Huawei est une menace pour la sécurité des États-Unis ? La Chine en a marre de cet argument

 
Les autorité chinoises ont accusé ce lundi les États-Unis de se retrancher trop promptement derrière le concept de sécurité nationale pour pénaliser Huawei et ZTE, dans le collimateur du gouvernement Trump depuis près de deux ans.
Crédit : Alejandro Luengo / Unsplash

Colère légitime ou simple bravade ? En ce 25 novembre, la Chine tape du poing sur la table alors que les sanctions américaines à l’égard de ZTE et Huawei lui semblent de plus en plus arbitraires. Au travers de Geng Shuang, son porte-parole, le ministre chinois des affaires étrangères a vivement critiqué la posture américaine et le recours, jugé abusif, au concept de sécurité national pour sanctionner les géants chinois Huawei et ZTE, toujours visés par l’administration Trump.

Ces déclarations interviennent quelques jours seulement après une décision prise par la FCC. Ce vendredi, la commission fédérale américaine des télécommunications désignait à l’unanimité Huawei et ZTE comme étant porteurs de risques pour la sécurité nationale. Cette mesure, explique l’agence de presse britannique Reuters, bloque une subvention de 8,5 milliards de dollars que l’Etat américain aurait autrement accordé à plusieurs opérateurs nationaux pour acquérir de l’équipement, potentiellement auprès des deux géants chinois.

Vers une nouvelle résurgence des tensions commerciales sino-américaines ?

Cette décision, qui pourrait contribuer à relancer les tensions commerciales observées ces deux dernières années entre la Chine et les États-Unis, est toutefois partiellement contredite par les décisions contradictoires des autorités américaines, qui viennent par exemple de renouveler pour la troisième fois le sursis accordé à Huawei.

Ce nouveau sursis de 90 jours permet pour rappel au géant chinois des télécoms de continuer à envoyer des mises à jour sur les appareils déjà commercialisés, mais aussi à entretenir les réseaux et équipements existants, comme nous l’expliquions récemment. Un renouvellement qui intervient alors que Donald Trump lui-même assurait en octobre qu’un début d’accord partiel « très important » avait été trouvé. Ce dernier doit surtout permettre de figer la hausse des taxes initialement prévue sur l’import de matériel et composants fabriqués en Chine.

Notons que cette nouvelle hausse de taxe pénaliserait les grands groupes chinois, certes, mais aussi certains géants américains de la Tech, comme Apple. La marque à la pomme, qui fait par exemple assembler au Texas ses nouveaux Mac Pro, paye d’ores et déjà d’importantes taxes pour importer les pièces de son ordinateur, fabriquées en Chine.


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