un des responsables du Département du Commerce a affirmé que ces conditions d’obtention allaient être établies au cas par cas, du moins dans un premier temps.

De son côté, Huawei ronge son frein et un porte-parole affirme que les États-Unis devaient retirer l’entreprise de la liste noire plutôt que d’accorder des licences temporaires aux fournisseurs américains. « Huawei n’a été reconnu coupable d’aucun acte répréhensible pertinent et ne représente aucun risque de cybersécurité pour aucun pays, de sorte que les restrictions ne sont pas justifiées », déclare-t-il.

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