Huawei vs États-Unis : la justice américaine rejette la défense du constructeur chinois

Nouveau coup dur

 
Rien ne va plus pour Huawei. Dans le conflit qui l’oppose au gouvernement américain, le constructeur chinois a vu sa requête rejetée par un juge texan. Ce dernier a estimé que l’interdiction de la marque aux États-Unis n’avait rien d’anticonstitutionnel.

Pour Huawei, la descente aux enfers continue. Pris en étau dans la guerre commerciale opposant les États-Unis et la Chine, le numéro 2 mondial des smartphones peine à trouver une issue qui lui serait favorable. Toujours sous le coup d’une interdiction de travailler avec les entreprises américaines, le géant chinois pourrait commencer à en ressentir les effets dans ses résultats. Les estimations récentes de Canalys évoquent une chute de sa croissance en France par exemple, même si ces données sont contredites par GfK.

Pour se sortir de cette (longue) mauvaise passe, Huawei intentait une action en justice afin de contester la constitutionnalité d’une loi américaine interdisant aux administrations fédérales et leurs sous-traitants d’acheter ou d’utiliser des équipements marqués du sceau de Huawei ou ZTE.

Malheureusement pour le géant chinois, un tribunal texan a statué ce mardi que le Congrès était dans son droit en faisant appliquer cette interdiction dans le cadre de la section 889 du National Defense Authorization Act (NDAA).

« Passer un contrat avec le gouvernement fédéral est un privilège »

Huawei avait pourtant bien préparé son argumentaire basé sur l’inconstitutionnalité de cette loi qui prive un justiciable d’un procès équitable. Le juge texan s’est montré totalement hermétique au discours des avocats de Huawei, et s’est fendu d’une déclaration sans équivoque :

Passer un contrat avec le gouvernement fédéral est un privilège et non un droit garanti par la Constitution. Du moins, pas à la connaissance de cette cour.

Malgré sa fermeté, la justice américaine a rappelé que Huawei et ZTE pouvaient « toujours faire des affaires aux États-Unis ainsi qu’avec les 169 autres pays et régions avec lesquels elle fait actuellement des affaires dans le monde entier ». Les deux entreprises devront simplement se contenter du peu d’armes qu’il leur reste.

Huawei tente bien de préparer une alternative aux services de Google pour retrouver son éclat sur le marché des smartphones. Mais sa mise en place prendra du temps. En attendant, l’entreprise serre les dents et fait face (tant bien que mal) aux déconvenues, à l’image du lancement raté du Mate 30 Pro en Europe.


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